63 
Au détriment de son identité et de son histoire, la direction de la CGT n’en finit pas d’exorciser son passé.

Pour Sophie Binet, la CGT doit rallier l’union sacrée !

Ce contexte inimaginable il y a encore quelques mois, est un révélateur éloquent des contradictions du système hégémonique, de ses échecs, de l’état des résistances à celui-ci et des nouveaux rapports des forces. Entre guerre et paix, cette évolution inédite permet d’apprécier les positions réelles des différentes organisations sociales, syndicales et politiques en France, en Europe comme internationalement. Période de décantation ou tout le monde est au pied du mur et en devoir de choisir ou il se situe. C’est le cas de la CGT.

« La guerre est semblable au feu, si elle se prolonge elle met en péril ceux qui l’ont provoquée » . Sun Tzu

Nous sommes dans une de ces périodes de l’histoire ou tout s’accélère et où il faut être capable d’anticiper pour s’élever à la hauteur de ce que la situation exige. La guerre par procuration en Ukraine a contribué à bouleverser l’ordre des choses. La tragédie à Gaza a mis en évidence la politique de deux poids deux mesures et le double langage des occidentaux. Malgré une répression brutale, la cause palestinienne a entrainé une solidarité mondiale sans aucun précédent. Israël est dorénavant un état paria, isolé, condamné et à l’avenir incertain.

Que reste t-il du nouvel ordre mondial promis et voulu par Washington ? L’importance des changements politiques qui sont intervenus aux Etats-Unis reflète l’étendue de la crise de domination impérialiste et la décomposition d’un système anachronique. La guerre ouverte entre deux visions du comment sauver le capitalisme en est l’image éloquente.

Une clarification nécessaire.

Cette évolution inattendue par son ampleur était paradoxalement prévisible tant les contradictions se sont aiguisées. Le déclassement des vassaux européens malgré leur agitation en est également l’illustration, le statut de la France s’est effacé ! Des forces montantes s’imposent quand d’autres déclinent et sont comme désemparées. Nous n’en sommes qu’au tout début. Nous assistons en fait, à une clarification et à l’émergence d’une nouvelle architecture mondiale. Il reste à construire de véritables alternatives, c’est dire l’ampleur de la tâche. En Chine, le mot crise est décrit par deux idéogrammes signifiant conjointement « danger » et « opportunité » soulignant qu’en période imprévisible, mauvaises nouvelles ou situations désagréables sont autant d’opportunités pour reconsidérer l’avenir autrement.

Ce contexte inimaginable il y a encore quelques mois, est un révélateur éloquent des contradictions du système hégémonique, de ses échecs, de l’état des résistances à celui-ci et des nouveaux rapports des forces. Entre guerre et paix, cette évolution inédite permet d’apprécier les positions réelles des différentes organisations sociales, syndicales et politiques en France, en Europe comme internationalement. Période de décantation ou tout le monde est au pied du mur et en devoir de choisir ou il se situe. C’est le cas de la CGT.

Ainsi récemment, on a pu lire de la part de cette Confédération, une affirmation sans réplique : « Face à l’internationale d’extrême droite, l’urgence est de renforcer nos démocraties pour défendre une paix juste et durable. (1) . Ce jugement péremptoire dans la forme et le fond ressemble à s’y méprendre à un copié/collé d’un commentaire d’Emmanuel Macron le nouveau capitaine Matamore de l’Union Européenne. Pourtant non, il s’agit d’un communiqué de la Confédération Générale du Travail (CGT). La CGT qui aura 130 ans cette année et qui aura traversé notre histoire avec honneur, en résistant à deux guerres mondiales, en contribuant aux brigades internationales, aux luttes anticoloniales, aux combats patriotiques antifascistes, au mouvements pour la paix, à un progrès social de référence et surtout à une conception de la démocratie qui repose sur la souveraineté populaire et sur la démocratie ouvrière. C’est-à-dire autre chose que cette démocratie foulée aux pieds par le capitalisme au point de la réduire à une caricature. C’est pourtant à celle-ci que la CGT semble s’être ralliée.

Le communiqué poursuit : la CGT entend contribuer à « ce que la France et l’Europe tirent les conséquences dans le but de construire une stratégie commune au plan européen au service d’une diplomatie et d’une défense ! » (2). En d’autres termes, elle appelle à « l’union sacrée » au service d’une politique étrangère, d’une armée et d’une défense européenne qui tourne le dos à ce que sont les fondements de toute souveraineté nationale indépendante. C’est-à-dire à ce qu’est le combat de toujours de la CGT. En d’autres termes, la CGT de S. Binet se prononce en faveur d’une Europe fédérale. Si le combat anti-impérialiste demeure une priorité pour la CGT que devient son action contre les prétentions impérialistes d’Emmanuel Macron et les intérêts dont il est le fondé de pouvoir et cela d’autant que nous assistons à un effondrement social que la hausse du budget militaire devra ignorer. Plus de 300 000 emplois supprimés, des services publics en lambeaux et dont le démantèlement se poursuit, une protection sociale qu’il faut sacrifier plus encore, des libertés piétinées qu’accompagnent une fascisation évidente. Toutes les raisons légitimant un vaste mouvement social existe mais ce qui est à l’ordre du jour selon les syndicats serait l’avenir du dialogue social ! On croit rêver !

On dit parfois que « l’histoire se répète, la première fois comme une tragédie, la seconde fois comme une farce » (3) En fait, S. Binet n’est-elle pas entrain de mettre ses pas dans ceux d’un de ses prédécesseurs, le très réformiste Léon Jouhaux ?(4) Ce dirigeant historique de la CGT, qui à la veille de la première guerre mondiale en 1914 appela au soutien à Raymond Poincaré, à la hausse des crédits militaires, au chauvinisme et à la guerre. Jouhaux fit le choix de se rallier à « l’union sacrée » et donc à l’alliance du capital et du travail !

Avec de telles positions, on peut dire dorénavant et sans peur d’être contredit, que nous sommes loin du « on croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels » d’Anatole France (5) et du « Guerre à la guerre » d’Henri Barbusse (6.) Ou encore, rappelons-nous, « ni Pershing, ni SS20 », ce fameux Appel de Georges Séguy, secrétaire général de la CGT, héros de la résistance, pacifiste et de 100 personnalités françaises de toutes opinions .(7)

L’union sacrée et la CGT.

En d’autres termes, en adhérant à la vision belliqueuse d’Emmanuel Macron, du britannique Keir Starmer, d’Ursula Von der Leyen, du nouveau chancelier allemand Friedrich Merz qui viennent quasiment de déclarer la guerre à la Russie, la direction de la CGT n’est pas sans implicitement approuver leurs propos irresponsables. La question mérite d’être posée d’autant que cela est confirmé par un document du département international de la CGT qui lui affirme « Le retour à la paix passe par la chute de Poutine. Sa victoire serait catastrophique. Si elle se trouve avalisée par un accord de paix avec une partition de l’Ukraine, l’agresseur se trouverait alors conforté dans sa politique impérialiste et belliciste. La prochaine étape pourrait être définitivement une guerre mondiale si ses appétits se portaient sur « la défense des minorités russes » dans les pays baltes. Et que dire de l’exemple donné à d’autres puissances majeures et notamment à la Chine dont on connaît les prétentions sur Taïwan ? »(8).

On a de la peine à le croire, on se frotte les yeux mais on a bien lu ce n’est pas du Bruno Rochebin sur LCI, c’est la CGT et c’est un renoncement à son rôle de force de paix en faisant le choix de la conflictualité. Car qui menace qui ?

Les forces rassemblées de l’OTAN face à la Russie sont massivement en défaveur de celle-ci si l’on considère quelques chiffres des moyens en présence. L’OTAN dont les Etats-Unis s’appuie sur une population d’environ 900 millions dont 3,3 millions de soldats, la Russie 144 millions dont un peu plus d’1 million de soldats. Le PIB de l’OTAN, est environ de 40 mille milliards de dollars, et est 20 fois plus grand que celui de la Russie. Ce sont les banques américaines et européennes qui volent les recettes à l’exportation de la Russie, et non l’inverse. Par conséquent, oser affirmer que la Russie menace l’Europe d’une invasion n’est tout simplement pas sérieux et même franchement inepte ! D’ailleurs quel intérêt y aurait-elle ? Agrandir son territoire, mais le sien est le plus vaste du monde. Comme le souligne le sociologue Emmanuel Todd, (9) la doctrine militaire russe a par ailleurs radicalement changé et est purement défensive parce que justement, elle tient compte de la disproportion du rapport des forces et des moyens militaires en présence qui sont en l’avantage des forces de l’OTAN. Faut-il ajouter que nous avons vécu jusqu’à la disparition de la République Démocratique Allemande (RDA) en 1989 avec la présence de l’Armée Soviétique quasiment à nos portes sans que cela provoque la panique générale à laquelle nous assistons.

Ce constat est difficilement contestable même si sur le terrain la Russie occupe 20% environ du Dombass précédemment tenu par l’Ukraine. Région majoritairement russophone, soumise à une guerre atroce depuis 2014 et qui avant l’intervention russe aura entraîné 14 000 morts et 45 000 blessés. Sous sa tutelle militaire et financière occidentale, l’Ukraine est non seulement un pays corrompu mais est devenu un pays de non droits avec l’interdiction de nombreuses organisations politiques et syndicales, une répression atroce, les enlèvements, la torture comme celle des frères Kononowych membres du PC Ukrainien. Comment peut-on l’ignorer ? La consanguinité entre le pouvoir de V. Zelinski et les groupes néo nazis qui ont pignon sur rue, est une réalité accablante pour le régime de Kiev. Ce sont les nostalgiques d’Adolphe Hitler pour lesquels V. Zelinski fait élever des monuments dans tout le pays du SS ukrainien Stepan Bandera, ce criminel de guerre, fasciste, massacreur de juifs, de polonais et de prisonniers soviétiques pendant la seconde guerre mondiale. Doit-on fermer les yeux ? Oui, répondent en cœur Von der Leyen, E. Macron et Keir Starmer.

Au nom de quoi il faut se préparer à la guerre d’autant que l’exclusion de l’union européenne des premières négociations engagés en Arabie Saoudite et de premiers résultats entre Russes, Américains et Ukrainiens justifierait que l’on masse sur la ligne de front et sans attendre quelques milliers de soldats pour sauver l’honneur de la bannière au bleue marial. Pour Macron nous serons le dernier carré ou rien du tout.

Hostilité à l’égard de la Chine.

Cet aveuglement de la direction de la CGT et de son département international à l’égard de la Russie de V. Poutine se retrouve également dans cette hostilité maladive à l’égard de la Chine, mettant en cause ainsi la longue histoire des relations entre la CGT et la Fédération des syndicats de Chine (10). Ce n’est pas nouveau, on se souvient du rôle particulièrement négatif de la CGT dans cette tentative de révolution de couleur à Hong Kong avec le mouvement dit des parapluies financé par le NED et US Aid. (11)

Non contente de vouloir en finir avec V. Poutine, la CGT va jusqu’à mettre en cause le fait que Taiwan est une province chinoise. A l’exception de quelques fieffés nostalgiques d’un ordre ancien, Taïwan est partie intégrante de la République Populaire de Chine et ce fait avéré est reconnu par les Nations Unies, la quasi totalité des états du monde y compris les Etats-Unis.(12) Plus semble t-il par la CGT, pourquoi et depuis quand ?

Il est vrai que S. Binet fait sienne les fables antichinoises sur la persécution des Ouighours au Xinjiang pourtant démenties par de nombreuses délégations et observateurs officiels y compris en 2022 par Michèle Bachelet l’ancienne Haute Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies. Conseillons de lire le récent ouvrage de Maxime Vivas « Ouighours l’horreur était dans nos médias »(13) ou l’auteur apporte un éclairage convaincant sur la tolérance religieuse et sur le dynamisme spectaculaire de cette province chinoise point de départ des « nouvelles routes de la soie ». (14)

Par conséquent, si dans la perspective de son futur 54e congrès de 2026, les syndicats de la CGT devaient confirmer cette orientation partisane de la direction confédérale, ce serait alors une inversion des valeurs et des principes d’indépendance sur lesquelles la CGT a construite son identité de syndicat de classe, son engagement internationaliste et sa singularité dans le paysage syndical européen et mondial. La CGTU, (15) héritière de la Commune de Paris n’est-elle pas née en réaction à l’hécatombe meurtrière et barbare de la première guerre mondiale, à la solidarité de classe entre les travailleurs, à l’exigence de paix universelle. Cela serait un renoncement qui conduirait la CGT à passer d’un alignement à un ralliement à la pensée dominante. Or, comme l’on sait, « à toute époque les idées de la classe dominante sont les idées dominantes. » (16)

Selon S. Binet, ce qui justifie cette mutation radicale des positions de la CGT est son inquiétude face à ce qu’elle appelle l’existence « d’une internationale d’extrême droite »(17). Au delà de la rhétorique, on découvre en fait qu’il s’agit d’une adhésion de sa part au narratif imposé unilatéralement par l’oligarchie, reprise en cœur par les politiciens de droite comme de « gauche » et en boucle par la cohorte des journalistes/militants aux ordres, les petits mercenaires sans talent qui peuplent les salles de rédactions, les experts de circonstance qui distillent leur fiel au service des puissants et de l’air du temps.

Une stratégie syndicale face à Trump ?

Cette étonnante déclaration de la CGT qui précède reprend pour l’essentiel, un rapport sur « la stratégie syndicale face à Trump » (sic) dont l’autrice est S.Binet elle-même.(18) Depuis quand la CGT élabore t-elle une stratégie face au programme politique et à la personnalité d’un chef d’état ? On n’en connaît pas à l’égard d’E.Macron ! Dorénavant les militants de la CGT sont donc appelés à contribuer à la mobilisation contre ce qui serait une nouvelle incarnation du mal ou cet axe du mal de triste mémoire, représenté cette fois non seulement par Donald Trump mais aussi par Vladimir Poutine, et Xi Jinping. Cette vision cauchemardesque est probablement la conséquence d’une lecture abusive de Fantomas, du Dr.No, et du non moins effrayant Dr. Fu Manchu.(19)

Mais S. Binet ne s’en tient pas que là, puisqu’elle fait le choix de prendre partie pour un des deux belligérants de la guerre en Ukraine, c’est-à-dire ouvertement pour le gouvernement ukrainien soutenu par l’OTAN, les Etats-Unis, Von der Leyen, Macron et de nombreux dirigeants de l’Union Européenne. Elle le fait sans aucune nuance et il est somme toute logique qu’en telle compagnie, elle proclame également « l’OTAN est morte ». On lui fera à remarquer que si l’Otan est morte nul n’est besoin d’exiger d’en sortir et d’y mettre fin comme le revendique pourtant encore la CGT. Son affirmation renvoie étrangement et en convergence à la fameuse phrase d’E. Macron sur « L’OTAN est en état de mort cérébrale » (20). Ainsi, et comme la nature à horreur du vide, le buzz de S. Binet cache bien mal le soutien qu’elle apporte, sauf démenti de sa part, à l’orientation prise par la Commission de Bruxelles de se projeter dorénavant en faveur d’une armée et d’une défense européenne comme l’exige justement E. Macron.

Ursula Von der Leyen ne vient-elle pas d’ailleurs de mobiliser 800 milliards d’euros pour réarmer l’Europe. « L’Europe est trop faible, l’Europe est désarmée », « Nous ne pouvons plus compter sur les américains. Nous devons aller de l’avant, penser à nos propres intérêts nationaux, à notre propre sécurité et la période de transition est difficile »(21) affirme t-elle. Comment ne pas alors en tirer des conséquences pragmatiques dans la relation avec la Chine. Or, ce n’est pas le cas, ce qui prévaut est un aveuglement destructeur alors qu’il faut voir plus loin. Il est vrai que pour la forcenée russophobe Kaja Kallas la nouvelle commissaire européenne aux relations internationales « Si nous ne pouvons vaincre la Russie, comment pourrions nous vaincre la Chine ».(22)

On comprend mieux pourquoi celle-ci est dorénavant mise à l’index par de nombreuses chancelleries européennes qui elles envisagent l’avenir autrement et se prononcent pour une relation Chine-UE plus rationnelle et plus apaisée. Seule celle-ci contribuerait non seulement à stabiliser l’économie européenne mais aussi à renforcer l’indépendance de l’Europe et sa crédibilité dans les affaires mondiales. Face à ce paysage international en mutation rapide la CGT comme organisation syndicale devrait soutenir une approche constructive dans la relation avec la Chine permettant de cette manière de bénéficier de la croissance chinoise pour soutenir l’emploi, la modernisation et l’industrialisation. Elle n’en a ni la vision, ni la volonté politique. C’est bien là tout le problème. Alors, pourquoi ?

Que signifient les positionnements de S. Binet ?

Certains verront dans les positionnements de la secrétaire générale de la CGT, la poursuite d’une dérive. Celle-ci n’est pas nouvelle, elle correspond à cette mutation opérée à la fin des années 1990 et mise en œuvre de manière chaotique par B. Thibault. Comme l’a illustré le 53e congrès de la CGT de 2023, le bilan est accablant et les conséquences négatives sont multiples à commencer par l’abandon des repères de classes, la perte de son unité et de sa cohésion. Plus récemment la dimension politicienne de cette orientation s’est manifestée dans le prolongement des positions partisanes qui s’étaient exprimées de la part de la CGT à l’occasion de la nomination d’un premier ministre de « gauche » après la déconfiture d’E. Macron aux élections législatives de 2024, puis de la censure du gouvernement Barnier enfin lors de la mise en place du gouvernement de F.Bayrou. Cette dernière péripétie marquée par la tragi-comédie du « conclave » à laquelle l’intersyndicale dont la CGT aura apporté un concours aussi actif que pitoyable.

D’autres constaterons, insuffisances, ignorances et raisonnements simplistes reflet de cette pensée syndicale européenne sclérosée, incarnée et orientée par la Confédération Européenne des Syndicats(CES) à travers son extrême dépendance politique et financière aux institutions européennes à laquelle la CGT à fait le choix de se convertir. C’est également une tendance chez S. Binet qui est trop souvent à la recherche de formules toutes faites, aux idées dans l’air du temps, aux approximations pour faire le buzz et même à l’usage de contre vérités qui décrédibilise les propos de leur auteur comme par exemple de voir la main de Moscou dans « les tags antisémites en France ». (23)

Mais, en fait, ce qui caractérise cette orientation nouvelle de la CGT est surtout, une confusion entre ce que sont les causes et les conséquences de cette situation internationale inédite, caractérisée par un Occident en déclin et en mode panique devant l’ampleur de son propre désastre et qui doit faire face au niveau de la planète à l’émergence de forces porteuses d’un nouveau mouvement émancipateur. Dans ces conditions, c’est de la part de la direction de la CGT et en particulier de son département international, une incapacité à produire une analyse cohérente de la crise systémique du système de domination impérialiste et à proposer des objectifs mobilisateurs, une stratégie syndicale internationale digne de ce nom, c’est-à-dire permettant de peser prioritairement sur les choix et les décisions du pouvoir en France et non de les accompagner.

