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Thème : Gaz

Nord Stream, ce sont les Ukrainiens qui l’ont fait. Et voici qui en a profité

Fulvio SCAGLIONE

Mais qui l'aurait cru ? Qui aurait pu imaginer que l'Ukraine pouvait être à l'origine de l'attentat qui a fait exploser les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 dans la mer Baltique, près de l'île danoise de Bornholm, le 26 septembre 2022 ? Les porte-drapeaux de l'"information de qualité" ne nous avaient-ils pas expliqué qu'il s'agissait de la Russie ? D'autre part, vous savez, tous les pays, dès qu'ils entrent en guerre, font sauter leurs infrastructures les plus importantes (Gazprom détient 51% des parts), les plus rentables et les plus sensibles politiquement. C'est bien connu, c'est comme ça que ça se passe.

Aujourd'hui, après deux ans d'enquêtes ridicules, de faux-fuyants, d'absurdités gratuites, l'État allemand émasculé, par l'intermédiaire de son système judiciaire, lance un mandat d'arrêt. Il s'agit d'un Ukrainien : Volodymyr Zhuravlov, un instructeur de plongée qui aurait coordonné les opérations d'une petite équipe de saboteurs. Manifestement, les Allemands ont agi à la manière du chancelier Scholz, déjà traité de "saucisse de foie" par l'ambassadeur ukrainien : Zhuravlov résidait en Pologne et, entre l'annonce de la justice allemande (le mandat d'arrêt a été émis en juin) et la bienveillance des autorités polonaises, il a pu rejoindre la mère patrie sans encombre. Deux autres personnes, un homme et une femme, sont soupçonnées d'avoir participé à l'attentat, mais aucun mandat n'a été officialisé par l'Allemagne. Il existe également plusieurs photos de Zhuravlov. L'une d'entre elles aurait été prise par un radar sur l'île de Ruegen, en Allemagne, alors qu'il conduisait une (…) Lire la suite »

Les raisons cachées de la guerre contre Gaza (Partie I)

Richard MEDHURST
Richard Medhurst, 24 novembre 2023. Deux semaines avant l’opération Déluge d’Al-Aqsa du Hamas, le 7 octobre, Benjamin Netanyahou s’est rendu à l’Assemblée générale des Nations Unies, a brandi une carte et a déclaré son plan pour un « nouveau Moyen-Orient » : un couloir économique s’étendant de l’Inde aux Émirats arabes unis, en passant par l’Arabie saoudite, la Jordanie, « Israël » et enfin l’Europe. Lien graphique : https://www.drishtiias.com/daily-updates/daily-news-analysis/india-middle-east-europe-corridor C’est l’une des principales raisons géopolitiques du massacre d’ « Israël » à Gaza. Les États-Unis, principal soutien d’« Israël », cherchent désespérément un moyen de tenter de contenir les BRICS, et plus particulièrement de contrer la Nouvelle Route de la Soie chinoise. Construire un couloir rival ferait d’une pierre deux coups : contenir la Chine, l’Iran et la Syrie et aider « Israël » et les États-Unis à maintenir leur domination économique et politique contre un (…) Lire la suite »

Gisements gaziers au large de Ghaza : La face cachée d’une sale guerre

El-Houari DILMI
Alors que Ghaza la martyre compte ses victimes par milliers, les enjeux multiformes derrière cette sale guerre que mène l'entité sioniste au peuple palestinien sont tus par ceux qui veulent marcher sur des cadavres pour arriver à leurs fins funestes. Les gisements de gaz en Méditerranée orientale constituent de plus en plus un nouvel enjeu géostratégique, notamment pour l'Europe, avec une forte présence de compagnies américaines, françaises, britanniques ou encore canadiennes. Et même si cela ne date pas d'hier, les richesses naturelles que recèle cette partie sensible du monde est certainement l'un des moteurs du génocide historique qui se poursuit sur Ghaza. Selon le consultant international en questions énergétiques, Mourad Preure, « le gaz n'est plus considéré comme une une énergie de transition (“ bridge energy ”), vers un paradigme non carboné et non fossile, mais bel et bien une énergie de destination, l'on s'oriente alors vers une géopolitique gazière qui tend vers le (…) Lire la suite »

Crise énergétique : vers une récession violente et potentiellement durable en Europe

Philippe MURER

Philippe Murer, économiste, prévoit une « véritable tempête économique » en Europe, en raison d'importants problèmes d'approvisionnement en énergies, liés aux sanctions européennes contre la Russie et aux mesures de rétorsion de cette dernière.

Avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, fin janvier 2022, l’inflation était déjà à un niveau très élevé aux Etats-Unis : 7,5%. Des pertes de pouvoir d’achat de 3% pour les ménages étasuniens y ont déclenché une baisse de la consommation et une récession aux 1er et 2e trimestres 2022. Avec la hausse des prix de l’énergie et l’inflation qui perdure, la récession n’est bien sûr pas terminée. L’Europe était et est aujourd’hui dans la même situation, en pire. Peu après le déclenchement de la guerre, les Européens décidèrent d’appliquer progressivement un embargo sur le pétrole, le charbon et enfin sur le gaz russe. Sur le gaz, Poutine les a pris de vitesse et a mis en place un quasi embargo avant que l’embargo européen ne s’applique. Ces sanctions ont presque fait doubler le prix du pétrole et du charbon et multiplié par 10 à 20 le prix du gaz livré en Europe. Cette décision de l’Union européenne de se couper d’un tiers de son approvisionnement en énergie est du jamais vu et (…) Lire la suite »
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Un plan parfaitement réalisable

Dmitry ORLOV

C’est le dernier article que j’écris sur le sujet de l’accord roubles contre gaz qui est entré en vigueur le jour du poisson d’avril 2022 – jusqu’à ce qu’un événement dramatique se produise. En ce qui concerne l’événement dramatique qui s’est déjà produit (l’émergence du rouble en tant que seule monnaie mondiale adossée à l’énergie), l’image était floue au début, mais elle est désormais très nette. Le plan de la Russie est aussi simple que brillant : les nations de l’UE (alias « nations inamicales » dans la terminologie officielle russe actuelle) peuvent continuer à payer leur gaz en euros ; il leur suffit d’ouvrir des comptes bancaires spécifiques (en devises étrangères de type K) dans une banque russe spécifique (Gazprombank, qui n’est soumise à aucune sanction). La Gazprombank échangera ensuite ces euros contre des roubles sur le marché interne des devises de la Russie et déposera le produit (s’il y a lieu) sur des comptes correspondants (en roubles de type K). Elle transférera ensuite ces roubles à Gazprom, qui laissera alors s’écouler une quantité correspondante de gaz naturel. En apparence, rien n’a changé ; les Européens paient toujours le gaz naturel russe en euros et le reste n’est qu’une sorte de Rube Goldberg byzantin que Poutine a imaginé et qui ne fait aucune différence pour personne d’autre que lui. N’est-ce pas ? Non, c’est faux ! C’est un piège ! Permettez-moi de vous expliquer.

Publié le 7 avril 2022 par hervek Le 3 avril 2022 – Source Club Orlov Avant de se lancer dans une discussion détaillée, il y a un certain fait que vous devez prendre en compte : L’Europe n’a pas de substitut pour le gaz naturel russe, ou le pétrole, ou le charbon, ou les engrais, ou le nickel, ou une foule d’autres choses. Si l’Europe souhaite rester industrialisée et semi-civilisée, elle devra continuer à commercer avec la Russie. D’un autre côté, la Russie a très peu besoin de l’Europe, car elle a travaillé dur pour remplacer les importations depuis huit ans maintenant, ce qui explique pourquoi la réponse de la Russie aux récentes « sanctions infernales » n’a été guère plus qu’un haussement d’épaules. À ce stade, il n’y a pas beaucoup de balles aux trajectoires vicieuses que l’Europe peut envoyer à la Russie sans que celle-ci ne puisse les renvoyer. Par exemple, l’entreprise allemande Bosch a cessé d’exporter des systèmes de contrôle de l’allumage des automobiles en Russie (…) Lire la suite »

Nord Stream 2 : et l’environnement dans tout ça ?

