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Thème : Hiroshima / Nagasaki

Les Japonais commémorent le bombardement d’Hiroshima sans nommer les États-Unis

Sputnik Afrique
En commémorant l’anniversaire du bombardement nucléaire d’Hiroshima par les États-Unis en 1945, les politiques japonais ont passé sous silence son auteur, mais n’ont pas manqué de mentionner la Russie. Les hommes politiques japonais qui ont pris la parole lors de la cérémonie à la mémoire du bombardement d’Hiroshima le 6 août 1945 n’ont pas soufflé mot des États-Unis, lesquels ont pourtant largué la bombe. Plus encore, le Premier ministre Fumio Kishida et le gouverneur de la préfecture d’Hiroshima Hidehiko Yuzaki ont mentionné la Russie. Seule la chaîne de télévision TBS qui retransmettait en direct la cérémonie depuis le mémorial de la Paix a annoncé que les États-Unis étaient responsables du bombardement atomique. Le fait a été tu par le maire d’Hiroshima Kazumi Matsui, dans la Déclaration de la paix prononcée traditionnellement. "En ce jour, il y a 78 ans, 100 000 et plusieurs dizaines de milliers de vies précieuses ont été perdues. La ville a été réduite en cendres. En un (…) Lire la suite »

L’extermination nucléaire des habitants d’Hiroshima et Nagasaki et ses motivations réelles

Annie LACROIX-RIZ

« À ce moment précis [août 1945], le Japon cherchait le moyen de capituler en sauvant un peu la face. (…) Il n’était pas nécessaire de frapper avec cette chose horrible » Eisenhower « Les Japonais étaient déjà vaincus et prêts à se rendre. (…) L’utilisation à Hiroshima et à Nagasaki de cette arme barbare ne nous a pas aidés à remporter la guerre. (…) En étant le premier pays à utiliser la bombe atomique, nous avons adopté (…) la règle éthique des barbares » Amiral Leahy, chef d’État-Major particulier des présidents Roosevelt puis Truman

Article actualisé le 11/08/2019 * Je partage ci-dessous une recension de Anne Lacroix-Riz relative à un ouvrage traitant des raisons ayant présidé à l’utilisation de bombes nucléaires contre la population civile japonaise... Rappelons le contexte. La guerre en Europe s’était terminée le 9 mai 1945 par la victoire totale des armées alliées contre l’Allemagne nazie. En effet, moins de 3 semaines plus tôt, le 21 avril 1945, les premiers soldats soviétiques étaient entrés dans Berlin, capitale du Reich. Alors que les soldats de l’Armée rouge n’étaient plus qu’à 200 mètres du bunker où il s’était terré, Hitler se suicidait le 30 avril. Le lendemain, le 01 mai, c’était au tour de Goebbels et le 02 mai 1945 le drapeau soviétique était hissé sur le Reichstag ! Cela au prix en URSS de 27 millions de morts et d’inimaginables destructions pour un citoyen français ou américain : « 1 700 villes et cités, plus de 70 mille bourgs et villages, 32 mille entreprises industrielles, 98 000 (…) Lire la suite »

Le plaidoyer pour la paix d’Albert Camus après Hiroshima le 8 août 1945

Claire VÉRILHAC

Camus a été le seul intellectuel occidental à dénoncer l'usage de la bombe atomique au lendemain du bombardement d'Hiroshima dans son célèbre éditorial de "Combat". Alors que l'ONU vient d'adopter un traité interdisant les armes nucléaires (boycotté par la France, la Corée du Nord, Israël etc ...) et alors que guerres et conflits ensanglantent la planète, son message est plus que jamais d'actualité.