Comme on pourrait le penser, cette vision de la CGT voulue par S.Binet n’est pas seulement d’une grande superficialité, elle est surtout une rupture délibérée avec ce qui doit demeurer la CGT. C’est-à-dire une défense intransigeante des besoins sociaux des travailleurs et une articulation avec la lutte de toujours pour une transformation radicale de la société à travers la réappropriation par les exploités des richesses qu’ils produisent et qui doivent leur revenir sans partage. Car en suivant la logique de S.Binet, si les adversaires principaux des travailleurs dorénavant désignés nommément sont D.Trump, V.Poutine et Xi Jinping, plus question d’en finir avec le capitalisme prédateur, l’impérialisme cause des guerres ou l’OTAN, encore moins l’Union européenne, Macron et ses acolytes qui en sont les planches de salut.

Par conséquent, quel est le but de cette supercherie qui vise à brouiller les pistes. Trump et Poutine ne sont certainement pas des militants anti-impérialistes, nul besoin est de prendre leur parti, ils sont acquis au libéralisme, mais ils sont aussi lucides sur les contradictions de leurs sociétés et sur l’ampleur de cette crise sans précédents qui bouleverse l’ordre du monde. Comment l’ignorer ? De là à les voir comme ayant un plan concerté et secret d’instrumentalisation de la guerre en Ukraine pour nous imposer le fascisme, il ne faut pas prendre ses fantasmes pour des réalités. En fait, la russophobie délirante à laquelle nous assistons n’est souvent rien d’autre qu’un anticommunisme refoulé qui voudrait nous faire croire que les « moujiks » sont aux portes de Paris. Restons sérieux, n’allons pas chercher le fascisme sur les bords de la Volga quand nous avons la fascisation depuis un certain temps sur les bords de la Seine au travers des choix et des actes politiques de Macron, ce commis d’office fébrile et agité du capitalisme financier.

En fait, S. Binet perd de vue les causes véritables de la montée de l’extrême droite parce que son analyse de la crise capitaliste est défaillante pour ne pas dire qu’elle est inexistante. Pour étouffer les résistances, l’élite dirigeante en France a comme dans la plupart des pays européens recours dans leurs discours, leurs prétentions arrogantes comme dans leurs actes aux extrémistes de droite comme aux néofascistes. C’est la bourgeoisie et nul autre qui créée délibérément ce climat politique obscurantiste et rétrograde dans lequel les germes de l’extrême droite et du fascisme peuvent se développer. D’autant que dans les faits leurs programmes comme leurs applications sont identiques. D’ailleurs, c’est ensemble, qu’ils le mettent en pratique et qu’ils collaborent étroitement. Les exemples ne manquent pas.

Qu’en est-il ?

Cela n’est nulle part plus évident que dans la répression brutale des mouvements sociaux comme ce fut le cas des gilets jaunes et d’un grand nombre de militants de la CGT licenciés et condamnés à de lourdes peines de prison. C’est aussi le cas du rejet et de la destruction de toute politique de progrès social, la violation des conquis sociaux ou encore l’instrumentalisation de l’insécurité, le dévoiement de la justice, la persécution des réfugiés ou des manifestations contre le génocide à Gaza.

On le vérifie aussi à travers cette atmosphère de russophobie hystérique à laquelle S. Binet s’est ralliée et qui est utilisée pour manipuler l’information et museler la liberté d’expression. Cette évolution politique inquiétante et délirante peut d’ailleurs se confirmer dans les votes à l’Assemblée nationale comme au Parlement européen. C’est par exemple, la violence des mesures gouvernementales contre l’immigration qui a fait déclarer à Marine Le Pen que le gouvernement avait trouvé son inspiration dans le programme du Rassemblement National. Elle voyait là une victoire idéologique. François Bayrou aux côtés de Bruno Retailleau son ministre de l’intérieur mettent en cause le regroupement familial, entend pénaliser l’aide au développement aux Etats dont sont issus les travailleurs sans papiers, ils veulent mettre en place un dispositif autoritaire sur la suppression des allocations sociales, les politiques néocoloniales à l’égard des peuples des départements et territoires d’outre mer et ils se livrent à de multiples provocations à l’égard de l’Algérie (24). A cela on pourrait ajouter le fonctionnement antidémocratique et autoritaire au niveau européen à travers le rejet méprisant du vote des électeurs, l’annulation de consultations électorales parce que l’on refuse de voir élu les candidats qui ne conviennent pas à Bruxelles et même maintenant cette proposition de retirer le droit de vote au premier ministre hongrois au nom du fait qu’il n’est pas solidaire de l’Ukraine. Mais, ce n’est pas tout, il en va de même avec cette réécriture de l’histoire contemporaine autour des causes de la seconde guerre mondiale et des monuments érigés à la gloire de dirigeants nazis pendant que l’on détruit ceux élevés en hommage aux sacrifices de l’URSS et de son armée rouge.(25)

C’est pour cela que E. Macron entend créer les conditions nécessaires à la mise en place d’un État policier et d’une justice aux ordres dirigée contre l’ensemble de la classe ouvrière et le peuple qu’il entend museler et décerveler. Qu’en disent S. Binet et la direction de la CGT ? En fait, la responsabilité de la montée de l’extrême droite dans les élections en France et en Europe est bien le résultat des politiques mises en œuvre par les principaux dirigeants européens dans leurs pays respectifs, et ce quel que soit leur appartenance partisane et les complicités dont ils bénéficient. Voir dans cette situation, la main de Moscou, de Beijing et y compris maintenant celle de Washington, ou les interventions d’Elon Musk ou du vice président US J. D Vance est parfaitement grotesque.

Dans ces conditions, la responsabilité de la montée de l’extrême droite incombe entièrement aux forces politiques et économiques qui déterminent actuellement la politique en France comme c’est le cas au niveau européen. La lutte contre l’extrême droite n’est pas une question d’arithmétique électorale, mais de dynamique des luttes de classes. ! Les premiers combats contre l’occupation hitlérienne de la France et la collaboration de Vichy se firent dans les régions minières à travers des manifestations ouvrières qui revendiquaient du savon et du pain.

La meilleure manière d’agir contre la fascisation de la société, contre l’extrême droite véhiculée par le partenariat d’Emmanuel Macron, de Marine Le Pen et du patronat s’est de lutter pour les revendications et pour une rupture véritable avec le capitalisme et son idéologie mortifère. Sur ce plan, les confédérations syndicales sont aux abonnés absents. Car qu’en est-il de la stratégie de la CGT pour « bloquer l’économie », pour construire une stratégie de luttes syndicales et des rapport des forces contre les causes de cette évolution dangereuse de la société française ? La France a connu un formidable mouvement social contre la réforme de notre système de retraites, quel prolongement lui a t-on donné ? L’image d’impuissance que donne l’intersyndicale ne se vérifie t-elle pas avec la décision de F. Bayrou et d’ E. Macron de confirmer que le « conclave » sur les retraites n’était en fait qu’un marché de dupes. La future guerre en Europe et l’aide militaire et financière pour l’Ukraine à l’égard de laquelle les travailleurs sont dorénavant appelés à se sacrifier en se serrant la ceinture, justifiant que l’on renonce dorénavant à toutes politique sociale. (26)

Que diront alors ceux qui parlent de la menace fasciste mais qui en fait sont les idiots utiles d’un système capitaliste qui, dans l’histoire et depuis, a montré qu’il était capable de recourir aux politiques les plus extrémistes y compris la guerre pour maintenir l’exercice d’un pouvoir totalitaire. C’est ce à quoi nous assistons aujourd’hui dans un climat cacophonique à travers la fébrilité va-t-en-guerre des dirigeants européens et de leurs alliés de circonstances politiques ou syndicaux, de droite comme de « gauche ».

Ainsi en va-t-il des sacrifices qu’il va falloir faire. “L’économie de guerre rend dérisoire le débat sur les retraites”. (27) C’est l’opinion de Gilbert Cette, ce proche de Macron, président du conseil d’orientation sur les retraites. Tout en s’insurgeant contre ce discours réactionnaire aucune des organisations syndicales n’a mis en cause l’usage et l’ampleur des dépenses militaires, pire certains s’en sont félicités au nom de la défense de notre industrie européenne. Pour Denis Gravouil de la CGT, il faut mettre à contribution “les plus riches à l’effort de guerre “et sauver ainsi la concertation instituée par F. Bayrou (28). Quant à la CGC” “investir dans l’industrie de défense va faire tourner notre économie française et européenne et améliorera les ressources financières de la protection sociale” (29). Le surarmement comme solution au déficit de progrès social, on aura tout vu et tout entendu.

Quant à S. Binet, elle veut convaincre Macron et les dirigeants européennes de défendre « l’industrie européenne » en multipliant les barrières douanières face aux Etats-Unis et à la Chine, donc en faisant le choix du protectionnisme non pas national mais européen et de la confrontation plutôt que celui de la coopération. Selon elle, « cela commence par défendre notre industrie européenne. Ce n’est pas possible d’augmenter les crédits militaires pour aller financer l’industrie américaine.(30) Si l’on va jusqu’au bout de cette démarche, autant dire que l’on soutient le réarmement sous bannière européenne, et cela peu importe les réalités sociales concrètes qu’imposent la construction européenne. C’est fermer les yeux sur la concurrence libre et non faussée dans les différents pays de l’Union Européenne et donc admettre la compétition entre producteurs en tirant vers le bas les droits sociaux. Dans ces conditions, pourquoi pas demain comme le propose le Danemark la retraite à 70 ans et en France plus de dépistage après 65 ans dans le domaine de la santé. Le patronat n’en demande pas tant.

Enfin, doit-on renoncer à l’engagement pacifiste de la CGT, à ses combats pour la reconversion des industries d’armements alors que cet objectif fait partie de son patrimoine revendicatif porté par plusieurs générations et par des fédérations d’industries et syndicats d’entreprises à travers leurs combats pour la paix. Cela serait pourtant possible tant les besoins sont grands, de réfléchir à des programmes d’équipements civils, à des coopérations dans les domaines de la santé de l’éducation, de l’environnement, etc.(31)La France a besoin d’une politique industrielle au service de la paix, de la solidarité, de la coopération et du droit au développement et non au service de la guerre, de la libéralisation et de la mise en concurrence des travailleurs.

Réarmer l’Europe.

Enfin, à ce soutien objectif aux dépenses militaires échevelées d’E. Macron au détriment des revendications sociales et de services publics déjà de plus en plus dévastés, faudra t-il fermer les yeux comme le fait la CGT sur la fonction de la dette qui légitime les politiques austéritaires et sont les moyens dont use et abuse les économies occidentales pour enrichir plus encore cette sangsue qu’est devenu le système financier mondial ? L’austérité est donc bien cet ordre du capital qui ouvre la voie au fascisme.(32) La CGT ne voit-elle pas combien cette fascisation cherche à détourner l’attention des peuples et des travailleurs des problèmes réels et de la défense véritable de leurs droits ?

En réalité, la politique d’Emmanuel Macron tout comme celle de Bruxelles ou des forces d’extrême droite sont des choix mis au service du capital financier mondialisé dont la fonction est de poursuivre le pillage du travail et des ressources naturelles sous toutes ses formes en Europe comme dans les pays en développement. Ainsi, par exemple on fait grand cas des prétentions américaines à récupérer tout ou partie des minerais ukrainiens, ou encore du contrôle des centrales nucléaires de ce pays alors qu’il y a déjà longtemps que les ressources agricoles ont été mises en coupe réglée par V. Zelinski et cédées à la plus grande société multinationale financière des Etats-Unis, Blackrock avec les encouragements des prédécesseurs de D. Trump, c’est-à-dire de Joe « sleepy » Biden (33). Qu’en a dit la CGT ? Par ailleurs, les grandes banques d’affaires US, J.P Morgan, Chase mais aussi Mc Kinsey conseillent le gouvernement de Kiev. Leurs motivations sont tout sauf philanthropiques.(34)

C’est dans ces circonstances que la très corrompue Ursula Von der Leyen a annoncé son plan pour “réarmer l’Europe” et fournir une aide militaire conséquente à l’Ukraine .(35) Ces fonds doivent servir en priorité à investir dans les domaines ou les besoins sont les plus urgents comme la défense antiaérienne, les missiles, les drones et les systèmes anti drones ou encore l’artillerie. Pour y contribuer le choix est fait de dévoyer le rôle de la Banque Européenne d’investissement, les fonds de cohésion prévus pour les états les plus défavorisés en mettant un terme aux règles budgétaires strictes qui prévoient de ne pas dépasser les 3% de déficit.

Or selon le SIPRI : le réarmement de l’Europe est déjà le principal moteur du commerce mondial des armes (36). Selon un rapport de l’institut de recherche de Stockholm, la part de l’Europe dans les importations d’armement est passée de 11% à 28% pour la période de 2020 à 2024. (37 ) Quant aux exportations d’armements la part des occidentaux représente 73% dont 30% rien que pour l’Europe. Après l’annonce du programme « RearArm Europe » les actions du secteur militaro-industriel ont grimpé en flèche. Le nombre d’employés dans cette industrie a augmenté également de manière continue. Déjà, en 2023 il était d’environ 581 000 personnes dans l’ensemble de l’UE soit environ 15% de plus qu’n 2021.(38)

Or, ni la Confédération Européenne des syndicats (CES), ni bien sûr aucun de ses affiliés n’ont dénoncé de telles orientations en faveur de la guerre et le prix qui sera à payer par les travailleurs en Europe et ailleurs par de nouvelles restrictions sociales justifiées par la perspective d’une guerre annoncée avec la Russie et demain avec la Chine. Sans doute, faut-il rappeler qu’Ursula Von der Leyen, aux côtés du Chancelier allemand Olaf Scholz avaient reçu une standing ovation et un soutien inconditionnel de la part de tous les délégués du 15e Congrès de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) en 2023 à Berlin, y compris de la part de la délégation de la CGT conduite par S. Binet.

Von der Leyen veut l’Europe en armes face à Poutine, Trump et Xi Jinping. Avec Macron elle rêve de guerres au service de l’oligarchie et du complexe militaro industriel, au mépris des centaines de milliers de victimes en Ukraine et en Russie et aux destructions considérables d’une guerre qu’il faut avant tout finir. Se taire à ce sujet, c’est encourager à ce que l’on se batte et que l’on meure “jusqu’au dernier ukrainien” comme l’avait qualifié cet ancien ambassadeur US Charles Freeman(39). Comme si enterrer les morts était une victoire morale ! Pour la CGT céder à une telle approche reviendrait à discourir et à se positionner en faveur d’un camp géopolitique du bien contre un camp géopolitique du mal. Pourtant, n’est-ce pas Philippe Martinez qui disait refuser “un syndicalisme de posture, enferré dans une vision du monde binaire ? ». (40)

En fait, au détriment de son identité, de son indépendance et de son histoire, la direction de la CGT n’en finit pas d’exorciser son passé. A travers, ses déclarations et le rapport de S. Binet devant la Commission Exécutive confédérale (41) on est frappé par les caricatures qui le caractérise mais par dessus tout par l’absence de réflexions sur la situation d’un monde qui change vite, où les rapports des forces sont bouleversés. Pourtant, les structures mondiales se fissurent. Le rêve de l’Occident d’une hégémonie unipolaire s’effondre. La tentative vaine de maintenir d’anciennes structures de domination archaïque ne fait qu’aggraver la situation alors qu’un nouvel ordre est sur le point d’émerger. La direction de la CGT toute préoccupée par l’euro compatibilité de ses positions avec le moins disant du syndicalisme européen et international en est arrivée à renoncer à être elle-même.

La succession des événements internationaux de ces dernières semaines, en particulier depuis l’élection de Donald Trump et la légitimité dont il dispose, ont provoqué une série de séismes politiques inattendues qui ont totalement pris de cours les analystes qui persistaient dans leurs certitudes pro démocrates et une vision passéiste de l’état du monde. Ils n’avaient pas vu arriver l’ampleur du changement, ni même d’ailleurs la dimension de la défaite de Kamala Harris qu’ils avaient soutenus comme l’avaient fait la plupart des dirigeants européens.

Quelle crise systémique aux Etats-Unis.

Or, la crise systémique aux Etats-Unis à atteint un paroxysme, elle menace le système lui même. Le pays n’a jamais été aussi polarisé, violent et divisé. Les inégalités et la pauvreté de masse n’ont jamais été aussi criantes, le racisme, l’exclusion, la violence est partout omniprésente avec la circulation de 300 millions d’armes dont la moitié sont des armes de guerre. Avec son élection, D. Trump a fait le choix d’une révolution conservatrice en se recentrant sur les défis nationaux auxquels doit faire face Washington. Il faut redonner aux Etats-Unis une cohésion et un développement fondé sur une base industrielle et manufacturière. Celle-ci a été dévastée par les choix faits des décennies durant en faveur de la finance. Par ailleurs il faut accélérer la modernisation et la maitrise de l’intelligence artificielle, domaine où la Chine à plusieurs longueurs d’avance. Ce sont là des défis et des enjeux considérables pour les États-Unis. C’est à ce prix qu’ils pourront envisager de reconstruire un leadership mondial, d’autant qu’en dernière analyse et comme toujours ce qui fera la différence, c’est l’économie.

Cette situation aux perspectives incertaines explique pour une bonne part le vote des milieux modestes, celui de très nombreux travailleurs et des latinos en faveur de D. Trump. Depuis plusieurs années, ces derniers se sont détournés du soutien aux démocrates et cela malgré les pressions exercés par les bureaucraties syndicales corrompus en particulier celles de l’AFL-CIO, comme c’est le cas en particulier de l’UAW (42). En fait, plusieurs conflits comme la grève des 100 000 cheminots, celle de Boeing, de l’automobile, des secteurs de la santé et des universités ont conduit l’administration Biden à tout faire pour voler au secours du patronat. Il en été de même avec les expulsions de masse de migrants sans papiers d’ailleurs plus nombreuses que ce qu’avait fait D. Trump. Ces faits ont illustré cette évolution significative du vote du monde du travail comme l’ont souligné de très nombreux observateurs. L’étroite coopération de politiciens prétendus de « gauche » avec Joe Biden comme Bernie Sanders ou Alexandria Ocasio Cortez a été le révélateur d’une complicité dans les faits avec ce « deep state » (43) qui fait l’objet d’un véritable rejet.

