9 août 2018
Naguère, sans désoler nos médias, les Contras massacraient en masse : médecins, instituteurs, jeunes alphabétiseurs, simples citoyens…
Jean ORTIZ
Ce petit pays d’Amérique centrale est à feu et à sang. Le président, Daniel Ortega, ex guerillero sandiniste, semble loin des idéaux de la révolution. Mais les Etats-Unis n’ont pas renoncé à leurs velléités de déstabilisation.
Analyse de Jean Ortiz, correspondant de « l’Humanité » au Nicaragua lors de sa libération du joug de Somoza en 1979.
Je l’ai tant aimée cette révolution sandiniste où de jeunes « muchachos », munis sur les barricades « d’explosifs caseros (faits maison) », d’armes automatiques, finirent par chasser une dictature héréditaire de près d’un demi-siècle, au prix de 30 000 morts (sur environ 3,8 millions d’habitants) ; l’avant-dernier satrape, Somoza, Anastasio, empocha même l’aide internationale destinée à reconstruire la capitale après le terrible tremblement de terre de 1972. Les combats de 1979 et l’héroïque Masaya, soulevée, son cœur indien rebelle, Monimbo, et Managua, la capitale, libérée, le 19 juillet 1979, par l’insurrection sandiniste. Les jeunes « muchachos » ivres de bonheur, ne tiraient pas sur les tortionnaires de la terrible Garde nationale qui s’accrochaient aux avions pour quitter le pays.
(photo : Nixon et Somoza).
Somoza, créature pur jus de Washington, propriétaire de la moitié du pays, avait même créé une agence de don de sang où les pauvres venaient vendre leur plasma au prix (…) Lire la suite »
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