Sans vous l'élection du "Président" n'est qu'une mascarade ! Vous les gens ordinaires, le peuple, vous en êtes la caution démocratique. Ils peuvent très bien se passer de vous, mais ça finit par se voir ! A l'inverse, pour défendre les humains, la paix, il n'y a que vous. Votre silence leur vaut assentiment. Ils vous manipulent. La propagande bat son plein. Avec Camus exprimez-vous !
Camus a été le seul intellectuel occidental à dénoncer l'usage de la bombe atomique au lendemain du bombardement d'Hiroshima dans son célèbre éditorial de "Combat". Alors que l'ONU vient d'adopter un traité interdisant les armes nucléaires (boycotté par la France, la Corée du Nord, Israël etc ...) et alors que guerres et conflits ensanglantent la planète, son message est plus que jamais d'actualité.
Dans Meursault, contre enquête, Kamel Daoud donne corps au destin de « L’Arabe » assassiné par le héros de L’étranger. Soixante-dix ans après le faits, Haroun, le frère de la victime, construit une histoire à Moussa, mort sur une plage où le soleil cognait trop fort.
Très récemment, l’homme de médias et militant d’extrême droite Martial Bild, ancien cadre du Front National, prenant appui sur les écrits d’Onfray, s’est permis d’affirmer sur les ondes à propos de Sartre que "sa vie durant la seconde guerre mondiale donne la nausée". Cette déclaration aussi effarante que dénuée de tout fondement me permet de revenir sur un de nos nouveaux prophètes contemporains.
Benjamin Stora – qui devait organiser à Aix-en-Provence « l’Exposition Albert Camus » à l’occasion du centenaire de la naissance de l’écrivain pied-noir d’Algérie – vient de publier Camus brûlant [1], cosigné par son assistant Jean-Baptiste Pérétié, un ouvrage sur les conditions dans lesquelles il a été « débarqué » de cette manifestation d’hommage par la municipalité de droite de la cité méditerranéenne.
Albert Camus est sans conteste un écrivain de talent, un monument de la littérature universelle. Il serait d’ailleurs très difficile de dénier la qualité de ses œuvres et malhonnête de ne pas lui reconnaître du génie.