A ce sujet, le rapport de S. Binet simplifie les choses à l’extrême à partir d’un postulat d’ailleurs faux, Trump serait le candidat des milliardaires. Certes il l’est aussi mais en réalité, un plus grand nombre de milliardaires ont soutenu K. Harris, 81 milliardaires en sa faveur contre 50 pour Trump. En fait la question n’est pas là, aux Etats-Unis les riches et le patronat ont deux partis et les travailleurs n’en ont aucun. Or, c’est de ça dont il faut parler et faire le bilan. La profonde méconnaissance des réalités US par la direction de la CGT est un autre exemple de la superficialité de sa vision de l’état du monde qui l’empêche d’avoir une vue correcte et une analyse pertinente. Cela n’a pas toujours été le cas quand l’on se souvient des années de travail de la CGT en commun avec les secteurs progressistes de syndicalisme US comme Labor Notes, certaines fédérations de l’AFL-CIO (44) et organisations locales (45) ou encore avec les grandes universités US comme Harvard, NYU, Colombia, Berkeley, St Paul, Cornell illustrés par les délégations de G.Séguy, puis par celle conduite par L.Viannet, il y a de ça plus de 30 ans.

Quant aux mesures annoncées par D.Trump et E. Musk au sujet des fonctionnaires, celles-ci s’appuient en fait sur une mise en cause radicale de cette administration fédérale tentaculaire dépassée et impuissante sur laquelle s’appuie le « deep state » bipartisan. Contrairement à ce qu’annonce S. Binet il n’y a pour l’heure aucune mobilisation face à ces décisions, on assiste même à la conversion de plusieurs grandes fédérations syndicales en faveur de D. Trump.

Enfin, les nouveaux choix économiques et politiques pris par la nouvelle administration US ne sont pas indifférents à cette révision radicale des alliances euro-atlantiques auxquelles on assiste. C’est vrai au sein de l’OTAN, à travers l’imposition des droits de douane entre l’Union européenne et les Etats-Unis comme dans le contenu des relations bilatérales ou les annonces spectaculaires de D. Trump au sujet du canal de Panama, du Groenland, ou dans ses futures relations avec la Russie et la Chine. A ce sujet le caractère stratégique du partenariat entre la Russie et la Chine et la solidité de celui-ci va se poursuivre et même se renforcer. La stabilité politique des deux pays y contribue. Par ailleurs, on ne saurait sous-estimer les leçons que V. Poutine tire et tirera de cette période de confrontation radicale à travers cette guerre par procuration en Ukraine.

La rapidité de ces décisions en même temps que les négociations ouvertes pour la recherche d’une solution au conflit ukrainien participent directement de cette situation radicalement nouvelle qui s’annonçait déjà bien avant l’élection de D. Trump. Apprécier l’ampleur de ces changements qui n’en sont qu’au début renvoie aux capacités d’anticipation d’une organisation syndicale comme la CGT. Elle n’en est pas là ?

Pourtant il faut bien remarquer que face à ce raz de marée électoral propulsant D. Trump au pouvoir, Von der Leyen, Macron et l’Union Européenne apparaissent hors jeu, « junior partners » incapables d’assumer cette situation nouvelle, marginalisés et comme K.O debout. Plongés dans une crise économique, sociale, et politique profonde ils sont confrontés à des enjeux existentiels. En Europe, les forces politiques et syndicales de « gauche » comme de droites arrimées aux institutions européennes en sont profondément déstabilisés et donnent d’elles-mêmes un spectacle pathétique. Quel peut-être l’avenir de l’Union Européenne demain et par conséquent de ce qui en dépend et comment le syndicalisme, à fortiori celui de la CGT doit-il se positionner ?

Quelles forces alternatives.

Dans ce contexte en bouleversements le camp impérialiste ne peut masquer son incapacité à faire face à une situation totalement inédite. Chaque jour, l’émergence forte sur le devant de la scène mondiale de nations les plus peuplés mais aussi les plus riches en matières premières et ressources naturelles en particulier dans les minerais associés aux nouvelles technologies et à la place ouverte par la modernisation et le rôle de l’IA modifie complètement la donne. Des alliances anti hégémoniques se nouent comme par exemple celles autour des BRICS+. A sa tête on trouve entre autre la Russie, l’Inde, l’Iran et en particulier la Chine. Qu’en pense la CGT, elle qui considère ces nations comme appartenant à cette alliance internationale de l’extrême droite ?

La résistance des peuples au Proche Orient au premier rang desquels celle héroïque des palestiniens, des libanais, syriens et yéménites n’est pas sans incidence positive sur cette période nouvelle. A ce sujet S. Binet se livre à un amalgame scandaleux en comparant la résistance palestinienne à celle de l’Ukraine. A ce jour la CGT n’apporte aucun soutien à la résistance palestinienne sous toutes ces formes y compris armée et pourtant dans l’unité de toutes les factions. Elle n’a toujours pas clarifié ses relations suivies avec la Histadrout, ce syndicat sioniste qui soutient la colonisation, les bombardements sur Gaza, la répression brutale en Cisjordanie, les agressions contre le Liban et la Syrie et qui par ailleurs est membre de la CSI tout comme la CGT. Pourquoi, hypocritement, S. Binet ferme les yeux sur l’exclusion d’un militant de la CGT qui se déclare dans la clarté solidaire de la nation palestinienne et de son combat pour l’autodétermination (46) et bien qu’il soit soutenu par un Appel de 15 000 signataires en faveur de sa réintégration.

En réalité, l’ancien ordre mondial agonise. Comment se complaire alors dans l’aveuglement et ne pas en tenir compte ? Comment s’arcbouter sur des analyses obsolètes et anachroniques comme celles qui guident la CES ou la Confédération Syndicale Internationale (CSI) ? Comment voir à travers elles « une force de frappe » comme le souligne S. Binet alors que ces deux organisations sont aussi inactives qu’elles sont muettes ? Comment ne pas saisir, combien cette évolution du monde est tout à la foi riche de possibles mais aussi de risques ?

La coopération stratégique entre la Chine, la Russie, l’Inde, l’Iran, modifient le rapport des forces, ouvre des perspectives nouvelles de coopération gagnant/gagnant contestant y compris la domination du dollar en mettant en place des institutions parallèles à celles de Bretton Woods. En fait, le monde change et change vite. « Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde. » (47)

Or, la CGT plutôt que de se tourner internationalement vers les forces sociales, syndicales et politiques porteuses de ces changements émancipateurs fait le choix de se replier sur elle même, sur des institutions européennes et occidentales totalement dévaluées mais qu’elle entend défendre sans le moindre esprit crique. Pour Sophie Binet, face à ce qu’elle appelle « l’internationale d’extrême droite », « l’Europe est donc le seul acteur démocratique de poids à pouvoir s’affirmer sur la scène internationale (sic) ».(48) Les militants de la CGT apprécieront la chance qui est la leur de pouvoir compter sur cette démocratie, de surcroit « la seule » si soucieuse, comme l’on sait du respect des libertés syndicales et politiques.

La Russie ne doit pas gagner la guerre.

Le message est donc clair, il faut soutenir Von der Leyen, c’est-à-dire Macron et les dirigeants européens dans leurs délires guerriers. On se souvient du « la Russie ne doit pas gagner cette guerre »(49) d’Emmanuel Macron. Celui-ci sait dorénavant qu’il peut compter sur la bienveillance de la direction de la CGT. Pour preuve le document du département international de la CGT intitulé « 12 questions sur la guerre en Ukraine » cité plus haut et qui poursuit en affirmant : « Un match nul ou même une défaite russe sans le départ de Poutine laisserait planer la menace d’une résurgence de la guerre. Une paix durable ne peut être obtenue que par son départ et celui-ci n’interviendra que par la conjonction de trois facteurs : des sanctions internationales fortes et réellement efficaces, une résistance ukrainienne qu’il faut espérer victorieuse et un soutien aux oppositions russes et démocratiques et progressistes, seules à même de parvenir à sortir enfin ce pays des ténèbres totalitaires nationalistes et impérialistes dans lesquelles il se trouve plongé depuis plus de 20 ans ».(50)

Les auteurs connus de ce document accablant pour la CGT appellent ouvertement à une aide militaire accrue au régime ukrainien par plus de livraisons d’armes. Comme cela ne suffit pas, ils plaident en faveur d’une ingérence politique en Russie sans se soucier du caractère illégal des sanctions selon le droit international tout comme d’ailleurs du vol des avoirs russes voté par l’Assemblée Nationale. Ils se prononcent pour “l’intensification des sanctions économiques considérant qu’elle se pose. Plusieurs voix en Russie nous laissent entendre qu’il s’agit d’une piste à explorer”(51).. La CGT, entend ainsi se faire le relais de l’opposition politique en Russie. N’est-ce pas une suite logique au soutien financier apporté à “Mémorial”, cette ONG russe également soutenue par le NED (National Endowment for Democracy), Freedom House et la Fondation George Soros, connus comme des paravents de la CIA. (52) Mais, cela ne s’arrête pas là
La CGT soutient une politique de sanctions commerciales et financières visant la Russie, sachant qu’elle aura de « lourdes conséquences » pour les travailleurs du monde entier. La déclaration de la Confédération préfère ignorer de manière totalement aveugle le fait que l’embargo que tente d’imposer l’OTAN au pétrole, au gaz et au blé russe fait exploser les prix du carburant, du chauffage et de l’alimentation et dévastent les ménages ouvriers en France comme ailleurs. Cette politique violemment anti-ouvrière et antirusse de certains collaborateurs du département international de la CGT est irresponsable. D’ailleurs ou est la cohérence entre dénoncer le blocus à Cuba et appeler à plus de sanctions contre la Russie, la Biélorussie, la Chine et d’autres pays ? N’est-ce pas là une contradiction ?

Qui est Mikhailo Volynets ?

Autre exemple ! A juste raison, la CGT interpelle sur la menace que représente l’extrême droite, mais dans le même temps, elle fait le choix d’une coopération syndicale étroite avec la Confédération syndicale ukrainienne, la KVPU de Mykhailo Volynets. Là également, cela ne semble pas très cohérent.

Qui sont la KVPU et Mykhailo Volynets ? Les militants de la CGT seraient sans aucun doute heureux de savoir qui est ce sinistre individu, néonazi déclaré pour lequel la direction de la CGT ne ménage aucun effort de solidarité.

La KVPU et M. Volynets sont ouvertement associés au parti néofasciste ukrainien SVOBODA et au bataillon nazi AZOV. La CGT a ainsi organisé avec les autres confédérations syndicales françaises plusieurs « convois syndicaux pour l’Ukraine » qui finalement ont abouti à ravitailler les soldats et miliciens nationalistes ukrainiens, armés par l’OTAN. C’est-à-dire ceux là mêmes qui avec la milice nazie « Secteur droit » (Private Sector) avaient incendié la Maison des Syndicats à Odessa et massacré plusieurs dizaines de militants. La KVPU est la Confédération des syndicats libres d’Ukraine. Elle est partenaire du « Solidarity Center » de l’AFL CIO. (53)Ce dernier est un organe important au sein de l’AFL-CIO et de « l’American Institute for free Labour Development »(AIFLD). En 2004 Mikhailo Volynets a reçu le prix « Georges Meany/Lane Kirkland » (54) pour les droits humains de l’AFL-CIO entre autre pour son rôle dans la « révolution orange » de novembre 2004 soutenu par le gouvernement américain et plusieurs milliardaires ukrainiens.

Mikhailo Volynets est aussi président du syndicat indépendant des mineurs affilié à la KVPU. Il est très proche du dirigeant du bataillon AZOV Ihor Kniazhansky alias « Dushman » que Volynets aime à utiliser dans les négociations avec les ministères pour obtenir des concessions. Volynets est député du parti Bathkishchyna(Union panukrainienne Patrie). Le syndicat des mineurs et le bataillon AZOV se sont associés l’ors d’une manifestation en 2016. Pour négocier avec le ministre de l’énergie au nom de la KVPU, Volynets et Kniazhansky étaient les deux délégués. Depuis cette collaboration étroite se poursuit. Le 16 avril 2024 a eu lieu un meeting au siège de la CGT à Montreuil où était présente S. Binet et Mikhailo Volynets aux côtés de « l’intersyndicale » et de la CES.

Les adhérents et militants de la CGT sont dans l’ignorance de ces faits. Après 8 ans de régime autoritaire en Ukraine, les partis de gauche sont interdits et les syndicats réprimés. La présence de bataillons paramilitaires d’extrême-droite comptant des milliers de combattants est désormais connu de tous et toutes. Comment la direction de la CGT peut-elle fermer les yeux et à appeler à lutter contre l’extrême droite en France et de l’autre côté soutenir un pouvoir à Kiev gangréné par des milices néo nazis. Les nationalistes ukrainiens sont parmi les plus antisémites, racistes, homophobes, anticommunistes, ou est la cohérence ? Comment prétendre enfin vouloir relancer le débat et l’action dans les organisations de la CGT sur la paix et le désarmement y compris nucléaire. Si tel est le cas alors pourquoi ne pas intervenir publiquement et solennellement pour mettre en cause le choix de Macron de mutualiser la force nucléaire française avec d’autres pays européens au détriment de notre souveraineté.

Les militants de la CGT ne sont pas indifférents à une situation internationale marquée par des changements considérables et où les conflits en cours ont des conséquences directes et fortes sur leurs conditions de vie et de travail, sur leurs familles. Les tensions, les crises, les risques de guerre y compris à une échelle mondiale ne sauraient être sous estimées. Chaque jour nous assistons à des rebondissements qui pourraient annoncer le pire. Il faut donc soutenir et encourager les forces de paix et ceux et celles qui se mobilisent contre la guerre.

Pour ce faire, on ne saurait subir. La meilleure solidarité internationale est celle qui repose d’abord sur l’action dans l’entreprise, là ou se noue les contradictions entre le capital et le travail et donc la lutte des classes. Voilà pourquoi et comme le disait Benoit Frachon « avant de faire le tour du monde il faut faire le tour de l’atelier ».(55)

Les militants de la CGT sont des internationalistes, parce qu’ils ne sauraient concevoir le sens de leur combat indépendamment de celui d’autres travailleurs du monde. Cela doit se faire dans le respect des positions de chaque organisation. Concrètement cela veut dire discuter sans discriminations mais aussi sans concessions, à commencer à l’intérieur de la CGT. Nul ne saurait prétendre qu’il a seul la force qui lui permettra de résoudre les problèmes. Dans ce combat on ne saurait écarter aucune forces, toutes sont nécessaires. Là doit être l’ambition !

Jean-Pierre PAGE
Jean-pierre Page a été responsable du secteur international de la CGT.

1-Déclaration de la CGT 10 mars 2025.
2-Déclaration de la CGT, idem.
3-Le 18 brumaire de Louis Bonaparte, Karl Marx (1852).
4-Léon Jouhaux (1879-1954) secrétaire général de la CGT de 1909 à 1947, puis fondateur de Force Ouvrière, vice président de la CISL (aujourd’hui CSI).
5-Anatole France (1844-1924), écrivain et homme politique.
6-Henri Barbusse (1873-1935), écrivain et homme politique, fondateur de l’ARAC. On lui doit le livre « Le feu » sur son expérience de soldat dans les tranchées au cours de la première guerre mondiale.
7-L’Appel des cent, en 1982 Georges Séguy organisait avec 100 personnalités françaises un mouvement pacifiste qui marquera la vie politique française par sa représentativité et la qualité de son engagement.
8-Espace international CGT : 12 questions sur la guerre. « Paix en Ukraine, liberté en Russie ».
9-« La Russie va envahir le monde. » Emmanuel Todd, youtube .com
10-Chou Enlai, Deng Xiaoping, Chen Yi et d’autres dirigeants historiques de la révolution chinoise ont été des adhérents et des militants de la CGT U au début des années 1920 pendant leur séjour en France.
11-« La Chine, Hong Kong et les syndicats » Jean-Pierre Page, Le Grand Soir, 13.07.2020
12-« Chine/USA, la guerre imminente ? » Maxime Vivas, Aymeric Monville, Jean-Pierre Page, Delga, 2023.
13-« Ouighours, l’horreur était dans nos médias »Maxime Vivas, Delga 2024 et du même auteur « Ouighours, pour en finir avec les fake news », Maxime Vivas, La route de la Soie, 2020.
14- « Les routes de la soie et la communauté de destin », Jean-Pierre Page, Le Grand Soir, 06.11.2024.
15-La CGT U est née en 1921 de l’engagement de militants comme Pierre Monatte, A. Merrheim, Frachon, G. Monmousseau, opposés à l’union sacrée et qui s’étaient regroupés au sein du journal La Vie Ouvrière. Certains d’entre eux participèrent à la Conférence de Zimmerwald du 5 au 8 septembre 1915, tout comme Lénine, Trotski et d’autres opposants à la première guerre mondiale.
16-« L’idéologie allemande » Marx et Engels (1845/46) Editions sociales, 2012
17-Déclaration de la CGT 10 mars 2025, déjà cité.
18-« Quelle stratégie syndicale face à Trump ? » rapport de Sophie Binet à la CEC du 4 février 2025.
19-Fantômas œuvre de Pierre Soumettre et de Marcel Allain (1911), Dr. No personnage de Ian Flemming dans la série des James Bond, Fu Manchu de Sax Rohmer (1912) sont des personnages de romans de fictions.
20-« Pour Emmanuel Macron, l’OTAN est en état de mort cérébrale » Le Figaro, 07.09.2019.
21-« L’effondrement de l’empire » Kit Klarenberg, Arrêt sur info, 14.03-2025.
22-« Réarmer un monstre déjà surarmé, c’est préparer la paix » T. Delforge via Alerte-OTAN, 23.03.2025.
23-Dans son rapport devant la commission exécutive confédérale du 4 février 2025, S. Binet reprend à son compte la campagne médiatique russophobe au sujet des tags antisémites au Mémorial de la Shoah à Paris. Récemment et dans la même veine, la Ministre de l’information Sophie Primas s’est livré a une provocation sordide en soupçonnant la Russie de la décapitation de Samuel Paty.
24-« Loi immigration, les mesures proposées par Bruno Retailleau » France Info, 31.102024
25-« How Europe is rewriting the Word War II history » Jean-Pierre Page, Valdaï Club, 17.02.2025
26-« Retraites, Bayrou ferme la porte aux 62 ans » Le Monde, 17.03.2025
27-« L’économie de guerre rend dérisoire le débat sur les retraites » France Info, 10.03.2025
28- Idem.
29-Idem
30-« Les 4 vérités de Sophie Binet », vidéo Dailymotion, 7 mars 2025.
31-« La reconversion des industries d’armement » Cercle Gramsci, Jean-Paul Hébert, 08.02.2016
32-« The Capital order, Austerity and Fascism »Clara E. Mattei, février 2025.
33-« Le colosse Blackrock va aider l’Ukraine à se reconstruire », businessman, 29.12.2022.
34-« Ukraine : Blackrock, Mc Kinsey, J.P Morgan, Chase au premier plan de la reconstruction », Consultor 3.07.2023.
35-« Ursula Von der Leyen dévoile un plan de 800 milliards d’euros » Le Monde, 04.03.2025.
36-SIPRI : Institut International de recherche sur la paix. Stockholm.
37-« Réarmer un monstre déjà surarmé, c’est préparer la paix » T. Delforge via Alerte-OTAN, 23.03.2025.
38-« We rustet Europa auf ? » Frankfurter Allgemine Zeiting, 08.03.2025.
39-« Les américains comptent faire la guerre jusqu’au dernier ukrainien », LVSL 05.05.2022
40-Rapport de Philippe Martinez, Commission Exécutive Confédérale de la CGT, 16 et 17.04.2018.
41-« Quelle stratégie syndicale face à Trump », rapport de S. Binet à la CEC du 04.02.2025.
42-UAW : United Auto Workers, affiliée à l’AFL-CIO, donateur important du parti démocrate, l’UAW est devenue l’actionnaire majoritaire de Chrysler et le plus important chez General Motors. Plusieurs de ses dirigeants ont été incarcérés pour corruption. Depuis 2006, l’UAW a perdu plus de 30% de ses syndiqués.
43-« Deep state », l’état profond qui réunit le monde bi partisan aux USA des réseaux d’influence politiciens et du monde des affaires, des agences de renseignements, des lobbys, de la bureaucratie, du recul de l’état.
44-AFL-CIO et Change to Win sont les deux confédérations US après la dernière scission de l’AFL-CIO et la création de Change to Win entre autre avec la place prise par le syndicat des camionneurs(teamsters) en 2005. En 2020, le taux de syndicalisation aux USA était d’à peine 10% soit deux fois moins que 20 ans auparavant.
45-La coopération du département international de la CGT avec la Fédération des Teamsters (camionneurs) de l’AFL-CIO à cette époque dirigée par des progressistes avaient permis entre en 1995 l’importante victoire des travailleurs d’UPS.
46-Il s’agit de Salah Lamrani, professeur, membre du bureau de CGT Educ Action à Clermont Ferrand, exclu de la CGT pour son soutien à la résistance palestinienne.
47- Jean D’Ormesson (1925-2017), écrivain, journaliste, membre de l’Académie Française
48-« Quelle stratégie syndicale face à Trump », un rapport de S. Binet, déjà cité.
49-« La Russie ne doit pas gagner cette guerre » interview E. Macron, La dépêche 15.03.2024
50-Espace international CGT : 12 questions sur la guerre. « Paix en Ukraine, liberté en Russie »
51-« 12 questions sur la guerre en Ukraine » déjà cité.
52-Le 10 juillet 2016, le bureau confédéral de la CGT a versé à Mémorial, 2000 euros au titre du soutien à la lutte des droits homosexuels LGBTQ+ en Tchétchénie.
53-Le Solidarity Center de l’AFL-CIO reçoit ses financements du Département d’état et de donateurs privés. Il joue un rôle important au sein du National Endowment for Democracy (NED) aux côtés des partis démocrates et républicains dans le financement des révolutions de couleurs et les changements de régime. Ronald Reagan avait créé le NED pour selon ses dires que cette institution puisse faire ce que la CIA ne pouvait pas.
54-Le prix porte le nom des anciens présidents de l’AFL-CIO, Lane Kirkland et George Meany, qui étaient connus comme des anticommunistes enragés. Lane Kirkland a joué un rôle très important dans la naissance de Solidarnosc. Voir le vivre de B. Drweski « Une solidarité qui a couté cher ! Histoire populaire de Solidarnosc », Delga, 2019.
55-Benoit Frachon (1893-1975), secrétaire général de la CGT de 1945 à 1967 puis Président de la CGT jusqu’en 1975.

