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Thème : Dilma Roussef

Brésil : coup d’État institutionnel en guise de destitution

Jérôme DUVAL

Au Brésil, l’oligarchie est parvenue à destituer la présidente en exercice, Dilma Rousseff, par un coup d’État institutionnel et placer son vice-président, le très réactionnaire Michel Temer, au pouvoir sans passer par les urnes. Devenu le président par intérim le plus impopulaire de l’histoire du Brésil, le temps est alors venu d’oublier ces désagréments et faire parler les urnes… pour légitimer l’illégitime : l’ascension progressive depuis 2015 d’un régime autoritaire accompagné d’une résurgence du rôle politique des militaires suite à un coup d’État parlementaire.

Pour bien comprendre le contexte dans lequel se déroule l’élection d’octobre 2018 qui porte le candidat d’extrême droite, Jair Bolsonaro, à la présidence de la République pour le Parti social-libéral (PSL), un retour en arrière s’impose. Procédure de destitution illégitime et coup d’État parlementaire Une procédure de destitution (processo de destituição) controversée, soutenue par le président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha (Parti du mouvement démocratique brésilien, Partido do Movimento Democrático Brasileiro – PMDB, centre) est déclenchée le 2 décembre 2015 à l’encontre de la présidente en exercice Dilma Rousseff (Parti des travailleurs, Partido dos Trabalhadores – PT, centre-gauche), démocratiquement élue en 2010 et réélue en 2014 avec 51,64 % des voix au second tour du scrutin. Cette procédure de destitution intervient quelques heures seulement après que les parlementaires du PT aient voté pour la poursuite de l´enquête sur Eduardo Cunha au Conseil d´éthique de (…) Lire la suite »

La CIDH analyse une demande pour freiner le procès politique contre Dilma Rousseff

Telesur
Telesur, 10 août 2016 La Commission Inter-américaine des Droits de l’Homme a reçu mercredi une demande de mesure de protection pour arrêter le procès politique contre la présidente brésilienne Dilma Rousseff. Cette demande a été faite par le Parti des Travailleurs (PT) qui a aussi dénoncé la violation de ce processus qu’il considère comme illégal. « La CIDH, un organisme de l’Organisation des Etats Américains, confirme qu’elle a reçu une demande de mesure de protection alléguant des violations dans le processus de procès contre Dilma Rousseff », a déclaré le porte-parole de la commission María Isabel Rivero. La demande du PT devra être vérifiée par 7 commissaires du CIDH qui auront un délai encore non fixé pour faire connaître leurs appréciations en ce qui concerne les 2 demandes. Le Sénat du Brésil a fait ce mercredi un autre pas vers la destitution de la présidente constitutionnelle Dilma Rousseff en acceptant, par 59 voix contre 21, l’accusation sur les irrégularités (…) Lire la suite »
HONDURAS, PARAGUAY, BRÉSIL…

Se rallier pour mieux conspirer

Maurice LEMOINE
Il est très étrange et révélateur de voir un vice-président en exercice conspirer ouvertement contre une présidente », s’insurge, le 18 avril, la présidente brésilienne Dilma Rousseff, mettant en cause le « numéro deux » du pouvoir, M. Michel Temer, et dénonçant une tentative de « coup d’Etat » [1]. Accusée de « crime de responsabilité » pour « pédalage budgétaire » – une astuce comptable ayant permis de minimiser le déficit public de 2014 (année au cours de laquelle, le 26 octobre, elle fut réélue) –, soumise à une procédure de destitution, Mme Rousseff se défend becs et ongles. Ce qu’on lui reproche, une manœuvre certes contestable, a été pratiqué depuis 1985 par tous ses prédécesseurs ainsi que par les édiles des niveaux municipal et fédéral sans que la « justice » n’y prête attention. Sous ce prétexte spécieux se cache en réalité une tentative de « corriger » le résultat de l’élection présidentielle de 2014, qui a plongé la droite en général et le candidat du Parti de la (…) Lire la suite »

Le Brésil, témérisé et enfin libre

Jean ORTIZ

« Erase una vez un mundo al revés ». Il était une fois un monde à l’envers... Le président brésilien -intérimaire- Michel Temer a accepté de donner son corps et son âme au Brésil.

