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Que retenir de l’héritage de Mai 68 ?

Il y a 50 ans se produisaient certains des événements qui allaient avoir les plus grandes répercussions culturelles en France depuis la Deuxième Guerre mondiale. Au point de faire maintenant partie des références idéologiques principales du roman national français, au même titre que la résistance et la Révolution française. Cette suite de manifestations étudiantes et de grèves ouvrières a donc visiblement laissé de grandes traces sur la mentalité de cette génération comme il sera probablement le cas des prochaines.

Ce vent libertaire et progressiste a d’ailleurs largement débordé la France, puisque des forces similaires étaient à l’œuvre dans tout le monde occidental. Et ceci allant même jusqu’à toucher le monde soviétique (voir le Printemps de Prague). Le Québec n’échappa pas non plus à cet esprit de contestation, puisque nous avons eu notre propre « Mai 68 », avec le mouvement de grève étudiante de l’automne 1968. Mouvement qui fit également émerger certaines têtes encore bien connues du monde politique québécois actuel.

Mais 50 ans plus tard, que reste-t-il de l’héritage de ce mouvement ? Au-delà des conquêtes sociales ouvrières, qui ne cessent aujourd’hui de s’éroder, il est évident que la société actuelle n’est pas en voie de devenir cette société libertaire tant espérée par les contestataire de l’époque. Pourtant, on ne cesse de nous rappeler que ces événements ont été un tournant culturel majeur et qu’ils n’ont été rien de moins que le déclencheur d’une libération des individus qui serait hors du commun dans l’Histoire ?

Il est pourtant notable que l’esprit de Mai 68 s’est de longue date institutionnalisé. Et il est tout aussi notable que ses représentants les plus en vue aujourd’hui ne sont pas connus pour être des partisans de la construction du socialisme ! Ainsi donc, en quoi ces événements ont-ils eu une influence « progressiste » sur le monde politique actuel ?

Autrement dit, quelle est la substance spécifique de l’héritage de Mai 68 ? La question mérite d’être posée, puisque, du point de vue étudiant, Mai 68 reste dans les faits un échec politique. Et même à considérer que le mouvement fut un préalable à l’élection de François Mitterrand, le bilan social du parti socialiste et de la plupart des partis sociaux-démocrates des pays d’occidents qui ont suivi le même processus est loin d’être à la hauteur des rêves des étudiants des années 60.

Pourtant, et malgré l’échec de ce type de mouvement, il est parfois étonnant de constater à quel point les modes d’action et les thèmes de Mai 68 sont encore restés centraux dans le militantisme étudiant actuel. Un peu comme si le mouvement avait été un jour ou l’autre victorieux ou que le modèle était réputé efficace à long terme. L’esprit de mai 68 ne semble donc pas du tout être en phase de dépassement, en dehors de son volet technologique (médias sociaux, téléphones intelligents, vidéos instantanés, etc.). Repenser l’héritage de Mai 68, c’est donc aussi poser la question du sens des présentes luttes sociales. C’est-à-dire les forces et les faiblesses d’un mode d’action qui, comme nous l’avons vécu pour le « Printemps érable », ne semblent pas avoir plus d’impacts aujourd’hui qu’ils n’avaient à l’époque de la génération de l’après-guerre, même si le processus est loin d’être dépourvu de qualité.

Avant toute chose, revenons rapidement sur les particularités historiques de Mai 68, car elles parlent d’elle-même.

La fin des années soixante est une période assez spéciale et peu comparable à toute autre puisqu’elle est à la fois une période économique particulièrement exaltante (l’apogée des « 30 glorieuses ») et assez riche en luttes sociales. Cette période marque également un net déclin du prestige soviétique et des partis communistes (PC) en général. De plus, cette période se trouve en plein cœur de la Guerre du Vietnam, des premières luttes d’émancipations des minorités, de l’émergence de la société de consommation, de la multiplication de groupes d’extrême gauche non alignés sur les politiques de Moscou et à la remise en question de l’ordre établi, via le mouvement « hippie ».

Comme vous pouvez le constater, l’année 1968 était pile-poil dans une conjoncture tout à fait propice pour une révolte estudiantine, puisqu’une grande partie de la jeunesse aisée de l’époque était immergée dans les auteurs radicaux et spectateurs d’un vieux monde en pleine mutation. Monde dans lequel tout semblait possible, mais où ironiquement la lutte du quotidien était à son plus bas. Néanmoins, cette révolte de fin de session n’aurait pas eu le retentissement que l’on connait aujourd’hui pour ces seules raisons.

La fin des années soixante était aussi une période où la richesse créée en masse était loin d’être équitablement distribuée. La société d’après-guerre était encore très figée dans ses habitudes issues du XIXe siècle et les formations d’extrême droite émergeaient de nouveau doucement de leur hibernation d’après-guerre. Ces trois points sont très importants à retenir, car ils sont directement à l’origine du succès et de la postérité de ce mouvement.

