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Selon quelles normes jugerons-nous Barack Obama ?

Voici un des deux rapports qui ont scandalisé les abonnés de William Blum. Il date du 11 juin, soit un jour avant les élections présidentielles iraniennes et ce qui s’en est suivi, soit encore dix-sept jours avant le coup d’état militaire qui a renversé le président du Honduras et rendu le pays à une occupation sans entraves.

Beaucoup de mes lecteurs ont été choqués par mes critiques de la politique du président Obama. A la suite de mes deux précédents rapports, plus d’une douzaine d’entre eux se sont désabonnés. Mais si vous partagez ma conviction que les nombreuses atrocités dont la politique des États-Unis est responsable constituent la plus grande menace qui soit pour la paix, la prospérité et le bonheur du monde, alors, je pense que vous devez vous souhaiter des dirigeants qui s’opposent sans ambiguité aux aventures militaires de l’Amérique, parce que ces interventions sont - sans ambiguité - malfaisantes. Il n’y a rien de bon à dire sur le fait de déverser des mégatonnes de puissantes bombes sur des foules d’innocents, d’envahir leurs pays, de renverser leurs gouvernements, d’occuper leurs terres, d’enfoncer les portes de leurs citoyens, de tuer le père, de violer la mère, de traumatiser les enfants et de torturer ceux qui s’opposent à tout cela... Barack Obama n’a aucun problème avec tout cela, si nous le jugeons sur sa politique et non sur sa rhétorique.

Club Obama/CulteObama

Les brassées de louanges déversées sur le président Obama à propos de son discours au monde musulman par les écrivains de gauche, ici comme à l’étranger, sont inquiétantes. Je parle de gens dont il me semble qu’ils devraient savoir mieux, de gens qui ont choisi « Politique 101 » et qui sont capables de relever les hypocrisies dont ce texte est truffé, tout comme les distortions, les omissions et les contradictions, les remarques vraies mais hors de propos, les indiscutables mensonges, les déclarations d’optimisme qu’aucune action ne justifie, l’indifférence aux victimes. Pourtant, il est évident que ces commentateurs en ont été impressionnés, souvent très impressionnés. Où que ce soit dans le monde, ce genre d’état d’esprit confine à un culte.

Dans de tels cas, il faut aller voir au-delà de l’intellectuel et tenir compte de l’attrait émotionnel. Nous savons tous que le monde affronte en ce moment une terrible adversité - Trois Grands Problèmes : une violence universelle incessante, une crise financière qui provoque des souffrances économiques, la dégradation de l’environnement. Dans tous ces domaines, les États-Unis portent plus de responsabilité que n’importe quel autre pays. Quoi de mieux pour satisfaire l’intense désir de soulagement de l’humanité qu’un nouveau président américain qui, semble-t-il, comprend les problèmes, admet plus ou moins que son pays en est responsable à l’un ou l’autre degré et exprime « avec éloquence » son désir et sa détermination de changer la politique des États-Unis, tout en encourageant le reste du monde à suivre son stimulant exemple. Est-il surprenant que nous soyons en 1964, que les Beatles viennent de débarquer à New York, et que tout le monde se prenne pour une petite jeune fille ?

Je pourrais passer en revue le discours qu’Obama a donné au Caire et relever une par une les hypocrisies patentes, les platitudes, les couillonnades pures et simples et tout le reste (« J’ai interdit sans équivoque l’usage de la torture aux États-Unis » et pas un mot sur son transfert à l’étranger, à commencer par le pays même où il était en train de parler. « Aucune nation ne devrait choisir qui peut et qui ne peut pas posséder d’engins nucléaires », quand c’est précisément ce que les États-Unis sont en train de faire à propos de l’Iran et de la Corée du Nord.) Mais comme d’autres ont très bien su relever ces flagrantes effronteries, je voudrais m’y prendre d’une autre façon pour aborder le problème - le problème de gens éduqués et de gens un peu moins éduqués aux prises avec un politicien de carrière en train de dire « tout ce qui est juste », de gaver d’espoir des milliards qui en sont affamés et qui l’avalent comme s’ils étaient des nourrissons de la veille. Je voudrais ramener leur attention sur un autre personnage charismatique, Adolf Hitler, s’adressant aux Allemands deux ans et quatre mois après avoir été élu Chancelier du Reich, parlant à une Allemagne encore sonnée de l’humiliation d’avoir été La Nation Vaincue dans une guerre mondiale, d’y avoir perdu une énorme quantité de ses jeunes hommes, d’être toujours punie par le reste du monde pour son militarisme, de souffrir d’un chômage de masse et d’autres effets de la grande dépression. Voici quelques extraits de son discours du 21 mai 1935. Imaginez comme il dut nourrir les Allemands affamés.

