Alfred de Zayas a été secrétaire du Comité des Droits de l’Homme de l’ONU, directeur du bureau des requêtes au Haut Commissariat des Droits de l’Homme de l’ONU, et expert indépendant auprès des Nations Unis pour la promotion d’un ordre international démocratique et équitable. C’est un avocat et professeur universitaire reconnu pour la rigueur de son travail.
Dans cette interview exclusive, Mr De Zayas revient sur les avancées et les limites du système de protection des droits de l’Homme de l’ONU et analyse pour nous les "mesures coercitives unilatérales" -les sanctions économique et le blocus financier- que les États-Unis et leurs alliés déploient contre certains pays afin de renverser leurs gouvernants (Russie, Iran, Venezuela, Cuba,...). Ils n’hésitent pas à les qualifier de "crimes contre l’Humanité".
HRW a ignoré la répression des régimes proches de Washington et rejeté les critiques –notamment de la part de prix Nobel– sur ses conflits d’intérêts.
Le droit international est une énorme tromperie. Dépourvus de la moindre impartialité et entièrement au service des pays occidentaux, les jugements prononcés en son nom sont la négation de la justice. Le temple de ce grand leurre, c’est évidemment la Cour pénale internationale, la fameuse CPI.
Sur le « International Herald Tribune » du 11 février (2010), David E. Sanger rapporte que, non contente de renforcer la présence de la flotte Usa dans le Golfe Persique, l’administration Obama s’emploie, à l’intérieur de l’Iran, à « relancer les actions clandestines de longue durée contre le programme nucléaire ». Interviewé à son tour par Ennio Caretto sur le « Corriere della Sera » du 8 février, un « expert » états-unien qui - précise le journaliste - travaille « pour la Cia et le Fbi » déclare à propos d’Israël : « Je n’exclue pas qu’il ait déjà des hommes en Iran prêts à faire sauter les implantations de l’ennemi et je sais qu’il (Israël, NdT) dispose de missiles et de bombes pour pénétrer très profondément dans les bunkers atomiques ».
Dans une lettre ouverte au Comité des Directeurs de Human Rights Watch, plus de 100 experts sur l’Amérique Latine critiquent le récent rapport de l’organisation sur le Venezuela, "Une décennie sous Chavez : intolérance politique et occasions perdues pour améliorer les droits de l’homme au Venezuela", qui "n’atteint pas un niveau même minimum de connaissance, d’impartialité, d’exactitude, ou de crédibilité". Les signataires sont des spécialistes universitaires de premier plan, d’établissements étasuniens, comme Harvards, Johns Hopkins et autres Universités d’état, et d’institutions académiques d’Argentine, du Brésil, du Mexique, du Royaume-Uni, du Venezuela et d’autres pays.