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Thème : Myriam EL KHOMRI

Le téléphone rose n’a pas sonné

Jean-Luc MELENCHON

Je ne lui en veux pas. Benoît Hamon n’a pas eu le temps de me téléphoner depuis sa victoire contre Valls. Pourtant il disait dans sa campagne qu’il me contacterait dès le lendemain du vote interne au PS.

De toute façon, je suis à la campagne cette semaine. Je ne lui en veux pas car j’aurai mal pris d’être calé entre un rendez vous chez Cazeneuve, un autre chez Hollande ou bien juste derrière sa rencontre avec le groupe des parlementaires PS, à qui il fut dit que la démarche vers moi est essentiellement destinée a me marginaliser. Je préfère cette pause dans les postures car l’image serait très brouillée et négative pour moi si je figurais dans une telle série. En effet, un nombre considérable de gens ne supportent plus l’idée de voter PS, quel que soit l’emballage. Un nombre remarquable de gens n’ont aucune envie de se faire faire une deuxième fois le coup du Bourget ou de « la renégociation du traité européen » ! Ces personnes savent avec quel aplomb un candidat PS peut mentir sur les sujets essentiels et tromper tout le monde sans vergogne. On a payé pour voir ! Je crois que bien des politiciens ne comprennent rien à cet état d’esprit protestataire. Ils pensent qu’un peu de pipeau unitaire couvrira bien (...) Lire la suite »
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Les El Khomristes, comptez-vous

Maxime VIVAS

Plus de 70 %° des Français sont hostiles à la loi El Khomri. La grande majorité des syndicats aussi avec des millions de citoyens qui ont défilé pendant quatre mois à travers le pays. Les forces de l’ordre s’agacent du rôle qu’on leur fait jouer. Une majorité de députés est opposée à la loi (les « frondeurs » ont menacé de faire tomber le gouvernement). Des locaux du PS sont tagués, d’autres protégés par les CRS.

Ses réunions internes sont perturbées par ses propres militants que des vigiles expulsent tandis que son université d’été est prudemment annulée. Des cartes d’adhérents sont déchirées (le PS a perdu 25 % de ses effectifs depuis 2012). Ses parlementaires sont désavoués sur le terrain par leurs électeurs. Les ministres se font huer dès qu’ils approchent d’une usine sous bonne escorte casquée. Au sein du gouvernement, des dissensions apparaissent entre les ministres sur ce qu’il faut négocier. Le MEDEF rejoint les mécontents (mais pour d’autres raisons). Le Conseil constitutionnel censure partiellement le texte de loi dont la CGT rappelle qu’il n’est pas conforme au droit international établi par l’OIT et l’ONU. Il ne manque qu’une déclaration du pape François invoquant la parabole biblique de « L’homme riche vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie » pour fustiger Emmanuel Macron, passé directement de chez « mon adversaire la finance » au ministère de l’Economie avec son (...) Lire la suite »

Message à la marquise de Grenelle

Canaille le Rouge
Madame la ministre, L’usage aurait voulu que cette lettre commence par le très formel « chère Madame » ou une formule plus ou moins protocolaire de circonstance, mais comme la suite le montrera vous ne pouvez m’être chère, et le moment n'est pas au protocole. Madame, donc, d’autres que moi, emportés par la rage et la colère, avec leurs mots vous diront en termes plus que crus ce qu’ils pensent de votre cheminement et vos pratiques politiques, usant d'expressions que je peux concevoir mais dont je n’use pas pour garder à cette missive la dignité que pour votre part vous avez définitivement perdue. C’est en catimini que le 8 aout vous avez, balayant le travail de vos services, décidé de tuer socialement un homme, militant syndical élu par ses collègues et camarades, coupable de refuser vos ukases. Le lendemain, la loi portant votre nom, loi que vous serez contrainte de retirer, est promulguée au JO. Vos méthodes, celles de la droite, en ayant même pas le courage de l’assumer, vous classe maintenant (...) Lire la suite »
Un frondeur du PS, c’est d’abord un PS

Ils flageolent en haut du plongeoir.

Vincent MORET

« Regardez-moi monter, je vais faire la bombe. Le T-shirt du maître-nageur en sera éclaboussé ».