Si les événements de Mai 68 ont débuté avec le mouvement du 22 mars, c’est bien parce qu’il y eut d’abord altercation avec les militants d’Occident (principale formation d’extrême droite de l’époque). C’est en quelque sorte le catalyseur qui enclencha le mouvement. Ensuite, c’est parce que la classe ouvrière a pris l’initiative de mettre en place (en parallèle des manifestations étudiantes qui ont suivi) les plus grandes grèves depuis 1936 que le mouvement mit réellement le pouvoir en danger. Puisque bloquant complètement l’industrie et le commerce du pays, en plus de tout le mouvement de contestation étudiant.

Les événements de Mai 68 ont donc eu un retentissement politico-social tout à fait exceptionnel. Surtout pour la classe ouvrière qui, avec les accords de Grenelle, a pu profiter d’avancées sociales majeures. Mais pour ce qui est de la lutte étudiante, les manifestations et les actions directes n’ont pas débouché sur de réels résultats, puisque la majorité des Français se sont plutôt raidis face aux revendications morales de la jeunesse, un peu trop avancée pour l’époque. Après tout, les élections des 23 et 30 juin s’achevèrent par une écrasante victoire pour les gaullistes. Cependant, une certaine victoire posthume fut obtenue par la jeunesse de 1969 en 1981, lors de la victoire de François Mitterrand (1).

Comme vous pouvez le constater, les causes des événements du Mai 68 étudiant ne suivirent pas les schémas révolutionnaires classiques, puisque leurs motivations étaient essentiellement d’ordre idéologique et moral. C’est essentiellement dû au fait que le mouvement ouvrier s’est imposé, avec une série de grèves majeures, qui a permis de donner une réelle puissance au mouvement étudiant. Mais justement, qu’elles étaient les revendications étudiantes ? Car les organisations d’extrême gauche qui ont participé aux événements de mai 68 étaient fortes différentes et leurs revendications l’étaient tout autant.

En fait, les revendications dont l’histoire s’est souvenue sont surtout celles qui n’ont pas été entre temps déconsidérées. Ce qui est notamment le cas de celles des maoïstes qui ont tenté de reproduire la révolution culturelle en France. Les slogans qui ont été maintenus et qui se prétendent résumer le mouvement sont surtout les plus poétiques et abstraits possible. Les plus connus étant « Je ne veux pas perdre ma vie à la gagner », « Il est interdit d’interdire ! » ou « L’imagination au pouvoir ! » Ces slogans imaginatifs et dépourvus de tout contenu social démontrent néanmoins ce que le roman national français souhaite préserver de Mai 68. C’est-à-dire une révolte d’enfants gâtés, revendiquant l’oisiveté et la jouissance perpétuelle, mais ayant débouché sur société libérale plus douce envers les minorités. Les Daniel Cohn-Bendit et les Serge July ne sont pas devenus les têtes de Turc du mouvement pour rien ! L’évolution de ces personnages est d’ailleurs symptomatique des capacités du capitalisme en termes de récupération des idéaux (comme des individus) progressistes et du romantisme révolutionnaire en général.

Mais en dehors du roman national français, que reste-t-il de Mai 68 ? Pour y répondre, je soulignerais une piste intéressante, qui nous a été laissée par le philosophe marxiste Michel Clouscard. C’est-à-dire son concept de « libéralisme-libertaire ». Ce concept est certes un peu provocant pour les anarchistes et il peut sembler contradictoire à première vue, mais il n’en reste pas moins riche d’enseignement sur le potentiel de récupération idéologique que possède le capitalisme. Nous savons déjà que le capitalisme tire sa force d’un mode de production répressif, via l’État, mais il ne faut pas non plus négliger le rôle des consommateurs.

L’individualisme des consommateurs est l’un des moteurs les plus terribles du capitalisme, car le propre de la société de consommation est de séparer l’intérêt du producteur de celui du consommateur. Le sens du terme « libertaire » n’est donc évidemment pas à chercher dans l’organisation du travail, mais bien dans un libertinage cultivé du consommateur. Libertinage qui n’a pour seul objet que de canaliser le désire d’affirmation de l’individu vers l’acte d’achat. Ce qui augmente la taille des marchés et en crée aussi de nouveaux, sur la base des mouvements de mode des jeunes et de l’affirmation identitaire des minorités. C’est en cela que la libération des mœurs peut aisément être récupérée par le capitalisme. À condition bien sûr, que cette « libération » ne touche que les droits naturels de l’individu ayant déjà ce qu’il faut pour être libre dans la société capitaliste.

Comme vous pouvez le constater, le « libéralisme-libertaire » pourrait aisément se définir comme le fils mal élevé du libéralisme conservateur d’antan. Au lieu de se faire l’apôtre de la loi, de l’ordre et de la tradition, il magnifiera plutôt l’image du « rebelle sans cause ». De l’individu centré sur lui-même, qui clame ses droits et qui se contrefiche des autres et de ses responsabilités sociales. Mais, au même titre que le « bourgeois rétro », le « bourgeois de gauche » combattra le socialisme. Seulement, il le fera sur une base idéologique plus « cool », en utilisant des concepts symbolisant le progressisme. Un peu à la façon dont le fait Justin Trudeau aujourd’hui.

