En choisissant Benoît Hamon le 29 janvier au second tour des primaires, plus d’un million d’électeurs ont approuvé un programme politique différent de celui mis en œuvre par Manuel Valls.
Benoît Hamon, parmi les sept, c’était le meilleur choix.
La loi travail est la cause d’un climat social électrisant. Tous les travailleurs ont été mobilisés dans la lutte syndicale contre cette loi : travailleurs privés et publics. La tension sociale électrique a été tellement forte, que des conflits très violents entre les manifestants et les forces de l’ordre ont été observés. Face à la rue en colère, ce gouvernement dit « de gauche » ne veut toujours pas céder à la pression de la rue et voudrait valider la loi travail coûte que coûte : et cela même si la majorité du peuple est contre cette loi. Nous reviendrons sur les points importants de la loi travail, notamment l’article 2, afin de comprendre pourquoi elle est aussi détestée. La loi travail est un enjeu important pour l’impérialisme français qui évolue dans une conjoncture mondiale où les impérialismes sont en contradiction. Nous reviendrons aussi sur la lutte politique et syndicale qui ne sont pas détachées, mais liées entre elles et nous interrogerons le rôle de partis tels que le PCF dans la lutte sociale.
Une fois de plus des gouvernements serviles aux institutions financières répondent aux logiques capitalistes au profit des grandes entreprises et de leurs actionnaires. La logique n’est pas nouvelle, mais répond à un système dont la violence ne fait que s’accentuer jusqu’à l’insoutenable.
La seule stratégie possible pour éviter le pourrissement comme en 2010, c’est de concentrer les explications sur le caractère totalement inacceptable de l’inversion de la hiérarchie des normes ouvrant la porte au dumping social généralisé, d’organiser le soutien financier massif aux grévistes de quelques secteurs stratégiques susceptibles de paralyser l’économie, d’éviter de déclencher des grèves dans des secteurs qui, parce qu’elles exaspèreraient rapidement les citoyens, tomberaient dans le piège tendu par Hollande et Valls.
Mais pourquoi donc Valls et Hollande s’arcboutent ils sur la loi travail ? Pourquoi malgré un puissant mouvement social soutenu par 75% de la population et alors qu’une station service sur deux n’a plus d’essence, malgré un pouvoir ultra minoritaire jusque sur les bancs de l’assemblée nationale, pourquoi la Loi Travail n’est elle pas déjà retirée ?