A la faveur de la “guerre froide”, la narration consensuelle de la “grande alliance antifasciste” (1941-1945) s’effondre comme un château de cartes. Les alliés de la veille ne le sont plus, et un nouveau récit supplante l’ancien dans chacun des deux camps.
Ce matin vous ouvrez l’œil - parce qu’il faut bien continuer de vivre- le ciel n’est pas par-dessus le toit et seule une proposition d’abonnement à Valeurs Actuelles vous attend dans la boîte aux lettres. A quoi bon ? Vous gagne une envie de grand sommeil. Pourtant, source d’un plaisir imprévu, en ouvrant le livre-catalogue que vous avez acheté la veille, et qui résume le contenue d’une exposition en cours à Paris, « La Collaboration 1940-1945 », vous vous apercevez que la France, celle de ces « années noires », n’est pas aussi mauvaise fille, aussi vert de gris que décrite par vos vieux professeurs un peu trop cocos.
Cet article date du 7 février 2014 mais, dans un siècle, il sera toujours aussi neuf et édifiant.
On y voit comment, bien avant que Marine Le Pen s’y essaie avec encore un peu de timidité, les nazis allemands et les fascistes italiens dupaient le peuple par des programmes « inspirés par un amalgame entre des revendications populaires et un pillage de programmes progressistes ».
Attendons-nous à voir le FN (qui connaît ses classiques) aller toujours plus loin dans la démagogie attrape-gogos sous le regard extasié des médias sidérés par son « évolution » et dans le silence d’une certaine classe politique qui joue avec le feu.
LGS
Le 30 janvier 1933, quand Hitler arrive au pouvoir, commence une ère de crimes contre l’humanité plus horribles les uns que les autres. En douze ans, les nazis ont mis sur pied une dictature sanglante, occasionné une guerre mondiale et la mort de 70 millions de personnes, planifié et exécuté un génocide à une échelle industrielle.