Il est désormais paradoxal, voire bizarre, de s’étonner des pantalonnades et des indignités des dirigeants arabes qui regardent avachis les malheurs qui frappent les peuples qu’ils prétendent conduire.
La Ligue arabe était déjà un modèle d’impuissance. Elle atteint désormais, sous la domination des monarchies du Golfe, des niveaux inégalés d’aplaventrisme aux Américains. Une délégation de ministres des Affaires arabes conduite par le Premier ministre du Qatar, Hamad ben Jassem al-Thani, est allée à Washington rencontrer le secrétaire d’Etat US, John Kerry, dans le but proclamé de faire bouger le « processus de paix ».
Évoquant le dernier sommet arabe tenu à Doha, la secrétaire général du Parti des travailleurs considère la décision prise par les chefs d’État arabes d’autoriser les livraisons d’armes à l’opposition armée syrienne comme « un arrêt de mort de la Ligue arabe » qu’elle qualifie de « ligue des valets de l’impérialisme ».