En se rendant à Kiev pour soutenir les opposants y compris d’extrême droite au régime ukrainien, Catherine Ashton assume un acte hostile à la Russie, qui avait demandé à l’UE de ne pas intervenir. Ce soutien des puissances occidentales à la troublante « révolution » ukrainienne vise-t-il à faire entrer ce pays dans le giron de l’UE et de l’OTAN, et aussi à empêcher le retour de la Russie comme grande puissance en cherchant son affaiblissement régional ?
En 2013, la Maison blanche avait alloué 100 millions de dollars pour un soi-disant soutien du processus démocratique en Ukraine. Tout au début des manifestations, la rencontre entre l’ambassadeur américain, Nuland, et les leaders des partis d’opposition apparaissaient comme un compte-rendu des exécutants des manifestations devant le principal mécène des événements à Kijev. Il est à supposer qu’un consensus ait été trouvé – à en juger par les sourires paisibles des leaders de l’opposition et le commentaire de Nuland en personne, qui a qualifié l’entretien avec l’opposition de fructueux.
Le scénario syrien semble bien se confirmer en Ukraine. Tous les ingrédients s’y rassemblent. D’abord la très forte et manifeste implication des Etats-Unis et de l’Union Européenne et de leur machine de propagande, ensuite le radicalisme des leaders de l’opposition, enfin le refus d’un pouvoir, élu démocratiquement celui-là, de souscrire à ce qui ressemble de plus en plus à une tentative de coup d’Etat.
Depuis plus de trois ans, les pays du monde arabe ont vécu sous l’influence de « révolutions » qui ont secoué les fondements politiques d’un certain nombre d’États, conduisant à un changement et à la naissance de nouveaux partis et à un changement de la vie politique locale. Les véritables bénéficiaires et instigateurs de ces révolutions ont été au centre de nombreuses interrogations.
Le brouillage mediatique n’a pas permis jusqu’a peu de mesurer la taille réelle de l’occupation partie de la place Maidan et qui s’est etendue peu a peu, au fil des affrontements, radicalisations, incidents et apports de vagues successives d’occupants, à sa taille actuelle.
Solidaire a interrogé Jean-Marie Chauvier pour mieux comprendre la situation actuelle de l’Ukraine. C’est un journaliste et essayiste belge, spécialiste de l’Ukraine et de l’ex Union soviétique. Connaissant ces pays et la langue russe de longue date, il collabore aujourd’hui au « Monde diplomatique » et à d’autres journaux et sites internet. - Jean Pestieau
Le titre « Ukraine : ce que l’Europe refuse de voir » , un article du quotidien La Tribune donne une analyse des évènements de Kiev bien éloignée du discours stéréotypé de la plupart des médias occidentaux.
Lettre du Professeur Vassili Nesterenko à Wladimir Tchertkoff, Solange Fernex et Bella Belbéoch.
Chers collègues,
Bien peu sont encore en vie aujourd’hui de ceux qui, dès les premiers jours de la catastrophe de Tchernobyl, participèrent directement à l’estimation de la situation radiologique au bloc 4 de la centrale atomique de Tchernobyl, ainsi qu’aux actions visant à prévenir la dégradation de cette catastrophe en explosion atomique.