Au détriment de son identité et de son histoire, la direction de la CGT n’en finit pas d’exorciser son passé.

COMMENTAIRES  

28/03/2025 06:53 par Annwn

À propos des syndicats
Commençons par dire que le pouvoir politique tel qu’il apparaît aujourd’hui est en réalité un artefact de pouvoir, il est entièrement dévoué au véritable pouvoir, le pouvoir économique.
Nous sommes ici, avec le principe du « mandat représentatif » en pleine tartufferie institutionnelle !
Est-il utile de rappeler que, après 1789, la France est passée d’une monarchie qui avait pour contre-pouvoirs tous les corps intermédiaires, à une oligarchie financière dénuée de tout contre-pouvoirs, le tout sous le vocable trompeur de démocratie. La démocratie est le vêtement dont se pare le pouvoir sous le prétexte qu’existe une représentation populaire, mais cette représentation est, dans les faits, c’est-à-dire concrètement, non pas populaire mais contrôlée par des partis politiques sous influence des « puissances d’argent ».
Aussi, dans le contexte du mandat représentatif, le véritable pouvoir échoit de façon opaque, anonyme, à ceux qui financent les partis politiques. En effet, le parti qui gagne les élections, et plus généralement « les partis dits de pouvoir » détiennent en réalité les rênes du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif, le pouvoir de l’ordre judiciaire étant marginal car largement dépendant du pouvoir exécutif. Il en résulte que la séparation des pouvoirs est, structurellement, une apparence contraire à la réalité : alors que l’apparence prévoit des pouvoirs séparés, la réalité donne tous les pouvoirs, sans aucun contrepouvoir institutionnel, aux seuls « fournisseurs de capitaux », c’est-à-dire aux entités qui financent les partis politiques lors de perpétuelles élections. Des élections auxquelles on vous encourage toujours vivement de participer, et qui légitiment, grâce au leurre du « suffrage universel », toutes les actions à venir de ceux qui les gagnent.
Dans la « machine à gouverner », à côté du rôle des partis politiques, n’oublions pas celui, non négligeable, des syndicats, capables de créer une situation conflictuelle permanente pour une grande majorité de la population, proie facile de tout conditionnement et aventure, en les affaiblissant et en les appauvrissant moralement et physiquement, dans un mécanisme pervers de la gestion des contraires, qui fragilise également les TPE/PME, ces énormes réservoirs d’emplois qui subissent, elles aussi, et déjà, les affres de la « crise » pour le plus grand bonheur (et profit) des multinationales. En effet, les masses, encadrées dans des organisations guidées par les mêmes mains qui contrôlent les mouvements des capitaux, sont poussées à la grève pour obtenir des augmentations de salaires temporaires, tandis qu’en réalité elles restent victimes de la spirale de l’inflation qui ne leur laisse pas reprendre leur souffle (les avantages des augmentations étant compensés automatiquement par un accroissement des prix), aggravant chaque fois un peu plus leur misère.
Rappel : En 2014, Bernard Thibault (Secrétaire Général de la CGT de 1999 à 2013) a fini sa « carrière » au Conseil d’Administration du Bureau International du Travail (organisme, comme l’OMS, rattaché à l’institution mondialiste ONU), tout comme Marc Blondel (ancien Secrétaire Général de FO de 1989 à 2004) ou Yves Veyrier (ancien secrétaire général de FO de 2018 à 2022). Citons également le cas de Thierry Lepaon, successeur de B. Thibault à la CGT, qui a été obligé de quitter ses fonctions en 2015, après 2 ans d’activité, à la suite des révélations du « Canard Enchaîné » sur ses « frais de fonction » pris dans la caisse des adhérents du syndicat. Malgré ses nombreuses casseroles, Thierry Lepaon sera, en 2016, recasé par le gouvernement de Manuel Valls à la présidence de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme, puis, à partir de 2019, coopté par Emmanuel Macron et Edouard Philippe à l’Inspection Général de la jeunesse et des sports. Enfin, rappelons que Nicole Notat, Secrétaire Général du syndicat CFDT de 1992 à 2002, était membre du club « Le Siècle », cette association réunissant ces élites françaises profondément anti-françaises, et dont elle a assuré la présidence du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2013. Etc., Etc.
Notons que le mouvement réellement spontané (et non sous la coupe des syndicats), pacifique et populaire des « Gilets Jaunes », commencé en France et qui, d’un point de vue mondial commençait à prendre une certaine « ampleur » (à l’instar de l’affaire « Epstein » qui, elle aussi, commençait à sérieusement inquiéter), fut interrompu (provisoirement ?) par une soudaine « pandémie ».

28/03/2025 07:17 par Zéro...

Il n’y a tout simplement QUASIMENT plus de Gauche en France !!

Il n’y a pas un parti et syndicat pour rattraper les autres entre fauxcialistes, écolomistes, excommunistes, gogauchistes et leurs relais syndicaux : tous des bobos convertis au libéralisme qui se croient modernes et encore de Gauche parce qu’ils sont "à fond" dans le Sociétal... que même la Droite a intégré !

Et le Social ?!!

La Gauche débute et se finit avec LFI qui commet la grave erreur de se perdre dans des combats ACTUELLEMENT dépassés alors que de vrais combats se profilent ; en France même, où le conflit israélo-palestinien s’est importé, et contre la Russie !!

Et la Paix ?!!

La réalité se situe là : Macron a entrainé la France dans un déni de démocratie, en ignorant les résultats électoraux qui lui étaient nettement défavorables ; il met en place des gouvernements sans légitimité qui fracassent tout ce qui reste de Social dans ce pays ; et, non satisfait de ce grave méfait dictatorial, pris d’une nouvelle illumination, il nous entraine maintenant dans la guerre contre un pays qui ne nous a rien fait pour en défendre un qui n’a rien fait pour nous !!

Et la Démocratie ?!!

Comme "popu ", cher à Michel AUDIARD, dansait, le nouveau "popu " célèbre ses "héros" de foot, de rugby et de sports confidentiels !!!

« Panem et circenses » pendant que l’Histoire tragique - programmée par les grands intérêts financiers capitalistes pour relancer leurs profits - se met tranquillement en place, dans l’insouciance générale...

Et les cerveaux ?!!
Lavés ?

Et les leçons de l’Histoire ?!!
Inconnues ?
Oubliées ?
Ignorées ?

Et les Valeurs de Gauche ?!!
Mises au rencart ?
Pas seulement celles, politiquement correctes, adoptées par tous les partis extrême-centrisés, mais celles de Paix, de Démocratie et de Social qui sont, elles, dangereusement attaquées...

Cessons de voir des racistes et sectaires partout, les véritables objectifs de la Droite (et de ses convertis...), ne sont pas de faire des hiérarchies humaines (elles seraient plus volontiers sociales...), ce sont l’Ordre et la Sécurité qui préparent une Société policière ultra-surveillée, à la "1984 ", au profit du Système capitaliste établi, qui ne fera de différences qu’entre réfractaires et "bons petits soldats" !!

28/03/2025 08:08 par Dominique Muselet

Qui pouvait attendre autre chose de Sophie Binet, inodore, incolore et sans saveur, posée là sans doute uniquement parce qu’elle est une femme et qu’elle ne fait pas de vague et ne dérange personne...

Quand on pense que la mise en place de la Sécu (toutes les caisses régionales, etc...) a été réalisée en quelques mois par la CGT principalement et que c’était les syndicats qui la gérait jusqu’aux ordonnances du 21 août 1967 où de Gaulle a réduit leur rôle et engendré la division parmi eux en instaurant la gestion paritaire des caisses. A partir de là, il suffisait qu’un des syndicats vote avec le patronat pour que ce dernier l’emporte toujours... Et ce rôle de traitre a été endossé par FO, puis par la CFDT, et apparemment maintenant par la CGT ?
Pauvre France...

28/03/2025 14:41 par Vincent

Il y avait déjà un bail que la CGT traitresse et corrompue marchait au pas.
Maintenant, elle marche au pas de l’oie. C’est plus classe.
Sophie Binet peut être fière d’être une femme de pouvoir et d’influence, et de son indépendance d’esprit.

On voit d’ailleurs bien qu’en politique, le féminisme (comme l’Europe) c’est la paix, comme le démontrent ces dames dont le brio éclaire un monde plus juste et un avenir plus désirable et soutenable :

Margaret Thatcher, Madeleine Albright, Hillary Clinton, Condoleezza Rice, Nikki Haley, Victoria Nuland, Avril Haines, Nancy Pelosi, Kamala Harris, Chrystia Freeland, Ioulia Tymochenko, Catherine Ashton, Federica Mogherini, Angela Merkel, Giorgia Meloni, Sanna Marin, Jacinda Ardern, Mette Frederiksen, Maia Sandu, Salomé Zarabichvili, Maria corina Machado, Jeanine Áñez, Liz Truss, Annalena Baerbock, Ursula von der Leyen, Kaja Kallas ...

N’oublions pas les illustres françaises auxquelles on doit notamment et entre autres bienfaits, la pérennité de la République Sociale qui fait notre fierté :

Michèle Alliot-Marie, Élisabeth Guiguou, Ségolène Royal, Dominique Voynet, Christiane Taubira, Rachida Dati, Myriam El Khomri, Najat Vallaud-Belkacem, Fleur Pellerin, Cécile Duflot, Marine Tondelier, Anne Hidalgo, Valérie Pécresse, Nathalie Loiseau, Yaël Braun-Pivet, Aurore Bergé, Nicole Belloubet, Élisabeth Borne, Sylvie Goulard, Florence Parly, Catherine Colonna, Christine Lagarde, Marine Le Pen ...

Rien que des lumières.
Pardon à toutes celles que j’oublie. Désolé aussi que l’illustre Sophie Binet m’ait inspiré cet affreux commentaire misogyne pour lequel je m’en vais m’autoflageller de ce pas.

Ne pensez pas que je crois que les hommes font mieux, hein. Seulement, à vouloir faire leurs preuves, les femmes font parfois pire.
Dans le fond, je dis juste que dans le système éculé et trompeur - fallacieux - illusoire - chimérique - perfide de la représentativité, la traîtrise, la corruption, la cupidité, l’idéologie, se foutent bien du sexe.

Il y a même des gens qui transitionnent : Au tout début de sa carrière et avant de préférer qu’il y eut "plus de whites, de blancos" dans sa ville, Manuel Valls se disait pro-palestinien, par exemple.
Bon : il y a aussi des gens qui croient vraiment qu’il était socialiste, comme d’autres croient encore, en 2025, aux vertus du syndicalisme.

Ils n’empêcheront jamais que pour ma génération ce sera 67 ans et 45 annuités, autrement dit grosse décote pour tout le monde, et/ou décès tout juste arrivés à la retraite.
Parce que c’est ce que la Commission Européenne exige, sans que JAMAIS ce ne soit dénoncé par les syndicats, qui font donc semblant de croire que ce serait la faute des gouvernements successifs !

Alors merci la CGT (et les autres), mais mobiliser des gens (des croyants, des naïfs) si c’est juste pour faire sa pub en manifs, et au final ne rien obtenir - en s’interdisant des grèves vraiment sérieuses - parce que lâcheté et soumission font loi, alors comme (tous) les partis politiques vous êtes l’opposition contrôlée et ne susciterez très bientôt plus que dégoût et rejet du plus grand nombre.

28/03/2025 16:34 par GUY

à zero :

J’imagine que les excommunistes que vous évoquez sont les adhérents du PCF actuel, dont certains membres influents restent persuadés pouvoir faire renaître un parti révolutionnaire de l’intérieur....

28/03/2025 17:17 par vivretpensercommedesporcs

Belle concision, merci...

Je tente de m’aligner :

De quelle CGT avons-nous besoin ?

En avril 2021, alors que la gestion autoritaire et absurde de la pandémie de Covid 19 s’éternisait et en réaction aux dérives et à l’inactivité de notre Confédération CGT, une tribune intitulé « Pour une CGT à la hauteur des enjeux de la période » était publiée par Unité CGT avec les signatures de plus de 2000 syndicalistes CGT, de différents territoires et secteurs professionnels.

On pouvait y lire : « Dans cette escalade régressive, gouvernement et patronat, par médias dominants interposés, veulent instaurer une union sacrée, un véritable climat de peur, de résignation et cherchent à dissuader toutes celles et ceux qui résistent aux plans politique et syndical.

Si beaucoup, jusque dans nos rangs, doutent de la capacité du peuple à changer la société, un changement est pourtant en cours, mais à l’inverse de ce dont nous avons besoin ! Dans le même temps, l’idée que la situation n’est plus tolérable progresse dans les esprits.

Face à cette attaque globale du capitalisme, le monde du travail en légitime défense doit organiser une riposte d’un niveau inédit. La CGT est pour cela une force irremplaçable et, forte de ses principes, elle doit assumer ses responsabilités dans ce moment historique.

Une société fondée sur et pour la satisfaction des besoins du plus grand nombre est possible, l’argent existe pour la mettre en place, il ne s’agit que de choix politique et du rapport de force pour l’imposer. La France est une puissance économique majeure en Europe et dans le monde. Nous avons largement les moyens de nous dégager des logiques mortifères du capital, mises en œuvre dans notre pays sous couvert d’intégration à l’Union européenne.

Nous devons assumer ce qui a toujours été la ligne de conduite de la CGT en organisant partout la défense des intérêts matériels et moraux des salariés et mener la lutte pour changer de société.

La gravité de la situation nationale, les menaces qui pèsent au plan international contre la paix appellent le syndicalisme de classe à retrouver ses couleurs et à la réaffirmation auprès des salariés d’une ligne claire de rupture avec le système économique capitaliste. Les luttes syndicales doivent être pensées, coordonnées et organisées y compris au plan international, ce que ne permettent pas les orientations et le fonctionnement de la Confédération européenne des Syndicats.

Pour organiser de grandes mobilisations populaires et le combat frontal contre le capitalisme, la CGT doit avoir un projet revendicatif cohérent, lisible et atteignable.

Pour cela, la CGT doit incarner l’alternative et l’espoir au plan syndical d’une société construite pour répondre aux intérêts de ceux qui créent les richesses. Ce projet interprofessionnel de société nécessite d’être reformulé clairement pour que l’ensemble des salariés et de la population puisse se l’approprier ».

4 ans après la parution de cette tribune, et deux ans après le 53e congrès de la CGT et la révolution de palais à la tête de la Confédération CGT avec la recomposition de l’équipe de direction, rien n’a changé.

Il nous faut donc reprendre les bases : de quelle CGT avons-nous besoin ?

Penser pouvoir répondre à cette question peut paraître présomptueux, alors disons-le explicitement : il ne s’agit en aucun cas de donner une réponse définitive ou même complète à cette question. Il s’agit plutôt de tenter de donner la réponse à la question suivante : de quelle CGT avons-nous besoin pour répondre à ce que nous considérons, à Unité CGT, être les enjeux du moment ?

Nous ne prétendons pas détenir une vérité omnisciente sur les attentes et les aspirations de chaque travailleur en France et dans le monde mais nous pouvons néanmoins constater au cours des dernières années voire même des derniers mois l’accélération du pourrissement (et une agressivité démultipliée) du capitalisme, avec comme perspective finale une austérité permanente, la surveillance de masse, une déflagration guerrière générale. C’est donc bien rapports aux enjeux de la période que nous souhaitons apporter une contribution à cette nécessité que nous ressentons tous de revitaliser notre syndicalisme CGT ! En d’autres termes, nous souhaitons plus interpeller les camarades que les confondre, poser les questions et nourrir le débat plutôt que de donner des réponses !