Au lieu de combattre le socialisme au nom de « l’ordre moral », le bourgeois de gauche combattra le socialisme au nom de la « liberté » (celle des riches), des minorités (dont fait partie la classe bourgeoise) et au nom de la lutte contre cette « tyrannique majorité ». Ce nécessaire effet de la démocratie qui effarait à ce point les bourgeois de tout âge et de toutes tendances. Notons que le libéral-libertaire se reconnait facilement à sa manie de mettre socialisme et fascisme en parallèle sous l’intitulé de « totalitarisme ». C’est évidemment bien pratique, puisque ça évite d’avoir à argumenter sur la face d’ombre réactionnaire de ces bourgeois de gauche.

En fin de compte, l’héritage de Mai 68, celui qui est valorisé par les voix autorisées, est de diviser la bourgeoisie entre capitalistes conservateurs et libéraux de gauche (libéral-libertaire), ce qui exclut du domaine de la respectabilité « démocratique » tout le mouvement socialiste. Ensuite, délimiter le débat public à l’intérieur de l’intérêt bourgeois et focaliser les divergences idéologiques aux seules revendications identitaires, de mœurs et de toute autre question qui ne dépasse pas l’individu. Tout le reste n’est pas évacué, mais tout ce qui remet en cause l’ordre idéologique bourgeois sera ipso facto jugé comme une nouvelle forme de fascisme. Voilà ce qu’est l’héritage autorisé de Mai 68 et que le monde d’aujourd’hui accepte de souligner l’importance.

Inutile de rappeler que le mouvement étudiant de l’époque n’a pas à être condamné pour l’évolution désastreuse du mouvement, car c’est le potentiel de récupération du capitalisme qui est la cause de cette création idéologique mutante. Cependant, il y a des leçons à tirer de tout cela et il n’est pas si sûr que le milieu étudiant actuel les suive toujours. Ce que j’entends par là, c’est qu’il est important que les mouvements de masse, issus du milieu étudiant, s’éloignent des slogans et des revendications creuses et poétiques (revendications sujettes à être récupérées par le capitalisme), pour épouser des revendications sociales concrètes, universelles et qui vont dans le sens du socialisme. Je ne prétends pas que les revendications à l’égalité des minorités doivent être évacuées, loin de là ! Néanmoins, elles doivent s’harmoniser avec les revendications plus larges, afin de ne pas être une source de division que le pouvoir utilisera contre lui.

Quoique je sois sévère à l’égard de l’héritage de Mai 68, je suis de ceux qui auraient bien aimé en être. Comme tous ceux qui rêvent d’un monde plus juste, je suis touché par l’esprit plein d’espérance caractérisant l’époque, mais je n’oublie pas que le monde réel est cruel et que « la révolution n’est pas un dîner de gala », comme l’écrivait Mao Zedong. La révolution qui vient ne sera pas plus pacifique que les autres et l’ordre ancien saura se défendre avec toute la ruse et la violence que les sciences sociales et la technologie lui permettront. C’est en cela que je crois qu’il faut prendre le bon comme le mauvais de l’expérience de luttes passées. Et pour ce faire, il faut surtout éviter de porter un regard trop naïf ou trop catégorique sur ces événements, car il va de soi qu’une révolution sociale sera toujours diabolisée par le puissant du moment. Méfions-nous donc des révolutions que le pouvoir commémore un peu trop et sachons lire ce que le pouvoir cache de ces événements. C’est de cette façon que nous commémorerons à sa juste valeur le souvenir des révoltes de 1968 !

Benedikt Arden (mai 2018)

(1) La jeunesse de 1968, une fois devenu adulte et diplômée, investira massivement les institutions. Ce qui aida grandement la gauche à arriver au pouvoir.
(2) Donner une « liberté » aux riches qui les soustraient de leurs responsabilités sociales de redistribution. Ce qui implique une plus grande répression pour les plus pauvres.

