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Thème : Ligue Arabe

Racontez-moi le Monde "arabe" !

Karim MOHSEN

Il est désormais paradoxal, voire bizarre, de s’étonner des pantalonnades et des indignités des dirigeants arabes qui regardent avachis les malheurs qui frappent les peuples qu’ils prétendent conduire.

Il en est ainsi des Palestiniens qui subissent dans leur chair et dans leur patrimoine les exactions de l'occupant israélien. Même la destruction du troisième Lieu Saint de l'islam à Al-Qods occupé, ne les a pas sortis de leur torpeur, ne levant pas le petit doigt pour venir en aide, si ce n'est au secours, de Palestiniens écrasés, humiliés par les armées d'occupation israéliennes. Où sont les « Arabes » ? Où est ladite « Ligue des Etats arabes » ? Que font-ils, que fait-elle pour mettre un terme aux exactions sionistes contre le peuple palestinien ? Des questionnements qui ne semblent pas avoir de réponse(s) ou celle(s)-ci sont-elle(s), par trop évidente(s) pour que l'on s'y appesantisse ? Or, quel enthousiasme, quel fermeté ont-ils déployés face aux Houthis yéménites. Il est plus facile de s'en prendre aux Houthis qu'à Israël ! Il en est ainsi des monarchies du Golfe qui amoncelaient des tonnes d'armements. On s'étonnait dès lors, quant à l'acquisition de cet extraordinaire (…) Lire la suite »

Une délégation de la honte à Washington

K. Selim

La Ligue arabe était déjà un modèle d’impuissance. Elle atteint désormais, sous la domination des monarchies du Golfe, des niveaux inégalés d’aplaventrisme aux Américains. Une délégation de ministres des Affaires arabes conduite par le Premier ministre du Qatar, Hamad ben Jassem al-Thani, est allée à Washington rencontrer le secrétaire d’Etat US, John Kerry, dans le but proclamé de faire bouger le « processus de paix ».

Officiellement, la Ligue arabe s'en tenait au plan de paix proposé au sommet de Beyrouth en 2002. C'était une offre de paix et de reconnaissance en bonne et due forme contre un retour aux lignes d'avant juin 1967. Or, au nom de la nécessité de « faire bouger » un processus qui n'existe pas, les ministres arabes en « délégation de la honte » à Washington ont transigé en acceptant l'idée d'un « échange de territoires ». Formellement, c'est un échange « égal », dans la réalité, c'est une acceptation de la « réalité » de la colonisation qui a déjà transformé le territoire présumé revenir aux Palestiniens en petits bantoustans encerclés et sans liens entre eux. C'est un scandale. La concession est si « fondamentale » qu'elle a soutiré un soupir de plaisir au secrétaire d'Etat américain, John Kerry, qui a parlé d'un « très grand pas en avant ». Ce n'est pas une « inflexion » comme aiment à le rapporter les agences de presse occidentale, c'est un abandon, un lâchage. Saëb Aerekat, chef (…) Lire la suite »

Louisa Hanoune : « L’Algérie doit quitter la Ligue arabe »

Karim B.

Évoquant le dernier sommet arabe tenu à Doha, la secrétaire général du Parti des travailleurs considère la décision prise par les chefs d’État arabes d’autoriser les livraisons d’armes à l’opposition armée syrienne comme « un arrêt de mort de la Ligue arabe » qu’elle qualifie de « ligue des valets de l’impérialisme ».

Lors d'un meeting tenu aujourd'hui 30 mars à Oran, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a demandé au président de la République de prendre une « décision courageuse, susceptible de désamorcer la bombe qui menace aujourd'hui l'Algérie », allusion aux manifestations dans le sud du pays, qui risquent, selon ses termes, « de tourner à un printemps arabe algérien ». Comme solution urgente, elle propose une pension de 9 000 DA pour tous les jeunes chômeurs d'Algérie inscrits aux agences d'emploi, une mesure qui pourrait aider « à circonscrire le feu des contestations actuelles » des demandeurs d'emploi. Autre mesure suggérée pour résorber le chômage : interdire l'activité des sociétés de sous-traitance « qui exploitent les travailleurs algériens » et créer des commissions d'enquête pour contrôler le respect du cahier des charges par ces mêmes sociétés. Car, pour elle, « les abus de recrutement sont à l'origine de cette ébullition qui attire les convoitises (…) Lire la suite »

Les "Etats arabes" otages de leur "Ligue" : entre l’immobilisme, la subordination et l’attrape-nigaud

Amar DJERRAD
1ère partie : Depuis sa création en 1945 par sept pays arabes, dont la Syrie, la « Ligue des États arabes » a pour objectif d'unifier la « nation arabe », de défendre les intérêts des États membres, de faire face à toute ingérence des puissances dans la région. Elle se voulait aussi une force de proposition et d'impulsion. Mais les divergences sont telles que ses actions et initiatives, même de paix, restent au mieux à effets modestes. Les 22 États membres connaissent des divisions liées aux vicissitudes des relations dues à la nature de leurs systèmes politiques souvent antinomiques. Deux visions politiques s'affrontent à ce jour. L'une "pro-occidentale" que mène l'axe monarchique, l'autre plus indépendantiste que mène l'axe républicain. Sur la trentaine de sommets organisés entre 1946 et 2011, dont 12 sommets en urgence - où les résolutions les plus importantes concernent la Palestine - on ne relève aucun qui eut un impact signification. Le semblant d'unité apparait plutôt (…) Lire la suite »