Pour Unité CGT, un des enjeux principaux du moment, avec les luttes contre la guerre, l’austérité, la liquidation de la France ouvrière, est de faire collectivement front contre la répression patronale qui s’abat d’une manière inédite (depuis ces dernières années) sur les syndiqués CGT. Au travers de la répression contre les syndicats les plus combatifs, le patronat rêve de faire rentrer la CGT dans le rang des organisations syndicales « responsables et constructives ». Dans le même sens, l’absence de réelle mobilisation confédérale contre cette répression envoie lui aussi un signal, extrêmement négatif, à l’ensemble des travailleurs du pays.

Sans passion ni caricature, nous pensons donc qu’il est nécessaire de (ré)interroger notre rapport à la violence. Pourquoi devrions-nous nous excuser de défendre d’être aux côtés des travailleurs qui arrachent des chemises à des patrons qui veulent les licencier ? Pourquoi devrions-nous nous excuser d’être aux côtés de la jeunesse populaire qui déverse sa colère quand l’un des nôtres se fait assassiner ? Pourquoi devrions-nous nous excuser d’être aux côtés d’un peuple en armes qui lutte pour sa survie ?

Aussi, défendre une vision institutionnalisée du syndicalisme, participer aux supercheries patronales du « conclave » sur les retraites revient à accompagner cette violence patronale qui s’abat sur les militants et militantes. Adopter son langage aussi : non, il n’y a pas de « dialogue social » dans des discussions verrouillées, non il n’y a pas de « plan de sauvegarde de l’emploi » quand les plans visent à licencier des milliers de travailleuses et travailleurs, non, nous ne devons pas être des « partenaires sociaux » d’un système qui nous broie !

Il nous faut regagner une cohérence idéologique pour redonner confiance aux travailleurs et partir à la conquête d’un syndicalisme combatif ! Tant que vous nous tapez dessus : nous ne siégerons plus, nous ne participerons plus aux négociations, nous ne respecterons plus « les règles du jeu » que vous transgressez les premiers !

Nous avons besoin d’une CGT moderne, qui a les yeux et les oreilles bien ouverts sur la société et sur ce que disent les travailleurs. Quand la CGT s’exprime, parle-t-elle à l’ensemble de la classe ? Est-elle compréhensible par tous et toutes ? Nous constatons un éloignement de ce qui a constitué le cœur historique du syndicalisme CGT- le syndicalisme ouvrier. Un exemple : lire l’expression « optimisme béat des happy manager » dans une intervention de la CGT est en décalage complet avec le vécu des ouvriers et ouvrières de notre pays qui sont confrontés non pas à l’« optimisme béat » mais à l’agressivité féroce de leurs managers ou supérieurs hiérarchiques. Si le système capitaliste utilise la caporalisation dans les entreprises et fait retomber en cascade les pressions sur l’essentiel des travailleurs, y compris sur les cadres (exigences de résultats, augmentation du volume horaire travaillé, empiètement sur la vie privée aggravé par le télétravail etc.), en bout de chaîne, il y a les masses d’exécutants qui subissent l’ensemble de ces pressions. Pourtant, ces salariés sont les véritables créateurs de richesses et sont les mieux placés pour organiser leur travail.

Pour Unité CGT, être une organisation syndicale moderne ce n’est pas vouloir aller siéger dans les salons et être organisés dans les sièges des grands groupes mais bien d’être là où les nôtres souffrent le plus : dans les ateliers et les champs comme dans les quartiers et les campagnes. C’est d’être l’organisation des prolétaires aujourd’hui largement précarisés en intérim ou en CDD. Nous le disons haut et fort : être une organisation moderne c’est être la France ouvrière ! C’est être l’organisation qui combat le patronat et pas qui s’acoquine avec certains qui brandissent des pancartes contre la vie chère en faisant appel à eux pour lutter contre l’extrême-droite !

Nous avons plus que jamais besoin d’une CGT qui fait de la démocratie une question revendicative et d’organisation prioritaire ! C’est un fait incontestable : le capital ne sert à rien, seul le travail produit les richesses. Dès lors, pourquoi accepter le système capitaliste ? Nous dévons être l’organisation qui arme aussi ses militants et militantes dans une perspective de transformation radicale de la société. La CGT, ses militants, élus et mandatés ont construit et géré pendant des décennies la Sécurité sociale. Prendre nos affaires en main, décider collectivement de notre présent et de notre futur : la CGT doit aussi apparaitre non pas comme un corps intermédiaire mais comme la base d’une démocratie nouvelle !

Pour cela, il est primordiale que ses militants et militantes l’expérimentent déjà en son sein. Les principes démocratiques fondamentaux de notre organisation ne peuvent pas être attaqués sous prétexte d’efficacité organisationnelle. Seules l’éducation ouvrière et la culture du débat nous permettront d’élever les consciences et de transformer radicalement les hommes et femmes qui composent la CGT afin de diffuser la nécessaire lutte des classes.

28/03/2025 17:21 par vivretpensercommedesporcs

Je me permets une deuxième couche (tout aussi voire plus) concise :

« On croit mourir pour la Patrie, on meurt pour des industriels »

Le monde change sous nos yeux. Le camp des travailleurs a plusieurs coups de retard sur l’évolution du capitalisme en crise permanente. La guerre impérialiste est la continuation des politiques capitalistes par d’autres moyens. Préparons-nous.

Nouvelle phase des contradictions impérialistes

L’évolution rapide de la situation internationale depuis janvier 2025 a rebattu un certain nombre de cartes : nous entrons dans une phase d’accélération.

L’Administration Trump a donné le ton, avec la brutalité de la fin des statu quo, avec une remise à plat nette de ses relations avec l’Ukraine dans la confrontation qui les oppose à la Russie. En réalité, Washington souffle le chaud et le froid dans une stratégie de la tension permanente. La reprise de l’aide militaire à l’Ukraine après une «  suspension  » aussi courte que spectaculaire en est une parfaite illustration.

La posture américaine affichée de sortir du bourbier ukrainien – une guerre impérialiste par procuration qui a déjà beaucoup rapporté à certains industriels et financiers américains comme européens comme russes -, transparaît de cette évolution. Bien entendu, l’objectif principal de Washington est de « recentrer » les efforts américains en particulier en opposition avec la Chine.

Une nuance cependant, pour le moment, et à l’exception de quelques actes, rien n’indique une rupture réelle entre Washington et Kiev, qui s’apprête à signer le dépeçage et pillage de ses richesses minières. L’empressement des Etats-Unis, puis de la France et de l’UE à s’accaparer les terres et le sous-sol ukrainiens ainsi que les juteuses parts de marché de la reconstruction ont fini de dévoiler la réalité du soutien « désintéressé » des puissances occidentales à la guerre en Ukraine.

Pris de court par la méthode américaine qui a définitivement mis à nu la réalité des prétendus « valeurs » occidentales – déjà mises à mal puis anéanties par le génocide à Gaza mené par Israël avec la complicité active des grandes puissances – l’Union européenne et un certain nombre de ses Etats-membres bombent du torse et se livrent à une surenchère aussi dangereuse que bravache.

Un réarmement massif et colossal est promis à l’ensemble du continent européen. Les élites pro-guerre rêvent tout haut d’une armée européenne et de bases militaires en Ukraine. L’austérité est partout encouragée, « au nom de la guerre » et des « valeurs » hypocrites de la forteresse Europe.

La guerre, nouveau prétexte austéritaire

« Il faudra des réformes, des choix, du courage », a lancé Emmanuel Macron lors de son allocution anxiogène qui nous rapproche chaque jour un peu plus d’une situation de guerre ouverte avec la Russie. Le président le plus illégitime et détesté de la 5e république, le « Mozart » de la Finance qui a mis notre pays à genoux, a aussi estimé que « le moment exige des décisions sans précédent depuis bien des décennies » .

Les capitalistes et leurs VRP ont cette capacité permanente à toujours réussir (ou vouloir réussir) des « coups » d’opportunité, véritables effets d’aubaine. Hier le Covid, aujourd’hui la guerre en Ukraine.

Ainsi, du matin au soir, des éditorialistes, des officiers et des politiques emploient l’expression « économie de guerre » pour souligner la gravité du moment et insister sur les nécessaires sacrifices, notamment en termes de modèle social.

La ficelle est assez grosse ; le président du Conseil d’Orientation des Retraites n’a pas hésité à exprimer la jubilation des acteurs du Pouvoir : « l’entrée progressive, plus ou moins explicite, dans une économie de guerre, rendra secondaires sinon dérisoires les débats actuels sur l’âge d’ouverture des droits à la retraite à 64 ans […] La question deviendra plutôt, en ce domaine et parmi bien d’autres décisions à prendre, comment augmenter rapidement […] au-delà des 64 ans décidés dans la loi de 2023… ».

L’ancien ministre de l’économie Antoine Armand propose quant à lui de financer l’effort de réarmement sur les dépenses sociales, les dépenses de santé, et le temps de travail. Des politiques lorgnent également sur l’épargne des Français : « tout cet argent qui dort » pourrait financer la guerre… La finance internationale et le complexe militaro-industriel français (second exportateur d’armes au monde) se frottent les mains.

Des sondages fallacieux sont publiés, des mensonges diffusés sur l’adhésion « des jeunes » à la guerre en Ukraine ou d’une population favorables au rétablissement du service militaire obligatoire, ou plébiscitant une plus grande surveillance de masse au nom, bien entendu, de la « sécurité ».

Ce qui se profile en réalité est assez simple : la mise en coupe réglée du pays. Chacun sait que la « montée à la guerre », puis la guerre elle-même sont toujours, invariablement, utilisés comme prétextes pour sabrer dans les dépenses sociales, détruire une à une nos libertés fondamentales, de réunion, de circulation, d’organisation, d’expression, afin d’offrir un débouché sans entrave au capitalisme, via le complexe militaro-industriel.

Les travailleurs ont besoin de clarté

Dans ce contexte, la « gauche » et les syndicats, dont notre CGT, ne peuvent se payer d’ambiguïtés sur le sujet de la guerre. Dire que l’effort de défense et militaire ne doit pas être un prétexte pour détricoter les politiques sociales ne peut pas suffire. Nous avons besoin d’un bloc social, syndical, politique, associatif contre la guerre.

Nous ne pouvons que nous étonner de l’absence de réaction forte de notre Confédération CGT. Nous appelons les syndicalistes CGT et l’ensemble des travailleurs à se montrer vigilants et exigeants. Deux exemples :

– Parler comme le fait Sophie Binet d’« d’internationale réactionnaire » de Moscou à Washington nous parait mensonger et trompeur. Les Etats-Unis et la Russie sont deux puissances impérialistes rivales qui ne sont pas alliées et qui, jusqu’à preuve du contraire avec des actes réels comme un cessez-le-feu, s’affrontent en Ukraine. Parler d’internationale réactionnaire contre laquelle il serait, au fond, légitime de s’armer nous parait rentrer dans une logique de bloc impérialiste contre bloc impérialiste là où le seul camp que nous devrions défendre est celui des travailleurs, de France comme du monde.

D’ailleurs, ce discours fait aussi, et c’est peut-être le plus grave, l’impasse sur la nature impérialiste de l’Etat français, héritier de l’Empire colonial, et de l’Union européenne, puissance nucléaire et qui a encore la capacité de mener des opérations militaires extérieures.

– L’OTAN n’est pas morte ; l’atlantisme n’est pas mort ; le campisme n’est pas mort. Insinuer ces idées relève au mieux de la naïveté, au pire de la manipulation. L’alliance militaire occidentale est toujours là, massivement implantée sur l’ensemble de la planète et particulièrement en Europe. Se battre pour la sortie de la France de cette alliance terroriste et impérialiste relève plus que jamais du bon sens et de l’urgence, pour désengager notre pays des guerres impérialistes et de la course à l’armement.

Nous appelons donc la Confédération CGT à se ressaisir et à enfin prendre la pleine mesure de l’évolution de la situation internationale pour en tirer des actions adéquates. Nous ne pouvons que souligner le temps perdu avec le soutien accordé au régime de Kiev qui a considérablement affaibli la clarté de nos positions internationalistes.

Mettre un stop à la marche à la guerre

Selon un sondage CSA publié début mars 2025 dans la presse – et vite enterré -, 68 % de la population (76% en février 2024) s’oppose à l’envoi de soldats au sol en Ukraine. Ces chiffres viennent percuter les efforts médiatiques insensés qui promeuvent un plan massif et historique de réarmement et de militarisation de l’économie en Europe. Notre peuple veut la paix, en écho d’ailleurs au sentiment très général qui prédomine en Europe.

La priorité est donc évidente : combattre l’effort de guerre, combattre la marche à la guerre menée tambour battant par les élites, combattre le bourrage de crâne pro-guerre, refuser toute régression sociale, conquérir de nouveaux droits.

Cela doit se démontrer par des actions massives, offensives et unitaires contre la guerre. Les travailleurs ont leur mot à dire et doivent s’exprimer par tous les moyens possibles, en premier lieu l’arrêt de travail et l’arrêt de l’économie. Mais aussi par la convergence avec toutes les forces politiques, sociales, syndicales, associatives qui s’opposent à la guerre.

Ce bloc anti-guerre peut s’articuler autour d’une revendication clé et suffisamment large : l’urgence pour notre pays et notre peuple de se désengager des conflits impérialistes et des alliances militaires et économiques et le retour en France de nos soldats stationnés à l’étranger, en particulier le long des frontières avec la Russie.

Nous avons besoin d’une coordination contre la guerre, en France mais aussi en Europe et dans le monde. Dans notre pays, la CGT peut et doit être l’organisation charnière de ce bloc anti-guerre. En Europe et dans le monde, la Fédération Syndicale Mondiale, Internationale ouvrière de classe et de masse, peut et doit être l’outil qui génère et amplifie la lutte contre la guerre impérialiste.

Contre la guerre et l’austérité, aucune fatalité : la lutte, la lutte, la lutte !

13 mars 2025

Source Unitécgt.fr toujours

28/03/2025 17:25 par vivretpensercommedesporcs

Third ? (mais couchette, là :)

Guerre : la Confédération CGT à la croisée des chemins

Les ondes médiatiques sont saturées par des éditorialistes en roue libre, des va-t-en-guerre survoltés, des politiques en quête de légitimité, qui appellent, pêle-mêle, à la guerre avec la Russie, et veulent, pour financer l’effort militaire notamment en termes de « réarmement », imposer une nouvelle phase brutale d’austérité, détricoter notre modèle social, rétablir le service militaire obligatoire, surveiller les « traitres de la 5e colonne ».

Dans ce contexte dangereux pour la classe ouvrière et l’ensemble des travailleurs, nous avons besoin de clarté et même d’une clarification de la position de la Confédération CGT.

En réalité, la Confédération CGT se trouve à la croisée des chemins.

Prisonnière de décisions et positions contre-productives comme le soutien insensé accordé au gouvernement ukrainien et qui nous place dans l’un des deux camps impérialistes, la Confédération CGT se laisse entrainer, et nous avec !, dans l’engrenage guerrier.

En réalité, un tel discours fait écho aux « axes du mal » théorisés par les néoconservateurs étasuniens (on pense notamment ici aux Administrations Bush des années 2000). Voire aussi à la rhétorique emprunté par les traitres du mouvement ouvrier, notamment de la direction confédérale de la CGT en 1914, pour imposer l’union sacrée aux travailleurs, au nom de la lutte contre la « tyrannie » de l’Empereur allemand… tout en célébrant l’alliance avec le tsarisme russe…

C’est exactement la même logique qui est à l’œuvre et il convient, dès maintenant et sans attendre, de mettre un stop immédiat à cette tentation (tentative ?) de raccrocher définitivement le wagon de l’institutionnalisme.

En témoigne d’ailleurs le silence radio de la Confédération CGT, non seulement sur les rôles et natures de l’UE et de l’OTAN, du FMI et l’urgence de sortir notre pays de ces alliances barbares, impérialistes et terroristes, mais aussi sur l’ingérence antidémocratique dans les élections, notamment en Roumanie, Moldavie, Géorgie, ainsi que sur la présence de milliers de soldats français stationnés à l’étranger, en particulier le long des frontières avec la Russie.

A gauche, et la CGT n’est pas épargnée, certaines voix s’élèvent également pour accepter la guerre, mais sans l’austérité : une position aussi impossible qu’inconséquente.

A rebours, certaines organisations de la CGT, en particulier la Fédération nationale des Industries chimiques CGT, ainsi que l’UD CGT du Val-de-Marne, des Bouches-du-Rhône et du Nord, se sont engagées dans des activités contre la guerre et le bourrage de crâne. Nous appelons tous les syndicalistes CGT à prendre connaissance de ces déclarations et initiatives, salutaires dans la période.

Oui, la Confédération CGT, et avec elle l’ensemble des UD, fédérations, syndicats, est à la croisée des chemins. Nous le disons avec la plus grande fermeté : nous ne laisserons personne, ni le président de la République, ni ses ministres, ni les députés et sénateurs, ni les patrons et marchands d’armes, et encore moins le Bureau Confédéral de la CGT, nous envoyer, nous et nos enfants, au « hachoir à viande » qu’est la guerre impérialiste.

(Même source) 26 mars 2025

28/03/2025 17:32 par vivretpensercommedesporcs
28/03/2025 17:54 par Zéro...

« Commençons par dire que le pouvoir politique tel qu’il apparaît aujourd’hui est en réalité un artefact de pouvoir, il est entièrement dévoué au véritable pouvoir, le pouvoir économique. » Annwn

C’est TERRIBLEMENT juste.

Partant de là, TOUT est donc frelaté et nous nous battons par conséquent, dans un complet jeu de faux-semblants, contre des moulins à vent.

Et votre liste des renégats recasés n’est pas faite pour rassurer sur l’Homo politicus, fut-il syndicaliste !!

Dire que FO et CFDT avaient été créées pour contrer la CGT ; il n’y en avait même pas besoin...

Votre évocation des Gilets Jaunes est fort pertinente car elle illustre la saine capacité de révolte des citoyens qui n’ont nullement besoin d’être encadrés par des organisations pour être conscients des injustices sociales et s’exprimer leurs aspirations, si ce n’est pour donner une orientation et une cohésion à leurs multiples revendications - des meneurs avaient d’ailleurs spontanément émergé pour ça...

Mais il y avait déjà à la tête du pays un forcené qui a utilisé la force brutale et aveugle (sans mauvais jeu de mots...) pour mater les légitimes revendications populaires selon le principe (qu’il a démocratiquement énoncé - je croyais pourtant, naïvement, que la "vox populi " était la "vox dei "...) que « ce n’est pas la rue qui gouverne »... sauf en Ukraine où le pouvoir qu’il soutient et pour lequel il conduit, tête baissée, la France vers la guerre contre la Russie, est issu d’un coup d’état !!

