Dans la « guerre hors limite », la ligne démarquant la surveillance des ennemis de l’État, potentiels ou jugés comme tels, et les citoyens lambda est ténue. Aux États-Unis, à partir de 1967, en pleine guerre du Vietnam, des pacifistes, des militants pour l’égalité des droits civiques (Martin Luther King et Malcom X) font l’objet d’écoutes systématiques (opération Minaret). Les actes de résistance au système Échelon sont isolés, désordonnés, limités à un groupe d’internautes militants et leur portée symbolique. A partir des années 1950, un mouvement de protestation pacifiste, proche du modèle français des militants ayant refusé l’installation du camp militaire du Larzac, marque son opposition à la présence de bases américaines, notamment sur le site de Menwith Hill.
Lorsque tout le monde feint la surprise, il est temps de rafraîchir les mémoires... avec un article du Monde Diplomatique daté de 1999 - LGS
Le réseau Echelon est un système US d’interception planétaire. Il a la capacité d’intercepter 1.300.000 communications téléphoniques par minute, aux fins d’espionnage, bien entendu. Les objectifs classiques de l’espionnage sont les secrets militaires et les secrets d’autres gouvernements. Sont visés, par exemple, les nouveaux systèmes d’armement, les stratégies militaires ou des informations concernant le stationnement des troupes, comme ce fut le cas visant l’Irak. Le système Echelon sert aussi d’espionnage économique.