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Thème : Etat policier

Bienvenue dans le monde opaque des notes blanches de la DGSI !

Claude JANVIER

Supprimées par Nicolas Sarkozy en 2002, elles sont à nouveau utilisées par la Direction générale de la sécurité intérieure – DGSI, depuis l’instauration des états d’urgence successifs, afin de proposer au ministère de l’Intérieur des assignations à résidence, perquisitions administratives et autres mesures d’exception.

Pour une fois que Nicolas Sarkozy avait adopté une bonne mesure en les supprimant, elles sont réapparues. Mais de quoi s’agit-il ? De ces fameuses notes blanches. Dignes d’un état policier, ce que la France est devenue, elles sévissent de nouveau depuis 2015. Le prétexte invoqué étant, vous vous en doutez, l’état d’urgence. Entre 2015 et 2017, nous avons vécu sous menaces terroristes, donc sous état d’urgence, puis nous avons enchaîné l’état d’urgence sanitaire de 2020 jusqu’au 1er août 2022. (1) Bienvenue dans le monde sans fin et programmé des « états d’urgence ». En théorie, l’état d’urgence a été levé depuis lors. Mais qu’en est-il réellement ? Car, comme l’Hydre de Lerne, vous coupez une tête, mais une autre apparaît. Les Parisiens médusés ont assisté au bouclage de la capitale avant et pendant les JO de Paris. Grillages, contrôles, QR code pour rentrer chez soi, gendarmes, policiers et militaires armés jusqu’aux dents à tous les coins de rues. L’oppression policière à son (…) Lire la suite »

L’arrestation de Richard Medhurst et la lutte pour défendre les droits démocratiques

Robert STEVENS

L'arrestation du journaliste indépendant Richard Medhurst en vertu de la législation antiterroriste constitue une intensification spectaculaire de l'assaut contre les droits démocratiques en Grande-Bretagne et dans le monde.

L'arrestation de Medhurst s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement travailliste pour criminaliser et intimider l'opposition au génocide de Gaza, qui a donné lieu à des manifestations de masse en Grande-Bretagne et dans le monde entier. Medhurst a été arrêté à l'aéroport londonien d'Heathrow le 15 août, alors qu'il débarquait de son avion, en vertu de l'article 12 de la Loi sur le terrorisme (2000). Il a été détenu pendant près de 24 heures, interrogé et s'est vu confisquer tous ses appareils électroniques et son matériel journalistique. Medhurst a déclaré sur son compte X : « Je crois que je suis le premier journaliste à être arrêté en vertu de cette disposition de la loi sur le terrorisme. » Alors qu'il n'avait réservé son billet d'avion pour Londres que plus tôt dans la journée, l'arrestation confirme qu'il était surveillé par l'État. Le même jour, il avait critiqué sur son compte X la « loi fasciste sur le terrorisme » utilisée pour détenir des (…) Lire la suite »

Pour avoir un peu d’air, la députée palestinienne Khalida Jarrar s’allonge sur le sol, près de la fente sous la porte de la cellule

Gideon LEVY
La députée palestinienne Khalida Jarrar a été de nouveau arrêtée après le déclenchement de la guerre et est emprisonnée depuis lors sans inculpation. Elle est maintenant totalement isolée, dans des conditions inhumaines. Après avoir été emprisonnée lors des arrestations massives de Palestiniens de Cisjordanie par Israël quelques mois après le déclenchement de la guerre à Gaza, Khalida Jarrar a reçu l’ordre de rester derrière les barreaux pendant encore six mois, toujours en détention administrative – sans inculpation et sans procès. La prisonnière politique palestinienne n°1 – dont Israël affirme qu’elle est membre de la direction politique du Front populaire de libération de la Palestine, qu’il considère comme un groupe terroriste – a été enlevée à son domicile il y a huit mois et est incarcérée depuis lors. Jusqu’à il y a deux semaines et demie, elle était détenue avec d’autres prisonnières de sécurité dans la prison de Damon, sur le mont Carmel, à l’extérieur de Haïfa. Puis, (…) Lire la suite »

Le risque d’un coup d’État fasciste se précise

Contre Attaque

La question d’un coup d’état d’extrême droite ne se pose plus en terme de possibilité mais de calendrier. La dissolution de la police n’est plus une idée déraisonnable mais une nécessité à court terme.

« Dans une carrière de policier vous allez commettre une illégalité, forcément. Aujourd’hui on doit traiter les policiers différemment, il doit y avoir une inégalité dans le traitement des policiers en faveur de ces policiers. Il doit y avoir une excuse de violence, je pèse mes mots. Ça doit passer par une Cour particulière, ou une commission, ou un organisme particulier. » Ce ne sont pas les mots d’un fasciste dans les années 30, ni l’extrait d’un programme d’extrême droite radicale. Ce sont les mots de Jean-Michel Fauvergue, sur Cnews, le 22 juillet 2023. Cet homme n’est pas seulement le sosie du méchant dans Avatar, le super-flic qui massacre les habitants de Pandora pour le compte de firmes capitalistes. Jean-Michel Fauvergue est l’ancien patron du RAID, une unité de police spécialisée dans l’antiterrorisme et le grand banditisme, récemment utilisée contre les écologistes et dans les banlieues. Il a surtout été député macroniste pendant cinq ans et est aujourd’hui (…) Lire la suite »
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Fuite de documents : comment le gouvernement fédéral en Allemagne travaille à un "alignement narratif" sur la guerre en Ukraine - 2ème partie

