RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Thème : Peak Oil, Pénurie, Crise énergétique

L’ère de la civilisation humaine, aussi courte et étrange fût-elle, semblerait tirer sa révérence.

La fin de l’Histoire ?

Noam CHOMSKY
Il n'est pas agréable de sonder les pensées qui doivent passer par l'esprit de la chouette de Minerve au crépuscule alors qu’elle entreprend la tâche d'interpréter l'ère de la civilisation humaine, qui peut-être maintenant se rapproche d’une fin déshonorante. Cette ère a débuté il y a presque 10.000 ans dans le Croissant Fertile, qui s'étend des terres du Tigre et de l'Euphrate, traverse la Phénicie sur la côte orientale de la Méditerranée jusqu’à la Vallée du Nil, et puis vers la Grèce et au-delà. Ce qui se produit dans cette région est riche en enseignements douloureux sur les bas-fonds dans lesquels l’espèce humaine peut plonger. La fin probable de l'ère de la civilisation est annoncée dans un nouveau projet de rapport par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’évaluateur généralement prudent de ce qui arrive au monde physique. Les terres qui bordent le Tigre et l'Euphrate ont été la scène d’horreurs indescriptibles ces dernières (…) Lire la suite »

Stratégie et mirage

Kharroubi HABIB

Le président vénézuélien Nicolas Maduro dont le pays est dans une passe dangereuse pour sa stabilité du fait de l’effondrement des cours du pétrole qui lui procurent l’essentiel de ses ressources financières s’est rendu à Téhéran, puis à Ryadh et enfin à Alger pour y plaider la nécessité d’une intervention de l’OPEP qui permettrait de redresser ces cours.

Si Maduro a trouvé à Téhéran et Alger des oreilles attentives, finalement sa tentative de constituer un front des pays membres de l'OPEP qui appuierait sa demande d'une intervention concertée pour au moins stopper la dégringolade des prix pétroliers a manifestement échoué du moment qu'à Ryadh, il lui a été opposé une fin de non-recevoir à une telle initiative. Il ne pouvait en être autrement de la part des autorités d'un pays qui est grandement pour ne pas dire l'acteur principal à l'origine de la crise pétrolière qui pénalise les Etats producteurs. Ce dont personne ne doute désormais. Certes, l'Arabie saoudite n'a pas déclenché cette crise pétrolière. Celle-ci a démarré dès lors que la demande en pétrole a fléchi sous le coup du ralentissement de croissance qui a affecté les économies mondiales pour certaines entrées carrément en récession. Mais Ryadh a contribué à l'aggraver en refusant que l'OPEP régule, quand cela aurait pu être possible, la distorsion qui s'est créée entre (…) Lire la suite »

Des dirigeants d’entreprises pourront-ils bientôt être jugés pour crimes contre l’humanité ?

Olivier PETITJEAN

Les habitants de l’Amazonie équatorienne ont engagé une procédure auprès de la Cour pénale internationale de La Haye pour faire condamner les dirigeants du groupe pétrolier Chevron pour contribution à des crimes contre l’humanité. Les Équatoriens obtiendront-ils justice et réparation pour la pollution dramatique de leur environnement par l’entreprise étasunienne ?

L’affaire est doublement symbolique : c’est la première fois que cette instance pénale pourrait se pencher sur un crime de nature environnemental, et qu’une telle procédure viserait le dirigeant d’une entreprise privée. Entretien avec Eduardo Toledo, l’un des juristes qui assistent les victimes dans cette procédure. En 2013, l’entreprise pétrolière étasunienne Chevron est condamnée à verser 9,5 milliards de dollars d’amende, par la Cour nationale de justice d’Équateur. En cause, la pollution catastrophique occasionnée par les activités de Texaco – depuis fusionnée avec Chevron – en Amazonie équatorienne, notamment le déversement de déchets de puits de pétrole dans des fosses à ciel ouvert, de 1964 à 1990 (lire notre article). Chevron, après avoir fait des pieds et des mains pour ne pas être jugée aux États-Unis, se prétend aujourd’hui victime d’une conspiration, et refuse de payer cette amende en Équateur. En parallèle de cette procédure, les victimes [1] ont décidé, en octobre (…) Lire la suite »

Le "deal" États-Unis-Arabie Saoudite entre en action : mort de l’OPEP et nouvel ordre pétrolier

Chems Eddine CHITOUR
« Nous ne pouvons donner que deux choses à nos enfants : des racines et des ailes » (Proverbe africain) Ça y est ! Ce qui était prévisible est arrivé ! Pourtant, jusqu'au bout naïfs que nous sommes, nous avions cru que l'Opep servait les intérêts des pays producteurs et mettrait en oeuvre une politique de réduction de l'offre pour faire revenir les prix du pétrole à un niveau de 100 $ qui était acceptable depuis plus de deux ans, à la fois par les pays producteurs et aussi par les pays consommateurs. Pour le ministre vénézuélien il faut pour cela réduire l'offre de 2 millions de barils/jour. Il n'en fut rien ! Ce fut un monologue : l'Arabie saoudite et les pays du Golfe sont venus asséner leur vérité. Les prix vont rester en l'état et même s'ils dégringolent jusqu'à 60 dollars nous pouvons, au vu de nos réserves de change amortir le choc. Juste après l'annonce, le prix du baril a dégringolé à 70,81$ le baril perdant 40$ depuis juin soit 30% de sa valeur. On ne rend pas (…) Lire la suite »

Attaque massive des pétrolières contre le sol québécois

Michel ROLLAND

Ainsi, la nature démocratique et représentative du gouvernement découle de la nature essentiellement libre des intérêts dont il indique le rapport ; ces intérêts donnés, tout rappel à une autorité quelconque devient un non-sens.