 http://www.lequebecois.org/que-retenir-de-lheritage-de-mai-68/

COMMENTAIRES  

06/06/2018 23:30 par Mattiussi Claude

Encore un article de plus sur la mouvement révolutionnaire de 68 qui répète ad nauseam les fadaises que racontent les média dominants depuis cinquante ans. Il serait temps que des historiens sérieux se mettent à la tâche et rapportent les causes et les forces motrices de ces évènements. Quelques jalons importants :
1. Les forces libertaires tant vantées et mises en avant étaient ultra minoritaires et leurs slogans n’ont eu de prise que dans les colonnes de la presse bourgeoise.
2. Les forces politiques étudiantes dominantes dans la jeunesse étudiante de l’époque étaient issues de. l’UEC (l’Union des étudiants communistes affiliée au parti communiste français qui avait subi deux scissions successives à la suite de l’opposition d’une partie importante de ses membres au soutien à la candidature de Mitterrand aux élections présidentielles de 1965, l’ancien ministre de l’intérieur et de la justice pendant la guerre d’Algérie contre laquelle le mouvement étudiant s’était fortement mobilisé en s’affrontant à la répression policière. Une première scission en 1965 donna naissance à l’organisation trotskiste la JCR (jeunesse communiste révolutionnaire) et une deuxième scission en 1966 engendra l’UJCML, l’union des jeunesse communiste marxiste léniniste adepte des thèses chinoises dans la controverse sino-soviétique. En l’espace de un ou deux ans ces deux organisations mobilisèrent des milliers de militants étudiants révolutionnaires notamment dans le soutien à la lutte du peuple vietnamien contre l’agression étatsunienne avec le Comité Vietnam National de la JCR et les comités Vietnam de base de l’UJCML.
3.Le syndicalisme étudiant s’était radicalisé au sein de l’UNEF dirigée par les étudiants ESU, la jeunesse du PSU,qui avait joué un rôle éminent contre la guerre coloniale d’Algérie et au sein de la FRUF des cités universitaires mettant en avant la lutte contre l’université de classe et sa ségrégation sociale, son rôle dans la perpétuation de la domination idéologique réactionnaire et l’oppression de la jeunesse dans sa vie sentimentale, amoureuse et sexuelle.
Ce sont ces forces politiques et syndicales, ces milliers et dizaines de milliers de militants et sympathisants, à qui la presse , la radio et la télévision n’ont jamais donné la parole ni relaté leurs combats, qui ont fait, qui ont mobilisé et organisé 68 dans les universités et les lycées.
Quoique l’on puisse penser de leurs pensées politiques (et il y a beaucoup à dire), que l’on finisse, cinquante ans après, d’ignorer et de bafouer leur mémoire et leur rôle historique.

Claude Mattiussi
Militant et responsable politique révolutionnaire (ML) en 68
Président de la FRUF en 1968

07/06/2018 00:43 par Georges SPORRI

Un des problèmes qu’ont perçu, en 1968, les experts de la bourgeoisie c’est le manque de cloison étanche entre les prolétaires et les petits bourgeois contestataires et les peuples dominés par l’impérialisme / Mémoire de la défaite des colons en Algérie , prestige de la révolution cubaine et surtout admiration pour la lutte héroïque du peuple vietnamien se combinaient avec un respect des luttes ouvrières et des révolutions du passé / Même ce pauvre Cohn-Bendit, déjà très con, s’adressait parfois à la classe ouvrière / Les anarchistes , les trotskystes, les maoïstes, l’ultra gauche espéraient former des futurs syndicalistes plus que des politiciens et ils pensaient presque tous que le mouvement ouvrier est plus important que la contestation ...
Mais le mouvement ouvrier est resté plutôt " réformiste " et sous le contrôle de ses organisations traditionnelles qui ont parfois mal vécu mai68 ( désastre électoral ) et se sont réorganisées sur la base du " programme commun " qui séparait durablement et structurellement les gauches réformistes ( PCF - PS - MRG ) et disons pour simplifier " les gauchistes " malgré l’existence d’un parti charnière , le PSU , au sein duquel coexistaient le pire et le meilleur ...
Dans ce contexte stérile et même crétinisant, la petite bourgeoisie contestataire s’est éloignée du mouvement ouvrier , parfois ouvertement , alors que les fidèles maos, trotsk, anars, conseillistes, bordiguistes, intellectuels marxistes et autres situationnistes passaient plus de temps à s’entretuer ( symboliquement ) qu’à converger avec méthode ( ce n’était peut être pas faisable ? ) ...
La bourgeoisie a pu alors exercer une influence subtile pour soigner le désespoir des petits enfants du siècle : adhésion béate au sophisme du club de Rome , écologisme basé sur des inepties ( règle verte / dette écologique ) , féminisme néo puritain et policier , ...etc. , et, aujourd’hui, islamophobie et antispécisme !!!

07/06/2018 08:34 par El Greco

@Sporri

La bourgeoisie a pu alors exercer une influence subtile pour soigner le désespoir des petits enfants du siècle : adhésion béate au sophisme du club de Rome , écologisme basé sur des inepties ( règle verte / dette écologique ) , féminisme néo puritain et policier , ...etc. , et, aujourd’hui, islamophobie et antispécisme !!!

Sans oublier l’horrible écriture inclusive qui vérole les affiches et les tracts et qui vous dégoûte de les lire de peur d’être aveuglé par un jaillissement de pus et de connerie inculte. Ce qui est terrible c’est que, pareil aux pochtrons du café du Commerce, les inclusif.ve.s sont content-e-s d’(elles)eux. Pardon pour les pochtron(e)s qui, eux, contrairement aux végan-e-s et aux inclusif.ve.s ont souvent de l’humour (voir les "Brèves de comptoir").

07/06/2018 10:30 par babelouest

A propos de "vegan—e—s" je repense à des types dont nous avons parlé récemment, au cours d’une réunion de comité de soutien à Notre Dame des Landes.