Florian WARWEG

Un document interne du gouvernement fédéral a été transmis en exclusivité à NachDenkSeiten. Nous avons pu vérifier le document et nous connaissons également l'identité du lanceur d'alerte. Le document, dont nous donnons maintenant la deuxième partie, donne un aperçu de l'ampleur des structures horizontales et verticales de ce que l'on ne peut pas appeler autrement les tentatives de censure de l'État. Ainsi, les autorités fédérales n'associent pas seulement les groupes de médias sociaux occidentaux, les fournisseurs d'accès à Internet et notamment une fondation proche des Verts à leurs activités, mais prévoient également, dans le cadre de la "lutte contre la désinformation" non définie, l'intervention d'officiers de la jeunesse dans les écoles ainsi que l'instrumentalisation du centre éducatif Anne Frank. La deuxième partie des fuites de documents révèle également l'approche concertée d'une mise au pas narrative par le gouvernement fédéral. Par Florian Warweg.

Dans la première partie de l'analyse du document interne du gouvernement fédéral intitulé « Activités en cours des départements et autorités contre la désinformation dans le cadre de la guerre russe contre l'Ukraine », nous nous sommes concentrés sur les explications relatives au rôle du BMI (Innenministeriums [ministère de l'Intérieur]), du AA (Auswärtigen Amtes [ministère des Affaires étrangères]), du BPA (Bundespresseamtes [office fédéral de la presse]) et du BKM (Beauftragte der Bundesregierung für Kultur und Medien [délégué du gouvernement fédéral à la culture et aux médias]). La deuxième partie se concentre sur les activités du BMDV (Beauftragte der Bundesregierung für Kultur und Medien [ministère fédéral du Numérique et des Transports]), du BMFSFJ (Bundesfamilienministerium [ministère fédéral de la Famille]) et du BMVg (Bundesverteidigungsministerium [ministère fédéral de la Défense]). Le ministère fédéral du numérique et des transports, un instrument central de censure (…) Lire la suite »

École : des policiers apprennent la répression à des enfants de 10 ans

Contre Attaque

Des coups de matraque, des gilets pare balles, des entraînements au tir… pour des enfants de CM1 et CM2, âgés d’une dizaine d’années ! La scène, tout simplement ahurissante, a eu lieu en France, à Saint-Denis le 27 septembre dernier. Des élèves de primaire de l’école Paul Langevin ont participé à une journée présentée comme « sportive citoyenne ». Elle était animée par une association, ou plutôt un lobby policiers baptisé « Raid Aventure ». En réalité, il s’agissait d’une initiation à la répression, un endoctrinement d’enfants aux violences d’État. Les élèves ont pu enfiler des casques, donner des coups de tonfa, prendre une arme en main… En présence de policiers, sans que les parents n’aient été informés.

Des parents d’élèves ont protesté publiquement, par une lettre ouverte adressée au maire de la ville, à l’inspecteur d’éducation et au préfet. Ils expliquent que « sur le temps scolaire, nos enfants ont été emmenés par l’école à une journée présentée très brièvement comme “sportive et citoyenne” [...] Nous étions partagés, certains d’entre nous accueillant l’initiative plutôt favorablement, d’autres ayant exprimé leur inquiétude. » Tous ont été scandalisés par « le retour des enfants à l’issue de cette journée » : cet « atelier » n’avait rien de « citoyen » : « les enfants ont été déguisés en policiers et équipés d’une matraque, voire d’un gilet pare-balle, et encouragés à courir, d’autres ont été entraînés à tirer avec des pistolets laser. L’atelier consacré aux premiers secours n’était pas en service. Et les élèves n’étaient même pas accompagnés d’un enseignant ! » Pour couronner le tout, « des policiers ont demandé et noté sur leur portable le nom, l’âge, voire l’adresse de (…) Lire la suite »
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Lyon : perquisition et interrogatoire pour des tags à la craie

Contre Attaque

Warren Dalle est un militant de la région lyonnaise, engagé chez les Gilets Jaunes, et suppléant d’une candidate NUPES durant la campagne des législatives. Lundi matin, à l’aube, une équipe de gendarmes débarque chez lui : son domicile est perquisitionné. Les forces de l’ordre cherchent chez lui… une craie ! En effet, le militant est accusé de « dégradations », car il avait tracé des « V », le symbole de la NUPES, sur des trottoirs avec une craie, à Chaponost en banlieue lyonnaise.

Warren Dalle est ensuite emmené dans un commissariat, où il subit plusieurs heures d’interrogatoire. Il résume sa journée sur Twitter : « Bilan [ ...] 1heure 30 de perquisition pour des craies et des pochoirs, 3 heures d’audition en gendarmerie. Ma grand-mère en pleur devant une telle démonstration de force complètement disproportionnée. Mes empreintes, mon ADN et des photos de casier prises. » Il commente la procédure : « une absurdité telle que les journalistes qui me contactent ont peine à y croire ». À ce rythme-là, il faudrait en effet mettre en garde à vue tous les enfants qui dessinent des marelles ou des symboles dans les cours de récréation. Au-delà de l’aspect grotesque et kafkaïen de cette répression, c’est le signe d’un régime devenu paranoïaque. Pour monter cette affaire, il a fallu l’accord de magistrats, des officiers ont enquêté, une équipe complète de gendarmes a été envoyée pour perquisitionner puis pour mener un interrogatoire. Toute une chaîne de (…) Lire la suite »