Je considère qu’il est de mon devoir d’être parfaitement franc et ouvert quand je m’adresse à la Nation. J’entends souvent, de la part des tribus anglo-saxonnes, l’expression du regret que l’Allemagne se soit départie des principes de démocratie qui, dans ces pays, sont particulièrement tenus pour sacrés. Cette opinion est injustifiée. L’Allemagne aussi a une Constitution démocratique.

Notre amour de la paix est peut-être plus grand qu’il ne l’est chez d’autres, car nous avons davantage souffert de la guerre. Aucun de nous ne tient à menacer personne, mais nous sommes tous déterminés à obtenir la sécurité et l’égalité pour notre peuple.

La Guerre Mondiale devrait retentir comme un cri d’alarme. L’Europe n’est pas en état de survivre à une seconde catastrophe de ce genre.

L’Allemagne a solennellement garanti à la France ses frontières actuelles, se résignant à la perte définitive de l’Alsace-Lorraine. Elle a signé un traité avec la Pologne, et nous espérons qu’il sera renouvelé et renouvelé encore à chaque échéance.

Le Reich allemand, et particulièrement ce gouvernement allemand-ci, n’a d’autre désir que de vivre en paix et amitié avec tous les états voisins.

L’Allemagne n’a rien à gagner dans une guerre européenne. Ce que nous voulons, c’est la liberté et l’indépendance. A cause de ces intentions qui sont les nôtres, nous sommes prêts à négocier des pactes de non-agression avec les états voisins.

L’Allemagne n’a ni le désir ni l’intention de s’immiscer dans les affaires intérieures de l’Autriche, ni de l’annexer, ni d’en proclamer le rattachement.

Le gouvernement allemand est prêt, par principe, à conclure des pactes de non-agression avec chacun des états ses voisins et d’y ajouter ces dispositions qui ont pour but d’isoler les belligérents et de localiser les zones de guerre.

En limitant l’armement aéronautique de l’Allemagne à la parité avec celui des autres grandes nations occidentales, il rend possible qu’à tout moment son niveau maximal soit limité, limite que l’Allemagne considérera comme une obligation contraignante.

L’Allemagne est prête à participer activement à tous les efforts qui seront faits pour limiter la course aux armements. Elle n’en voit le moyen que dans un retour aux principes de la vieille convention de la Croix Rouge de Genève. Elle ne croit, pour commencer, qu’en la possibilité de l’abolition graduelle et de la mise hors la loi des méthodes de combat qui sont contraires à cette convention, telles que balles dum-dum et autres missiles, qui sont une menace mortelle pour les civils, les femmes et les enfants.

Abolir les champs de bataille mais laisser ouverte la question des bombardements nous paraît erroné et inefficace. Mais nous croyons dans la possibilité de bannir certaines armes comme contraires au droit international, et de mettre hors la loi ceux qui s’en servent. Mais cela aussi ne peut être fait que graduellement. Par conséquent, les gaz et les bombes incendiaires ou explosives peuvent être bannies du champ de bataille, et ce bannissement s’étendre plus tard à toutes les formes de bombardements. Aussi longtemps que la liberté de bombarder subsistera, la limitation du nombre des bombardiers est une proposition douteuse.

Tout comme la Croix Rouge a mis fin à la pratique d’exécuter les blessés et les prisonniers, il devrait être possible de mettre fin aux bombardements de civils. L’Allemagne voit, dans l’adoption de tels principes, de meilleurs moyens de pacification et de sécurité pour les peuples, que dans tous les pactes d’assistance et autres conventions militaires.

Le gouvernement allemand est prêt à donner son accord à toute limitation conduisant à l’abandon des armements les plus lourds, qui sont surtout adaptés aux guerres d’agression. Ceux-ci comprennent au premier chef l’artillerie lourde et les chars les plus lourds.

L’Allemagne se déclare prête à donner son accord sur la limitation du calibre de l’artillerie et des fusils sur les dreadnoughts, les croiseurs et les torpilleurs. De même, le gouvernement allemand est prêt à adopter toute limitation du tonnage naval, et en fin de compte à consentir à la limitation du tonnage des sous-marins ou même à leur suppression, à condition que les autres pays fassent de même.

