Au Brésil, l’oligarchie est parvenue à destituer la présidente en exercice, Dilma Rousseff, par un coup d’État institutionnel et placer son vice-président, le très réactionnaire Michel Temer, au pouvoir sans passer par les urnes. Devenu le président par intérim le plus impopulaire de l’histoire du Brésil, le temps est alors venu d’oublier ces désagréments et faire parler les urnes… pour légitimer l’illégitime : l’ascension progressive depuis 2015 d’un régime autoritaire accompagné d’une résurgence du rôle politique des militaires suite à un coup d’État parlementaire.
« Erase una vez un mundo al revés ». Il était une fois un monde à l’envers... Le président brésilien -intérimaire- Michel Temer a accepté de donner son corps et son âme au Brésil.
Le Réseau des Intellectuels, Artistes et Mouvements sociaux pour la Défense de l’Humanité dénonce en cette heure cruciale la grave tentative de coup d’état contre la Présidente Dilma Rousseff et lui adresse ses salutations solidaires ainsi qu’au peuple travailleur et honnête du Brésil.
"L’opération médiatico-judiciaire afin de destituer la présidente constitue un véritable coup d’Etat amerloc, « soft », « institutionnel », du dernier cri : la nouvelle stratégie « new look » des Etats-Unis."
L'ambiance délétère actuelle au Brésil, qui voit une campagne de destruction systématique de la présidente Dilma, de son parti, le PT, et du gouvernement (par le biais de la Petrobras en particulier) menée avec une virulence extrême par les médias dominants, fait penser au scénario Vénézuélien*. Ces derniers jours, les camionneurs, dont les revendications sont certainement légitimes, ont déclenché une grève qui commence à faire tâche d'huile. Sa couverture par les médias (qui n'hésitent plus à parler ouvertement d'impeachment, même si une première action, déposée début janvier, a été rejeté ces derniers jours par la Cour Suprême) est de politiser le mouvement, ce qui n'est pas pour rassurer certains observateurs, dont Renato Rovai, de la Revue Forum.
Ce fut une victoire majuscule. La réélection de Dilma Vana Rousseff (PT) s'est écrit par de nombreux chapitres inédits, et porte une force symbolique qui, si elle n'est pas plus forte encore que celles des autres victoires du PT, est unique. Cette femme née à Belo Horizonte en 1947 laisse une fois de plus à genoux, et pantoise, la répression qui a tenté de révoquer ses droits politiques.
Le résultat de ce dimanche à la présidence a été une grosse surprise. La différence entre Dilma (Rousseff - PT au pouvoir) et Aécio (Neves - PSDB) a été d’environ 8%. Dilma a obtenu 41,6% des suffrages et Aécio 33,6%. Le résultat du vote pour Aécio a été bien supérieur à ce que l’on attendait. Dilma a eu environ 3% de moins que prévu. Marina (PSB) ne s’est pas effondrée, mais est restée en deçà des prévisions.
Je voterai pour la politique nationale de participation sociale ; pour le maintien des quotas dans les universités ; pour l’Enem, le Pronatec et le ProUni ; et pour l’augmentation du pourcentage du PIB investi dans l’éducation.