Le monde est ce qu'il est, c'est-à-dire peu de chose. C'est ce que chacun sait depuis hier grâce au formidable concert que la radio, les journaux et les agences d'information viennent de déclencher au sujet de la bombe atomique. On nous apprend, en effet, au milieu d'une foule de commentaires enthousiastes que n'importe quelle ville d'importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d'un ballon de football. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l'avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique. Nous nous résumerons en une phrase : la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l'utilisation intelligente des conquêtes scientifiques. En attendant, il est permis (…) Lire la suite »

Hiroshima : un crime qui paie encore, mais gare au jugement de l’histoire

Diana JOHNSTONE
Lors de sa visite à Hiroshima en mai dernier, Obama n'a pas, comme certains l'avaient vainement espéré, présenté des excuses pour le bombardement atomique de la ville, le 6 août 1945. Au lieu de cela, il a prononcé un discours ronflant lénifiant contre la guerre. Il l'a fait au moment même où il poursuivait sa guerre de drones contre des ennemis sans défense dans des pays lointains et approuvait des plans pour dépenser mille milliards de dollars pour une mise à niveau de l'arsenal nucléaire américain. Des excuses auraient été aussi inutiles que son discours. Des paroles creuses ne changent rien. Mais voici une chose que Obama aurait pu dire qui aurait eu un véritable impact : la vérité. Il aurait pu dire : « Les bombes atomiques n'ont pas été larguées sur Hiroshima et Nagasaki "pour sauver des vies en mettant fin à la guerre". Ce fut un mensonge officiel. Les bombes ont été larguées pour observer leurs effets et pour montrer au monde que les États-Unis possédaient une (…) Lire la suite »

Hiroshima, pourquoi ? (Los Angeles Times)

Oliver STONE, Peter KUZNICK

Hiroshima a changé le monde, mais n’a pas mis fin à la Seconde Guerre mondiale ; c’est l’entrée en guerre de l’Union soviétique qui l’a fait.

La visite du président Obama à Hiroshima vendredi a ravivé le débat public sur les bombardements atomiques américains du Japon – débat en grande partie occulté depuis que le Smithsonian Institute a annulé son exposition sur l’Enola Gay en 1995. Obama, conscient que les critiques sont prêtes à fuser s’il jette le moindre doute sur la rectitude de la décision du président Harry S. Truman d’utiliser des bombes atomiques, a choisi de garder le silence sur la question. C’est malheureux. Un inventaire national est largement dû. La plupart des Etasuniens ont appris que l’utilisation de bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki en août 1945, fut justifiée parce que les bombardements ont terminé la guerre dans le Pacifique, évitant ainsi une coûteuse invasion étasunienne du Japon. Cette affirmation erronée est issue des manuels d’histoire du secondaire encore aujourd’hui. Plus dangereusement, elle façonne la pensée des responsables gouvernementaux et des planificateurs militaires qui (…) Lire la suite »

Nucléaire : l’utopie Obama !

Karim MOHSEN
De quoi rêve le président sortant des Etats-Unis ? A un monde sans armes nucléaires a-t-il plaidé, vendredi, à Hiroshima. Obama est le premier président états-unien en exercice à poser les pieds dans la ville martyre depuis 71 ans. Or, les deux seules bombes atomiques, jamais larguées dans le monde, ont été du fait des Etats-Unis. C'est aussi le seul pays au monde à avoir disposé de cette arme de destruction massive. C'était le 6 août et le 9 août 1945 contre les villes japonaises de Hiroshima et Nagasaki. Quelque chose de terrible que le monde n'a jamais connu eut lieu au Japon, bouleversant définitivement la donne militaire mondiale et les stratégies de la guerre. Le président états-unien a justifié cette abomination (150 000 à 250 000 morts selon les estimations, à Hiroshima et Nagasaki) par le fait, qu'en pleine guerre les « dirigeants doivent prendre toutes sortes de décisions ». Il répondait à une question de la chaîne de télévision japonaise NHK. Sans doute ! Certes, de (…) Lire la suite »

« La mort est tombée du ciel » (Rebelion)

Koldo Campos Sagaseta
En plus d’être showman, joueur de baseball, père et époux exemplaires, chanteur, basketteur, nouveau prix Nobel de la Paix... voilà qu’Obama se révèle être aussi poète, mais pas n’importe quel poète. C’est la seule façon de comprendre pourquoi, 71 ans après qu’un B-29 ait largué sa « Little Boy » sur Hiroshima et provoqué des centaines de milliers de morts qui n’en finissent toujours pas de se compter, un président des États-Unis se pointe pour la première fois dans cette ville japonaise pour réconforter la mémoire du pays et qu’il ne trouve rien de plus raffiné que de citer ce vers qui sert de titre à ce billet. « La mort est tombée du ciel »... comme si le ciel était responsable, comme s’il s’agissait d’une fatale infortune, d’un faux pas de la mort tout là-haut, d’un divin dessein. Et enfin il conclut son poème en précisant : « ... et l’Histoire s’en est trouvée changée » ou, ce qui revient au même, à quelque chose malheur est bon. Alors qu’il a été tellement écrit sur ce (…) Lire la suite »