L’opinion du gouvernement allemand est que toutes les tentatives faites pour diminuer la tension entre états individuels, par des accords internationaux ou des accords entre plusieurs états, sont condamnés à l’échec, à moins que des mesures adéquates soient prises pour prévenir l’empoisonnement de l’opinion publique par des individus irresponsables, au moyen du discours, de l’écrit, du cinéma ou du théâtre.

Le gouvernement allemand est prêt à tout instant à signer un accord international qui préviendra effectivement et rendra impossible toute tentative extérieure d’interférence dans les affaires intérieures d’autres États. La signification du terme « interférence » devrait être internationalement définie. Si les peuples veulent la paix, il doit être possible aux gouvernements de la maintenir. Nous croyons que la restauration de la force de défense allemande contribuera à cette paix, à cause du simple fait que son existence comble un vide dangereux en Europe.

Nous croyons que si tous les peuples du monde pouvaient se mettre d’accord pour détruire tous leurs gaz et toutes leurs bombes incendiaires et explosives, cela reviendrait moins cher que de les utiliser pour se détruire les uns les autres. En disant ceci, je ne parle plus en tant que représentant d’un État sans défense qui ne pourrait moissonner que des avantages et aucune obligation d’une action de ce genre entreprise par d’autres.

Je ne puis mieux conclure mon discours, chers collègues et mandataires de la Nation, qu’en répétant notre confession de foi dans la paix. Quiconque allumera la torche de la guerre en Europe ne doit rien espérer d’autre que le chaos. Nous, cependant, vivons dans la ferme conviction que notre temps verra non le déclin mais la renaissance de l’Occident. C’est notre fière espérance et notre inébranlable foi que l’Allemagne peut apporter une impérissable contribution à ce grand oeuvre.

Combien de gens dans le monde, y compris de nombreux Allemands très éduqués, en lisant ou entendant ce discours en 1935, ont douté qu’Adolf Hitler fût un homme sincère et un dirigeant visionnaire et stimulant ?

William Blum
www.killinghope.org

Pour s’abonner au Rapport Anti-Empire (en anglais) :
envoyer un e-mail à bblum6@aol.com en inscrivant « add » en objet.

Traduction Catherine L. pour le Grand Soir http://www.legrandsoir.info


Pour notre compte et pour mémoire, rappelons les principaux faits qui ont suivi ce mémorable discours du 21 mai 1935 intitulé « L’Allemagne a besoin de paix » :

- 18 juin : Lancement du premier sous-marin allemand depuis la Première Guerre mondiale.

- 13 juillet : Dissolution et confiscation des biens des associations de Témoins de Jéhovah.

- 17 août : Dissolution des ordres francs-maçons.

- 15 septembre :

* Adoption du drapeau à croix gammées (ou svastika) comme drapeau national de l’Allemagne.

* Adoption des Lois de Nuremberg discriminatoires racialement à l’encontre des juifs en les privant de leur citoyenneté et de leurs droits politiques.

- 18 octobre : Loi sur la protection de la santé héréditaire de la Nation allemande (contre les existences qui ne méritent pas d’être vécues).

- Le chancelier Adolf Hitler annonce le réarmement de l’Allemagne en violation du traité de Versailles.

Année 1936

- 7 mars : Hitler viole les accords de Locarno en occupant la Rhénanie.
* Remilitarisation de la Rhénanie : l’Allemagne installe des troupes en violation du traité de Versailles et du pacte de Locarno

- 6 juin : Circulaires en Allemagne contre le fléau tzigane.

- 16 juillet : Création par les nazis du premier camp de Tziganes à Marzahn.

- 1er août : Ouverture des Jeux Olympiques de Berlin.

- 1er décembre : L’adhésion aux Jeunesses hitlériennes devient obligatoire.

Année 1937

- 30 janvier : Le Reichstag reconduit les pleins pouvoirs d’ Adolf Hitler pour quatre ans.

- 26 avril : les éléments de la légion Condor bombardent Guernica. L’aide italienne et allemande au camp de Franco va être déterminante pour la maîtrise des airs dans la guerre civile, et entraîner les pilotes

- 6 mai : Catastrophe du Hindenburg : le Zeppelin s’enflamme et cause 36 morts.

- 12 juin : Ordonnance secrète de Reinhard Heydrich, prolongeant en « détention de sûreté » les peines des criminels juifs..

- 20 juin : Lettre ouverte des Témoins de Jéhovah au peuple allemand, qui déclenche une répression accrue.

- 1er juillet : Arrestation du pasteur Martin Niemöller en Allemagne. Il restera en camp de concentration jusqu’en 1945.

- 5 août : Par circulaire de la Gestapo, les Témoins de Jéhovah objecteurs de conscience sont placés en camp de concentration à l’issue de leur peine.

