J'ai été plutôt surpris par l'attitude de nombre de mes collègues universitaires lors de la lutte contre la loi LRU. Dans un passé récent, les enseignants avaient pu se mobiliser autour de deux causes importantes : la contre-réforme des retraites en 2003 et la lutte contre le CPE en 2006.
L'inique CPE avait été remballé par de Villepin, tandis que son non moins inique CNE était condamné par les juridictions internationales compétentes. Si les étudiants ont pu faire reculer le gouvernement de Chirac, c'est parce qu'ils ont lutté en masse, et parce qu'ils ont été effectivement secondés par des enseignants, certes minoritaires, mais déterminés et solidaires. Les collègues ayant soutenu les étudiants n'étaient pas directement concernés par la forfaiture du CPE. Leur solidarité fut à la fois juste et largement désintéressée.
Ce qui m'a frappé, c'est qu'alors que mes collègues étaient directement concernés par la LRU, ils furent moins nombreux à manifester que lors du mouvement (…)Lire la suite »
Accord prétendument majoritaire de 4 syndicats sur 5 le 11 janvier 2007 = mensonge
Nous voilà , dans tous les médias, dans le langage officiel, en présence d'un mot fabriqué, quasi grotesque car aussi paradoxal qu'incompréhensible : « flexisécurité ».
Allez dire aux millions de salariés qu'ils vont être « flexisécurisés » par une « loi de modernisation du contrat de travail », vous éveillerez la certitude légitime qu'on va les rouler dans la farine. Alors autant utiliser des mots simples, que les communicants ne pourront renier : flexicurité = foutaise !
Tout ce qui est dit sur la loi que François Fillon et Xavier Bertrand font voter au Parlement repose sur des manipulations, de la désinformation volontaire, pour masquer une offensive scélérate anti droit du travail !
Il ne s'agit pas d'une loi de modernisation mais de régression sociale ;
Première foutaise : qu'on ne nous dise pas qu'elle a été approuvée par 4 syndicats sur 5. Car là commence la foutaise : il existe 8 (…)Lire la suite »