Aujourd'hui, je voudrais revenir à la question du fascisme - de sa connotation essentielle, et donc de sa relation avec la modernité, le capitalisme, le régime bourgeois, l'État de droit, la démocratie. Je n'hésiterai pas à me pencher sur le problème du racisme dans une intervention ultérieure, en accordant une attention particulière à la tragédie spécifiquement moderne et spécifiquement européenne de l'antisémitisme, qui a resurgi avec une actualité tragique dans le cadre du nouveau chapitre de l'interminable guerre israélo-palestinienne
Avant de distinguer entre " césarisme progressif " et " césarisme régressif " [1], avec une référence implicite à l’Union soviétique d’une part et aux régimes nazis-fascistes d’autre part, Antonio Gramsci avait un temps expliqué que le phénomène de l’inflexion autoritaire d’un gouvernement susceptible de connaître une intervention massive de "l’élément militaire dans la vie de l’État" [2], constitue le résultat non pas de l’arbitraire subjectif d’un seul despote, mais d’une condition objective qui voit les forces sociales en lutte tendre à s’équilibrer.
Illustration : détail de la fresque du muraliste italien Jorit, https://artslife.com/2020/12/10/odio-gli-indifferenti-antonio-gramsci-maestoso-a-firenze/
En le réduisant l’hégémonie à un simple synonyme de « domination », nombre d’auteurs et autres spécialistes des relations internationales oublient qu’un important mouvement théorique inspiré des idées d’Antonio Gramsci a donné à ce concept une approche bien plus subversive, qui permet notamment une analyse critique poussée des mécanismes qui régissent l’ordre mondial. Nous publions ici la traduction d’un extrait de l’essai “Gramsci, Hegemony and International Relations : An Essay in Method”, avec lequel Robert Cox posa en 1983 la première pierre du courant néo-gramscien. Une grille de lecture qui reste plus que jamais utile pour tenter de mieux comprendre les structures qui sous-tendent le système international actuel.
Merci !
Vous avez sauvé et la République et les valeurs.
Vous avez sauvé et la Démocratie et les apparences.
Chère aimable clientèle, la bourse vous en saura, assurément, gré.
D’accord, on vous a un peu forcé la main, c’était un peu à l’insu de votre plein gré, mais sachez que c’était au nom du bien.
LGS présente ici un article de Dayan Jayatilleka suivie d’une réaction de Jean-Pierre Page.
On cite beaucoup cette phrase de Gramsci en ce moment (1) : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ». Gus Massiah, ce vieux militant tiers-mondiste avant d’être altermondialiste (2), l’a encore fait le 28 janvier dernier à Paris lors de la réunion de refondation de la Fondation Copernic.
Quelques réflexions inspirées par la lecture de notes du penseur révolutionnaire italien A. Gramsci (1891-1937).(*)