- 24 décembre : Encyclique Mit brennender Sorge condamnant les persécutions religieuses dans l’Allemagne nazie.

- En décembre, premier camp de concentration réservé aux femmes à Lichtembourg.

Année 1938

- 26 janvier : La Gestapo est chargée par Himmler d’interner les « réfractaires au travail ».

- 4 février : Adolf Hitler prend le commandement de la Reichswehr.

- 13 mars : Anschluss .

* Hitler proclame l’annexion de l’Autriche à l’Allemagne (11-13 mars).

* L’Autriche est réduite à la condition de simple « marche » du Reich, l’Ostmark, administrée par un Statthalter, gouverneur dépendant de Berlin.

* Les réactions de la France et du Royaume-Uni se limitent à une protestation verbale.

- 9 novembre : Nuit de cristal.

Année 1939

- 15 mars : L’Allemagne occupe la Tchécoslovaquie.

- 22 mars : Adolf Hitler contraint la Lituanie à lui céder Memel.

- 28 avril : Hitler dénonce l’accord naval germano-britannique et l’accord germano-polonais.

- 22 mai : Pacte d’Acier italo-allemand.

- 22 août : Pacte germano-soviétique, appelé aussi Pacte Molotov-Ribbentrop.

- 1er septembre : Invasion de la Pologne par l’Allemagne et la Russie

* Début de la Seconde Guerre mondiale, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne.

- 28 septembre : Les SS demandent au gouvernement allemand de faire porter l’étoile jaune aux juifs.

(Source Wikipedia)

Pour une expérience individuelle française de ces événements, on peut lire :
Germaine Tillion, Fragments de vie, Paris, Seuil, 2009.
(N.d.T.)

COMMENTAIRES  

12/07/2009 13:57 par ABEILLES

Je suis entièrement d’accord avec vous Qui a payé la campagne de Mr OBAMA les Marchands d’armements,les grands Financiers ils ont bien joués Combien sont tombés dans le panneau du beau sourire aux dents carnassières ,Le plus triste il n’a absolument rien fait beaucoup de promenades se faire admirer des Paroles en l’air ,pour la Palestine les Israéliens déracinent les oliviers,construisent des Maisons font subir un embargo inhumain au peuple Palestinien avec l’aide de la France il ne faut pas l’oublier ,pas de tortures des mots, la fermeture,si c’est pour les mettre sur un bateau pour leur faire sévir des tortures,en Irak ils se sont retirés des villes car c’est trop dangereux pour eux mais commanditent les attentats à leurs Mercenaires et leurs barbouzes ,c’est le génocide assuré du peuple Irakien,j’étais à Bagdad en décembre 2003 Quand’ils ont sortis du trou Saddam puisqu’ils l’avaient arrêté entrain de se battre ,une Irakienne qui nous fouillait pour aller à Shératon Palestine c’était jeté dans mes bras en pleurant me disait(c’est fini l’Irak sans Saddam FINI)Le peuple aimait Saddam son grand tort d’avoir Nationalisé le Pétrole pour son Pays ,l’Irak avait fait des vrais miracles en constructions,de 1998à février 2003 Saddam avait fait construire 2 grandes Universités une pour la Médecine l’autre pour la recherche dans le sang pour soigner tous ces petits Irakiens difforme par l’uranium appauvri,elles devaient être inaugurée en 2003 pour cette raison qu’il ne voulait pas que les cerveaux partent à ’ETRANGER IRAK le berceau de la civilisation Amérique le berceau du génocide du peuple Indiens ,ils n’ont pas arrêtés les massacrent Comment deux Pays ont tout les droits de vie sur les autres Amérique Israèl j’aime vos écrits je les photo-copies pour les montrer les Français sont anesthésiés plus d’idée de réactions ou sans arguments valables avez-vous vu ces photos des bébés Iraliens touchés par l’uranium avec se qu’ils déversent encore la Honte ces CRIMES CONTRE L’HUMANITE CRIMES DE GUERRES et tous s’en moquent

12/07/2009 16:05 par legrandsoir

Quelques raccourcis, quelques approximations. Saddam Hussein peut bien avoir construit un hopital (un seul ?), après avoir envoyé des centaines de milliers d’Irakiens à la mort contre l’Iran. Le serviteur ayant été déchu par ses maitres, ce n’est pas lui que l’on pleurera en priorité...

12/07/2009 16:33 par Anonyme

@LGS

certes, Saddam fut un instrument des USA et il a été derrière la guerre contre l’Iran qui a coûté la vie à des milliers de vies mais Abeille n’exagère pas dans son éloge à Saddam.

