Le 11 janvier 2013, des organisations patronales ( MEDEF, UPA, CGPME) et trois organisations syndicales ont signé l’accord national interprofessionnel (l’A.N.I) ou accord sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi.
L’Accord national interprofessionnel comportait deux volets. Le premier volet avait cinq points modificatifs concernant les parcours professionnels. Le second volet comportait quatre points modificatifs concernant la flexibilité. Ces deux volets présentaient les différentes réorganisations prévues pour les salariés.
La loi sur le mariage pour tous est le plus grand enfumage jamais organisé par un gouvernement pour, et avec la complicité de l’opposition, s’attaquer sournoisement aux droits et à la protection des travailleurs et salariés. Et au final, c’est un gouvernement qui se dit socialiste qui se charge de détruire le code du travail au profit du Medef ! Le Président de la République François Hollande a fait voter en force, sans débat, ces lois que Nicolas Sarkozy n’a pas osé faire passer !
Cette note, dont l’auteur a milité à la CFDT, sera transmise dans 2 jours aux 577 députés, car le vote ultime de la loi à l’Assemblée Nationale aura lieu le 14 mai.
D’où l’utilité qu’un bon nombre de citoyens ajoutent leur nom directement à la fin de la note sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article996
Vous pouvez l’envoyer à votre député et à vos élus (commune, département, conseil régional) car le danger sur lequel nous insistons, augmentation du temps de travail donc du chômage, a peut-être été insuffisamment souligné par les syndicats et associations qui ont expliqué tous les autres dangers de l’ANI.
André martin
Animateur du site http://www.retraites-enjeux-debats.org/
Il a fallu discuter cinq mois du mariage pour tous... déjà bizarre.
Faire passer en trois semaines avec procédure d'urgence et vote bloqué, une loi vitale pour les travailleurs mais très contestée... voilà qui devient étrange.
Ceux qui en faisaient l'apologie n'en sont pas plus fiers pour autant : silence sur les ondes et dans la presse écrite, aucun débat public contradictoire, obscurité voulue sur les 27 articles disparates de l'ANI laborieusement mis sous la forme de loi, votes forcés des députés, exécutés de mauvaise grâce, à la sauvette et sous la botte.
Non, ça ne colle vraiment pas. Discuter cinq mois du mariage pour tous, peut-être. Mais passer en trois semaines, avec procédure d’urgence et vote bloqué, une loi essentielle très contestée sur le droit du travail, ça ne se justifie pas. Même pour ceux qui la défendent, ce n’est pas glorieux : silence médiatique général, aucun débat contradictoire, obscurité organisée sur les 27 articles disparates de l’ANI péniblement transformés en loi, votes forcés, expéditifs, et à reculons, sous pression, des députés.
Le droit social français connaît des heures difficiles. Alors que le Conseil constitutionnel va plancher sur la loi du Mariage pour tous, il se pourrait bien qu’au train où vont les choses les sages de la rue de Montpensier se retrouvent un jour prochain à examiner le droit de grève.
Celui-ci, comme le code du Travail avec l’ANI, risque de devenir, si ce n’est la bête à abattre (il ne faut pas que cela soit trop visible), en tout cas un animal à dépecer. Un mammouth à dégraisser, comme diraient certains.