SYRIE : paroles d’opposants

Des "groupes armés et soutenus depuis l’étranger" représentent à ce jour la plus grande menace pour la Syrie, a estimé samedi à Damas l’opposant syrien Qadri Jamil, secrétaire du Comité national pour l’unité des communistes.

"Des groupes armés sont aujourd’hui la principale menace pour l’avenir du pays", a déclaré M.Jamil lors d’un congrès extraordinaire du Comité. Et d’expliquer que l’aggravation de la violence et sa propagation territoriale réduisait la marge d’une protestation pacifique dans le pays, tout en augmentant le risque d’explosion dans la région.

D’autre part, a indiqué l’opposant, cette même croissance de la violence, la menace d’une intervention militaire extérieure et la pression économique renforcent la cohésion de la société syrienne.
M.Jamil a appelé les autorités syriennes à "distribuer des armes parmi la population, à créer des milices nationales pour protéger les frontières et (…) liquider les groupes armés", ainsi que pour prévenir une éventuelle invasion militaire de l’étranger.


Selon le leader communiste,
il est nécessaire de former d’urgence un gouvernement d’unité nationale qui comprenne "toutes les forces saines de la société, tant les partisans du régime en place que les représentants de l’opposition et des mouvements populaires".

Depuis la mi-mars, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime en place. Selon l’Onu, la répression de la révolte y aurait déjà fait au moins 4.000 morts. Damas dément Ñ e chiffre et affirme que le pays est en proie à des bandes armées financées depuis l’étranger.

L’opposition syrienne ne cherche pas à renverser le pouvoir actuel à l’aide d’une intervention étrangère, a annoncé Bourhan Galioun, président du "Conseil national syrien" (coalition regroupant la majorité des opposants au régime de Bachar el-Assad) dans une interview au Wall Street Journal.

"Il est nécessaire d’avoir recours à la force pour obliger le régime à respecter les droits de l’homme. Mais cela ne signifie pas pour autant que nous prônions une intervention étrangère, nous attendons que les Syriens renversent le régime par eux-mêmes", a indiqué M.Galioun.
"Nous considérons que la situation en Syrie diffère de celle qui prévalait en Libye. Nous pensons pouvoir compter sur les organismes gouvernementaux, les ministères et les fonctionnaires d’Etat", a-t-il expliqué.

Evoquant le financement de l’opposition, M.Galioun a reconnu que plusieurs Etats arabes, notamment la Libye, lui avaient garanti leur soutien. Interrogé sur les buts de l’opposition syrienne, le leader du CNS a souligné que son objectif principal était de "défendre la population civile".


"Actuellement, nous n’avons pas de plan précis",
a toutefois avoué le leader de l’opposition, avant d’ajouter que les mesures de protection de la population syrienne devaient être discutées conjointement par les pays arabes, l’Europe et les Etats-Unis.


Article publié sur Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/2011/12/04/syrie-paroles-d%E2%80%99opposants/

D’aprés des articles de : http://fr.rian.ru/

COMMENTAIRES  

05/12/2011 10:08 par yapadaxan

Il y a opposants et opposants. Les communistes syriens militent pour un changement de régime mais restent conscients que l’opposition soutenue et armée par l’étranger fait courir le risque d’une intervention extérieure. Aussi, dans l’ordre de ses priorités, le parti communiste en appelle à la défense nationale. Sa proposition d’en appeler à une union large au pouvoir a le mérite de vouloir éviter une guerre.

L’opposition en question n’a pas pour objectif l’alternance mais la déstabilisation de la Syrie pour, par un jeu de bandes, déstabiliser la région en affaiblissant le Hamas, le Hizbollah et, surtout, l’Iran.

Les Salafistes sunnites veulent la guerre contre les chiites et sont les alliés d’Israël. Avec l’activisme guerrier de l’Arabie saoudite, les monarchies du Golfe, dont le Qatar qu’on a vu en Libye. Tout cela soutenu par l’Occident, dont l’OTAN.

En face, la Russie et la Chine. Autant dire que nous sommes dans le prétexte pour déclencher une nouvelle guerre. L’équation nationale syrienne et le nécessaire changement de régime se complique d’une équation largement mondiale voulant absolument interférer dans les relations de la Syrie avec ses alliés. La question démocratique n’étant, comme en Irak et en Libye, qu’un motif bidon. L’impérialisme n’a que faire de la démocratie. Il veut la guerre. Point.

07/12/2011 00:18 par Anonyme

Paroles d’opposants ! Les "activistes" du Figaro :

Le Figaro n’hésite pas à traiter de "héros" dans le plus pur vocabulaire des ’rebelles’ et autres ’antifa’ les - dit-il - "cyberactivistes" qui prennent soi-disant des photos "risquées" dans les manifestations de Homs Contre le gouvernement, évidemment)...

SAUF QUE, Le Figaro n’hésite pas non plus, et c’est encore plus grave, à tromper ses lecteurs par l’image sacro-sainte... et à ré-utiliser misérablement une photo prise non pas en Syrie mais en Turquie, ainsi que le fait remarquer un lecteur... Les autres aiment qu’on leur mente et qu’on les trompe ?

http://www.lefigaro.fr/international/2011/09/29/01003-20110929ARTFIG00822-syrie-les-revolutionnaires-de-la-toile.php/commentaires

Qui est-ce, déjà , qui finance Le Figaro ? Comment ? Quelqu’un qui n’en a rien à cirer de la ’démocratie’ du moment que des armes sont vendues - des populations et des villes détruites - du moment que les rats aux dents qui rayent le plancher attendent, accompagnés de leurs banquiers réjouis, de "reconstruire" ? Et qui a de puissants alliés au gouvernement français ?

Dans ce cas, effectivement, il peut s’agir d’un journal qui peut publier tous les mensonges et les trucages, de faits, de vidéos, de photos, etc. qu’il veut sans être jamais inquiété...

07/12/2011 00:35 par legrandsoir

Qui se souvient de la photo truquée publiée par le Figaro Magazine censée "prouver" les massacres d’Indiens Miskitos pendant la Révolution Sandiniste au Nicaragua ? On voyait des piles de cadavres en train de brûler avec une épaisse nuage de fumée. Le magazine fut même brandi à l’ONU par l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Jane Kirkpatrick. (Colin Powell n’a rien inventé)

Seulement voilà  : la photo était en fait une photo de corps brûlés par la Croix Rouge pour éviter l’épidémie suite à un tremblement de terre et "quelqu’un" avait noircie la fumée sur la photo pour cacher le personnel de la croix-rouge identifiable en arrière plan. C’est le photographe qui avait reconnu sa photo détournée et qui avait porté plainte. De mémoire, le magazine a payé une amende de 3500 Frs. On n’a pas le nombre exact de Nicaraguyens assassinés par l’armée des Contras mercenaires des Etats-Unis à cause de ce montage.

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