Saddam est considéré, par les peuples arabes y compris en Iraq comme un grand héros qui s’est opposé à Israël et aux USA et qui a beaucoup aidé les palestiniens .

Je sais que cela étonne les occidentaux mais c’est la vérité

12/07/2009 17:54 par Raskolnikov

Ce matin aux nouvelles, j’entends une citation du discours d’Obama au Ghana :

"Make no mistake : history is on the side of these brave Africans, and not with those who use coups or change constitutions to stay in power."

J’ai pas pu réprimer un "enfoiré".

12/07/2009 22:05 par vilayat

hypocrite,menteur ,sioniste et escroc comme Sarkozy

13/07/2009 11:23 par pom

Ne frôlerait-on pas ici l’interprétation purement délirante ?

Si oui, l’attention à porter à ce genre d’assertions, doit relever du constat.

Quand la réalité devient par trop source d’angoisse le meilleur traitement est bien la déraison.

13/07/2009 11:33 par legrandsoir

Délire ? Blum ne fait que souligner que n’importe qui peut faire "un beau discours" et il donne un exemple décoiffant... Seuls les actes comptent et dans ce domaine Obama a encore beaucoup de retard à l’allumage.

13/07/2009 15:47 par Dan

Mr Blum, votre texte et la mise en perspective que vous avez réalisée est effectivement interessante.

Cependant nous pouvons dire clairement qu’un element de la difference entre ces deux personnages est principalement le fait que l’on ne peut decemment pas oublier le parcours de ces deux hommes et la façon dont ceux ci divergent tant sur le fond que sur la forme.

Tout comme on ne peut evidemment pas oublier qu’entre 1924 et 1925 Adolph Hitler rédigea son livre, Mein Kampf, qui donnait déjà les orientations de ce que sera par la suite sa politique dont tout le monde ne peut nier les effets devastateurs.

Qu’Obama ne soit pas le messie décrit par nombre de gens cela est evident pour la simple réison qu’il n’est qu’un homme qui doit faire face à un nombre croissant de problèmes et ce de manière pragmatique. Mais contrairement à l’Europe qui a sombré dans le conservatisme le plus absolu et qui fait de l’etranger son principal ennemi, Obama incarne l’espoir de la fin d’une bipolarité en terme de vision qui est interessante. Son parcours personnel lui permet de comprendre plus aisément la complexité des enjeux auxquels il doit faire face.

Et ne soyons pas hypocrites non plus, même si les Etats Unis sont responsables de nombre de problèmes sur cette terre, les autres pays ont leur lot de responsabilité, l’examen de conscience doit être total ou ne peut pas être intelligemment réalisé. Car ceux qui critiquent Obama et la nation qu’il dirige n’ont pas l’honnêteté eux mêmes de critiquer leur propre système et d’agir en consequence.

Ce n’est qu’à ce prix que la critique sera féconde.

13/07/2009 17:19 par parousnik

Les EU ont été crée par le crime pour le crime... Depuis 50 ans les parasites dorés de ce pays ont fait assassiner des dizaines de millions d’êtres humains... et ils s’apprétent a en faire assassiner plusieurs centaines de millions voir deux milliards... par divers méthodes dont des pandémies qui n’auraient rien de naturelles...L’immense Empire Britannique est a leurs cotés...ainsi que la France depuis le malheur Sarko... Obama est la pour tenter de reconquérir l’opinion occidental...mais c’est un looser cela se voit et s’entend...

14/07/2009 01:47 par Sandino

les USA ne sont en rien, une démocratie, puisque les élections et donc les votes ont été marchandiser, aux etats unis(en France on y arrive...), on vote comme on achete une voiture !!!
les elections ne sont plus qu’un grand concours de publicité, celui qui fera la plus belle com, la plus grande publicité, gagnera.
Ce qui importe c’est le slogan de campagne,plus rien a faire des programmes,(aux USA "yes we can", en france "travailler plus pour gagner plus")
Ces élections ne veulent plus rien dire, ce n’est même plus de la democratie
Les médias font en sorte de sortir les citoyens du débat ( regardez autour de vous, combiens de personnes vous diront "la politique c est tous pourris, tous vendus, cela ne m interesse pas")

Et ensuite ces mêmes médias (détenus par les financiers de ce monde) choisissent le candidat qui défendra le plus leurs interêts et commence la campagne publicitaire

Entre un peuple qui vous donne quelques dizaines de milliers de dollars pour les diriger ou des financiers qui vous permettent d’être élu et vous paie bien plus, directement ou en avantages, pour proteger leurs interêts ...
le choix est vite fait !