Le président brésilien -intérimaire- Michel Temer a accepté de donner son corps et son âme au Brésil. Issu d’un coup d’Etat médiatico-institutionnel contre la présidente illégitime et l’imposteur Parti des Travailleurs (PT), sa légitimité ne souffre aucun doute. Aucun. Michel Temer, élégamment cravaté, est comme son statut l’indique , un précaire, un intérimaire. Familier des « favelas », les pauvres il connaît de près ; il les défendra pour qu’ils restent ce qu’ils sont. Gare donc à l’oligarchie ! Ce gentleman vient de constituer un gouvernement homogène, entièrement masculin. Les hommes pensent et les femmes essuient. Chacun doit rester à sa place. Destituée « temporairement » pour 180 jours, le temps d’un procès à charge déjà exécuté(e), la pseudo présidente (femme) Dilma Rousseff n’était qu’une erreur de casting qui, avec Lula le métallo, a spolié les plus pauvres. Les chevaliers blancs ont collé à la dame (coupable sans preuves donc coupable), les casseroles que eux ne (…) Lire la suite »

Brésil : “No vai ter golpe” [Il n’y aura pas de coup d’état]

REDH

Le Réseau des Intellectuels, Artistes et Mouvements sociaux pour la Défense de l’Humanité dénonce en cette heure cruciale la grave tentative de coup d’état contre la Présidente Dilma Rousseff et lui adresse ses salutations solidaires ainsi qu’au peuple travailleur et honnête du Brésil.

“No vai ter golpe” [Il n’y aura pas de coup d’état], une clameur profonde monte du Brésil en faveur de la défense du gouvernement de Dilma, de la démocratie et de l’ordre constitutionnel. Les analystes politiques sont d’accord avec le fait qu’un impeachment (procès politique) sans base légale, peut être considéré comme un coup d’Etat. Cette base légale n’existe pas, car il n’y a pas une seule preuve incriminant la présidente. Nous sommes avec tous ceux qui se mobilisent dans les rues, dans les campagnes, sur les places, dans les syndicats, les centres culturels et universitaires pour éviter le coup d’état et pour la défense du gouvernement qui a été élu par 54 millions de Brésiliens et Brésiliennes. Nous sommes solidaires du Conseil de la Fédération Nationale des Journalistes du Brésil (FENAJ) qui exhorte tous les citoyens brésiliens à résister et à lutter pour la démocratie, la justice et la liberté, nous soutenons la déclaration de l’Union Brésilienne des Ecrivains, et les (…) Lire la suite »

Le gentil Obama et le coup d’Etat en marche au Brésil

Jean ORTIZ

"L’opération médiatico-judiciaire afin de destituer la présidente constitue un véritable coup d’Etat amerloc, « soft », « institutionnel », du dernier cri : la nouvelle stratégie « new look » des Etats-Unis."

Au moment même où il soufflait le chaud (ou plutôt le tiédas) à La Havane, où il tenait une conférence de presse d’ingérence « démocratique » et amicale, Obama la « colombe » prolongeait d’un an la validité du décret déclarant le Venezuela « comme une menace » et une « situation d’urgence » pour les faibles Etats-Unis (en espagnol « faible » se traduit « débil »). Les troupes chavistes s’apprêteraient à envahir le Texas pour le rendre au Mexique. Caramba !! Le « comandante en jefe » retraité, en vieux sage, après la visite « historique » parce que, entre autre, sans levée du blocus, a remis la colombe Obama à sa place. Fidel Castro a écrit un texte historique dans lequel il affirme que Cuba n’a besoin d’aucun cadeau des Etats-Unis et qu’elle a de la dignité à revendre. Carambar !! Passés les quelques concessions, la reconnaissance officielle, et les effets de manche obamesques, le bon président s’active pour rétablir la démocratie de marché au Brésil, où la présidente Dilma (…) Lire la suite »
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Hier le Chili, aujourd’hui le Venezuela et le Brésil ?

Quand tout commence par une grève des camionneurs... (Revista Forum)

Renato Rovai

L'ambiance délétère actuelle au Brésil, qui voit une campagne de destruction systématique de la présidente Dilma, de son parti, le PT, et du gouvernement (par le biais de la Petrobras en particulier) menée avec une virulence extrême par les médias dominants, fait penser au scénario Vénézuélien*. Ces derniers jours, les camionneurs, dont les revendications sont certainement légitimes, ont déclenché une grève qui commence à faire tâche d'huile. Sa couverture par les médias (qui n'hésitent plus à parler ouvertement d'impeachment, même si une première action, déposée début janvier, a été rejeté ces derniers jours par la Cour Suprême) est de politiser le mouvement, ce qui n'est pas pour rassurer certains observateurs, dont Renato Rovai, de la Revue Forum.

Le mouvement des camionneurs en grève commence à prendre une tournure dangereuse. Alors qu'il avait débuté avec des revendications liée à cette catégorie, en questionnant la réduction des coûts du fret et la hausse du prix du carburant, il s'est considérablement politisé dans les dernières heures. Aujourd'hui des photos de camions circulent déjà en ligne demandant la destitution de la présidente Dilma (comme celle qui illustre cette note). Et de blâmer la corruption pour les problèmes de transport dans le pays. Pendant toute la journée, l'ensemble des médias traditionnels ont rajouté du gazole dans la chaudière de la politisation. Leurs analystes-jongleurs n'ont pas économisé leurs arguments pour prouver que la seule responsable de la situation est la présidente Dilma. Ces analystes prévoient déjà le chaos, avec des pénuries de carburant dans certains États et des problèmes dans la distribution des aliments tels que le lait, le soja, le blé, etc. Malgré la distance (…) Lire la suite »
La victoire de Dilma est la défaite du PSDB et des médias traditionnels brésiliens

