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Thème : Altermondialisme

Altermondialisme : Face à la dictature des marchés financiers défendre l’humanité-classe.

Christian DELARUE
Face à la dictature des marchés financiers défendre l'humanité-classe. L'humanité-classe rassemble les peuples-classe de la planète qui subissent les politiques prédatrices de l'oligarchie financière mondiale et des ses managers. Les grands ennemis de l'humanité-classe sont le G20, les forums économiques capitalistes (depuis Davos), les dirigeants des firmes transnationales, les institutions mondiales que sont le FMI, la Banque mondiale, l'OMC, l'OTAN et tous les syndicats patronaux de la planète tel le MEDEF pour la France. Nombre d'institutions continentales fonctionnent au profit du capital contre les travailleurs et les peuples-classe . Les partis de droite de tous les pays font le jeux du Capital contre le Travail. Les partis de gauche et les partis écologistes doivent faire l'objet d'une étude spécifique car la situation est plus contrastée. En Europe nombre de partis de gauche mènent des politiques de droite. L'humanité-classe se compose de l'immense majorité du (…) Lire la suite »

Altermondialisme : De la démocratie libérale à l’alterdémocratie.

Christian DELARUE
Altermondialisme : De la démocratie libérale à l'alterdémocratie. Etapes (*) de la démocratisation. La démocratie libérale associe démocratie et marché. La démocratie libérale est circonscrite à l'expression électorale des citoyens( lesquels ne recoupent pas le peuple) et à la nomination d'élus dans le champ politique. L'idéologie dominante la nomme démocratie représentative. Ce mode de gouvernement passe de nos jours pour la forme la plus achevée de la démocratie. Les juristes et autres politologues se disputent simplement les moyens de l'améliorer mais la chose est entendue qu'il n'y a pas d'au-delà de cette démocratie. Cet au-delà qui a pour slogan "gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple" est nommé utopie. Ce que la gauche a pu faire de réaliste c'est d'ajouter "à côté" de la démocratie représentative la démocratie dite" participative". Cette autre démocratie s'apparente tantôt à un mode de gouvernance des élites locales tantôt à un réel processus de (…) Lire la suite »

L’Age de la déraison

Patrick MIGNARD
Celles et ceux qui croyaient que la Conférence de COPENHAGE pouvait résoudre les problèmes de la planète, sont les mêmes que celles et ceux qui croyaient que notre myrmidon allait nous amener vers des lendemains qui chantent. C'est pourtant moins cette « volonté d'impuissance » - somme toute logique - à laisser les choses en l'état et à gérer ce système marchand mortifère que nous ont donné en spectacles les pouvoirs en place, qui doit nous interroger, que le stade de déraison et d'inconscience qu'a atteint l'humanité au seuil de la catastrophe. LA FIN D'UNE EPOQUE La croyance aveugle, qui anime les peuples, et les « démocraties » depuis plus de deux cent ans, en la toute puissance du système représentatif et en la confiance dans ses représentants, non seulement ne résolvent pas les problèmes de notre temps, mais nous entraînent dans une spirale régressive sur le plan, certes écologique, mais aussi social et même éthique. La magie du « discours officiel » garde encore une (…) Lire la suite »

Les Verts fossoyeurs de l’altermondialisme

Denis BLONDIN
Altermondialisme Malgré l'expansion marquée de la conscience environnementaliste, rien ne semble se pointer à l'horizon pour modifier la trajectoire de notre système de production capitaliste. C'est pourtant lui le véritable moteur du désastre écologique. Ce système reste fondé sur un principe de croissance économique illimitée et, loin de se remettre en question, il maintient son cap insensé chez nous en même temps qu'il fleurit à une allure accélérée en Chine, en Inde ou au Brésil. Même la dernière crise financière, pourtant sévère, ne l'a pas modifié d'un iota. Il peut sembler injuste de vouloir rendre notre nouvelle ferveur environnementaliste responsable de cette inertie mais c'est pourtant sa part de responsabilité que je voudrais cerner ici. C'est parce qu'elle constitue un rouage essentiel de notre conscience collective et qu'elle pourrait jouer un rôle différent. Mon constat, c'est que la vague écologiste a étouffé la vague altermondialiste. Elle a déplacé sur un (…) Lire la suite »
Quelques questions et réflexions sur le processus du Forum social mondial

Altermondialisme ou barbarie ?

Olivier BONFOND

Dans quelques semaines, le slogan « Un autre monde est possible » soufflera ses 10 bougies. Mais l’heure n’est pas aux réjouissances : ce mouvement se voit dans l’obligation de se poser les bonnes questions, afin de trouver les réponses adéquates à la crise capitaliste actuelle, qui nous éloigne encore un peu plus de cette société tant attendue, où la justice sociale sera garantie et la nature respectée.

