La presse unanime et soudain débloquée (20 juillet 2017) : « G8 à Gênes : des manifestants ont été torturés, admet le chef de la police italienne ».
En 2003, j’ai publié aux éditions Le Temps des cerises, un polar : « Comme le scorpion, mon frère » . Le titre est emprunté à un vers du poète Turc Nazim Hikmet : « La plus drôle des créatures » (la créature qui ne voit pas le monde où elle vit) :
Chapitre 12. Le centre de torture. La caserne Bolzaneto.
Ce nom d’une caserne de la périphérie de Gênes a fait le tour du monde. Utilisé comme centre de rétention pour le G8, il est devenu un centre de torture. Des dizaines de témoignages concordent : matraquages sur la plante des pieds, crachats, détenus contraints à entonner des chants des Chemises Noires de Mussolini, menaces de viol pour les femmes. Et la litanie des insultes haineuses : « Pédé, bâtard, communiste de merde. Drogué ! Où est ta came ? planquée dans ton cul ? On va t’ausculter ». Les menaces viriles : « Ta copine, je vais me la faire. Elle est pas vérolée ? ».
Au sommet du G8, Moscou est resté intraitable sur le dossier syrien. Les menaces d’une déclaration des « 7 » sans la Russie sur la situation en Syrie n’ont pas fait changer de position à Vladimir Poutine qui ne joue pas que son image dans cette affaire. Le communiqué final de l’ensemble du G8 est demeuré très général. Le texte appelle à la cessation de la violence et à la tenue « aussitôt que possible » de pourparlers de paix mais ne mentionne pas l’exigence constamment invoquée par les responsables occidentaux d’un départ préalable de Bachar Al-Assad.
Le plan en cinq points pour la Syrie, préparé pour le sommet du G8
par le premier ministre britannique David Cameron, s’avère être un plan qui n’a pas vocation à être appliqué.