Certains de ceux-ci se sont installés là-bas. Ce sont souvent des radicaux. En tant que anti-spécistes, ils ne supportent pas qu’on "fasse mal à un animal", mais emmenés semble-t-il par une sorte de gourou qui pourrait bien être un agent plus ou moins gouvernemental, venu là pour créer la zizanie, ces intéressants personnages s’ingénient régulièrement à ouvrir les barrières des prés la nuit, et d’inciter les bovins à se répandre partout. Cela crée bien entendu des risques, et pour ces bovins qui pourraient se casser une patte dans les chemins, et pour les personnes qui les rencontreraient intempestivement. Les fermiers dits "historiques" victimes de ce genre de plaisanterie à répétition n’apprécient pas du tout.

C’est d’autant plus grave, que les animaux domestiques ont perdu depuis longtemps certains instincts de survie, certaines robustesses, et que ces anti-spécistes leur font courir des risques, donc pourraient leur faire du mal. Est-ce bien calculé ? Je crains que non. Il s’agit seulement d’une façon claire de bloquer des solutions pérennes à l’avenir de la ZAD telle que les militants l’ont façonnée. En somme, ils veulent casser les pattes... à la révolution que constitue cette ZAD. Sigle qui désormais a une connotation bien particulière en France et ailleurs. Une connotation que "ces messieurs" qui tiennent tant à orienter notre avenir, considèrent comme un danger. Pour eux.

Oui, d’une certaine façon la ZAD est un prolongement du mai 68 non des leaders, mais des gens de terrain, ceux avec qui j’étais en 1968 précisément. Ceux qui ont décidé de mener leur vie selon des critères différents, et raisonnables. Des critères de solidarité (notion à la fois révolutionnaire, très positive et utile à tous), et de respect de notre environnement sans pour autant faire appel à de belles idées théoriques. S’étonne-t-on, si cela dérange, cinquante ans plus tard ?

C’est pourquoi le même a écrit avec quelque 45 ans d’écart cette chanson-ci, et puis celle-là. Salut Dominique !

07/06/2018 13:23 par Bendikt Arden

@Mattiussi Claude

Encore un article de plus sur la mouvement révolutionnaire de 68 qui répète ad nauseam les fadaises que racontent les média dominants depuis cinquante ans.

Mon article traite de la mémoire collective de mai 68 sur la base spécifique de ce qu’en disent les médias justement. Il ne s’agit donc pas d’un texte historique sur les origines de mai 68, mais un texte critique sur la récupération de la lutte politique par les forces du capitalisme. De plus, je rappelle à plus d’une occasion que le vrai moteur des événements était la conjoncture historique et la force ouvrière. J’imagine que vous avez dû me lire un peu vite.

07/06/2018 15:11 par Georges SPORRI

@ El Greco / Oui, certaines logomachies et autres rites "incoyables" des "gauchistes" petits bourgeois sont ridicules et ne montrent qu’une guerre symbolique entre groupuscules concurrents ... Mais, curieusement , peut être par hasard , ils ont parfois raison . En Suisse , le CHUV ( centre hospitalier universitaire vaudois ) vient de publier une recherche qui semble prouver que les méthodes actives et non directives permettent un meilleur fonctionnement cérébral ... Cette étude sera sûrement très critiquée car elle démolit les thèse de notre ministre-porc-autoritaire et de son admirateur Onfray et de son admiratrice Polony !
En fait on savait depuis longtemps que les familles positionnelles produisent un déficit de compétence langagière, ce qui prouve au passage que les cognes-cons ( ça veut dire cognitivistes-comportementalistes ) se plantent ...

08/06/2018 17:33 par Autrement

Ce qu’il y avait, entre autres, de plus intéressant et de plus novateur dans le mouvement étudiant (point de vue malheureusement minoritaire et très inégal suivant les facs), c’était (on le voit aujourd’hui) la revendication d’une démocratisation de l’accès aux études supérieures et à l’université, revendication commune aux étudiants, aux ouvriers et aux classes populaires : on faisait ressortir que la pyramide numérique d’une classe d’âge dans l’enseignement supérieur était inversement proportionnelle à celle des appartenances sociales, on criait déjà Non à la sélection (j’y étais !), Non à l’élitisme, Non aux facs concurrentielles, Non à la fausse "autonomie" des universités qui supposait dangereusement le désengagement de l’État, Non à l’emprise du privé sur l’enseignement supérieur.

C’est ainsi que les étudiants de 68 ont retardé de 50 ans le désastre total auquel nous assistons actuellement, avec notamment la loi ORE et son épouvantable effet de tri social des jeunes imposé par le système ParcourSup. Une chose restait de la loi Edgar Faure : la participation des étudiants et de tous les personnels aux divers Conseils, précédemment réservée presque exclusivement aux "mandarins". Ce progrès, né de mai 68, est en train lui aussi de complètement disparaître dans les fusions-réorganisations et la nouvelle bureaucratie kafkaienne des structures universitaires, qui détruit l’originelle collégialité universitaire et instaure, suivant les plans des diverses instances de l’euro-finance, un implacable pouvoir comptable et managérial, en même temps qu’une domestication de la recherche.