Démasquer le mythe ne suffit pas à la désarmer Même si on ne peut en aucun cas s'en réjouir, la crise capitaliste actuelle, mais aussi et surtout la gestion de celle-ci, a fait tomber les masques. Les gouvernements ont montré leur vrai visage : quand les mouvements sociaux réclament la satisfaction de leurs droits sociaux, les caisses sont vides, mais quand les détenteurs de capitaux sont en détresse, il devient possible de trouver - et de leur donner - plusieurs centaines de milliards de dollars en quelques semaines. Un nombre croissant de citoyens prend conscience que quelque chose ne va pas et qu'il faut faire « autrement ». Par exemple, selon une étude de l'Institut Globscan réalisée dans 20 pays, le nombre de personnes qui pensent que le système capitaliste reste le meilleur système possible est passé de 63% en 2005 à 36% en 2009 [1]. Par ailleurs, le mouvement altermondialiste qui s'est développé au cours des années 1990 et 2000 a suscité beaucoup d'espoirs. Il a entre (…) Lire la suite »

Dix ans après la "Bataille de Seattle"

Esther VIVAS, Josep Maria ANTENTAS
Il y a 10 ans, le monde entier découvrait avec surprise les manifestations de Seattle contre la rencontre ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Ces "journées qui ont ému le monde" ont marqué l'émergence de ce qui allait être qualifié comme le "mouvement anti-mondialisation" . Elles ont inauguré un nouveau cycle international de mobilisations axées sur la critique la globalisation néolibérale. Avant Seattle Seattle n'a pas surgi du néant. Les événement de novembre 1999 ont représenté, dans une certaine mesure, le sommet de tout un processus de gestation et de développement de luttes et de résistances contre la globalisation capitaliste initiées à partir du milieu des années '90, avec comme acte de naissance symbolique le soulèvement zapatiste du 1er novembre 1994. Depuis la deuxième moitié des années '90, une série de campagnes internationales, de mobilisations et de rencontres - en articulation avec des luttes significatives à l'échelle de certains (…) Lire la suite »

Ne soyons pas des altermondialistes benêts !

Aurélien BERNIER

Du 1er au 9 août 2009, à Notre-Dame-des-Landes (44), la « Semaine de résistance » visait à mobiliser les organisations militantes et les citoyens contre un projet local de nouvel aéroport, et plus largement, à débattre des politiques de lutte contre le changement climatique. A cette occasion, un débat politique intitulé « Comment les politiques prennent en compte l’écologie » a été organisé le 7 août. Il a rassemblé 500 personnes. Les intervenants étaient Yannick Jadot et François Dufour (Europe Ecologie), Jean-François Pélissier (Alternatifs), Corinne Morel-Darleux (Parti de Gauche), Aurélien Bernier (M’PEP), Vincent Liegey (Europe Décroissance), Christine Poupin (NPA), et Bernard Frot (Mouvement écologiste indépendant).

Vous trouverez ci-dessous l’intervention d’Aurélien Bernier pour le M’PEP.

Dans son avant-dernier livre, Comment les riches détruisent la planète (Seuil), Hervé Kempf s'en prend à juste titre aux « écologistes benêts ». Qu'ils soient militants associatifs ou politiques, les écologistes benêts sont ceux qui ne voient le monde qu'à travers la crise écologique en oubliant la crise sociale. Ceux qui défendent une écologie qui ne serait « ni de droite ni de gauche ». Ceux qui prétendent sauver les écosystèmes sans mettre fin au capitalisme. Depuis la parution de ce livre en 2007, les écologistes benêt n'ont pas disparu, bien au contraire. Les choses se sont même aggravées. A présent, certains vont jusqu'à assumer sans le moindre complexe un capitalisme vert qui nous promet des éoliennes et des centrales photovoltaïques par milliers, mais sans la moindre remise en cause de l'ordre économique mondial qui tente même d'y puiser une seconde jeunesse. Aller au fond des choses Face à cette offensive extrêmement dangereuse, nous ne devons pas être nous aussi des (…) Lire la suite »

L’altermondialisme en déclin

Jacques NIKONOFF

Les 8, 9 et 10 août 2003, combien étions-nous sur le plateau du Larzac dans l’Aveyron : 150 000, 200 000, davantage encore ? A l’appel de mouvements altermondialistes, il s’agissait de stopper l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et de clamer : « Le monde n’est pas une marchandise ! » L’OMC devait en effet se réunir à Cancún, au Mexique, du 10 au 14 septembre 2003. A son programme : livrer l’ensemble des services, du commerce agricole et des ressources naturelles à une poignée de firmes multinationales.

Ces journées du Larzac devaient mêler fête, musique, culture et débats. Dans une ambiance extraordinaire, chaleureuse, combative, ce rassemblement était le plus important jamais organisé par les altermondialistes qui étaient à leur apogée. Ils avaient réussi à briser l'hégémonie intellectuelle de l'idéologie néolibérale et à redonner de l'espoir. Depuis, la dynamique s'est enrayée. Le 18 août 2003, dans le journal Libération, alors président d'Attac, je publiais une tribune intitulée « Après le Larzac, de nouveaux défis », qui attirait l'attention sur quatre défis que devait relever le mouvement altermondialiste : clarifier son identité, mieux définir les alternatives, construire les alliances victorieuses et améliorer la démocratie interne. Ces défis restent encore à relever, car la galaxie altermondialiste est aujourd'hui dans l'impasse et tourne en rond, au moment où, paradoxalement, la crise légitime son action passée. Prenons quatre exemples. * Il n'existe plus de (…) Lire la suite »