Snowpiercer illustre une nouvelle fois le caractère idéologique d’une critique cinématographique qui semble devenue folle. Les critiques des medias les plus sérieux s’extasient sur chaque navet hollywoodien et traitent le plus souvent par le mépris les meilleurs films du moment. Ainsi, Positif exécute froidement, en quelques lignes, Omar, lui reprochant d’être "trop chargé en testostérone" (!), tandis que Les Cahiers du Cinéma consacrent neuf pages à Snowpiercer, interrogeant avec un sérieux bouffon les choix esthétiques de Bong Joon Ho.
« L’une des tendances les plus répandues dans la culture occidentale au 21e siècle : Black Hawk Dawn, Zero Dark Thirty et Argo, ne sont que quelques unes des productions récentes démontrant comment l’industrie cinématographique actuelle promeut la politique étrangère étasunienne. Le 7e art a toutefois été utilisé depuis le début de 20e siècle et la coopération d’Hollywood avec le département de la Défense, la CIA et d’autres agences gouvernementales n’est pas une nouvelle tendance.