Le reste ne veut plus rien dire !!!
Cette democratie ne veut plus rien dire
Usa ou pas Usa, la bourgeoisie mondiale a réussi a contrer les progrés civique conquis par des siecles de luttes...

Rien a dire de plus

bonsoir a tous

14/07/2009 05:49 par Anonyme

Critiquer Obama, c’est bien. Il poursuit la politique de Bush à bien des égards. Néanmoins, le comparer à Hitler, c’est tenter de dégrader son image sur des critères, disons ’consensuels’. Pourquoi l’auteur n’aime pas Obama ?

William Blum (d’après le titre de ses articles sur l’Iran) ne trouve pas Obama assez pro-Israëlien. Il participe donc a une campagne de dénigrement. La dernière d’Obama n’est pas male : l’Inde ne devait pas signer le traité de non-prolifération nucléaire(accord Inde USA), ce qui ouvrait la route aux exceptions, dont Israël. Mais Obama ne l’entend pas de cette oreille. Il n’y aura pas d’exception, Israël devra un jour signer le TNP. C’est un exemple qui montre que les relations USA-Israël ont du plomb dans l’aile. Donc Obama est un méchant, même très méchant. Allez, n’ayons pas peur des mots : un super-méchant comme Hitler.

C’est du délire total, même si l’auteur a raison sur certain points (la rhétorique nécessite un embalage presque logique). Je n’aime pas la politique américaine, mais je trouve l’article d’un niveau excessivement bas. Je commence à être habitué de la propagande néoconservatrice.

14/07/2009 22:45 par emcee

Certes, les beaux discours d’Hitler ne valaient pas tripette, étant donné ce qu’il est advenu.

Mais, en partant de là , n’importe quel beau discours peut se terminer en cauchemar sur le terrain.

M. Blum (total respect, toutefois), lui, voit cela de son point de vue d’étasunien, focalisant ainsi sur ce qui se passe aux Etats-Unis et sur ce coup-là , je suis plutôt en désaccord avec lui.

Nous connaissons, nous aussi, dans la vieille Europe le même décalage entre les beaux discours et la réalité. Et il y a des individus plus dangereux, me semble-t-il, de ce côté de l’Atlantique.

Car Obama n’est pas capable à lui seul d’infléchir la politique des US. Il n’est que la vitrine que s’est choisie le système. Mais c’est le système qui prend les décisions. Il n’est que leur porte-parole.

Obama a été propulsé sur le devant de la scène par les élites politico-financières parce qu’il correspondait au profil dont elles avaient besoin pour redorer leur blason quelque peu terni par huit années de Bush. Il fallait trouver l’antithèse. En apparence.

Et Obama était exactement ce qu’il leur fallait, le temps que les Républicains se refassent une virginité.
Policé, le sens de l’humour, plutôt basané (donc un leurre pour attirer les minorités "non blanches"), un physique avenant, issu de Harvard - donc formaté pour faire partie des élites - et avec des principes que ne renierait aucun Républicain relativement modéré.

Et puis, si on regarde le parcours d’Obama et si on écoute bien ses discours, il n’y a aucune illusion à se faire (contrairement à celui d’AH cité par Blum, par ex) : il ne changera rien de la politique générale des Etats-Unis, mais fera semblant de le faire - comme tout Démocrate bon teint.

Et d’ailleurs, ne s’est-il pas entouré d’anciens acteurs du gouvernement Clinton et même d’un ministre en fonction dans le gouvernement Bush ?

Voici une analyse intéressante du discours du Caire, si on sait l’entendre, au-delà des béni-oui-oui appuyés et des appels du pied à l’"islam", comme si les pays arabes ne pouvaient être définis que par cela.

Et enfin, je voudrais dire que les US n’ont pas attendu Obama pour envahir d’autres pays, massacrer des populations innocentes, faire enlever et torturer en toute impunité des pseudo-terroristes qui ne sont toujours pas passés en jugement, voire qui ont disparu, pour soumettre d’autres pays à un embargo et toutes sortes d’autres joyeusetés qui restreignent les libertés publiques sous prétexte de "lutte contre le terrorisme".

Obama ne peut qu’être dans la continuité d’un régime très brutal si on a le malheur d’être du mauvais côté de la barrière.

Au fait, le Grand Soir, après avoir fait la part belle à Ahmadinejad et d’autres épouvantails, voici qu’Hitler, entre officiellement sur le site.