Ces 50 ans de retard, ou de répit, par rapport au cours de l’histoire (tant de changements survenus entre temps dans les institutions et dans la vie publique) pourront-ils avoir un effet de renaissance émancipatrice chez les jeunes, ou au contraire d’exstinction, pour un temps indéterminé mais qu’on espère quand même non définitif -, de leur élan de révolte créatrice ? Pour enrayer le déclin programmé de la citoyenneté, de la culture, des services publics et des droits et libertés de tous ceux qui travaillent, la société française a besoin de plus en plus de jeunes de mieux en mieux conscients et qualifiés.

Vous pouvez si vous voulez signer ICI en ligne la pétition suivante, adressée à Frédérique Vidal, à l’initiative des syndicats CGT-INRA, SNTRS-CGT, FERC-Sup-CGT, SNCS-FSU, SNESUP-FSU, SUD Recherche, et SNPREES-FO.
Vous pouvez aussi vous joindre ICI (entre autres) à l’Appel unitaire demandant le retrait de ParcourSup, dont les effets de ségrégation sociale (ne serait-ce que selon les établissements d’origine !), sont déjà flagrants.
Merci encore à Bénédikt Arden pour son étude juste et nuancée de la réception des souvenirs de 68 dans l’opinion publique.

09/06/2018 09:10 par Assimbonanga

La répression continue de se resserrer son étau sur la contestation écologiste. Ce mercredi, c’est la zad de Roybon qui vient d’être visée par le processus de Collomb expérimenté sur NDDL. Ce processus vise à éradiquer la contestation. Je recopie un communiqué prélevé sur le site zad.nadir.org :

"La réactivité des gendarmes face aux agressions qu’auraient infligées des occupants de la Zad à deux Roybonnais apparait exceptionnellement importante et rapide. Seules quelques heures auront suffi aux gendarmes pour réunir 200 intervenants (et un hélicoptère) et préparer une opération d’envergure sur la ZAD de Roybon pour arrêter une seule personne que l’une des deux victimes aurait reconnue sous la cagoule que portaient ses agresseurs. Jusque-là aucun autre délit ou crime n’aura suscité à Roybon un tel déploiement de gendarmes. Depuis plus de 3 ans et demi d’occupation du chantier de construction du Center Parcs — chantier qui n’a plus les autorisations préfectorales — les occupants de la Zad ont essuyé 5 incendies criminels dont le dernier a coûté la vie à un chien qui a brulé vif dans le véhicule que les agresseurs — quelques nervis débiles et fascisants des environs — ont incendié volontairement, le propriétaire ayant échappé miraculeusement à leur assaut. Une lettre ouverte écrite par des habitants de Roybon devait être distribuée prochainement aux Roybonnais pour les interpeler sur les violences et les incendies que les opposants au Center Parcs occupant le bois des Avenières ont subis depuis plusieurs années. L’importante opération de gendarmerie de mercredi 6 juin qui a duré plus de trois heures, n’avait pas pour seul but d’arrêter le présumé agresseur. Il s’agissait bien plus de criminaliser l’ensemble des occupants et de formater à nouveau l’opinion publique en vue probablement de la prochaine évacuation. Les gendarmes sont intervenus dans la forêt et la maison forestière occupées, sous couvert de ces agressions, pour la première fois depuis le début de l’occupation. Ils ont perquisitionné tous les lieux habités et contrôlé toutes les identités des occupants. Ils ont également photographié la zone... L’évacuation parait être la prochaine étape ; une évacuation désormais légitime aux yeux d’une opinion publique qu’on vient de préparer.

09/06/2018 09:23 par Assimbonanga

Toujours recopié sur zad.nadir.org :
Violences policières Voilà comment les keufs communiquent sur l’expulsion de la zad dans un journal diffusé auprès de tous les gendarmes : "Les quatre enseignements de l’opération de maintien de l’ordre à Notre-Dame-des-Landes". Article https://lessor.org/les-quatre-enseignements-de-loperation-de-maintien-de-lordre-a-notre-dame-des-landes/
L’article paraît alors que Collomb, en visite dans un camp d’entraînement d’affreux, défend sa politique du maintien de l’ordre. Il y affirme notamment que si « certains, dans le débat public, tentent d’assimiler la gendarmerie et la police à la répression, c’est l’inverse qui est vrai ». Nous lançons un appel à traduction, car nous n’avons pas compris le sens de cette phrase. Plus de détails dans un des http://www.liberation.fr/france/2018/06/08/collomb-en-operation-defense-du-maintien-de-l-ordre_1657693

A la lecture de l’Essor de la gendarmerie, la question que je me pose : les keufs sont-ils des menteurs ? Lorsque je lis ceci : " les gendarmes ont été victimes d’embuscades et d’attaque avec des jets d’acide, des cocktails molotov ou des bombes artisanales !"
Appel à témoins !!! Qui a vu des jets d’acide, ou des bombes artisanales ?