28/03/2025 21:26 par CAZA

En France un salarié du privé sur dix est syndiqué (2/10 dans la fonction publique ) et 1/4 est à la CGT.
Mme Binet gère la pénurie en général et l’ embourgeoisement certain du salarié français de souche propriétaire du crédit de son accession à la chalandonnette en zone urbaine pollué aux gaz d’ échappement en particulier.
Idem poule et oeuf. Qui a commencé à trahir la cause du peuple ?
L’ ouvrier ou son syndicat ?
Quand je retourne au village sans prétention dans le "Midi Rouge" d’ antan où les usines et les mines ont disparu tout est égoïsme et racisme .le frontnazional réalise des scores qui talonnent la crypto droite extrême façon macron .
Pauvre CGT obligé de racoler en ralliant la propagande capitaliste pour brosser l’ ouvrier survivant dans le sens des infaux perpétuelles .

29/03/2025 14:55 par Philippe Bourdet

Ah, les transfuges aigris qui crachent dans la soupe, ça fait peine à voir... Comment appuyer les efforts du patronat pour affaiblir la CGT en se donnant des aires "plus révolutionnaire que moi tu meurs", ça en demande des contorsions !

29/03/2025 19:17 par Auguste Vannier

D’abord un article dont la cible principale est Sophie Binet (au moins 25 occurrences de son nom) et la "direction de la CGT" (au moins 30 occurrences).
Puis un "tir"intense dans les commentaires.
J’étais étonné qu’il n’ y ait pas une flèche vers J.L Mélenchon, mais il y a quand même le reproche à la position de soutien de S.Binet et de la CGT à LFI et au NFP dans un paragraphe de cette longue liste de récriminations.
Aux attaques massives et incessantes des ennemis du syndicalisme et d’une gauche de rupture, avons nous besoin d’en rajouter à ce point.
L’esprit critique n’est pas un esprit de démolition...

29/03/2025 19:57 par Geb.

De toute façon c’était écrit sur les murs deuis plusieurs années, sinon des decennies.

Les Camarades d’alors issus de la Résistance et du CNR ont freiné des quatre fers pour tenter de redresser la situation, (Ceux de ma génération, juste après ont vu débarquer dès 68 une nuée d’arrivistes au nom de la banalisation du Parti dans les Masses), mais les vers étaient déjà en place et la capacité amoindrie des masses désyndiquées, dépolitisées au sein des oraganisations ex révolutionnaires, a fait le reste.

Pour mon compte c’est clair et net : De même que pour le Parti "communiste" renégat on ne redressera pas. On peut pas faire le bouche-à-bouche à un cadavre qui en plus ne veut pas revivre autrement qu’à travers ce qui l’a tué.

Du moins ni sous ce nom, ni avec les mêmes et leurs émules en place.

La seul espoir clair c’est qu’ils ont choisi la plus mauvaise des options, celle des valets du Capitalisme occidental, (en particulier européen), qui va se faire laminer en les emportant avec eux en guise de boucs émissaires.

Mais l’essentiel pour l’Avenir c’est de tenter d’éviter à des camarades et futurs camarades sincères de s’embrigader dans ce cloaque ou ils se perdraient au profit de leurs pires ennemis. Et pour ça repolitiser, rassembler, informer.

C’est pas facile mais c’est l’unique solution en attendant que le vent tourne ailleurs et que les maîtres d’ici s’en prennent plein la tronche en abandonnant la main à de nouveaux Révolutionnaires prolétariens.

On peut pas dire que ça n’a pas été annoncé et dit. Quand sous des prétextes soufflés par la Bourgeoisie, (Et la CIA), le PCF a choisit de concert en compagnie de la CGT, de sa Presse, (Lors de la Création du Comité de la Presse au CC en 1965), la Mutualité des Travaillaurs, et le Secours populaire français, (Ex-Secours rouge), qu’ils n’étaient plus un corps, les bras, les jambes, et le cerveau, de la même entité, il ont volontairement commencé à propager la gangrène interne de l’arrivisme opportuniste, puis du réformisme scélérat.

Et dès cet instant, la pente glissante n’a pu être stoppée et rien n’a résisté pendant que ces organisations reprenaient le flambeau du Déviationisme bourgeois au nom du bien être des Travailleurs.

Puis avec l’abandon de la "Dictature du Prolétariat", et la négation de la réalité de la "Lutte de Classe" on a réussi à créer des organisations croupions juste bonnes à jeter les Masses dans les bras de la Bourgeoisie gauchiste dont on s’aperçoit aujourd’hui, (du moins ceux qui ne l’avaient pas encore compris), qu’elle était l’essence même du Fascisme déguisé au service la vraie Bourgeoisie cosmopolite financière.

Et de toutes façon ça sera pas ceux comme moi qui le feront.

On est juste des morts en sursis et on peut à peine servir de Livres d’Histoire tant qu’on n’a pas un Alzeheimer en phase finale, ou qu’on ne se sera pas pris un coup de Rivotril. ((- :.

30/03/2025 10:39 par Marti Michel

Bonjour à tous. Voilà plus d’un an que notre groupe, les gilets Jaunes du Coin, se sont adressés à toutes les organisations, adhérents et simples citoyens en proposant la tenue d’une conférence unitaire autour de 3 points : la sortie de l’Otan, Pas un euro, pas un soldat, pas une arme dans les guerres impérialistes aue ce soit pour l’Ukraine ou pour Israel. Aucun parti, aucune structure syndicale (y compris celles de la FSM CGT) n’a crû bon de reprendre notre initiative, de lancer un simple appel pour un réel Front Uni pour la Paix. Chacun reste dans sa forteresse,laissant les citoyens isolés. On peut continuer longtemps comme ça : la seule initiative à ce jour a été celle de François Asselineau qui a appelé les citoyens de tout bord, de gauche, de droite ou simplement interréssés par la Paix, à se rassembler à République. Mais là aussi , sans aucun appel à un Front Uni.

30/03/2025 11:50 par Assimbonanga

Moi j’ai souvent l’impression que le prolétariat s’est fait matrixé par les fascistes. On lui a insufflé la haine des syndicats, des fonctionnaires et de l’Europe.
Dans ce fatras, une truie n’y retrouverait pas ses petits. Je reprends en écho le mot d’Auguste Vannier :

L’esprit critique n’est pas un esprit de démolition...

Hé bien si, je crois. Démolir, insulter, invectiver, admonester, accuser, sont devenus des réflexes populaires. Quand ce n’est pas calomnier. Une intense propagande de la droite contre LFI fait rage. Que personne ne croit que ça ne rejaillit pas dans tous les cerveaux vivant sur le territoire de France ! Hier soir sur la chaîne télé de France info je suis tombée sur l’émission Vrai/faux où des mines défaites déblatéraient sur l’antisémitisme supposé de l’extrême-gauche. On ne montre même plus aux téléspectateur la photo incriminée mais par contre on montre les vieux dessins antisémites des années trente. Tu parles d’une preuve ! On a fait disparaître la preuve sous prétexte du droit à l’image !! Je rappelle que le filtre photographique avait été appliqué à plusieurs personnages d’extrême-droite : Retailleau, Pascal Praud, Marine Le Pen. J’ai eu le temps de les voir mais amusez-vous à les trouver maintenant : tout a disparu.

30/03/2025 14:06 par Anonyme

@ Vincent

Il serait intéressant de remplacer le Sénat, qui ne représente rien d’autre que des notables locaux d’une autre époque (dont Larcher est l’illustration caricaturale), par une assemblée uniquement féminine en gardant une assemblée nationale uniquement masculine, les 2 chambres ayant les mêmes pouvoirs.

On pourrait ainsi vérifier si oui ou non "la femme est l’avenir de l’homme".

30/03/2025 16:27 par Geb.

De toutes façons quant on lit la majorité des réponses à l’article on comprend pourquoi en est arrivés là.

La fascisation des esprits c’est aussi la fascisation de ceux qui se pensnt antifascistes sans aucune analyse de fond sur leurs positions. On a eu les mêmes pour l’épisode COVID qui n’était que la mise en bouche des événements actuels.

Le vrai fascisme c’st ça : Obliger les gens à bouffer de la merde qu’iis savent être de la merde. Ca c’est du fascisme primaire.

Le vrai, le dur, celui qui se cache derrière ceux qui trouvent tous les prétextes pour ne pas reconnaître qu’ils se sont fait entuber c’est d’exiger "parce qu’ils sont la "majorité autoproclamée" d’obliger ceux qui se rendent compte de la situation à déclarer que c’ets de a confiture de rose.

Le "discussion", si onpeur appeller ce fatras d’idées reçues ainsi), qui a lieu ici c’est pas une dscussion entre antifascistes qui cherchent des solutions à travers de vraies analyses basées sur le passé et les fondamentaux. C’est un pugilat entre quelques vrais fondamentalistes révolutionnaires et une multitude de rabâcheurs de la vulgate qu’ils n’ont pas réussi à purger.

Quand tu lis les éternels appels à s’unir autour d’un seau de matières toxiques comme si c’était la solution alors que c’est le problème tu comprends purquoi on en est là et surtout pourquoi s’il ne se passe pas une vraie catastrophe qui ramène les sincères sur le terrain de la réalité les mecs finiront transformés en corned-beef en pensant que c’était pour leur bien.

Pourtant on a eu il y a pas longtemps sous nos yeux l’exemple même de ce qui advient quand on commence à s’aligner sur la vulgate de nos ennemis. En moins de 50 ans une République socialiste, certes avec des défauts, mais socialiste quand même, s’est transformée grâce à ce type de pensée en une poubelle funèbre mettant en cause la survie de l’Humanité.

Et contrairement ax idées reçues c’est pas les Nazis d’Azov qui en sont responsables mais ceux qui dans toute la société ukrainienne, y compris dans les syndicats, le Parti communiste, et la Société civile on tenté de profiter avec un opportunisme à tous crins des milliards de la NED de Me Nuland et des futurrs "avantages" promis par les nazis de Bruxelles. Azov au départ c’est juste un club d’Ultra footeux, le "Dynamo de Kiev" qui a servi de base aux milices brunes.

Si les citoyens avaient un peu réfléchi à qui ça sert et à quoi et comment, ils auraient vite compris qu’ils se faisaient enfiler.

Au lieu de ça, comme on le fait ici aujourd’hui ils ont continué leurs guerres internes en justifiant leurs incompétences pour choper le plus gros morceau de gars ou la manière de le cuire en se réinventant des idéologies sur mesure.

Quand il y a eu le COVID j’ai bien précisé ICI que ça n’était qu’une mise en bouche et que ce qui se profilait derrière c’était un "monstre".

Ca a fait rigoler tous ceux qui refusent et continuent de refuser les réalités.

Aujourd’hui le "monstre" il est a la porte. Et c’est pas Poutine, mais c’est VOTRE monstre, celui que vous avez nourri en nourrissant vos certitudes opportunistes et votre paresse à vous remettre en question...

Alors bon courage.

Y en a pour qui ça va pas être facile.

30/03/2025 18:52 par Assimbonanga

une assemblée uniquement féminine en gardant une assemblée nationale uniquement masculine, les 2 chambres ayant les mêmes pouvoirs

L’idée est intéressante. Par contre, le but, c’est de "vérifier que les femmes ne sont pas l’avenir de l’Homme" ? C’est de démontrer quelque chose ? Quoi ?

30/03/2025 19:11 par RV

A la CGT il n’y a pas que Sophie Binet.

Guerre : la Confédération CGT à la croisée des chemins
jeudi 27 mars 2025 par Unité CGT (un média militant)
https://unitecgt.fr/guerre-confederation-cgt-choix/

…/… certaines organisations de la CGT, en particulier la Fédération nationale des Industries chimiques CGT, ainsi que l’UD CGT du Val-de-Marne, des Bouches-du-Rhône et du Nord, se sont engagées dans des activités contre la guerre et le bourrage de crâne…./…

…/… Oui, la Confédération CGT, et avec elle l’ensemble des UD, fédérations, syndicats, est à la croisée des chemins. Nous le disons avec la plus grande fermeté : nous ne laisserons personne, ni le président de la République, ni ses ministres, ni les députés et sénateurs, ni les patrons et marchands d’armes, et encore moins le Bureau Confédéral de la CGT, nous envoyer, nous et nos enfants, au « hachoir à viande » qu’est la guerre impérialiste. …/…

30/03/2025 19:30 par Edouard

C’est un débat intéressant qui se déroule sur le thème de l’union Sacrée ... Pourtant la trahison de l’internationalisme prolétarien n’a pas eu lieu en 45 , en 68 ou il y a 3 Jours .En fait la social démocratie a trahi très officiellement en Août 1914 en votant les crédits de guerre et en entraînant l’appareil de la C G T de l’époque, qu’elle contrôlait,dans la guerre impérialiste . Malheureusement la dégénérescence de l’internationale Communiste n’allait pas tarder à suivre puisque dès 1934 Le PC stalinisé se ralliait à la défense nationale sous prétexte de "Front Populaire entraînant la CGTU dans cette même voie . On comprend dès lors que la tâche qui nous attend est un peu plus difficile que s’il s’agissait d’un "tournant " récent . Je vous laisse imaginer l’énormité de celle ci en terme de reconstitution d’un syndicat de classe et de son pendant politique ...

30/03/2025 21:37 par Vania

@Marti Michel, Il y a eu un autre rassemblement pour la PAIX. Toute initiative pour la Paix est bienvenue et nécessaire.Il faut avoir le courage de dire NON à la guerre, OUI à la Vie et au vivre ensemble en Paix !
https://francais.rt.com/france/118657-macron-on-ne-mourra-pas-pour-ukraine-plusieurs-centaines-manifestent-a-paris

30/03/2025 22:38 par Vania

À la liste proposée par @Vincent des femmes définitivement "démocratiques", on peut ajouter Golda Meir.

30/03/2025 23:23 par Geb.

@ Edouard...

D’abord, en 36 le PC et la CGTU ne "se ralliaient pas à la Défense nationale" mais unissaient les Forces antifascistes dans l’Union contre la guerre après la tentative de putsch fasciste menée par le Colonel Delaroque et les Croix de Feu en 34.

Et ensuite, quand je lis "stalinisé" sous la plume de personnes qui ne connaissent rien de l’Histoire du Prolétariat français, ni de l’Histoire de l’Union soviétique à part Docteur Jivago, je sais tout de suite à qui j’ai affaire.

Ces gens qui crachent sur commande sur Staline et les Soviets ça fait plus de 70 ans qu’on se les supporte. Depuis le rapport falsifié de Khroutchev en 1956.

Aujourd’hui on a toute les archives déclassifiées du Kremlin à disposition et on sait que tout ce qui a été raconté sur le sujet par Khroutchev a été mis à la taille et au service des pires ennemis des Soviets et des Communistes révolutionnaires du Monde entier.

"Staline : Histoire et critique d’une légende noire"

https://www.amazon.fr/gp/offer-listing/2805900634/ref=dp_olp_unknown_mbc

Je ne cherche même pas à convaincre sur le sujet tellement c’est devenu flagrant et connu. Mais on ne peut pas attendre de personnes qui n’arrivent même pas à lire deux pages en entier et en faire une synthèse sans qu’ils aient besoin d’un "expert" quon leur délègue au JT de 20 heures, qu’ils puissent être capables de comprendre les mécanismes qui ont fait d’elles des robots sans jugement personnel.

Pour le reste je stoppe tout ici sur le sujet. Tout à été dit.

Comme je l’ai écrit il y trois ans sur le COVID il y a un monstre encore plus gros qui se profile derrière tout ça.

Ca ne sera pas Poutine, ni Staline, ni même Ziouganov, mais ceux que vous encensez comme des gourous qui seront le Monstre.

Vous aurez juste une alternative : Devenir leurs complices ou devenir celui de ceux qui défendront votre classe sociale contre les prédateurs.

Ou mourir comme des veaux, mais ça personne ne le regrettera.

Il n’y aura pas d’alternative.

Vous n’avez qu’à visionner les cimetières des steppes ukrainiennes sous la Lune pour comprendre ce qui vous adviendra si vous choisissez la première solution.

31/03/2025 06:49 par xiao pignouf

"Staline : Histoire et critique d’une légende noire"

https://www.amazon.fr/gp/offer-listing/2805900634/ref=dp_olp_unknown_mbc

C’est assez révélateur qu’un livre qui réhabilite Staline soit introuvable en dessous de 100 euros.

Ca ne sera pas Poutine, ni Staline, ni même Ziouganov, mais ceux que vous encensez comme des gourous qui seront le Monstre.

Sois un peu plus clair au lieu de jouer les madame Irma : qui est ce « monstre » encensé comme un « gourou » ?

31/03/2025 10:23 par Palamède S

@ Assimbonanga

le but, c’est de "vérifier que les femmes ne sont pas l’avenir de l’Homme" ? C’est de démontrer quelque chose ? Quoi ?

J’ai simplement écrit "vérifier si oui ou non" que vous transformez en "vérifier qu’elles ne sont pas".

Je vous livre mon pronostic : aucun changement. L’espèce humaine dans son ensemble est la plus grosse erreur de la nature.

Palamède S

31/03/2025 10:55 par Zéro...

« A la CGT il n’y a pas que Sophie Binet. » RV

Mais c’est elle qui en est à la tête et parle au nom de la CGT...

31/03/2025 11:06 par Zéro...

@ Vania,

En dehors de Dupont-Aignan, Asselineau et Philippot, aucune voix ne s’élève avec (assez de) force contre l’économie de guerre et la guerre !!

Ce sont ) peu près les mêmes et les seuls qui avaient dénoncé tout ce qui a été fait autour du Covid...

Ils sont malheureusement tous de Droite.

Et, pendant que le Système conditionne les peuples à la guerre, la Gauche est aux abonnés absents - d’une terrible prudence (pleine de craintes de représailles ?) voire d’un consentement... - devant ce thème majeur !!

31/03/2025 11:16 par Zéro...

@ Geb,

Merci pour cette mise au point sur Staline que la Gauche communiste aurait dû faire depuis des décennies au lieu de se laisser salir par des ragots !!

Dommage que l’ouvrage soit si cher...

Pour la situation en Ukraine, si "nous" nous en mêlons sur le terrain, tous nos problèmes métaphysiques vont se résoudre en quelques secondes le jour où la Russie jugera que cela suffit car elle se considérera en danger...

31/03/2025 13:29 par patoche

En dehors de Dupont-Aignan, Asselineau et Philippot, aucune voix ne s’élève avec (assez de) force contre l’économie de guerre et la guerre !!

En effet. En revanche ils sont beaucoup moins performants, c’est un euphémisme, sur le génocide à Gaza.

31/03/2025 14:45 par Geb.

