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Municipales quelle stratégie pour le Front de gauche ?

Puisque un commentaire sous l’article de G. Mordillat fait un copier-coller de la réponse de H. Malberg à G. Mordillat, je pense ne pas abuser de l’hospitalité que m’offre LGS en proposant maintenant la réponse de C. Mazauric.
Parce qu’elle me paraît très importante, évidemment.
M. D.

Je tiens à écrire mon désaccord profond avec le contenu de la réponse à Gérard Mordillat d’Henri Malberg (dont je soutiens par ailleurs activement les initiatives prises en faveur de notre journal), réponse parue dans l’Humanité du 8 novembre dernier.

Non que je ne mesure pas la qualité et l’importance de ses arguments l’un après l’autre, mais, pour le dire d’un mot, je n’approuve pas le sens général de son texte, en raison de la rupture stratégique que la position indiquée implique finalement et dynamiquement, sur le fond des questions évoquées et, quoi qu’il en dise, avec ce que nous nous évertuons à construire, nous étant le PCF, depuis 2008.

Au-delà des différences d’appréciation sur le détail de ce qu’écrit Henri à propos du PS, son texte paraît carrément ignorer la dénaturation plus ou moins récente de ce parti, incarnation de cette social-démocratie à la française dont chacun, peut-être abusivement, se plaisait à montrer naguère l’originalité. En tant que formation politique nationale installée au pouvoir, le PS n’est pas simplement «  l’équipe de Hollande  » (comment peut-on écrire cela ?), il est devenu, en tant que tel et avec le soutien de tout son appareil de direction et l’immense majorité de ses élus, l’un des premiers appendices français du néolibéralisme dominant en Europe. Il en accepte sans barguigner les moindres indications politiques institutionnelles, quasiment toutes les stipulations économiques et même les canons culturels, ce qui est nouveau.

Faut-il taire la vérité en attendant une éventuelle reconversion dans le bon sens ? Pendant combien de temps encore ? Faut-il passer, une fois de plus, sous les habituelles fourches caudines quand d’hypocrites diktats nous sont imposés, accompagnés du sourire de charmants visages, et qu’on nous offre simultanément des bouquets de roses, le plus souvent empoisonnées, comme avant 2002 et encore depuis 2005 ? À cela, qui est primordial, s’ajoute le fait dans le texte d’Henri Malberg de juger d’une décision prise par une courte majorité d’adhérents parisiens avec le soutien actif de la direction du PCF, d’une décision politique relative à Paris, capitale historique de ce pays, la France, qu’elle incarne symboliquement, comme s’il ne s’agissait que d’une simple décision à caractère «  municipal (sic)  » qui ne concernerait qu’une banale cité française du plat pays…

Je crains que la décision du PCF parisien et le discours qui l’accompagne n’aient finalement que des suites funestes, des suites dont on mesure encore mal les effets mais qui contribueront, je le crains sans le souhaiter et tout en le combattant, à ne plus nous différencier de ces pays d’Europe où ce que nous incarnons d’essentiel s’est en quelque sorte autodétruit, sous la pression de la conjoncture, certes, mais plus encore de l’opportunisme pragmatique.

»» http://www.humanite.fr/tribunes/tribune-crainte-de-suites-funestes-552908
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L’Etat voyou
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Quatrième de couverture « Si j’étais président, j’arrêterais en quelques jours les attaques terroristes contre les États-Unis. Définitivement. D’abord, je présenterais mes excuses à toutes les veuves, aux orphelins, aux personnes torturées, à celles tombées dans la misère, aux millions d’autres victimes de l’impérialisme américain. Ensuite, j’annoncerais aux quatre coins du monde que les interventions américaines dans le monde sont définitivement terminées, et j’informerais Israël (…)
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