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Thème : Avortement

Ma vie, ma mort, mon choix !

LP 59
Un émission de radio campus Lille, avec aux micros, Nadine, Monique, Anick, Frédérique, Véronique. Mourir, est le dernier acte de notre vie. Nul ne doit pouvoir en décider à notre place. Pourquoi la France a-t-elle toujours 20 ans de retards en Europe pour légaliser les pratiques de liberté humaine ? Pour écouter, télécharger, diffuser cette émission, le LIEN Une majorité de Français attendent ce droit nouveau, la convention citoyenne l’a montré. Mais est-ce forcément signe de progrès pour notre société ? Ne sommes-nous pas de plus en plus individualistes, l’attente des Français ne traduit-elle pas cet esprit du siècle ? Et la solidarité dans tout ça ? On se plaint des conditions d’accueil des malades et personnes âgées indignes dans un système de santé en panne, la priorité n’est-elle pas de restaurer notre service public et de financer les SP ? Parlons des médecins, qui sont ou seraient opposés au droit à l’AMM. Vous faites référence au combat des femmes pour le (…) Lire la suite »

La vie : parfois sacrée, souvent massacrée

Maryse Laurence LEWIS

La Cour Suprême des États-Unis vient de promulguer le libre-choix, pour chaque État, de permettre ou interdire l’avortement. Déjà, vingt-six d’entre eux ont décidé d’émettre des restrictions. À partir de cette annonce, réfléchissons un peu au statut que l’on donne à la vie. Par exemple : un président peut s’offusquer d’une interruption de grossesse et envoyer bombarder des villages au Moyen-Orient.

Avant l'avènement des religions monothéistes En Afrique, chez les !Kung vivant dans le désert du Kalahari, au cœur du Botswana, tout comme pour certains groupes Inuits de l'Arctique, l'existence étant rude, on observait les nouveaux-nés. Lorsqu'on décidait de ne pas en laisser croître un, on l'éliminait avant de lui attribuer un nom. Le tuer, avant de le nommer, ne constituait pas un crime. Si on l'avait doté d'un nom, alors il s'agissait d'un meurtre.¹ Chez les Grecs, avec l'approbation des philosophes comme Platon et Aristote, il était judicieux d'exposer les bébés, afin de décider lesquels auraient ou non le droit de vivre. En fait, on abandonnait sur la place publique les non-désirés. Si un citoyen sensible décidait d'en sauver un, on ne l'interdisait pas, mais la majorité mourait dans l'indifférence, de soif et de faim. Aucun individu ne s'en responsabilisait alors davantage que quiconque. À Sparte, d'après le mythique Lycurgue, au IXe siècle, on devait éliminer les (…) Lire la suite »