La Croatie a célébré le 1er juillet son premier anniversaire dans l’Union européenne. Le panneau de signalisation frappé de l’inscription « douane » avait l’an dernier été symboliquement retiré du passage frontalier avec la Slovénie, la seule ex-République yougoslave qui ait rejoint à ce jour l’UE depuis le démantèlement de l’ancienne fédération communiste. Un panneau portant le signe de l’UE avait été dans le même temps installé à l’extrême est du pays, à la frontière avec la Serbie, pays à qui Bruxelles a également donné l’an dernier son feu vert pour l’ouverture de négociations d’adhésion.
Aujourd’hui, l’ambiance est à la morosité. Zagreb ne parvient en effet ni à enrayer ses problèmes structurels, ni à enrayer un déclin économique, un déclin qui semble inéluctable. Seule embellie : l’année 2014 devrait enfin mettre un terme à cette chute programmée en affichant une croissance nulle. Mais au cours des cinq années précédentes, son produit intérieur brut a diminué de 13 % alors (…)Lire la suite »
Le journal « Le Monde », dans son édition du 7 janvier, nous apprend que les Croates seraient prêts à 58% à accepter leur entrée dans l'Union européenne lors du prochain référendum pour ratifier le traité d'adhésion signé par leur gouvernement le 9 décembre, et qui prendrait effet en 2013. Face à leur gouvernement qui évoque la « décision du millénaire » (!!!), les Croates semblent rester cependant dubitatifs et maussades.
La Croatie espère tirer quelques avantages de l'Union européenne, dont 3,5 milliards d'euros de fonds européens, mais va s'enfoncer un peu plus profondément dans les recettes « libérales » qui déconstruisent l'économie du pays, non sans attiser un fort mécontentement populaire.
En 2008, une manifestation organisée à l'initiative des cinq grandes confédérations syndicales du pays a rassemblé environ 60.000 personnes. Selon le propos d'un responsable, Kresimir Sever : « Aujourd'hui nous avons deux Croatie, profondément divisées non par des frontières, mais qui (…)Lire la suite »