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Thème : Leonard Cohen

Sylvie Simmons. I’m Your Man. La vie de Leonard Cohen

Bernard GENSANE

Édité sous la direction de Jean-Paaul Liégeois. Traduit de l’anglais par Élisabeth Domergue et Françoise Vella. Paris : L’Échappée, 2018.

Lorsque Bob Dylan fut distingué par un prix Nobel de littérature – qu’il alla chercher à reculons, certains estimèrent que Leonard Cohen aurait dû l’obtenir à sa place. Ne connaissant pas in extenso l’œuvre de ces deux géants de la culture populaire, je ne me prononcerai pas. Cette nième biographie de Leonard Cohen arrive à point : chaleureuse mais retenue, empathique mais juste, dans la proximité mais avec suffisamment de recul pour assurer une approche objective. Ne jamais oublier que Cohen n’était pas étasunien mais canadien. Il est né en 1934 dans une banlieue plutôt aisée de Montréal, son père étant un tailleur de confection haut de gamme. Sa famille se rendait à la synagogue tous les samedis. Enfant, Leonard apprit l’hébreu. Mais il faudra de longues années avant que Leonard s’imprègne vraiment de judaïsme. Adolescent, c’est plutôt l’hypnose qui le passionne. La bonne de la maison, qu'il parvint à faire se dénuder, fut sa première victime. C’est vers l’âge de quinze ans (…) Lire la suite »

Leonard Cohen par lui-même, Jean-Dominique Brierre et Jacques Vassal

Bernard GENSANE

Depuis une bonne quarantaine d’années, Brierre et Vassal ont publié (ensemble ou séparément) un nombre impressionnant d’ouvrages sur la chanson d’expression française, mais aussi bretonne et anglo-américaine. Des livres d’éminents spécialistes. J’ai ainsi rendu compte de la somme qu’a consacrée Jacques Vassal à Brassens ici.

Ils nous offrent avec ce Leonard Cohen par lui-même, un travail chaleureux et exigeant, par le biais de l’œuvre de ce très grand artiste qu’ils suivent et connaissent personnellement depuis plusieurs décennies. Les avantages de ce type d’approche d’un créateur « par lui-même » sont connus : fidélité, accès aux sources, rendu de la richesse et de la complexité d’une œuvre dont on prend en compte le paratexte (correspondance, entretiens, esquisses). Les limites vont de soi : une empathie qui empêche parfois la distance critique, des affirmations prises pour argent comptant. Brierre et Vassal sont parfois victimes de leur trop grande affinité avec l’auteur de “ Suzanne ”, mais ce n’est pas bien grave, eu égard à leur connaissance encyclopédique du sujet et à leur très grande expérience du monde de la chanson. C’est peut-être le poète canadien Irving Layton, mentor de Cohen, qui a le mieux exprimé le souffle créatif de l’auteur d’“ Allelujah ” : « Ses chansons les plus expressives (…) Lire la suite »