Étienne DHUIT

Le projet de gazoduc Nord Stream 2 divise les pays européens. Il pose également de graves problèmes environnementaux, largement minorés par les études d’impact. Tirant la sonnette d’alarme et rappelant l’Europe à ses objectifs climatiques, les ONG appellent à l’abandon du projet, ou du moins à un tracé alternatif.

À l’heure où les forêts primaires brûlent en Amazonie, en Indonésie ou en Afrique, certains projets d’infrastructures interpellent par leur non-sens écologique. C’est le cas, éloquent, du futur gazoduc Nord Stream 2, un gigantesque pipeline devant relier, d’ici à 2020, la Russie — où les forêts, en Sibérie, brûlent aussi — à l’Europe. Estimé à 9,5 milliards d’euros, le projet est développé par le géant russe Gazprom, une entreprise proche du Kremlin. Quelque 1 200 kilomètres de tuyaux devraient, à terme, passer sous la mer Baltique, traversant avant de rejoindre leur point d’arrivée en Allemagne les territoires de plusieurs pays membres de l’Union européenne (UE), parmi lesquels la Finlande, la Suède et le Danemark. Un projet « inadmissible » Non content de diviser les capitales européennes, qui dans leur ensemble dépendent d’ores et déjà à 40 % du gaz russe, ainsi que de couper l’herbe sous le pied de pays comme la Pologne et l’Ukraine, qui tiraient jusqu’à présent de (…) Lire la suite »
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L’accord gazier israélo-européen sous le feu des critiques

Ylenia GOSTOLI
La souffrance des Palestiniens qui vivent sous l’occupation va encore augmenter du fait de l'expansion de l'industrie israélienne du gaz. Ramallah - Un accord de pipeline israélo-européen ayant pour but de faire d’Israël un important exportateur d'énergie en Méditerranée fait l’objet de critiques de la part des Palestiniens. Ces critiques sont encore exacerbées par le fait que la bande de Gaza assiégée souffre d'une crise d’énergie endémique qui paralyse son économie. Shahan Jabarin, le directeur général d'Al-Haq, a déclaré à Al Jazeera : « L'accord de pipeline entre Israël, l'Italie, Chypre et la Grèce bénéficiera non seulement aux entreprises qui profitent directement de l'occupation du territoire palestinien mais il permettra à Israël de s’assurer de l'approbation tacite de l'Europe pour accentuer son « blocus maritime » des côtes palestiniennes, et prolonger le conflit armé international qui sévit dans les eaux territoriales de la bande de Gaza. L'expansion de l'industrie (…) Lire la suite »

Le domino chinois

M. SAADOUNE

La Chine et la Russie ont conclu, hier, un méga-contrat d’approvisionnement en gaz de 400 milliards de dollars sur trente ans. L’expression de partenariat ou d’alliance « stratégique », trop galvaudée, prend ici tout son sens et pas seulement au plan économique.

Un sommet entre Xi Jinping et Vladimir Poutine n'a rien de banal en soi, à plus forte raison quand il se tient dans un contexte où les deux puissances sont, à des degrés divers, en situation conflictuelle avec les Etats-Unis. La signature de l'accord sur le gaz, en gestation depuis dix ans et qui achoppait sur la question du prix, constitue un évènement majeur. Il confirme que les convergences entre les deux puissances sont plus fortes que les divergences même si les Occidentaux ont tendance à mettre fortement en exergue ces dernières. Ce n'est pas une alliance militaire destinée à faire « peur », mais les accords qui intègrent également l'organisation de manœuvres militaires communes marquent bien l'existence d'une forte entente. Le président russe, devenu le « méchant absolu » dans les médias occidentaux, souligne qu'il n'est pas nécessaire de créer une alliance militaire et politique. Il reste que les deux puissances, qu'elles s'allient ou non, sont vues par les Etats-Unis comme (…) Lire la suite »