Un parfum de récession flotte en cette rentrée de septembre. On considère qu’une économie est en état de récession dès lors qu’elle affiche un PIB en baisse sur deux trimestres consécutifs. La France enregistre un second trimestre 2008 avec un recul de son PIB de 0,3%, l’Allemagne de 0,5%, le Japon 0,6%. Les spéculations sont donc fortes quant au troisième trimestre 2008...
La crise dite des subprimes a coûté 700 milliards de dollars aux banques, la question est qui va payer la note ? Et au-delà qui va enrayer la machine folle ?
Le capital, nous dit-on, est en crise morale. Il faudrait retrouver éthique et transparence pour empêcher de nouvelles bulles financières d’éclater... De qui se moque-t-on ? Voici, dans le cadre de la crise expliquée à des nuls par une nulle, un portrait particulièrement haut en couleurs de certains acteurs des marchés financiers : les fonds vautours …
La terre promise de la nouvelle jeunesse du capital est désormais gangrenée par les contradictions du capital. Les Etats-Unis n’arrivent plus à être ce qu’ils sont, le coeur du système mondial, et celui-ci ne présente pas d’alternative. La fin de l’URSS les avait privés de leur partenaire-adversaire. Pour arriver à être seuls la "superpuissance", il leur a fallu le terrorisme, Ben Laden et la "guerre sans fin". Celle-ci ne leur a pas rendu leurs capacités : ils ne sont plus le principal foyer de développement de la productivité du capital et le gendarme du monde s’est affirmé comme premier foyer de désordre mondial, craint et méprisé par les chefs des puissances capitalistes secondaires. La crise des subprimes et sa combinaison présente avec la crise politique du leadership US et du leadership mondial montre qu’ils sont en train d’arriver dans le mur annoncé. Allumer de nouvelles guerres peut être une tentation pour en sortir mais ni une attaque en Iran, ni une attaque de la Colombie contre ses voisins, ni un éclatement de la Bolivie, ni une réoccupation de Gaza par l’armée israélienne, ni une java humanitaire au Darfour, ni une apocalypse dans les zones tribales du Pakistan, ni ... , n’offrent les moyens réels de réaffirmer le leadership, tout au contraire -à moins d’envisager des guerres de bien plus grand calibre à l’issue totalement incertaine !
Le package fiscal a profité aux vendeurs et retardé le dégonflement de la bulle immobilière. (...)
Le jeune trader de la Société générale aura bien mérité de l’économie critique. En poussant jusqu’au bout la logique démente de l’économie-casino, il aura fait perdre 4,9 milliards d’euros à sa banque mais il aura en même temps contribué de manière spectaculaire à une prise de conscience encore plus large des ressorts de ce pur capitalisme qui régit le monde et nos destins.