Vous n’avez pas peur, en évoquant Hitler sur votre site d’être accusé de frayer avec l’extrême-droite ? Parce que, quand même, ce vieil Adolf, c’est du lourd !

15/07/2009 05:46 par Wango

J’ai envoyé un premier message non publié, mais je réessaye.

Je n’aime pas la politique des USA, mais pourquoi Blum compare-t-il Obama à Hitler ? Une comparaison délirante comme l’on dit certains lecteurs.

Obama prend ses distances par rapport à Israël. Dernier exemple en date : l’obligation de signer le traité de non prolifération nucléaire par l’Inde. Sous Bush, la signature n’était pas nécessaire, ce qui ouvrait à Israël la possibilité de faire du commerce dans le nucléaire, sans signature du TNP. Cette porte s’est fermée pour Israël. Donc les journalistes comme Blum démonisent Obama.

Cette projection d’Obama est insultante vis à vis des noirs, elle n’a aucune relation avec la réalité et vise à aider une cause exactement contraire. Remplacer Obama par Sarah ? Obama n’est certes pas Mère Térésa et les USA continuent sur leur lancée. Ce n’ai pas une raison pour provoquer pire encore.

15/07/2009 10:21 par legrandsoir

Il arrive que même des êtres aux pouvoir surnaturels (tels les animateurs du Grand Soir) prennent quelques congés (en abandonnant lachement le site à son sort ? Ouais.)

Je ne suis pas convaincu que Blum se livre à une comparaison d’Obama et de Hitler. Il dit "vous voulez en rester au niveau du discours ? (il s’adresse à ses lecteurs Obamaniaques), je vais vous en montrer, moi, du discours".

15/07/2009 10:24 par legrandsoir

@emcee

Au fait, le Grand Soir, après avoir fait la part belle à Ahmadinejad et d’autres épouvantails, voici qu’Hitler, entre officiellement sur le site.

Vous n’avez pas peur, en évoquant Hitler sur votre site d’être accusé de frayer avec l’extrême-droite ? Parce que, quand même, ce vieil Adolf, c’est du lourd !

Le Grand Soir n’a peur de rien. Ou alors est totalement inconscient. Au choix.

15/07/2009 11:19 par JohnnyH

Bonjour,

De toute façon, les EU sont morts le 17 janvier 1961 avec le départ d’Eisenhower.

Depuis lors, tous les pantins à dents blanches qui se succèdent ne sont là que pour vendre le capitalisme et diffuser la propagande. Derrière, aux vraies commandes, rien ne bouge, surtout pas l’objectif d’enrichissement à outrance du fameux complexe militaro-industriel. Exemple, tous les responsables de la guerre sous Bush sont encore là ...

Le EU sont des colonisateurs dans l’âme. Ils sont issus de la colonisation, ils vivent par la colonisation.

A une époque tout le monde a encensé Clinton, alors qu’il a broyé le système social américain, a déclaré la guerre à l’Irak, etc. Mais qu’aura-t-on retenu ? La pipe de Monica ?...

Que retiendront nos cerveaux ramollis d’Obama, de Tzarko ?...

Et comme disait notre Chichi national : "Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent" ...

15/07/2009 18:26 par pom

Tu sais Emcee, pour te dire les choses simplement, Obama est croyant (qui pourrait le lui reprocher ?).
Il s’est adressé, Barack Hussein Obama président noir, au monde entier, lequel (je me suis laissé dire) est pas mal peuplé de croyants (qui pourrait le leur reprocher ?). Rien ne sert d’occulter la criante vérité.

Mais plus précisément, il s’est adressé aux croyants musulmans (qui pourrait le leur reprocher ?).
Oui, il se trouve que statistiquement les croyants sont plus nombreux sur terre que les athés-agnostiques-mécréants-tout ce-que-tu-veux, bref toi et moi quoi !

Faut peut-être la prendre en compte cette réalité là , non ?

Les quelques citations qu’il a extraite du Coran montre qu’il a bien pigé l’esprit du truc.
Qui pourrait le lui reprocher ?

Maintenant pour le rapprochement malheureux de l’auteur de ce billet avec AH, c’est triste, tout simplement.
Et sûrement pas sans effets sur certaines têtes fragiles.
Pures allégations pourtant, en fait.
Y a-t-il un effet escompté ?

Oui, Obama est propulsé par des lobbys de toute sorte, on me dit même franc-maçon, why not ?
Bah, ils forment un tout, quoi !
C’est donc un porte parole.
On dirait aujourd’hui quand même qu’il s’agit pour tout ce petit monde de rompre avec une rhétorique arrogante, globalement. C’est déjà un premier pas.

