En effet et je pense que MC est sincère lorsqu’il parle de la politique équatoirienne.
De même qu’elle peut sembler, et est certainement très réaliste.
Ou je ne suis plus d’accord c’est lorsqu’on utilise les paroles de Corréa qui "soutient" le Front de Gauche", ce qui est normal car pour lui il n’y a rien d’autre de plus avancé ici à soutenir, pour tenter de valider le Programme indigent et fuyant du FdG comme étant ce qu’on devait faire de mieux pour la France.
Aussi et pour répondre à celui qui ne m’a toujours pas répondu je me suis permis de faire quelques commentaires comparatifs entre ce qui est écrit sur l’Equateur, et ce qui n’a pas été souligné par le programme du FdG comme étant indispensable pour tenter de simplement entamer un vrai processus révolutionnaire chez nous.
"Le courage politique, c’est de tout faire pour libérer les peuples de la tyrannie des marchés"
R. Correa est un économiste de Gauche, titulaire d’un doctorat en Économie. Il est président de l’Équateur depuis 2006. En mars 2012, il apporte son soutien au Front de Gauche et affirme : " c’est ainsi que nous avons débuté une révolution citoyenne destinée à changer les structures du pouvoir et à instaurer le bien vivre pour toutes et tous. Nos pas ne sont pas guidés par les recommandations du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, mais par une nouvelle Constitution, adoptée directement par le peuple, et dont les droits de l’homme constituent la colonne vertébrale."
Voici les 10 leçons enseignées par la révolution citoyenne équatorienne :
1. Prendre le pouvoir par les urnes.
En France, pour faire ça, il faudrait que les électeurs soient réellement informés de ce qui doit être fait et de ce qui sera au Programme. D’où la nécessité d’un Parti révolutionnaire crédible, et de moyens d’info populaires qui sont loin d’être existants en France et qu’on s’et évertués à détruire depuis 30 ans.
2. Diminuer par deux le salaire du président de la république (alors que Nicolas Sarkozy avait augmenté le sien de 140% en 2007), diminuer les salaires des hauts fonctionnaires équatoriens et endiguer la corruption.
Ca c’est vrai. Mais quel est le candidat en France qui l’a mis à son Programme ?? Et de même pour les Elus en tout genre.
3. Tenir un référendum dans le but d’autoriser la création d’une assemblée nationale constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution. Cette dernière votée par le parlement, doit permettre la construction d’un nouvel État, Républicain, Social, Écologique, Multiethnique, Multiculturel et Citoyen.
Et sur quelle base économique sera-t-il créé ? Capitaliste ou Socialisant à terme ?
4. Fixer le progrès social et écologique comme unique règle d’or.
Rien que cette ligne c’est un Programme à elle seule qui doit être défini en détail avant même de devenir crédible dans les masses.
5. Bâtir un État fort qui impulse la croissance économique et garantit des droits sociaux (contrairement à l’État minimum défendu par les néolibéraux).
Et qui garantira les valeurs de cet état alors que rien n’est défini dans des rôles aussi majeurs que l’Education, la Police, et l’Armée.
6. Lancer un audit de la dette par un comité d’experts agrés pour déceler la partie illégitime de l’endettement, puis suspendre le paiement de cette partie illégitime (80% dans le cas de l’Équateur). Avoir le courage de dire NON à la dette, non au FMI !
Ca se trouve où dans le programme du FdG ??? Qu’on refusera de payer la dette illégitime contre l’Europe entière.
7. Expulser le représentant permanent de la Banque mondiale de son territoire, puis celui du FMI. En Europe, l’équivalent serait de désobéir aux traités et au pacte de stabilité européen.
Donc on virera d’abord Christine Lagarde, mais aussi on sortira de l’Europe telle qu’elle est actuellement. On sortira encore plus naturellement de l’OTAN et on cessera toutes les guerres d’agression ainsi que l’intervention des forces étrangères dans notre politique de défense. Et c’est dit et écrit OU dans le Programme des Partis de Gauche ?
8. Créer une Banque du Sud, garante de l’indépendance latino-américaine face à la puissance « hégémonique » des États-Unis, des marchés et des pays du Nord, qui peut financer les États sans s’enrichir sur leur emprunt. Pour nous l’équivalent serait d’emprunter directement auprès d’une Banque Centrale Européenne publique.
Ca existe çà ? Une Banque Centrale européenne PUBLIQUE ??? Ou bien ça fait partie du rêve éveillé ? Ou alors on la fait dans le cadre de la BRIC ? Et pour faire une « banque centrale européenne », avec quels autres pays européens ???
9. Doubler la part des dépenses sociales : de 12% à 25% du budget pour privilégier les politiques sociales et non l’ajustement structurel néolibéral : le taux de chômage a chuté de 9 % à 7 %, les pensions de retraite ont été augmenté, des aides non remboursables ont été données aux familles pauvres pour construire des logements.
Et les fonds pour ça on les prend OU. Par exemple en arrêtant les guerres coloniales ou les dépenses d’armement et en cessant d’acheter des Rafales ? En supprimant toutes les réductions d’impôts des plus riches. En nationalisant les Capitaux qui se barrent à l’Etranger ? En reprenant le contrôle des Banques privées à commencer par la Banque de France ? Et c’est écrit ou tout ça dans le Programme révolutionnaire du FdG.
10. Lancer une politique d’investissements à long terme créatrice d’emploi et permettant la modernisation du pays : routes, énergie, ports, infrastructures, etc… Ces investissements ont permis de dynamiser l’économie équatorienne.
Et en l’absence d’institutions nationales de travaux publics on continuera à enrichir Bouygues et Indosuez ? A faire bosser au « black » ou pour des salaires de misère les travailleurs immigrés sur les chantiers du BTP ?
Depuis 2006, la croissance économique de l’Équateur oscille désormais entre 3 ou 4%. Tous les indicateurs sociaux se sont améliorés depuis 2006, le chômage a diminué et la misère de masse a largement reculé.
Ca c’est certains. Comme la croissance économique progresserait ICI si on faisait pareil. Et surtout si on arrêtait de parler de PNB et plutôt de regarder de quelle croissance il s’agit « per capita » et pas « en moyenne nationale », exploités et exploiteurs dans le même ratio.
Mais avant ça il faudrait avoir ICI des dirigeants aussi crédibles que là -bas, et donnant autant de garanties que ceux de là -bas.
Et surtout faudrait commencer par le mettre noir sur blanc, comme ça n’a pas été fait, avec des garanties personnelles, avant d’aller rassurer les investisseurs de la City sur le fait qu’ils n’ont rien à craindre au lieu de rassurer les exploités sur le fait qu’on va leur rendre leur dû.
Alors, c’est bien sûr, Corréa « apporte son soutien au Front de Gauche » par défaut et parce qu’il n’a pas mieux à se mettre sous la dent.
Merci à lui. Parce qu’au moins ce qu’il préconise aux autres, lui, au moins, il le fait chez lui. Et il l’écrit.
Mais ça doit bien le faire pleurer de voir comment ça va finir chez nous.
D’autant qu’ils sont bien placés en Amérique latine pour savoir comment les sociaux démocrates qui faillissent à leurs promesses, emmènent dans leurs bagages, la Misère, les tortionnaires de l’Ecole des Amériques et les supplétifs de la CIA.
Geb.