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Thème : Soudan

Soudan : entre richesses et souffrances

Mustapha STAMBOULI

Le Soudan, terre aux richesses inestimables, est aujourd'hui plongé dans une crise humanitaire dévastatrice. Comment un pays avec un tel potentiel peut-il être le théâtre de tant de souffrances ? Quels sont les enjeux qui alimentent le conflit et comment les Soudanais, malmenés par la pauvreté et la guerre, peuvent-ils espérer un avenir meilleur ? Cet article explore les atouts stratégiques du Soudan, les causes profondes de son instabilité, et propose une réflexion sur les voies possibles vers la paix. Pour compléter cette analyse, un poème poignant évoque la réalité quotidienne de ce peuple résilient, appelant à la solidarité et à l'empathie. Quelles leçons pouvons-nous tirer de cette situation tragique et comment pouvons-nous agir pour faire entendre la voix de ceux qui souffrent ?

Introduction Le Soudan, situé à la croisée des chemins entre l'Afrique et le Moyen-Orient, possède des atouts stratégiques considérables qui le placent au centre de l'échiquier régional. En plus de ses vastes ressources naturelles tels que le pétrole, l'or et des terres arables fertiles, le pays dispose également d'autres richesses tels que le cuivre, le fer et le gaz naturel, faisant de lui une destination attrayante pour les investisseurs internationaux. De plus, le Soudan bénéficie d'une main-d'œuvre abondante et relativement peu coûteuse, ce qui en fait un lieu propice pour le développement industriel et économique. Sa position géographique privilégiée en tant que carrefour commercial entre l'Afrique et le monde arabe en fait un point névralgique pour les échanges commerciaux internationaux. Les routes commerciales historiques traversant le Soudan lui confèrent une importance stratégique dans le commerce transcontinental, attirant l'attention des acteurs économiques du (…) Lire la suite »

« Déchirés par la guerre » – Massacres US en Syrie, Somalie et Yémen

Moon of Alabama
Quand j'ai vu le tweet ci-après ce matin, je me suis demandé de quel pays "déchiré par la guerre" ces Somaliens fuyaient quand ils ont été assassinés. Le tweet ne le précise pas. Fuyaient-ils la Somalie « déchirée par la guerre » ? Ou fuyaient-ils le Yémen « déchiré par la guerre » ? Dans quel triste monde vivons-nous, lorsqu'on en est à se poser de telles questions. Il se trouve que ces gens fuyaient les deux guerres : Le garde-côte Mohammad Al Alay a déclaré à Reuters que les réfugiés, transportant des documents officiels du HCR [Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations-Unis], et se rendaient du Yémen au Soudan lorsqu'ils ont été attaqués par un hélicoptère Apache près du détroit de Bab Al Mandeb. Un hélicoptère d'attaque Apache a bombardé le bateau des réfugiés. Il y a des hélicoptères Apache Saoudiens, des Emirats Unis et des États-Unis dans ou autour du Yémen. On ignore lequel d'entre eux a ordonné et mené l'attaque. Ces hélicoptères, leurs munitions et leur (…) Lire la suite »

Tragédie sociale pour plus de 100 employés soudanais de l’Autorité Arabe pour les Investissements et le Développement Agricole (AAAID)

Dr. Faisal Awad Hassan
L'Autorité Arabe pour les Investissements et le Développement Agricole (AAAID) a été créée en 1976. C'est une institution financière arabe d'une identité juridiquement et administrativement indépendante. Les Etats membres sont les pays arabes contribuant au capital de l'AAAID (20 pays arabes). La plus haute autorité administrative de l'AAAID est le Conseil des Actionnaires qui est composé des Ministres arabes pour l'Economie et des Finances et certains Ministres de l'Agriculture. Le deuxième Conseil est celui d'Administration, présidé par le Président de l'AAAID et composé des représentants de 9 pays, selon le taux de leur contribution au capital de l'AAAID, respectivement sont : Arabie Saoudite, Kuwait, Emirats Arabes, Soudan, Qatar, Iraq, Egypte, Algérie, Sultanat d'Oman. Le président de l'AAAID préside l'Administration Exécutive (Départements, Divisions, Unités). La crise des employés soudanais a commencé fin 2008 avec l'arrivée de l'Ex président de l'AAAID, M. Ali Alsharhan, (…) Lire la suite »
La politique des USA au Soudan : le pétrole et les intérêts d’Israël

“ Nous venons en amis ” : le cauchemar du Soudan du Sud.

Rosa LLORENS

Après Le Cauchemar de Darwin en 2006, Hubert Sauper continue son voyage autour du Nil blanc : de Tanzanie (où se trouve le fameux Lac Victoria sinistré par l’élevage des perches du Nil), il passe, un peu plus au Nord, au Soudan du Sud, pour poursuivre sa dénonciation des effets meurtriers de la mondialisation.