N’empêche que la lutte des classes peut-doit continuer !? Pragmatisme un peu.

Rester observateur et critique oui.
Chercher la petite bête, non.

16/07/2009 09:38 par emcee

@ Pom

Mais qu’est-ce que ça veut dire : "on ne peut pas lui reprocher" ? il fait de la politique, il n’est ni prédicateur ni pape !

Alors, oui, on peut le lui reprocher, et même beaucoup, même complètement !

Qu’est-ce que la religion vient faire dans un discours qui s’adresse aux pays arabes et qui était attendu par le monde entier ?

Il n’est pas censé parler à une "majorité", mais à tout le monde ! Croyants, non-croyants, hommes et femmes (qui, elles aussi, si on va par là , sont une majorité dans le monde (mais, curieusement cela ne choque personne qu’elles soient absentes non seulement dans la salle, mais dans les discours, sauf pour leur imposer la volonté des hommes) : ce n’est pas le choix qu’il a fait et c’est fort regrettable.

Il y en a assez qu’on s’appuie sur la religion quelle qu’elle soit pour infléchir les politiques, pire encore pour aller tuer des personnes innocentes.

Et puis, son discours, il faudrait le lire attentivement.

Voyons un peu il parle de ...

... "un nouveau départ pour les États-Unis et les musulmans du monde entier, un départ fondé sur l’intérêt mutuel et le respect mutuel, et reposant sur la proposition vraie que l’Amérique et l’islam ne s’excluent pas et qu’ils n’ont pas lieu de se faire concurrence. Bien au contraire, l’ Amérique et l’islam se recoupent et se nourrissent de principes communs, à savoir la justice et le progrès, la tolérance et la dignité de chaque être humain.

L’Amérique, c’est un pays, si je ne m’abuse, avec un peuple et toute sa diversité, mais l’islam, c’est quoi ?

Pourquoi opposer Amérique et islam ?

Pourquoi constamment revenir sur l’islam ?

"je sais aussi la dette que la civilisation doit à l’islam. C’est l’islam - dans des lieux tels qu’Al-Azhar -, qui a brandi le flambeau du savoir pendant de nombreux siècles"

La culture islamique nous a donné ...

" ... partenariat entre l’Amérique et l’islam doit se fonder sur ce qu’est l’islam"

"A Ankara, j’ai fait clairement savoir que l’Amérique n’est pas - et ne sera jamais - en guerre contre l’islam".

Et là , alors qu’il est devant un parterre de gens qui pour beaucoup appliquent la charia, qui imposent leurs diktats aux femmes, voici ce qu’il ose leur dire !

"C’est pour cette raison que le gouvernement des États-Unis a recours aux tribunaux pour protéger le droit des femmes et des filles à porter le hijab et pour punir ceux qui leur contesteraient ce droit".

Il n’y avait donc rien d’autre à dire sur le Droit des femmes à ces gens-là ? Il s’adresse donc manifestement à des potentats et pas à des peuples.

Ici encore mensonges (bases militaires) et omissions (les soldats US qui sont morts, mais pas un mot sur les centaines de milliers de personnes innocentes que ceux-ci sont allés tuer chez eux) dans une guerre qualifiée du "Bien contre le Mal"

Eh bien, ne vous y trompez pas : nous ne voulons pas laisser nos soldats en Afghanistan. Nous ne cherchons pas - nous ne cherchons pas à y établir des bases militaires. Il nous est douloureux pour l’Amérique de perdre ses jeunes gens et ses jeunes femmes.

La poursuite de ce conflit s’avère coûteuse et politiquement difficile. Nous ne demanderions pas mieux que de rapatrier tous nos soldats, jusqu’au dernier, si nous avions l’assurance que l’Afghanistan et maintenant le Pakistan n’abritaient pas d’éléments extrémistes déterminés à tuer le plus grand nombre possible d’Américains. Mais ce n’est pas encore le cas.

Je pourrais aussi parler de la Palestine, où le discours n’est encore qu’hypocrisie et mensonges, mais je m’arrêterai là : à chacun de décrypter ce qu’il a dit véritablement. voir ici.

Quant aux religieux, dans les pays du monde entier, ce ne sont pas des élus du peuple. Qu’ils restent à leur place. Et qu’on les laisse à leur place. Ils ont fait et font assez de mal comme cela.

Enfin, dire qu’Obama va rompre avec quoi que ce soit, c’est, à mon avis, avoir la foi du charbonnier.

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