Jean-Luc Mélenchon propose la gratuité des cantines scolaires. Une belle idée pour avancer vers une sécurité sociale de l'alimentation. Une belle-idée pour réussir au plus vite la transition écologique. Une super belle idée qui prouve que la justice sociale et la justice écologique ne s'opposent pas. Une super belle idée pour montrer que la révolution citoyenne est jouissive et non culpabilisatrice. Il ne s'agit surtout pas de rendre gratuite la malbouffe existante mais de profiter du passage à la gratuité pour construire une alimentation relocalisée, resaisonnalisée, moins gourmande en eau, moins carnée et carnée autrement. Une cantine gratuite c'est aussi l'occasion de revenir à un service à table pour redécouvrir que la table est d'abord affaire de partage. Ci-dessous quelques biscuits pour une réflexion collective.
Le Sommet de l’ONU sur les Systèmes alimentaires mondiaux (UNFSS) qui s’est tenu le 23 septembre 2021 au siège de l’ONU à New York n’a pas bénéficié de la médiatisation qu’il méritait. Il s’agit rien de moins en effet que de "transformer les systèmes alimentaires mondiaux afin d’atteindre les objectifs de développement durable en 2030".
Les lundis sans viande ne sont pas nécessairement verts. Remplacer la viande (industrielle) par des produits encore plus industriels (viande à partir de cellules souches, céréales industrielles, produits OGM) ne fait pas progresser d’un iota.
Avec cette 5ème chronique, notre ami Romain Migus nous conte une soirée qu’il a vécue dans la capitale vénézuélienne avec des amis. Il semblerait qu’ils aient surtout fréquenté les bars sans avoir lu nos médias : c’est la pénurie et, de toute façon, il faut une brouette de billets pour le moindre achat. Suivons-les.
LGS
Si vous avez (ou avez eu) des enfants, vous leur avez fait manger (ou vous le faites) de la bouillie en petits pots en verre. Et vous aviez trois bonnes raisons :
Un nouveau tour de vis vient d’être donné aux politiques agroalimentaires en Europe. Il s’agit du Traité de libre-échange entre les États-Unis et l’Union européenne (UE), plus connu sous le nom de TTIP (son sigle en anglais pour Transatlantic Trade and Investment Partnership), l’ombre grandissante de l’agroalimentaire qui s’étend des champs à l’assiette. Comme des vampires assoiffés de sang, les multinationales du secteur attendent pour se sucrer, et ce beaucoup, grâce à ces nouvelles mesures de libéralisation commerciale.
Aider les chercheurs à cataloguer des semences, et se retrouver ensuite privé du droit de les planter : c’est la menace qui pèse sur les paysans français. Des entreprises privées nouent des partenariats avec des instituts de recherche publique pour collecter des graines dans les champs des éleveurs et des cultivateurs.