Dans une tribune coécrite avec Georges Gastaud et publiée par l'hebdomadaire Marianne, Fadi Kassem, co secrétaire national du PRCF, montre que le seul souverainisme émancipateur, c’est le Frexit progressiste, autrement dit la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme, condition indispensable pour la reconstruction d’un Parti communiste de combat et pour l’édification des nouveaux Jours heureux !
La candidature de François Asselineau aux présidentielles a relancé le débat : faut-il « seulement » sortir de l’UE et se fixer cet objectif limité, « raisonnable » et « réaliste », sans se soucier d’engager la rupture avec le capitalisme ? Faut-il au contraire viser « d’abord » la rupture avec le capitalisme, la sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN intervenant chemin faisant et par-dessus le marché (si du reste elle intervient : car cela ne figure pas au menu des « Etats-Unis socialistes d’Europe » chers aux héritiers de Trotski…) ? Ou bien encore, faut-il, comme le propose le PRCF, articuler une stratégie de « Frexit progressiste » d’emblée articulée sur la rupture avec le capitalisme, c’est-à-dire en clair, orientée vers la révolution socialiste ? Et pour cela promouvoir à la fois l’objectif minimal d’une sortie de l’euro/UE/OTAN et l’objectif stratégique de la transformation socialiste de la France en les associant l’un à l’autre par le truchement d’un programme de transition révolutionnaire axé sur la défense de la paix, l’antifascisme, la nationalisation démocratique des secteurs-clés de l’économie, l’élargissement de la démocratie populaire et la recherche de coopérations internationales élargie à tous les continents ?