Ils montent, ils trouvent que « c’est haut en bas », ils font deux moulinets avec les bras et ils redescendent, fiers d’avoir fait comprendre que la prochaine fois, ils pourraient bien sauter. Les caciques du PS les humilient à coup de sarcasmes : « Allez donc sauter dans la piscine de Mélenchon si vous avez des… » (le reste se perd dans les rires solférino-sardoniques). Après avoir voté Chirac contre le FN en 2002, ils voteront Juppé (ou Macron) en 2017 contre le FN, mais ils auront évité (les « principes ») de voter la motion de censure présentée par des députés tacticiens LR contre une loi approuvée par le FN et la droite. Et rejetée par la majorité des élus et du peuple. Et imposée à la rue par la violence d'Etat. Prions pour quelques-uns d’entre eux sauvent l’honneur du PS, mais ne comptons pas sur la fronde de cette escouade de fanfarons pour blesser l'aile d'un vautour (de la finance). Vincent (...) Lire la suite »

Nuit debout : comment dépasser l’expérience citoyenne dans un projet politique ?

Laura Raim (Regards).fr

La culture horizontale doit-elle être le stade suprême de la lutte ?
Existe-t-il un fétichisme de l’Assemblée générale ?
Le message est-il dans le processus et pas plus ?
Est-il possible à cette réjouissante innovation de se dépasser, de s’ouvrir sans tomber dans la récupération ?
Le spontanéisme, la prévention contre des expériences externes, contre les savoirs apportés, le refus de la culture politique et des idéologies, les barrières à la réflexion autour d’un périmètre jaloux sont-ils des dangers mortels qui ont déjà inscrit une date de péremption du mouvement Nuit debout ?
C’est un peu de cela que traite l’article que nous donnons à lire ci-dessous et qui se veut une contribution constructive au débat.
Le Grand Soir

Occupy Wall Street a montré les risques de dispersion qui menacent les mouvements sociaux quand le formalisme démocratique l’emporte sur la formulation d’objectifs politiques. La Nuit debout devra trouver les moyens d’aller au-delà de l’occupation… Délocaliser ou pas la cuisine de la cantine, telle est la question qui accapare une bonne vingtaine de minutes l’Assemblée générale de la quatrième Nuit debout, dimanche 3 avril, Place de la République. Pour des raisons d’hygiène, il serait préférable de préparer la nourriture dans de vraies cuisines équipées. Oui mais alors le cuisinier, à l’écart, ne pourrait plus participer aux discussions de la place. Le débat glisse ensuite vers une question plus profonde : est-il vraiment indispensable de faire débattre et voter, là maintenant, le millier de personnes présentes en AG sur la délocalisation de la cuisine ? Les membres de la "commission cantine" ne pourraient-ils pas, tout simplement, décider entre eux du lieu où ils veulent faire à manger ? « Nous n’occupons (...) Lire la suite »
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Une majorité de Français soutient la mobilisation et demande le retrait du projet El Khomri

De la rue à l’Hémicycle, pour un aller sans retour

Lionel VENTURINI (l'Humanité)

Le projet El Khomri est examiné par les commissions de l’Assemblée. Près de 800 amendements ont été déposés, augurant d’une bataille parlementaire sous pression des mobilisations, à l’instar de ce mardi.

Nouveau tour de chauffe pour le projet de loi travail, qui est examiné aujourd’hui en commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, après son passage par la commission économique, alors que deux nouvelles journées d’action, aujourd’hui à l’initiative principalement des jeunes, et samedi, sont programmées contre cette réforme. Le texte arrive lesté d’environ 750 amendements, déposés à la veille du week-end. Soit des amendements de suppression, comme pour une partie des écologistes ou le Front de gauche, pour qui « la refondation du Code du travail, telle qu’elle est formulée dans l’article 1er, repose sur l’inversion de la hiérarchie des normes et par conséquent constitue un recul sans précédent des droits et libertés des salariés ». Soit pour aménager à la marge le texte, comme cet amendement socialiste qui aligne les chambres d’agriculture sur le droit commun en termes de représentativité des organisations syndicales. Manuel Valls devrait recevoir « avant la mi-avril »les organisations de jeunesse (...) Lire la suite »
Lénine disait que le spontanéisme mène à la récupération par les révisionnistes et les réformistes "économistes".

Anti-loi El Khomri, suite : Conscience « spontanée » et/ou avant-garde prolétarienne ?

Luniterre

Avec l’ampleur du mouvement contre la loi El Khomri, un vieux débat a resurgi parmi ceux qui osent s’affirmer partisans d’une révolution prolétarienne.

Et il a resurgi d'autant plus qu'à mesure que ce mouvement de masse se développe, avec des formes d'action démocratiques nouvelles, l'absence d'expression d'une perspective politique est de plus en plus flagrante. Le fait qu'aucune des forces politiques et sociales ayant récupéré et manipulé les précédents mouvements sociaux en France, soit pour les mener à l'échec (mouvement des retraites), soit à des victoires "à la Pyrrhus" devenues des impasses politiques (Non à la Constitution européenne, retrait du CPE) ne puisse actuellement renouveler cette démarche, c'est évidemment une excellente chose. Pour autant, le mouvement doit-il en rester là et continuer sur ce mode de fonctionnement "spontané" jusqu'au retrait éventuel de la loi EL Khomri ? Et ensuite ? « Loi El Khomri, Précarité à vie, Cette société là, On n’en veut pas ! » La question d'une alternative au capitalisme commence à être posée par le mouvement de masse lui-même. Cette conscience "spontanée" peut-elle encore progresser jusqu'au point de (...) Lire la suite »

Loi El Khomri : pourquoi il faut encore et toujours dire non

Fanny DOUMAYROU (L'Humanité)

Le toilettage qui ne suffit pas à nous faire accepter le projet de loi. Décryptage point par point.