Pierre-Joseph Proudhon

La frange du capital la plus active au Québec en ce moment est le secteur pétrolier. Il règne sans partage. Ses plus de cinquante lobbyistes de Québec dictent à leurs larbins de l’Assemblée néolibérale ce qu’ils doivent faire. Leurs valets de la dictature médiatique conditionnent le bon peuple. Au nom de la santé de l’économie du Québec, ils se préparent à transformer l’île d’Anticosti en paysage lunaire, à faire du golfe Saint-Laurent le lieu de leurs déversements « accidentels » qui tueront en détruisant l’écosystème, l’industrie de la pêche et l’industrie touristique. Tant qu’à y être, pourquoi, pour rendre service aux capitalistes véreux du pétrole canadien, ne pas faire traverser le Québec et le fleuve par le pipeline de Transcanada qui pourra polluer, toujours « accidentellement » tout ce qu’ils voudront au Québec. Tout cela n’empêchera pas les trains de la mort de continuer de sillonner les zones habitables du Québec et de tuer encore et toujours, « accidentellement », notre (…) Lire la suite »

Des pétrodollars aux "petrowars" : les dessous de la politique étrangère étasunienne

Karama
"Nous ne vivons que pour maintenir notre structure biologique. […] Or, l’espace dans lequel s’effectue cette action est également occupé par les autres. […] [De l’affrontement] surgira forcément une échelle hiérarchique de dominance et il est peu probable qu’elle puisse satisfaire, car elle aliène le désir à celui des autres." - Henri Laborit, Éloge de la fuite, 1976 Alors que l’issue de la guerre civile en Syrie semble suspendue au bon déroulement des opérations de démantèlement de l’arsenal chimique de Bachar el-Assad, les Russes se félicitent de leur victoire diplomatique et de l’accord Kerry-Lavrov obtenu en septembre dernier qui a empêché in extremis une intervention militaire pourtant ardemment souhaitée par Londres, Paris et Washington. Devant la complexité des rapports de force des différents acteurs impliqués, il convient d’analyser les enjeux géopolitiques qui sous-tendent ce conflit, en éclairant en particulier les motivations profondes de la politique étrangère des (…) Lire la suite »

Les États-Unis menacent le Pakistan de sanctions s’il ne renonce pas à son projet de pipeline avec l’Iran.

Press TV

Le département d’État des États-Unis a menacé Islamabad de sanctions si le pays persiste à construire un pipeline de plusieurs milliards de dollars en collaboration avec l’Iran.

"Il y a fort à craindre que, si le projet suit son cours, nous soyons obligés de faire jouer l'Iran Sanctions Act," a annoncé lundi la porte-parole du département de la secrétaire d'État, Victoria Nuland. "Nous avons clairement fait part de nos inquiétudes aux Pakistanais," a ajouté Nuland. L'Iran Sanctions Act de 1996 permet aux États-Unis de bloquer les importations de n'importe quelle firme non étasunienne qui investirait plus de 20 millions par an dans le secteur du pétrole et du gaz iranien. Nuland a dit que les États-Unis "soutenaient au Pakistan des projets énergétiques d'envergure qui permettraient d'augmenter de 900 megawatts la puissance du réseau électrique avant la fin de 2013." Les menaces ont été formulées le jour de l'inauguration de la dernière étape de la construction du pipeline Iran-Pakistan d'une valeur de plusieurs milliards de dollars qui doit transporter du gaz naturel d'Iran vers son voisin oriental. Le président (…) Lire la suite »

L’énergie, une obsession du productivisme capitaliste…

Michel MENGNEAU
Cette fois il ne s'agit pas de raffinage de denrées nourricières pour produire de l'éthanol mais de méthanisation de ces mêmes productions agricoles à partir de laquelle on va obtenir du gaz méthane. Si ce procédé peut être une bonne solution pour nos déchets périssables qui vont ainsi produire de l'énergie tout en ne posant plus de problème de stockage ou d'incinération, ainsi que la production d'éthanol dans le cas de surproduction agricole, cela reste un détournement inconcevable de l'agriculture lorsque l'on va cultiver volontairement pour nous alimenter en énergie, que ce soit pour les agro-carburants comme pour le méthane ! Les solutions alternatives doivent d'abord commencer par la réduction de nos consommations d'énergie ce qui diminuera dans un premier temps la notion de productivisme. Le concept d"énergie renouvelable ne doit pas non-plus tomber dans la même erreur de ce qui amena la suractivité humaine, dont on ne peut que constater les ravages au fil des jours. (…) Lire la suite »