Hubert Sauper est aujourd'hui une référence en matière de documentaires (et l'on pourrait être fiers que, comme Peter Handke, il ait choisi la France pour y vivre), aussi les critiques sont-elles en général positives. Une note discordante, toutefois, celle de Vincent Malausa qui nous assène "5 raisons de fuir cette supercherie" ! On se demande quelle corde sensible du trio infernal propriétaire de L'Obs (Bergé-Niel-Pigasse) ce film a pu toucher... Cependant, d'autres critiques, apparemment positifs, cherchent à désamorcer le film en restant dans des généralités humanistes, déplorant les crimes sans nommer les coupables : ainsi, abusdeciné conclut qu'une fois de plus on voit "que notre monde ne tourne pas rond". Ou bien, si on est parfois plus précis, on ne nomme qu'un des coupables ; L'Obs accuse Sauper de tout mettre sur le même plan : "le témoignage cynique d'un Chinois, la parole humiliée d'un chef de village victime d'une entreprise de spoliation ou le grognement d'un chien (…) Lire la suite »

Les dernières manœuvres de la France et des États-Unis en Afrique

Capitaine Martin

L’Afrique traverse des moments difficiles où la guerre ne connaît pas de trêve. La République centrafricaine et le Soudan du sud le savent bien, et Noël n’a décidément pas empêché les conflits de s’y dérouler. Deux guerres différentes, tout du moins en apparence, car quelque chose les unit malgré tout : l’ingérence de l’Occident. D’un côté, on trouve en effet la France, qui protège ses intérêts en Centrafrique (riche en diamants, en pétrole et en uranium) ; et de l’autre, les États-Unis, dont les manœuvres avaient permis la partition du Soudan sur fond de gisements pétroliers en 2011.

Quasiment un an a passé depuis que la France a refusé, à la fin de décembre 2012, de venir en aide au président aujourd’hui déchu François Bozizé, alors en proie aux rebelles de la Seleka. Et beaucoup d’eau a coulé sous les ponts : il y a eu un coup d’État et les rebelles ont pris le pouvoir tout en semant l’anarchie dans le pays. Des villages entiers ont été détruits, des milliers de personnes ont fui leur maison, laissant tout derrière elles. La population a vécu dans un climat de terreur. La France s’est réveillée il y a un mois en décidant d’arrêter le « génocide » en envoyant, avec l’aval de l’ONU, l’armée se déployer en République centrafricaine. Selon Paris et les media, on est désormais en présence d’un conflit ethnico-religieux. Après la mort de deux soldats, François Hollande a réaffirmé le principe d’impartialité de ses troupes. Quelques jours auparavant, le président français soulignait que « la mission est dangereuse mais nécessaire si on veut que ne se produise ici (…) Lire la suite »

Appel à la mobilisation avec les Soudanais en lutte, Halte à la répression !

soutienreunion@yahoo.fr
Depuis mi-juin le mouvement de contestation contre le gouvernement de dictature islamiste militaire de Omar Al Bashir a repris au Soudan. Révolte et Répression Le Soudan qui a renversé deux dictatures militaires depuis son indépendance, connaît depuis Janvier/Février 2011, un mouvement de contestation de la jeunesse et des manifestations dans plusieurs villes, dans la continuité de la lutte contre ce régime depuis son coup d'état le 30 juin 1989. Les manifestants demandaient la chute du régime. La répression a été féroce. Une centaine d'étudiants a été arrêtée et plusieurs étudiants ont été fouettés et torturés, le viol notamment est une arme de répression utilisée en particulier contre les femmes. La politique libérale du gouvernement La décision du gouvernement de faire passer une loi d'austérité visant à réduire le budget consacré aux services publics, la suppression des subventions nationales aux carburants ainsi que l'augmentation exorbitante des prix des produits de (…) Lire la suite »
L’art de la guerre

Soudan du Sud : fiction et réalité (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI
Après la scène avec George Clooney aux manettes, tournée devant l'ambassade nord-soudanaise à Washington, c'est Hillary Clinton qui est venue sur le plateau, les larmes aux yeux, pour exprimer la profonde préoccupation des Etats-Unis sur la crise humanitaire et ses nombreuses victimes dans la partie méridionale du Soudan. Scènes touchantes de la fiction washingtonienne, destinée au plateau mondial. Toute autre la véritable histoire. Pendant des décennies les Etats-Unis et Israël ont soutenu les forces sécessionnistes du Sud Soudan jusqu'à ce que, en 2005, le Nord et le Sud aient signé un accord, considéré par l'administration Bush comme un véritable triomphe en politique extérieure. L'administration Obama en a récolté les fruits : le 9 juillet 2011 le Sud Soudan s'est autoproclamé indépendant. Un nouvel Etat est ainsi né, avec une superficie de plus de 600 mille Km2 (plus que la France, le double de l'Italie) et à peine 8-9 millions d'habitants. En se séparant du reste du pays, le (…) Lire la suite »

Le Soudan dessoudé : les pays arabes attendent patiemment leur tour

Chems Eddine CHITOUR
« Les batailles que nous perdons sont celles que nous n'engageons pas » A. Belkaïd Une information anodine nous apprend que le Soudan dans sa structure actuelle va disparaître amputé de près de 600.000 km² au profit d'un nouvel Etat. Diviser un pays en 2 n'est pas chose fréquente, mais cela mérite un petit commentaire. Le futur pays regroupe des Chrétiens et des animistes et, possède du pétrole. Le Soudan est un pays de l'est de l'Afrique. Bordé par 9 pays et la mer Rouge, c'est le pays le plus étendu du continent africain devant l'Algérie avec 2.505.813 km² dont 589.745 km² pour le Sud-Soudan, 42 millions d'habitants. Son nom vient de l'arabe Balad as-sûdaan, « Pays des noirs ». Pour l'histoire récente, en1989 le général el-Bechir s'empare du pouvoir. En 2003 : la guerre civile éclate au Darfour. En 2005 : signature à Nairobi d'un accord de paix entre le gouvernement de Khartoum et l'Apls. Cet accord prévoit pour une période de six ans, une large autonomie pour le Sud qui (…) Lire la suite »