Licenciement économique : objectif maintenu ! Malgré toutes les rumeurs sur le sujet, le gouvernement a choisi de ne pas reculer. Les critères du licenciement économique seraient bien assouplis avec cette nouvelle mouture du projet. Une baisse de commandes, du chiffre d’affaires ou des pertes d’exploitation pourraient justifier un tel licenciement, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Et pour une entreprise appartenant à un groupe, le périmètre d’appréciation des difficultés économiques serait limité au secteur d’activité du groupe en France, la bonne santé économique au niveau mondial ne serait pas prise en compte. Le gouvernement annonce que « des garanties seront prévues par la loi pour prévenir et sanctionner la création artificielle de difficultés économiques », mais comment prétendre sanctionner les pratiques que le projet de loi encourage ? Le plafonnement des indemnités transformé en barème indicatif Sur ce point, le gouvernement recule vraiment et renonce à plafonner le montant des dommages et (...) Lire la suite »
Sondage Ifop sur la loi El Khomri

Une jeunesse informée, lucide et soucieuse de ses droits

Clotilde MATHIEU et Aurélien SOUCHEYRE (L'Humanité)

Le sondage Ifop pour l’Humanité offre un spectaculaire démenti aux déclarations du gouvernement, pour qui la jeunesse n’aurait pas compris ce que porte la loi travail. Près de 9 jeunes sur 10 ont « entendu parler » du projet, et leur verdict est sans appel : près de 7 sur 10 le rejettent.

« C’est la jeunesse qui a le plus a gagné dans cette loi. » Si les jeunes s’y opposent, c’est parce qu’ils sont dans « la désinformation », affirmait dimanche Manuel Valls. « Faux », lui répondent de façon tonitruante 68 % des jeunes, âgés de 18 à 29 ans, dans le sondage Ifop pour l’Humanité (voir aussi nos infographies ci-contre). Et ce, quel que soit le niveau social, le niveau d’étude, le lieu d’habitation et même la couleur politique. Tous y sont majoritairement opposés. « Ceux qui disent que les jeunes n’y comprennent rien sont contredits » Certes, les nuances peuvent paraître fortes entre les « sympathisants de gauche », qui rejettent le texte à plus de 70 %, et ceux de droite, puisque ces derniers le repoussent à 58 %. Mais le rejet est sans appel. Autre revers cinglant pour le gouvernement, près de 9 jeunes sur 10 ont « entendu parler » du projet, et deux sur cinq considèrent même bien savoir « de quoi il s’agit ». « Un bon niveau de prise en compte du projet, alors que celui-ci est assez technique, (...) Lire la suite »
Le massacre du Code du travail, vu par un avocat

Projet de Loi El Khomri : en préambule, la réaction.

MaxKo

Le projet de loi El Khomri pour le patronat, c’est comme une boite de chocolats. On y retrouve tous ses parfums préférés, qui ont tous la saveur du néo-libéralisme union-européiste otanisan. Licenciement économique assoupli, avec plafond des indemnités, dépassement du temps de travail à la carte, date et durée des congés annulable ad nutum, etc.

Le projet de loi El Khomri pour le patronat, c’est comme une boite de chocolats. On y retrouve tous ses parfums préférés, qui ont tous la saveur du néo-libéralisme union-européiste otanisan. Licenciement économique assoupli, avec plafond des indemnités, dépassement du temps de travail à la carte, date et durée des congés annulable ad nutum, etc. Pour le prolétariat en revanche, ce serait plutôt un retour à la disette. Au pain sec et à l’eau. Aucune avancée, que des dispositions vides de tout contenu concret, comme le droit de se « déconnecter » (de ses courriels professionnels s’entend, lorsque l’on est en vacances - vaste avancée, alors que d’aucuns penserons naïvement que les vacances servaient à cela justement, à ‘déconnecter’…), ou celui à une « conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle », qui n’est d’ailleurs pas reconnu, le projet de Loi précisant seulement que cette « conciliation » est « recherchée » (cf. Titre I, Chapitre 1er, I. – Art. 8 du projet). Faudrait quand même pas brusquer nos (...) Lire la suite »
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