@ Xiao...

le bouquin est introuvable en Fraçais parce qu’il n’a pas été réédité. On le trouve bien moins cher en Anglais et en Espagnol parce qu’i a été réédité. Perso je l’ai payé 70 balles il ya un an. Sorti en 2011 en Français il coûtait 30 euros et a peiné à la vente. C’et compréhensible, les Communistes français qui ont soutenu plein pot les élucubrations de Khroutchev étaint, surtout les jeunes trop otest de ne pas conanitre la réalité e de calquer leusr narratives à celles du pouvoir dominant..

Probablement qu’il y a plus demandes et moins de certitudes dans ces langues que dans celle de personnes qui ont désappris à lire autre chose que des BD sans chercher à se faire des opinions par elles-mêmes... et qui cultivent leur "mémoire" à travers "Noubliez pas les paroles".

10% de perte de QI dans une population, en trente ans, ça impacte la vie de tous les jours.

Il y a aussi "Khrutchev lies" de Grover Furr sur le même sujet. je l’ai en Anglais mais aujourd’hui il mesembles qu’il a été traduit en Français.

Quant au "monstre" c’est la guerre que vous allez vous farcir dans pas longtemps et l’énorme période de déflation qui arrive à grands pas. Et c’est pas une prophétie mais simplement une extrapolation à travers l’Histoire et la Géoéconomie politique.

Mais vous inquiétez pas si vous êtes mobilisable : Bruno Lemaire est là pour vous protèger des mauvaises influences et ils pourront y ajouter le "Conseil scientifique" de Véran pour vous éviter les dépressions...

Un ou deux vaccins et tout baigne.

Et puis en période de déflation vaut mieux mourir rapidement en bouffant des rations "E", que lentement en faisant les poubelles.

Quatre bonbons au Captagon et vous partirez heureux.

31/03/2025 15:05 par Assimbonanga

On pourrait ainsi vérifier si oui ou non "la femme est l’avenir de l’homme". Palamède Singoin, déclaration.
Le but, c’est de "vérifier que les femmes ne sont pas l’avenir de l’Homme" ? Assimbonanga, question.

Je me suis demandée ce que cette pique au sujet des femmes venait foutre là... Sincèrement, qu’est-ce que voulais pointer avec cette vanne ?
Sur le plan du réalisme, c’est bien sûr inenvisageable car il ne saurait exister une ségrégation homme/femme au niveau parlementaire. Donc, c’est forcément une provocation intellectuelle, une boutade. J’ai cru sentir un agacement contre les femmes dans ton commentaire. Je me serais donc trompée ! Rien à voir avec le fait que la secrétaire de la CGT est une femme.

31/03/2025 16:27 par CAZA

J’ ai lu l’ Archipel de Solgénitsyne et Le zéro et l’ infini de Koestler vers l’ âge de 18 ans ,
piqués chez le père d’ une amie ,responsable communiste ?? en 72 /73 .
Baffe idéologique pour moi qui pensait lire la victoire du communisme soviétique sur le capitalisme négrier atlantiste .
10 ans plus tard aggravation du sinistre avec Kundera et L’ insoutenable légèreté ...
Mais avec l’ âge j’ avais compris l’ effet d’ aubaine que constituaient ces publications pour le capitalisme qui les matraquait comme des vérités d’ évangile .Et que c’ était des interprétations sur l’ Histoire écrite par des gens qui la manigançait pour les besoins de leur cause .
Geb doit pouvoir nous dire quel était l’ objectif de Khroutchev mais pour l’ occident fasciste le message a été reçu et promotionné tout azimut .

https://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/PINSOLLE/20824
https://lafauteadiderot.net/A-propos-du-Staline-de-Losurdo-le
https://www.lefigaro.fr/culture/le-zero-et-l-infini-retraduit-a-partir-du-texte-original-en-allemand-20220619

31/03/2025 19:05 par Palamède Singouin

@Assimbonanga

Pour ne pas fatiguer le modérateur plus longtemps, veuillez considérer que mon propos initial était une réponse à un message de Vincent qui énumérait une impressionnante liste de femmes plus ou moins fatales et qu’il avait donc une connotation quelque peu ironique.

Je dois vous avouer toutefois que OUI je suis misogyne, mais avec circonstances atténuantes du fait que je suis complétement misanthrope.

Palamède S

01/04/2025 01:38 par bostephbesac

Zéro, vous oubliez CHEMINADE (Solidarité et Progrès) et le PRCF. Le 2ème pas du tout "de droite" (au contraire), le 1er étant lui "international coopérant"..........et, sans être très gauchiste", plutôt proche du peuple.

Pensons aussi à Danielle BLEITRACHT (Histoire et Société).

01/04/2025 05:44 par Vania

Comme dit très bien @Zero ; ""Et, pendant que le Système conditionne les peuples à la guerre, la Gauche est aux abonnés absents - d’une terrible prudence (pleine de craintes de représailles ?) voire d’un consentement... - devant ce thème majeur !!""Je dirais qu’il s’agit de lâcheté et d’alignement (1).En effet, sur un sujet AUSSI important comme une guerre ou sur des sujets de politique étrangère, les jeunes et moins jeunes politiciens de gauche (je pense à M Aubry ou à Cl Autain et autres) sont ou ignorants, ou programmés par le système,ou tièdes (los tibios) ou malveillants.
(1) Parlant d’alignement , le système a instauré une espèce de folie collective, tissée de mensonges,faussetés,inversions accusatoires, exagérations et haine.Prenons l’exemple de Zeliensky. Il est présenté par les gouvernements occidentaux/médias comme une personne exemplaire, de "gogoche",un modèle à suivre, quand on sait qu’il est un corrompu reconnu et prouvé (pandora papers, vols qualifiés,accapareur compulsif), un cocainomane, un menteur compulsif, un haineux maladif et un cinglé. Comme preuve de sa démence, on a su que dans son salon il a un immense tableau représentant le Kremlin en flammes !!(2)
Voir la vidéo de M.Cassale qui montre la folie de l’u.e (en tête de file la France et la G.B) et de Zeliensky (considéré par ces dirigeants comme appartenant aux"valeurs européennes"). C’est le monde à l’envers !le triomphe de la dystopie et de la décadence
https://odysee.com/@ahilesva:e/2025.03.28_Mirko-Zelya-EU-Locos-Std_Odysee:6
https://www.ahilesva.info/
P.S. Le peuple français doit se réveiller ,autrement c’est la catastrophe annoncée.

01/04/2025 09:15 par cunégonde godot

Vania :
Le peuple français doit se réveiller ,autrement c’est la catastrophe annoncée.

Il n’y a plus de peuple français, seulement des peuplades diverses saoûlées jour et nuit par la propagande européo-mondialiste – Mme Binet incarne, comme d’autres, l’Homme nouveau européen... forcément antiruse...

02/04/2025 01:13 par Vania

Suite de mon commentaire...Quand j’affirme que le système considère Zeliensky de "gogoche", je parle de l’imposture actuelle de considérer quelqu’un qui a fait/fait des spectacles avec ses pantalons baissés,des talons aiguilles, torse nu et délirant comme un bon exemple de représentant de la "gogoche". Cela fait partie de la démence actuelle et surtout elle permet d’alimenter des faux débats, de détourner l’attention vers des débats stériles.Il y aura des personnes qui diront que toute critique est de l’intolérance/de la pudibonderie que cela pourrait signifier que la personne est homophobe et blablabla.
Le système a réussi à convaincre les politiciens et un grand % de la population de l’exemplarité de Zeliensky (voir la flagornerie inconditionnelle de Macron et des dirigeants occidentaux ou l’ovation de presque 10 minutes de TOUS les membres de l’assemblée nationale). Tous les députés de l’opposition semblent hypnotisés,personne n’ose contester ou se poser des questions, ou évoquer la corruption de Zeliensky ou la persécution qu’il exerce contre tout opposant, ou ses mensonges.Les médias dominants et Macron ont décidé et eux ils acquiescent. Ovation dit Macron, Ovation diront les députés, envoi d’armes dit Macron, envoi d’armes diront les députés, guerre dit Macron, guerre diront les députés. On dirait des zombies !

02/04/2025 07:10 par Zéro...

Je voudrais compléter ma réponse à Patoche...

Il y a aussi le fait que, si dramatique soit la situation à Gaza, cela reste un problème international dans lequel nous ne sommes pas impliqués, si ce n’est moralement, alors que nos dirigeants et politiciens décisionnaires se focalisent sur l’Ukraine et veulent nous entrainer physiquement dans sa défense...

02/04/2025 07:50 par Zéro...

@ Vania,

Je n’ai pas de détails sur la vie privée de Zelensky mais il me suffit d’écouter ses discours effectivement haineux à l’extrême envers la Russie et ses exigences posées aux Occidentaux, au nom de leur défense contre un danger imaginaire *, pour évaluer le personnage...

Qu’il n’apprécie pas la Russie peut se comprendre mais ses propos outranciers le discréditent !!

A comparer aux interventions fermes mais mesurées de Poutine...

* Qui peut sérieusement croire que les troupes russes, qui ont été incapables de prendre Kiev et d’achever la guerre "en trois jours ", seraient capables de déferler sur l’Europe alors qu’elles ont arrêtées par un obstacle naturel : le fleuve Dniepr ?!!
Elles ont même été incapables de prendre Odessa qui devait être un objectif majeur...
Mieux, elles subissent actuellement une contre-attaque ukrainienne dans la région de Koursk !!

Il y en aurait des fleuves à franchir avant d’arriver en France, sans oublier les moyens militaires de l’OTAN pour entraver la marche de l’armée russe !!

Macron et les lâches ou vendus qui le suivent sans sourciller sont des menteurs patentés savent mieux que moi que le danger russe est une pure invention à usage interne, afin de mener les Français (et les Européens...) où le Système le veut - ce qui conduit à s’interroger sur le comportement de certains élus de... LFI elle-même ; concernant Ecolomistes et Fauxcialistes, il n’y a définitivement plus rien à en attendre !!

Les plus vieux d’entre nous se souviendront que nous avons eu, pendant la Guerre Froide, EXACTEMENT les mêmes discours affolants sur l’URSS qui allait nous envahir "incessamment sous peu" !!
L’Amiral Sanguinetti avait vainement tenté de prouver, dans une émission télévisée, que c’était impossible mais s’était déjà heurté à la puissance manipulatrice des médias et le peuple bêlant en est resté à la peur de voir les chars soviétiques défiler sur les Champs-Elysées...

02/04/2025 07:52 par Zéro...

« Il n’y a plus de peuple français, seulement des peuplades diverses saoulées jour et nuit par la propagande européo-mondialiste – Mme Binet incarne, comme d’autres, l’Homme nouveau européen... forcément antirusse... » Cunégonde

Exactement !

02/04/2025 08:35 par Zéro...

« L’ovation (à Zelensky) de presque 10 minutes de TOUS les membres de l’assemblée nationale. » Vania

Mais qui sont et que sont NOS élus de LFI qui ont participé à cette mascarade ?!!

Convertis à TOUT, guerres (Afghanistan, Libye, Syrie et celle à venir en Iran... *), Europe Unie, Démoncrates américains, économie de guerre, Zelensky, l’Ukraine, menaces envers la Russie, hystérie antichinoise, etc, etc, etc...!!!

Et où sont passés l’Internationalisme (devenu "Mondialisation " - ce qui n’a rien à voir, l’un étant synonyme de solidarité en respectant les pays, peuples et identités, l’autre étant basé sur la concurrence et l’uniformisation de tout au nom de l’efficacité économique...) et le Social ?!!

Ah, oui, pardon, il y a le fameux Sociétal et ses Lumineux Combats - heureusement apparus avant Trump sinon quel grand écart il aurait ENCORE fallu faire...
Pour faire bonne mesure ces combats sont soutenus par des milliardaires américains philanthropes !!
Hé, hé, hé...

Le Sociétal n’est MÊME PLUS l’apanage de la Gauche qui l’a initié, il a été intégré par la Droite !!
Et la Gauche en est encore à croire que si c’est un combat sociétal, c’est un combat de Gauche...
Pauvre Gauche.

* Notez comment cette Gauche peut soutenir les immigrés en France et participer à aller "dresser" par les armes les dirigeants de leurs pays d’origine - avec une pincée de schizophrénie, non ?

Elles sont loin les luttes anticoloniales...
Ce serait aujourd’hui, TOUS défendraient l’Algérie française, selon un "coûte que coûte " macronien, avec le violon de l’Union Nationale et le "péril russo-chinois" !!
Et puis, "Si ce n’est pas nous, ce seront les autres, alors allons-y sans retenue ! " : pratique !

Mais, en France, on sait se donner bonne conscience avec l’accueil des immigrés...

02/04/2025 08:43 par Zéro...

@ Maxime VIVAS,

Message reçu...

Vous avez bien fait !

02/04/2025 08:48 par Zéro...

@ Bostephbesac,

Je ne connais que de nom CEUX que vous citez.

Je n’en sais pas plus sur leurs prises de positions ni même où les consulter !!

Ce qui pose une nouvelle fois la question sur l’honnêteté de ces médias mainstream qui trient les informations et les intervenants pour orienter la pensée populaire vers une Pensée Unique chère au Système...

02/04/2025 09:01 par xiao pignouf

Quand j’affirme que le système considère Zeliensky de "gogoche

C’est ta manière d’interpréter les choses (« gogoche ») : évidemment que le « système » (l’UE, en fait) considère Zelenski comme un résistant qui défend son pays... Jusqu’au jour où il deviendra gênant (il l’est déjà pour Trump)

Il y aura des personnes qui diront que toute critique est de l’intolérance

Encore une fois, c’est ton analyse personnelle. Et comme telle, elle est sujette à caution. Et oui, ta perception morale de ses performances entre en compte dans ton point de vue sur lui. J’en viens à me demander si ton opinion de Michel Serrault a changé parce qu’il a fait la Cage aux Folles... De mon point de vue, son passé — comique minable de la télévision — démontre juste son incompétence pour le poste (cela dit, d’autres, comme lui, ont réussi, comme Reagan) et sa malléabilité pour ceux qui dirigent vraiment l’Ukraine.

Tous les députés de l’opposition semblent hypnotisés, personne n’ose contester ou se poser des questions

Quand tu dis des choses comme ça, j’en viens presque à douter de ce que j’entends ou je lis. Comme je n’ai ni la télé ni la radio, je suis obligé à chaque fois de vérifier ce que tu dis. Encore une fois, est-ce que tu dis les faits ou est-ce que tu fais part de tes impressions ?

Parce que lors du dernier vote à l’AN sur le gel des avoirs russes, qui a eu lieu le 12 mars, les députes FI présents lors du vote et quelques autres (54) ont voté contre et 182 se sont abstenus. Tu vois, quand je dis quelque chose comme ça, je donne la source, ça facilite le travail de ceux qui veulent vérifier ce que je dis au lieu de me croire sur parole.

PS : J’en profite pour te faire mes excuses : lors d’une discussion sur la russophobie, je t’ai fait le reproche d’utiliser ce terme à tort et à travers. Je me trompais et ce texte m’en a convaincu.

02/04/2025 09:05 par patoche

l y a aussi le fait que, si dramatique soit la situation à Gaza, cela reste un problème international dans lequel nous ne sommes pas impliqués, si ce n’est moralement,

Vous oubliez la déclaration de Macron le 24 octobre à Jérusalem aux côtés de Nétanyahou, . « La France est prête à ce que la coalition internationale contre Daech [acronyme arabe de l’EI], dans le cadre de laquelle nous sommes engagés pour notre opération en Irak et en Syrie, puisse lutter aussi contre le Hamas »

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/25/emmanuel-macron-surprend-en-proposant-de-mobiliser-la-coalition-internationale-contre-l-ei-pour-lutter-contre-le-hamas_6196349_3210.html

Les 3 guignols que vous citez sont des trumpolâtres indécrotables. Des experts de l’opposition contrôlée.
Voici une synthèse de la politique étrangère de Trump depuis 2 mois par Bruno Guigue : A partir de 21:30.
https://www.youtube.com/watch?v=3b2bqL80WdY

02/04/2025 11:36 par Assimbonanga

Vincent a dit : "On voit d’ailleurs bien qu’en politique, le féminisme (comme l’Europe) c’est la paix, comme le démontrent ces dames dont le brio éclaire un monde plus juste et un avenir plus désirable et soutenable : Margaret Thatcher, Madeleine Albright, Hillary Clinton, Condoleezza Rice, Nikki Haley, Victoria Nuland, Avril Haines, Nancy Pelosi, Kamala Harris, Chrystia Freeland, Ioulia Tymochenko, Catherine Ashton, Federica Mogherini, Angela Merkel, Giorgia Meloni, Sanna Marin, Jacinda Ardern, Mette Frederiksen, Maia Sandu, Salomé Zarabichvili, Maria corina Machado, Jeanine Áñez, Liz Truss, Annalena Baerbock, Ursula von der Leyen, Kaja Kallas ...
Michèle Alliot-Marie, Élisabeth Guiguou, Ségolène Royal, Dominique Voynet, Christiane Taubira, Rachida Dati, Myriam El Khomri, Najat Vallaud-Belkacem, Fleur Pellerin, Cécile Duflot, Marine Tondelier, Anne Hidalgo, Valérie Pécresse, Nathalie Loiseau, Yaël Braun-Pivet, Aurore Bergé, Nicole Belloubet, Élisabeth Borne, Sylvie Goulard, Florence Parly, Catherine Colonna, Christine Lagarde, Marine Le Pen ..."

Je me demande si Vincent ne se trompe pas un peu. Les femmes qu’il cite ne sont pas féministes. En revanche, selon le féminisme, il est juste que l’égalité hommes/femmes soit respectée. Les femmes ont autant le droit que les hommes de postuler à de hautes fonctions.
Et l’on constate, une fois qu’elles y accèdent, qu’elles sont bien les égales des hommes : il y en a autant que d’hommes qui sont de droite, ultra-libérales, bornées, incompétentes, injustes, carriéristes, opportunistes, politiquement cruelles. Les femmes sont des hommes comme les autres et ce n’est pas parce qu’elles sont femmes qu’elles agissent cruellement, c’est parce qu’elles sont du mauvais côté de la force.
(Dans la liste, je n’aurais pas mis Vallaud-Belcacem, Cécile Duflot et Tondelier... Dominique Voynet, je sais pas, j’ai pas trop les références. )

02/04/2025 11:42 par Vincent

si dramatique soit la situation à Gaza, cela reste un problème international dans lequel nous ne sommes pas impliqués, si ce n’est moralement

Mmmm : en dépit des dénégations immédiates de l’irréprochable M. Lecornu, rien n’est moins sûr.

J’ajoute qu’il y a tout de même un certain nombre de binationaux français impliqués dans des crimes de guerre dûment documentés par eux-mêmes. On parle de les juger, quelque part, ou la France est juste un lieu de villégiature au calme ?

