Hier, la fierté, l’émotion se lisaient sur les visages des coopérateurs qui veulent "démonter que l’on peut faire autrement dans un pays capitaliste".
Photo : Romain Beurrier
Les coopérateurs ont présenté hier les produits de la Scop-TI, dont un « 1 336 », référence au nombre de jours de lutte pour faire céder Unilever.
Marseille, correspondant. C’est jour de renaissance. Un an après l’accord conclu avec le groupe Unilever qui soldait 1 336 jours de lutte, les ex-Fralib constitués en coopérative Scop-TI (Société coopérative ouvrière provençale de thés et infusions) ont officiellement lancé hier leur nouvelle gamme de produits dans l’usine de Gémenos, près de Marseille. Les scoptistes ont voulu une présentation en présence conjointe de la presse et de ceux qui ont soutenu la lutte depuis le début. « On ne voulait pas que ces derniers l’apprennent par la presse », explique Gérard Cazorla, ancien secrétaire du CE, désormais président de la nouvelle structure. À quelques minutes du lancement officiel, le syndicaliste prend un peu de temps pour faire le point : « Encore une étape, la dernière : celle de la pérennisation de la Scop. On est condamné à (…)Lire la suite »