La société civile s’empare de la question du coût pour les finances publiques et le système de soins solidaire des médicaments, dont les prix sont fixés de manière opaque. Un enjeu d’autant plus important au moment où l’hôpital est au bord de l’effondrement. Le gouvernement fait la sourde oreille.
30 000 enfants seraient nés autistes à cause de la Depakine, ce médicament prescrit auprès des personnes souffrant d’épilepsie mais formellement interdit aux femmes enceintes. Sanofi le savait, semble-t-il depuis les années 80, mais n’a rien fait pour empêcher sa distribution auprès des femmes enceintes. Et aujourd’hui, les familles réclament justice.
Ils ont fait l’actualité pendant des semaines, puis plus rien. Que sont devenus les salariés du volailler Doux, du groupe pharmaceutique Sanofi ou de l’enseigne culturelle Virgin qui ont lutté contre la fermeture de leurs entreprises ? Des millions d’euros ont été dépensés dans le cadre de « plans de sauvegarde de l’emploi » pour leur assurer une « sortie positive » après les licenciements et les restructurations. Des sociétés privées de reclassement ont été généreusement rémunérées. « L’État prendra ses responsabilités pour qu’aucun ne soit abandonné sur le bord de la route », avait promis François Hollande. Selon nos estimations, la majorité de ces salariés navigue entre chômage et contrats précaires. Enquête sur une vaste arnaque.
Le 7 février 2013, Stéphane Soumier recevait le directeur général de Sanofi, Chris Viehbacher, sur BFMTV dans son émission "Good morning business". Façon de dire : "Bonjour, monsieur Business..."
Les entreprises cotées envisagent de distribuer près de 40 milliards d’euros, au titre des résultats de 2013, à leurs actionnaires, soit la moitié des bénéfices réalisés. Les dividendes progressent ainsi de 5 % en un an.