Brésil : Dilma Rousseff fait face et vainc à nouveau les « golpistes » (Carta Maior)

Lecteur

Ce fut une victoire majuscule. La réélection de Dilma Vana Rousseff (PT) s'est écrit par de nombreux chapitres inédits, et porte une force symbolique qui, si elle n'est pas plus forte encore que celles des autres victoires du PT, est unique. Cette femme née à Belo Horizonte en 1947 laisse une fois de plus à genoux, et pantoise, la répression qui a tenté de révoquer ses droits politiques.

S'il restait un doute sur le fait que cette élection était celle du candidat du système patriarcal brésilien contre tout le reste, l'édition du Journal National (de la TV Globo NdT) de la veille des élections l'a balayé. Le journalisme a envoyé son message, dans la personne de William Bonner (le présentateur du Journal NdT). Divisée entre les intérêts publics et privés, la télévision de la famille Marinho a répondu à nouveau à l'appel de sa classe en exhibant un reportage sur des allégations présumées selon lesquelles Dilma et Luiz Inacio Lula da Silva (l'ex-président NdT) avaient connaissance d'un système de paiement de commissions occultes qui utilisait des fonds de la Petrobras. La Globo a essayé de donner une conclusion infecte à une campagne électorale non moins infecte. Sous le prétexte d'une « attaque » au siège du groupe Abril (après que la revue Veja fut parue avec 24 heures d'antécédence en exhibant une couverture présentant la photo sinistre de Dilma et de Lula avec la (…) Lire la suite »

Brésil : au 2ème tour, le PT n’a pas droit à l’erreur (Blog de um Sem Mídia)

Carlos Augusto de Araujo Dória

Le résultat de ce dimanche à la présidence a été une grosse surprise. La différence entre Dilma (Rousseff - PT au pouvoir) et Aécio (Neves - PSDB) a été d’environ 8%. Dilma a obtenu 41,6% des suffrages et Aécio 33,6%. Le résultat du vote pour Aécio a été bien supérieur à ce que l’on attendait. Dilma a eu environ 3% de moins que prévu. Marina (PSB) ne s’est pas effondrée, mais est restée en deçà des prévisions.

La candidate du PSB, dont les sondages du début du mois de Septembre montrait 34% des intentions de vote, a remporté 21,3% des votes valides. Pratiquement le même vote qu’en 2010. Ce résultat est bien meilleur pour Aécio que pour Dilma. Et dans les premiers sondages pour le deuxième tour, il ne sera pas surprenant de voir le tucano en tête des intentions de vote (le toucan est le symbole du PSDB - NDT). C’est préoccupant, mais ce n’est pas une tragédie. Il peut se passer beaucoup de choses dans ces 21 prochains jours. Outre le Piaui, le PT a remporté deux États très importants au premier tour : le Minas Gerais et Bahia. Le PSDB a gagné à São Paulo et dans le Paraná. Dans le Rio Grande do Sul, le PT est en ballottage, ainsi que dans le Ceará et le Mato Grosso do Sul. Au Maranhão, le PcdoB (Parti Communiste du Brésil), allié du PT, l’a emporté. A Rio de Janeiro, Pezão et Crivella, théoriquement deux candidats de la coalition au pouvoir, sont en ballottage. Cela peut être bon (…) Lire la suite »

13 raisons de réélire Dilma Rousseff (Brasil de Fato)

Frei BETTO

Je voterai pour la politique nationale de participation sociale ; pour le maintien des quotas dans les universités ; pour l’Enem, le Pronatec et le ProUni ; et pour l’augmentation du pourcentage du PIB investi dans l’éducation.

1. Malgré les aléas et les contradictions du PT et du gouvernement actuel, je voterai pour Dilma pour que soient améliorées les politiques sociales qui, au cours des 12 dernières années, ont sorti de la pauvreté 36 millions de Brésiliens. 2. Je voterai pour que le Brésil continue d'être indépendant et souverain, libre de l'ingérence de la Banque mondiale et du FMI, loin des exigences de l'Union européenne et critique des actions impérialistes des USA. 3 Je voterai Dilma pour l'intégration de l'Amérique latine et des Caraïbes ; pour un soutien solidaire aux gouvernements de Cuba, du Venezuela, de la Bolivie, de l'Équateur et de l'Uruguay ; et pour l'autonomie de la CELAC et du Mercosur. 4 Je voterai Dilma pour le respect du droit de grève et des manifestations publiques, inscrit dans la Constitution, sans criminalisation des mouvements sociaux et de leurs dirigeants. 5 Je voterai Dilma pour la politique nationale de participation sociale ; pour le maintien des quotas dans (…) Lire la suite »