Je trouve cocasse ce passage : " Pendant que l’Intérieur se prépare à l’intervention, une partie des opposants, satisfaits de leur victoire, baisse les armes. C’est ce qui explique, souligne-t-on à l’Intérieur, pourquoi un certain nombre d’armes repérées auparavant par la Gendarmerie, comme une catapulte improvisée, n’ont finalement pas été utilisées par des zadistes."
PTDR !

10/06/2018 02:43 par alain harrison

Bonjour.
07/06/2018 à 00:43 par Georges SPORRI
Un des problèmes qu’ont perçu, en 1968, les experts de la bourgeoisie c’est le manque de cloison étanche entre les prolétaires et les petits bourgeois contestataires et les peuples dominés par l’impérialisme ...................

Le cloisonnement, les classes, le clientélisme, et d’autres types de division comme les sous-cultures (Hippys et ci.), les minorités, ça fait bien des divisions sociales. Et toutes les autres, les partis de gauche, le continuum de la gauche : du pur et dur aux gauches diversitères, on n’en fini plus.
Nous sommes dans la périphérie, loin des origines problématiques donc des solutions.

10/06/2018 11:44 par Assimbonanga

Nous voilà 50 ans plus tard.
Gérard Collomb a quasi breveté sa méthode répressive des manifestants en instaurant la judiciarisation à outrance.
http://www.liberation.fr/france/2018/06/08/collomb-en-operation-defense-du-maintien-de-l-ordre_1657693
Aussi, observons ce qui va se passer avec les ploucs de la FNSEA qui ont décidé de bloquer les raffineries. Que va-t-il leur arriver ? Seront-ils traités avec la même rigueur que les contestataires de gauche ?
Va-t-on exiger de prélever leur ADN comme à Xavier Mathieu en son temps ? Va-t-on les menotter comme Laurent Pinatel (la Conf’) après le démontage de la ferme des 1000 vaches, ou leur tirer trois balles dans le dos comme à Jérôme Laronze (la Conf’) ? Va-t-on les nasser, les photographier, les ficher ? Va-t-on les mettre en garde à vue comme les lycéens réunis an AG, les manifestants du 1er mai raflés en punitif des blacks blocs , comme les zadistes de NDDL, de Roybon ? Va-t-on perquisitionner à leur domicile ?
Va-t-on les faire surveiller par 2500 gendarmes avec des blindés, un hélico, une brigade sinophile ?

10/06/2018 22:12 par alain harrison

La classe moyenne en a rien à sire des manifestations, ils consomment avec la carte, déjà le concept de l’individu-entrepreneur est entré dans les moeurs (question de modernisation, d’être à la page, les premiers à la mode évanescente....) Mais la classe moyenne oublie vite qui lui a obtenu santé, éducation, libération des femmes (beaucoup d’entre elles l’oublient) quand aux exemples de femmes au pouvoir de la différence, on repassera, les femmes ont aussi leur preuve à faire. Bien sûr nous les hommes avons du chemin à faire.
La solution passe par trois passages obligés, pour ceux qui ne le comprennent pas encore, pour appliquer les solutions adéquates dont la plus importante pour abattre le système d’exploitation de l’homme par l’homme élaboré, promu (les habillages protocolaires qui sonnent comme autant de symbole, de mythes implantés dans l’inconscience des humains depuis des millénaires, ignorance oblige), et sophistiqué d’aujourd’hui.
La Constituante par le Peuple pour le Peuple, le véritable souverain, que l’UE, ce système empêche. Mais il y a 4 sorties (non 5), qu’une certaine gauche ne comprend pas encore. Il s’agit de la mettre sous tutelle et que les gouvernants reprennent leur place. Tout dépend du niveau de conscience des peuples.
Le nouveau pacte social vue par nos avancés sur le plan humain.
Le nouveau paradigme économique. Examiner bien le programme du CNR et sa pièce maîtresse : la Cotisation

Pour mettre un terme à l’exploitation de l’homme par l’homme, les coopératives autogérée par les travailleurs (tu as besoin d’un comptable, fait des entrevues point barre, y en a en masse) et pourquoi pas à temps partagé, la technologie, ça doit servir à quec que chose non de pardieu, enfin.
C’est à vous de voir, moi c’est tout vu.

Et puis il y toute la question des croyances et des religions qu’il ne faut pas ignorer, et qu’il faut traiter au bon niveau.
La découverte de l’Évolution naturelle, et la connaissance valable (oui, oui, les détails...) des grandes lignes se suffisent à elle même. Prenez le temps d’examiner l’ensemble de la question. Vous verrez bien.

Ce n’est pas la quantité, mais la qualité.
Deux exemples qui pour moi nous ouvrent les yeux sur le modus operandi des exploiteurs (sophistiqués aujourd’hui) ils inventent les titrisations et ci., par exemple.

