Dans son dernier article pour New Statesman, John Pilger décrit comment l’évasion des Palestiniens de Gaza peut inspirer tous ceux qui luttent pour faire tomber les nouveaux murs de Berlin qui s’érigent partout dans le monde..
La mort de l’activiste des droits humains Rachel Corrie, écrasée alors
qu’elle tentait de stopper un bulldozer de l’armée israélienne, a incité
Billie Moskona-Lerman à se rendre dans le camp de réfugiés de Rafah et à
passer 24 heures dans cet endroit, le plus misérable de la Bande de Gaza. Un
endroit où les tirs ne cessent jamais, où les obus sifflent au travers des
fenêtres, où les murs sont couverts de taches de sang, où les maisons
tombent en ruine, et où les gens marchent dans les rues pieds nus et
désespérés. Elle en est revenue autre. Dans ce document profondément humain,
elle raconte sa rencontre avec la mort. C’est avec ces mots que le quotidien
israélien Ma’ariv présentait à ses lecteurs, dans son supplément du week-end
du 28 mars 2003, ce reportage qui donne un aperçu de la vie quotidienne des
Palestiniens, un genre d’articles très rare dans la presse israélienne de
grande audience.