Les horreurs de Hiroshima prouvent qu’une guerre recourant à l’arme nucléaire perdra tout le monde... (RT)

Christopher BUSBY
A l'occasion du 70e anniversaire du bombardement atomique d'Hiroshima et de Nagasaki, des articles paraissent partout et discutent de l'histoire, de la philosophie, de la science, de la santé publique et de la signification sociale de cet événement (j'ai failli écrire « crime de guerre »). Les bombardements peuvent être extrapolés en avançant dans le temps aux retombées des essais atmosphériques et de Tchernobyl, ainsi qu'à la contamination plus récente au Japon après Fukushima. Aujourd'hui, l'analyse des risques pour la santé des bombes A japonaises est astucieusement déformée pour fournir une justification au développement des armes nucléaires et de l'énergie nucléaire. Hiroshima et Nagasaki ne sont pas seulement des tableaux historiques sur lesquels nous pouvons verser des larmes de crocodile, en discutant sur les phénomènes socio-historiques. Ils sont ici aujourd'hui, présents comme des fantômes, dans toutes les manipulations et tous les calculs sournois effectués par les (…) Lire la suite »

6 août 1945 / 6 août 2015 : 70ème anniversaire de l’extermination nucléaire d’Hiroshima !

Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF)

Plus que jamais, l’exterminisme est le stade suprême de l’impérialisme, par Georges Gastaud, auteur de « Marxisme et universalisme », Editions Delga, 2015

Le 6 août 1945, alors que le Japon vaincu s’apprêtait à capituler sans conditions, le président étasunien Truman ordonnait à l’aviation de son pays d’atomiser les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki (8 août). Notre propos n’est pas ici de revenir sur les motivations de cet acte barbare dont Bernard Frédérick a pertinemment montré dans l’Huma-Dimanche du 27 juillet dernier les motivations antisoviétiques et les visées impérialistes planétaires : en étalant leur technologie de mort, les « démocratiques » EU affichaient leur détermination à détruire en masse la vie humaine sans le moindre scrupule ; ils prouvaient ainsi, non seulement qu’ils ne valaient guère mieux que les nazis sur le plan moral et surtout, ils précipitaient la capitulation nippone en empêchant leur « allié » soviétique, vainqueurs des Japonais en Extrême Orient, de porter la contre-offensive de l’Armée rouge sur le sol nippon. Le but était d’impressionner Staline (objectif non atteint) et de montrer au (…) Lire la suite »

Les États-Unis et le Japon partenaires dans la falsification de l’histoire

Capitaine Martin

L’État que Martin Luther King décrivait comme « le plus grand avocat de la violence dans le monde » continue de remplacer la diplomatie par la force en s’accrochant à la conviction que la puissance produit le droit.

Qui ne connaît pas Oliver Stone ? Douze fois nominé aux Academy awards, ce célèbre producteur, volontaire durant la guerre du Vietnam avant de se lancer dans le cinéma, a notamment remporté l’Oscar du meilleur scénario adapté (Midnight Express), les Oscars du meilleur film et celui du meilleur réalisateur (Platoon) et l’Oscar du meilleur réalisateur (Né un 4 juillet). Il s’est aussi engagé depuis 2008 avec l'historien Peter J. Kuznick dans la réalisation de « the Untold History of the Unites States » (l'histoire cachée des États-Unis), une série documentaire pour la télévision en dix épisodes sur les événements de l’histoire américaine au XXème siècle, qui raconte la seconde guerre mondiale, les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, la guerre froide, la guerre du Vietnam et la lutte contre le terrorisme. Tout comme la série, le livre éponyme de 750 pages est disponible dans le commerce depuis peu. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux hommes, qui ont signé, au (…) Lire la suite »