1. Qui sauve qui ? (un grand merci à CADTM, ils nous sauvent un temps fou, la pensée synthétique est vraiment utile)
2. Crime contre l’humanité, l’ultime retour des barbares

11/06/2018 12:03 par Assimbonanga

Oui, la cotisation, ça paraît être la base. a quelques exceptions près : Chasseigne a défendu une loi pour offrir aux agriculteurs une retraite payée par une taxe sur les transactions financières. Grosse grosse entorse à la règle de base.
Il faut dire que ces braves agriculteurs, ils sont tellement persuasifs qu’on a envie, par tendresse et compassion , d’en faire davantage pour eux qui ne paient des cotisations sociales que très en dessous de celles des salariés. (Raison pour laquelle ils ne perçoivent qu’une retraite minime. C’est logique.)

22/06/2018 20:47 par alain harrison

Bonjour.

Assimbon……...dit.

« « les occupants de la Zad ont essuyé 5 incendies criminels dont le dernier a coûté la vie à un chien qui a brulé vif dans le véhicule que les agresseurs — quelques nervis débiles et fascisants des environs — ont incendié volontairement, le propriétaire ayant échappé miraculeusement à leur assaut. Une lettre ouverte écrite par des habitants de Roybon devait être distribuée prochainement aux Roybonnais pour les interpeler sur les violences et les incendies que les opposants au Center Parcs occupant le bois des Avenières ont subis depuis plusieurs années. L’importante opération de gendarmerie de mercredi 6 juin qui a duré plus de trois heures, n’avait pas pour seul but d’arrêter le présumé agresseur. Il s’agissait bien plus de criminaliser l’ensemble des occupants et de formater à nouveau l’opinion publique en vue probablement de la prochaine évacuation. » »

« « « quelques nervis débiles et fascisants des environs » » »

Je ne peux que ramener ce passage de l’article : Crime contre l’humanité, l’ultime retour des barbares.

« « l’OTAN a levé dans tous les pays de l’Europe occidentale une armée secrète au nom de Stay-behind (9). Chaque pays avait son propre réseau. Celui de l’Allemagne de l’Ouest par exemple portait le nom de Schwert (glaive en allemand), créé à la fin des années 1940, Il était composé à l’origine d’anciens SS. Le réseau italien Gladio (glaive en italien) recrutait ses membres parmi les organisations fascistes. Il s’agissait pour l’OTAN d’armer, d’entrainer et d’entretenir des groupes armés d’extrême droite connus pour leur haine viscérale du communisme. Ces réseaux étaient constitués de cellules éparpillées sur l’ensemble des territoires des « démocraties » occidentales à l’insu de leurs parlements. A l’origine, ces cellules auraient constitué autant de poches de résistance à une probable invasion soviétique. Mais la montée fulgurante de certains partis de gauche comme par exemple le parti communiste italien allait changer la donne. Il devenait alors impératif de pointer ses armes contre cette menace venue de l’intérieur. D’après l’historien Daniele Ganser (10), L’essentiel des attentats terroristes qui ont ensanglanté l’Europe Occidentale jusqu’à la fin des années quatre-vingt et que l’on attribuait faussement à l’extrême gauche étaient en fait l’œuvre de ces groupuscules fascistes commandés par l’OTAN. L’attentat de la gare de Bologne en 1980 ou encore celui de la fête de la bière de Munich en 1980 sont deux épisodes douloureux d’une longue série d’actions terroristes non revendiquées et non élucidées pour la plupart. Ces crimes abominables commis à l’aveugle contre des concitoyens s’inscrivent selon Ganser dans une « stratégie de la tension » consistant à discréditer l’ennemi en lui imputant des actions terroristes qu’il n’a point commis. L’assassinat de civils innocents, en suscitant la peur et la haine chez le reste de la population finit par diaboliser celui qu’on veut disqualifier ou agresser. Cependant, tous ces attentats sous fausse bannière, en semant la terreur en Europe pendant la guerre froide, n’ont surtout servi qu’à soumettre définitivement la politique européenne aux exigences des Etats-Unis. » »
https://www.mondialisation.ca/lultime-retour-des-barbares/5394869

En regard des loups solitaires induit par la longue guerre contre le terrorisme islamiste (pure instrumentalisation), les actes de groupuscules fascistes ("spontanés") semblent être dans la même ligné interminable des souches fascistes dormantes.

Couillard est prompt (Québec) à judiciariser les protestations des grutiers qui ont une demande parfaitement légitime (dont la sécurité sur les chantiers), rejetée par les instances "légales". Un contre sens !

Raisons du conflit
Rappelons que des changements à la règlementation permettent désormais à des grutiers sans formation initiale d’opérer sur les chantiers de construction. Le Collectif des grutiers, qui s’oppose à cette modification, avait déjà demandé au Protecteur du citoyen d’intervenir en avril et avait organisé des manifestations en mai 2018.
http://www.portailconstructo.com/actualites/greve_grutiers_vue

Ainsi va le capitalisme pour plus d’économie transféré aux profits. (Voyons la sécurité sur les chantiers… Ça coûte cher !
Comme le disait une affiche de contestation (Attac et organisme), il y a deux semaines (devant le parlement du Québec) :
C’EST LE SYSTÈME QU’IL FAUT CHANGER, PAS LE CLIMAT.
Voilà qui a du sens. Que pouvons-nous contre le climat ? HA ! Il y a Mars.

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