Et l’impunité de Netanyahu, libre de voyager en France sans crainte d’être inquiété ?

Je dirais que notre "non-implication" a comme un petit goût d’abject, de faiblesse, de lâcheté, de sale bande de fils de vendus.
Nickel, quoi.

Au moins sur ce sujet, la CGT a-t-elle la dignité d’être "indignée".
En revanche sur l’annulation d’une élection présidentielle, l’arrestation du candidat donné gagnant et son interdiction de se (re)présenter, je n’ai rien entendu.
Sans doute parce que permettre à l’OTAN de construire là sa plus grosse base en vue par exemple de déployer nos avions au dessus de l’Ukraine pour mieux assurer l’escalade, ça doit être important.
Ou alors le type était un populiste de droite, donc on peut détourner le regard et on s’indignera seulement quand le type sera de gauche ?
La Cour Constitutionnelle roumaine sous pression de Macron et Bruxelles, ce n’est pas non plus un sujet, et encore moins le nôtre.
D’ailleurs, je suis hors-sujet.

03/04/2025 06:34 par xiao pignouf

Mais qui sont et que sont NOS élus de LFI qui ont participé à cette mascarade ?!!

Aaah mais oui ! Qui sont-ils ? (et surtout pas « combien sont-ils ? »)

Si vous et Vania examiniez attentivement la vidéo de l’intervention de Z à l’AN, vous remarqueriez que les bancs de la FI sont très clairsemés, mais c’est un détail sans importance, n’est-ce pas ?

03/04/2025 10:28 par leroy

Annie Lacroix-Riz vient de partager une vidéo de Jeffrey SACHS, un pure bonheur !
https://www.youtube.com/watch?v=sNzcRFPw1BQA

03/04/2025 11:24 par Kris DLR

4 POSITIONS sur les IMPERIALISMES

I - Deux positions simples ou l’on choisi son camps : Est ou Ouest.«  »

• A) La première position s’aligne sur le bloc impérial occidental (Etats-Unis , Europe, OTAN) contre la Russie de Poutine, ou en soutien à l’État d’Israël de B Netanyahou sous couvert de démocratie ou de valeurs contre les Palestiniens

• B) La seconde position à l’inverse s’aligne sur des États comme la Russie et la Chine, qu’elle considère comme des alliés contre l’impérialisme nord-américain (USA) parce qu’elle considère ce dernier comme l’ennemi principal, en ignorant les politique expansionnistes de ces deux puissances et tous les crimes commis.

II - Deux autres voire trois positions, moins binaires, plus complexes, se rencontrent .

• A) La troisième se limite à considérer, dans la guerre en Ukraine, qu’il ne s’agit que d’un conflit inter-impérialiste auquel ils sont étrangers. Les impérialismes sont certes différents mais ce sont des impérialismes néanmoins. Aucun n’est bien. Tout est mauvais. Le mieux est d’arrêter au plus tôt.
Cette attitude est adoptée par plusieurs courants ; d’une part le secteur du pacifisme de gauche et d’autre part des secteurs syndicaux ou marxistes refusant toute « collaboration de classe » aussi bien à Trump qu’à Poutine mais aussi Macron et sans soutenir à V. Zélinsky et à sa classe dominante.
Cette position implique de nier ou relativiser la légitimité de la dimension nationale de la lutte de la résistance ukrainienne contre la puissance occupante.

• B) Enfin, il y a une quatrième qui n’est alignée sur aucun bloc et qui s’oppose à tous les impérialismes (principaux ou secondaires) aussi bien celui USA et UE avec Netanyahu contre les palestiniens victimes que celui de partage inter-impérialiste de Trump (qui fait défaut) avec Poutine contre Ukraine .
Ici la solidarité avec les peuples attaqués est première. Mais cela ne va pas forcément jusqu’à être favorable à un militarisme de puissance secondaire (Macron et autres) en Europe que ce soit contre Netanyahou (ce n’est pas ce qui est en cours) , ni contre Poutine (Macron essaie) car la solidarité avec l’Ukraine ou avec les palestiniens peut ne rester que politique en vue d’une négociation de paix et non pas militaire.
Deux sous-positions ici : Etre contre Poutine au bout de trois ans peut - ou non - prendre acte qu’il a conquis les 5 Oblast et que l’Ukraine a perdu la guerre.
C’est une position qui n’accepte pas le respect des sphères d’influence que les différentes grandes puissances aspirent à protéger ou à étendre, et qui est solidaire des peuples qui luttent contre l’occupation étrangère et pour le droit de décider de leur avenir (en particulier, avec les forces de gauche dans ces pays qui s’engagent pour une alternative au néolibéralisme), et qui n’est alignée sur aucun bloc politico-militaire.

03/04/2025 11:38 par Assimbonanga

J’essaie de me tenir au courant des actualités mais je constate que malgré tout le temps que j’y passe, j’en loupe des morceaux. J’ai raté l’épisode de l’ovation de Macron à l’Assemblée nationale. Vania, c’était à quelle date ? J’aimerais bien rechercher le replay de cette séquence pour voir la tête des députés de gauche à droite sur les bancs de l’hémicycle.

Toute manière, je déteste cette mode des standings ovations. C’est d’un exagéré ! Faut toujours qu’il y ait un petit malin pour se lever, applaudir et obliger toute la salle à suivre son exemple. Je sors rarement et la dernière fois, bien que j’aie adoré le spectacle, peut-être plus que les autres habitués et blasés, je suis restée sur mon cul pendant que tout le monde était debout. Je suis totalement déphasée par rapport aux nouvelles coutumes. Heureusement que j’étais au premier rang ;-). Le panurgisme ambiant me sidère.

Sur toutes les radios et dans toutes les télés, tout le monde parle de Mélenchon et de ce qu’il est supposé avoir dit ou pensé mais c’est toujours basé sur une seule phrase extraite d’un raisonnement qui , lui, reste totalement passé sous silence. Sur Mélenchon, à la radio ou à la télé, on entend surtout des ragots. Pas évident de retrouver l’endroit où il aurait prononcé ses supposées pensées.

Du coup, pour avoir l’information à la source, je file sur son exposé mensuel, le moment politique du 2 avril pour voir où il en est.

04/04/2025 08:48 par Zéro...

@ Vincent,

Je voyais les choses du point de vue d’un engagement officiel de la France aux côtés d’Israël mais les soutiens déguisés, non-dits et regards détournés que vous signalez existent bel et bien...

La France est par exemple en pointe de l’agressivité envers l’Iran et c’est bien dans l’intérêt d’Israël.

05/04/2025 01:34 par Aquarius15

Sophie Binet est surtout la résultante d’un congrès confédéral fort mouvementé, ayant principalement consisté à totalement évincer le très revendicatif Olivier Mahieu, outsider au poste de secrétaire confédéral.

C’était une alliance des CGTistes bien-pensants qui ont de surcroit jugé bénéfique de nommer une femme.
On est pourtant plusieurs à rappeler ici que le féminisme et le sociétal n’est pas l’apanage de la gôche, mais est abondamment promu par la droite et le patronat...

@Kris DLR : Dans ma section (fonction publique), les cadres A sont sur-représentés. Certains sont fort revendicatifs, mais pas la majorité... D’où parles-tu kamrad ???

PS : si Sophie Binet ne fait pas partie de la longue liste des nuisibles dressée par Vincent, je crains que son degré de conviction ne se situe entre Lucie Castets et Manon Aubry ; soit entre l’inconnue, le politiquement correct et l’accolade à Van Der Leyen.

05/04/2025 21:54 par Vania

Le commentaire de @Kriss DLR est très superficiel. Il ne suffit pas d’utiliser des mots clés tels "impérialisme", "marxisme", "collaboration de classe" pour faire de celui-ci un commentaire approfondi et révolutionnaire. En effet,la phrase : "" La seconde position à l’inverse s’aligne sur des États comme la Russie et la Chine, qu’elle considère comme des alliés contre l’impérialisme nord-américain (USA) parce qu’elle considère ce dernier comme l’ennemi principal, en ignorant les politique expansionnistes de ces deux puissances et tous les crimes commis.""De quelle politique expansionniste et de quels crimes parlez-vous ? La Russie n’a jamais eu des colonies,les relations des pays du Sud global avec la Russie NE sont Pas des relations avec un pays colonisateur comme l’occident, la Russie n’a pas volé des terres, n’a jamais saccagé des pays, n’a jamais assassiné des leaders d’autres pays, n’a jamais utilisé le système financier/sanctions/chantage des droits de douane pour dominer les autres pays.Le gouvernement russe éprouve un grand respect pour les grands leaders révolutionnaire comme l’inauguration du monument à Fidel Castro au centre de Moscou (Contrairement à tous les gouvernements occidentaux qui veulent écraser les pays qui choisissent la liberté et une route différente, comme le Venezuela, Cuba, le Nicaragua) Nicaragua)
https://x.com/PresidenciaCuba/status/1788137758197788985
https://actualidad.rt.com/actualidad/508599-diaz-canel-homenaje
De même la Chine de Mao n’a jamais eu des colonies, n’a pas volé des terres, n’a jamais saccagé des pays, n’a jamais assassiné des leaders d’autres pays, n’a jamais utilisé le système financier pour dominer les autres pays.
Votre deuxième phrase :"""La troisième se limite à considérer, dans la guerre en Ukraine, qu’il ne s’agit que d’un conflit inter-impérialiste auquel ils sont étrangers. Les impérialismes sont certes différents mais ce sont des impérialismes néanmoins. Aucun n’est bien. Tout est mauvais. Le mieux est d’arrêter au plus tôt."". Parler d’impérialisme russe (avant on parlait d’impérialisme soviétique) est une affirmation fausse comme expliqué plus haut.
Votre 3è phrase :""Cette attitude est adoptée par plusieurs courants ; d’une part le secteur du pacifisme de gauche et d’autre part des secteurs syndicaux ou marxistes refusant toute « collaboration de classe » aussi bien à Trump qu’à Poutine mais aussi Macron et sans soutenir à V. Zélinsky et à sa classe dominante.""
J’imagine que vous parlez de la gauche française au Parlement,qui appuie de façon,pas toujours explicite, la politique guerrière de Macron. Concernant le pacifisme de la gauche , il est bien timide,aucune mobilisation majeure pour la paix en Ukraine n’a eu lieu.Il y a d’autres pays véritablement révolutionnaires sur la planète comme le Venezuela, Cuba ou Nicaragua qui ont très bien compris les antécédents et le pourquoi de cette guerre et ont toujours manifesté l’appui au gouvernement russe et proclament la Paix ("No hay camino para la paz,la paz es el camino"). D’autres comme le Mexique, le Brésil ou la Colombie ont refusé de prendre position ou de livrer des armes (malgré l’insistance de Schloz...) La paix est leur consigne.
Votre 4è phrase :"""Cette position implique de nier ou relativiser la légitimité de la dimension nationale de la lutte de la résistance ukrainienne contre la puissance occupante."" montre votre superficialité, vous vous contentez de répéter la phrase de médias et du gouvernement Macron. Vous n’êtes pas au courant que la guerre a commencé en 2014, suite au coup d’état du Maidan ? des traités de Minsk 1 et 2, signés par Flamby et Merkel pour permettre à l’ukraine de s’armer ? vous ignorez la présence des militaires et des armes de l’otan depuis 2014 ?vous avez oublié les 14 000 victimes russophones du Donbas ? Vous ignorez le fait que l’Ukraine a été une république soviétique pendant 70 ans ? et que le Donbas est habité par des ex-soviétiques russes ? Vous ignorez le caractère fasciste des milices ukrainiennes tels Azov, secteur droit, svoboda ?
Voici deux excellentes vidéo qui vous expliqueront les antécédents violents et fascistes de tels groupes qui ont fini par gagner un grand pouvoir en Ukraine
Un excellent rappel historique :
https://www.ahilesva.info/66214435dc76de6f8c4bc5b9
https://odysee.com/@ahilesva:e/2024.04.18_Mirko-UcraNazis_Odysee:3
L’extrême-droite en ukraine :
https://www.ahilesva.info/6707a9e9dc76de6f8c4bc821
https://odysee.com/@ahilesva:e/2024.10.10_Mirko-UcraUltra-Sanzo_Odysee:3
Et concernant la présence de l’otan et l’aide des eeuu et ses caniches occidentaux, je vous informe que le journal new-york times a fini par expliquer en détail que des troupes étasuniennes participent activement en ukraine depuis très longtemps et que finalement il s’agissait d’une guerre PAR PROCURATION de l’occident contre la Russie, malgré les efforts de Bidon pour cacher une telle évidence.
Voici la vidéos illustrée ;
https://www.ahilesva.info/67eeaabcdc76de66498c2e14
https://odysee.com/@ahilesva:e/03.04.25_ALV-NYT-AQUA-TIBIA_ODYSEE:a

06/04/2025 13:01 par Kris DLR

Cette déclaration est collective mais portée par Sophie Binet :
https://blogs.mediapart.fr/amitie-entre-les-peuples/blog/300325/de-claration-de-la-cgt-de-mars-2025

Elle permet de s’opposer à Trump comme à Poutine, soit deux impérialistes (différents), mais aussi deux fortes dictatures de classe en interne. Quand au suivisme pro-Macron je n’y crois pas une seconde : De s’opposer politiquement à Poutine ne signifie pas accepter le militarisme de Macron ou de France-Allemagne en binôme. La CGT meme un combat social. internationaliste contre tous les combats classistes des classes dominantes. Hors de question de pactiser !

06/04/2025 15:29 par Assimbonanga

Trump balance ses taxes à tire-larigot et la bourse dévisse. Les retraites des Etasuniens étant appuyées sur la capitalisation boursière, elles dévissent aussi. Trump vient de faire ses premières victimes nationales, parmi son peuple. Il a ruiné les retraités de son pays. Pour commencer !

Voilà bien un sujet SOCIAL.

Trump vient de démontrer combien nous avons intérêt à rejeter toute retraite par capitalisation. Je ne doute pas que ce thème social va occuper de nombreux débatteurs sur ce site.

07/04/2025 05:08 par Vania

Je ne veux pas polémiquer, mais concernant ta phrase : ""évidemment que le « système » (l’UE, en fait) considère Zelenski comme un résistant qui défend son pays... Jusqu’au jour où il deviendra gênant (il l’est déjà pour Trump)"",je ne pense pas que les deux harpies qui dirigent l’u.e soient si naives et défenderesses des grandes valeurs comme la résistance d’un pauvre pays. Le régime de Zeliensky a plutôt permis à l’occident de s’approprier de son pays. Zeliensky a Vendu son pays et des centaines de milliers d’ukrainiens à l’occident qui les a utilisés pour mener une guerre contre la Russie pour réussir un objectif géopolitique, celui d’infliger à la Russie une défaite "stratégique" et la laisser dans un statut de pays de 2è classe ("une station d’essence avec une bombe nucléaire"phrase d’Oblabla).
De même concernant ma phrase :"Il y aura des personnes qui diront que toute critique est de l’intolérance", ta réponse : ""..Encore une fois, c’est ton analyse personnelle. Et comme telle, elle est sujette à caution. Et oui, ta perception morale de ses performances entre en compte dans ton point de vue sur lui. J’en viens à me demander si ton opinion de Michel Serrault a changé parce qu’il a fait la Cage aux Folles....""montre exactement ce que je dis , tout questionnement ( personnel bien sûr) sera suivi toujours par de "oui mais...."Soit dit en passant, mon acteur préféré est plutôt Philippe Noiret (surtout personnifiant Pablo Neruda) ou le grand Charles Chaplin.

07/04/2025 05:52 par Vania

À @KLR, Drôle d’impérialisme russe !!
1) Cuba améliore son système électrique avec l’aide de la RUSSIE
https://www.telesurtv.net/cuba-impulsa-su-sistema-electrico-con-energias-renovables-y-apoyo-de-rusia/
2)Cuba et la Russie ont mis en place une entreprise conjointe dans le domaine de la bio-pharmacie ;
https://www.telesurtv.net/cuba-y-rusia-impulsan-empresa-mixta-biofarmaceutica/
3)Le gouvernement cubain remercie l’appui de la Russie dans les moments les plus difficiles de la nation cubaine
https://www.telesurtv.net/presidente-cubano-agradece-el-apoyo-de-rusia-en-tiempos-tan-dificiles/
4)La Russie prête à aider L’AES pour son agriculture
https://x.com/sputnik_afrique/status/1908435490996388196
5) La Russie offre gratuitement 23 000 tonnes de fertilisants au Zinbawue
https://actualidad.rt.com/actualidad/502959-rusia-entrega-zimbabue-23000-toneladas-fertilizantes-gratuitos
6)Un paquebot avec 25 000 tonnes de blé arrive à Cuba.
https://actualidad.rt.com/actualidad/458253-barco-trigo-ruso-llega-cuba
Et...ainsi de suite...

07/04/2025 08:40 par xiao pignouf

Certains ici ont l’obsession de rendre le sexe de Binet responsable de ses trahisons, oubliant qu’elle est dans la continuité de Martinez (vous vous souvenez, ce gros mâle moustachu ?)

Moi aussi, j’aurais préféré Matheu, mais ça n’a rien à voir avec sa virilité (d’ailleurs, il tirerait l’oreille à ceux qui ne voit en Binet qu’une Binette) car si Matheu n’en avait point, on l’appellerait ma tante... (je sais, j’insiste)

08/04/2025 18:40 par CAZA

Vania + Philippe Noiret + Il revient à ma mémoire le souvenir merveilleux de " Coup de torchon " de B Tavernier .Toute l’ ordure humaine jouée par des acteursrices extra et condensée par B Tavernier .
Le Christ ne s’ est pas arrêté à Bourkassa .
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=2366.html

11/04/2025 00:34 par Vania

@CAZA Mes deux films préférés avec Philippe Noiret sont :"Il Postino" ( Ph. Noiret est Pablo Neruda) et "Cinema Paradiso "avec la musique exceptionnelle du grand compositeur Ennio Morricone.
Désolée pour le hors-sujet !
Un petit baume pour l’âme dans ces temps si difficiles...
Cinema Paradiso :
https://www.youtube.com/watch?v=_jTIO5h1qx4
Il Postino :
https://www.youtube.com/watch?v=usYhaQm8HNs

16/04/2025 10:15 par Zéro...

Merci à Vania pour ses rectifications du 07/04/2025 à 05:08...

Renvoyer tout le monde dos-à-dos - Russie-USA, ex-Est-Ouest, Nord-Sud, Israéliens-Palestiniens, etc... - est de l’extrême-centrisme, ce nouveau mouvement qui ne tolère rien d’autre que lui et ceux qui le suivent car il se croit supérieur à tout le monde !!

Macron et ses alter egos de l’UE en sont d’EXCELLENTS représentants !

Quant à la Démocratie, devenue inutile, elle est passée à la trappe puisque la Perfection a été trouvée.

(Commentaires désactivés)