Le gouvernement néerlandais avait mis en garde Royal HaskoningDVD contre un projet de station de traitement des eaux usées avec la municipalité de Jérusalem, car cette usine doit être construite au-delà de la Ligne verte.
L’infrastructure géante néerlandaise, Royel HaskoningDHV, a annoncé vendredi qu’elle avait décidé de se retirer d’un projet qu’elle avait envisagé avec la municipalité de Jérusalem, car la station devait être construite au-delà de la Ligne verte.
Il y a deux semaines, Haaretz rapportait que le gouvernement néerlandais avait demandé à la société la plus importante société d’ingénierie de Hollande de revoir sa participation au traitement des eaux usées car le projet se situait du côté palestinien de la frontière de 1967, et qu’il violait le droit international.
Dans un communiqué publié vendredi, la société néerlandaise a déclaré qu’elle « avait informé son client de sa décision de résilier le contrat pour le projet de station de traitement des eaux usées de Kidron. » Et d’ajouter que « le projet en est aux premières stades de la phase préliminaire de la conception ».
« Royal HaskoningDHV réalise ses travaux dans le plus grand respect de l’intégrité et en conformité avec les lois et règlements internationaux », a-t-elle déclaré. « Dans le cadre du projet, et après consultation des différentes parties concernées, la société en est venue à comprendre qu’une future implication dans le projet pouvait contrevenir au droit international. Cela a conduit à la décision de Royal HaskoningDHV de mettre fin à son implication dans le projet. »
Le gouvernement néerlandais avait mis en garde Royal HaskoningDHV sur les conséquences possibles de la réalisation de projets pour des sociétés israéliennes à Jérusalem-Est ou en Cisjordanie, a annoncé Haaretz le mois dernier.
Des représentants du ministère des Affaires étrangères néerlandais ont dit à Royal HaskoningDHV qu’un tel projet était contraire au droit international, conduisant la société à envisager son retrait du projet afin d’éviter des problèmes financiers, juridiques et d’image.
Dans le projet, une station de traitement des eaux usées doit être construite pour combattre la pollution du ruisseau Kidron, qui court du mont des Oliviers et du village de Silwan, à Jérusalem-Est, vers la colonie de Ma’aleh Adumim et la mer Morte. L’usine doit être construite en Zone C, sous contrôle israélien, militaire et civil.
Un haut représentant du ministère des AE israélien a déclaré à Haaretz qu’au cours des deux semaines passées, il y a eu des discussions avec le gouvernement néerlandais pour tenter de résoudre la crise, notamment des discussions avec l’ambassadeur des Pays-Bas à Tel Aviv, Caspar Veldkamp. L’ambassadeur israélien aux Pays-Bas, Haim Divon, a lui aussi eu des entretiens avec des hauts représentants du ministère des AE néerlandais. A ce stade, il est encore difficile de savoir si les efforts des diplomates israéliens ont permis la reprise du projet.
Il y a deux semaines, Haaretz rapportait que le gouvernement des Pays-Bas avait contacté Royal HaskoningDVH et leur avait recommandé de revoir leur participation au projet. Celui-ci devrait impliquer Mati, une filiale de Hagihon, l’eau de la municipalité et la société des eaux usées. (…)
Le porte-parole du ministère des AE, Yigal Palmor, a réagi en disant que le projet répondait à toutes les exigences du droit israélien et du droit international. « La décision de la société néerlandaise de prendre ses distances avec le projet indique qu’une pression politique qui n’a rien à voir avec le droit a été exercée » a dit Palmor. « La conséquence de l’intimidation et du harcèlement de la société est que les habitants palestiniens n’auront plus de service public important. Il est difficile de voir comment cela peut servir les intérêts européens. »
6 septembre 2013 - Haaretz - traduction : Info-Palestine