On l’aura remarqué : dès que l’on parle de financements étrangers, une réaction pavlovienne est immédiatement activée : les yeux sont exorbités, la salive est sécrétée, les langues sont aiguisées et les claviers subissent, inexorablement, la frénésie des phalangettes. Seules les méninges restent en mode « repos ».
Vous trouverez ci-dessous une nouvelle déclaration de la CGT sur les évènements à Hong Kong. Elle était prévisible et recoupe sur tous les points celle de la CSI, dont on attend encore qu’elle s’inquiète de la répression du mouvement social en France.
Régulièrement, les médias, les partis politiques, les associations de défense des droits de l’homme se réfèrent au « Classement mondial de la liberté de la presse » établi par Reporters sans frontières.
Cette année, le rapport de cette organisation est affecté d’un sous titre : « La haine du journalisme menace les démocraties ». Vous suivez mon regard vers un leader politique français ?
Le président néoconservateur de la National Endowment for Democracy [NED – Fondation Nationale pour la Démocratie], financée par les contribuables américains, a appelé le gouvernement US à « trouver le courage » pour organiser le renversement du président russe Vladimir Poutine, en affirmant que le meurtre d’une journaliste russe, dix ans après, devrait en être l’inspiration.
Le nouveau patron de RSF, Christophe Deloire (un clone miniature de Ménard), publie dans Libération une tribune anti-castriste intitulée : « Monsieur Hollande, ne faites pas de Raul Castro un président normal ».
Ce texte est celui d’une conférence faite par Maxime Vivas le 1er septembre 2013 à l’Université d’été du PCF aux Karellis (Savoie).
La stratégie du Front National et d’une partie de l’UMP est ici épinglée : celle qui veut faire sauter le barrage qui sépare depuis la Libération l’extrême-droite de la droite classique. Alors pourrait être créé un grand « parti patriote » dont la composition traverserait une partie de l’arc politique pour rendre durablement la gauche minoritaire. Doté d’une auréole imméritée, Robert Ménard milite pour la dédiabolisation du FN. Candidat investi par le FN à Béziers pour les élections municipales de 2014, il a réussi quelques belles prises, dont Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), Christian Vanneste (Rassemblement Pour la France), il promet de pêcher quelques encartés UMP et UDI et il a tenu dans son épuisette (un temps ?) un notable socialiste qui ne voyait aucun problème à travailler avec lui.
Or, comme on le sait ici, de telles « porosités » sont des aubaines pour les virus mortels qui s’attaquent à tout ce qui n’est pas la bête immonde.
Le Grand Soir.