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Thème : Hollywood

Snowpiercer : du totalitarisme au vertige du néant.

Rosa LLORENS

Snowpiercer illustre une nouvelle fois le caractère idéologique d’une critique cinématographique qui semble devenue folle. Les critiques des medias les plus sérieux s’extasient sur chaque navet hollywoodien et traitent le plus souvent par le mépris les meilleurs films du moment. Ainsi, Positif exécute froidement, en quelques lignes, Omar, lui reprochant d’être "trop chargé en testostérone" (!), tandis que Les Cahiers du Cinéma consacrent neuf pages à Snowpiercer, interrogeant avec un sérieux bouffon les choix esthétiques de Bong Joon Ho.

Si, en lisant attentivement, on relève quelques touches négatives, Vincent Malausa, dans son article “ Train d'enfer ”, se conforme pour l'essentiel au cahier des charges défini une fois pour toutes pour les productions états-uniennes (le cinéma de Taïwan ou de Corée du Sud n'est qu'une base délocalisée de Hollywood) : trouver des arguments pour crier au génie. Il s'efforce donc de varier les expressions de l'admiration pour chaque séquence du film : il repose sur "deux idées lumineuses", l'"horizontalité esthétique et narrative", il met en scène "un étrange bouillonnement d'énergies", il se clôt sur "un génial chemin de traverse spielbergien"... enfin, Malausa le voit porté par "une simple [mais bouleversante] histoire d'enfance brisée". Quant au premier point, BJH, selon Malausa, "se refuse à jouer la carte redoutée du jeu vidéo filmé", il ne se contente donc pas de faire ouvrir successivement toutes les portes des wagons du train, comme on passe d'un palier de jeu à l'autre. (…) Lire la suite »
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Des Oscars très politiques ...

La propagande hollywoodienne et la CIA

Julie LEVESQUE

« L’une des tendances les plus répandues dans la culture occidentale au 21e siècle : Black Hawk Dawn, Zero Dark Thirty et Argo, ne sont que quelques unes des productions récentes démontrant comment l’industrie cinématographique actuelle promeut la politique étrangère étasunienne. Le 7e art a toutefois été utilisé depuis le début de 20e siècle et la coopération d’Hollywood avec le département de la Défense, la CIA et d’autres agences gouvernementales n’est pas une nouvelle tendance.

En laissant Michelle Obama présenter l'Oscar du meilleur film, Argo de Ben Affleck, l'industrie a montré sa proximité avec Washington. Selon Soraya Sepahpour-Ulrich, Argo est un film de propagande occultant l'horrible vérité à propos de la crise des otages en Iran et conçu pour préparer l'opinion publique à une confrontation prochaine avec l'Iran. « Ceux qui s'intéressent à la politique étrangère savent depuis longtemps qu'Hollywood reflète et promeut les politiques étasuniennes (déterminées par Israël et ses sympathisants). Ce fait a été rendu public lorsque Michelle Obama a annoncé le gagnant de l'Oscar du meilleur film, Argo, un film anti-iranien extrêmement propagandiste. Dans le faste et l'enthousiasme, Hollywood et la Maison-Blanche ont révélé leur pacte et envoyé leur message à temps pour les pourparlers relatifs au programme nucléaire iranien […] Hollywood promeut depuis longtemps les politiques étasuniennes. En 1917, lors de l'entrée des États-Unis dans la Première (…) Lire la suite »