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Entretien avec Georges Gastaud, Secrétaire National du PRCF

Menaces sur la paix et les droits des travailleurs, perspectives politiques.

I.C. – La situation ne cesse de se tendre autour de la péninsule coréenne. Quel est le positionnement du PRCF ?

Georges Gastaud. : Notre priorité à tous devrait être la paix mondiale, qui peut sombrer corps et biens à l’occasion d’une frappe américaine massive contre Pyongyang (la République démocratique populaire de Corée est limitrophe de la Chine et de la Russie, rappelons-le). Cela va de pair avec la défense du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes sans ingérence étrangère. Or, c’est l’impérialisme US, fanatiquement soutenu, voire excité par Emmanuel Macron, qui est l’ennemi principal des peuples et de la paix en Extrême Orient comme ailleurs. On lira sur le site www.initiative-communiste.fr l’entretien exclusif de Robert Charvin, auteur du livre Comment peut-on être Coréen du Nord ?. Nous appelons donc les vrais progressistes, et plus encore, les communistes dignes de ce nom, à exiger ensemble que, 64 ans après la fin de la guerre de Corée, un traité de paix soit enfin signé entre les belligérants d’alors, que les EU retirent leurs troupes d’agression en Corée du sud car elles ne sont pas la solution mais le problème, que l’ONU impulse le processus diplomatique au lieu de jeter de l’huile sur le feu, que les deux Corées – comme elles l’auraient fait depuis longtemps si Washington et l’impérialisme nippon – ex-boucher génocidaire du peuple coréen – ne contrariaient pas systématiquement l’idée d’une réunification nationale sur la base du principe – qui a fonctionné en Chine avec Hong Kong – « un pays, deux régimes ».

Plus globalement, la pression des peuples doit monter partout pour que l’arme nucléaire soit universellement interdite. Enfin, il est lamentable que presque toute la « gauche » établie française se désintéresse de l’atteinte permanente aux libertés syndicales, politiques et individuelles en Corée du sud. Quand les anticommunistes sont interdits dans un pays donné au nom de la défense du socialisme, nos médias crient au « totalitarisme » ; mais quand les partis communistes sont persécutés dans un pays fasciste ou en voie de fascisation afin d’y protéger le capitalisme et l’impérialisme, comme c’est le cas en Pologne, en Corée du sud ou en Ukraine, les mêmes médias n’ont rien à redire et d’ailleurs, ils n’informent pas les Français. Il est donc urgent de réintroduire le point de vue de classe, le point de vue marxiste-léniniste, dans l’analyse des questions internationales et les vrais communistes doivent d’urgence y travailler ensemble. Il n’est que temps face à la montée des périls.

I.C. – Et que dire de la situation au Venezuela où, d’Ensemble à P. Le Hyaric, directeur de l’Huma, certains mégotent leur soutien à Maduro, voire le condamnent vertement ?

G.G. : Tout d’abord, il faut ouvrir les yeux sur l’entreprise impérialiste globale de déstabilisation de la gauche latino-américaine et des pays qui s’en réclament. En échec patent en Syrie, en Afghanistan, en Libye, voire en Ukraine, les EU se recentrent pour partie sur leur « arrière-cour » et « mettent le paquet » pour déstabiliser, non seulement le Venezuela bolivarien, mais la Bolivie d’Evo Morales et, in fine, Cuba socialiste qu’il s’agit d’isoler. A ce sujet, nous avons récemment publié un texte qui a circulé dans plusieurs langues et que nous avons intitulé Les barricades n’ont que deux côtés. Oui la déstabilisation du Venezuela provient d’abord d’une manœuvre géopolitique et géoéconomique des EU et de leurs vassaux d’Arabie saoudite, qui ont organisé l’écroulement des cours des hydrocarbures. Les communistes français qui avaient vingt ans en 1973 se souviennent que pour faire tomber l’Unité populaire chilienne, Kissinger avait organisé la baisse mondiale des cours du cuivre provoquant ainsi l’effondrement économique d’Allende. Obama, puis Trump, en ont fait autant avec le pétrole pour plomber à la fois l’économie vénézuélienne et l’économie russe. Et bien entendu, l’oligarchie vénézuélienne, qui est tellement « patriote » qu’elle appelle les EU à envahir Caracas, a emboité le pas avec des méthodes particulièrement violentes et fascistes, tout en affamant le pays puisqu’on lui a trop longtemps laissé contrôler l’import-export. Demain, si Maduro tombait, la gauche vénézuélienne pourrait subir le sort qu’ont subi les progressistes chiliens en 1973. Bien entendu, la gauche établie française pleurerait alors à chaudes larmes car ces gens-là se repaissent de révolutions écrasées et de héros morts : les révolutionnaires ont l’interdiction de gagner et notamment, de mettre en place ce que Marx appelait la « dictature du prolétariat » quand il n’y a plus d’autre choix qu’entre celle-ci et le fascisme. Or ce n’est pas quand tout va bien que l’on reconnaît ses vrais amis, c’est aujourd’hui que le pire est possible que le Venezuela a besoin de PLUS, et non de moins de solidarité.

Nous le disons d’autant plus sereinement que, lorsque Chavez était en vie, nous avons pleinement soutenu le PC vénézuélien ; sans commettre la faute gauchiste qui eût consisté à snober Chavez sous prétexte qu’il n’était pas assez révolutionnaire, les léninistes vénézuéliens ont toujours souligné que le « socialisme du XXIe siècle » ne résulterait pas d’une simple politique redistributive, que la révolution socialiste nécessitait plus que jamais le pouvoir du peuple et la socialisation des moyens de production. Bref, tout en se situant à 200% du bon côté de la barricade, du côté des forces bolivariennes et anti-impérialistes, les communistes du PRCF, comme leurs frères du Venezuela, rappellent ce juste constat de Lénine : « on ne peut avancer d’un pas si l’on craint de marcher au socialisme ». Mais contrairement aux réformistes, qui sèment lâchement le doute sur la nécessité de soutenir Maduro à un moment critique pour la gauche latino-américaine, voire pour la gauche populaire mondiale, notre questionnement critique a pour but, non pas de mégoter notre soutien au Venezuela bolivarien, mais d’AIDER notre camp, celui de l’antifascisme et de l’anti-impérialisme, à BATTRE l’impérialisme yanqui et la réaction. En France et ailleurs, on doit discuter avec les progressistes non communistes, mais sans laisser la moindre ambiguïté sur le camp que l’on a choisi, celui des forces populaires, et jamais en faisant des ronds de jambe pseudo-démocratiques aux FASCISTES du camp d’en face. A quand donc, en France, une manif unitaire, communiste et anti-impérialiste pour soutenir le Venezuela, la Bolivie et Cuba, en se rassemblant par ex. devant la statue parisienne de Bolivar ?

Même attitude pour la Pologne, l’Ukraine, etc. On peut discuter 107 ans entre communistes sur les facteurs internes ou externes qui ont permis à la contre-révolution de défaire l’URSS et la première expérience socialiste de l’histoire ; mais quand la réaction cléricale, voire franchement pronazie comme c’est le cas à Kiev, interdit l’un après l’autre tous les PC (Pologne, Ukraine, Pays baltes...), quand, avec la complicité à peine embarrassée de l’UE, elle en profite pour réhabiliter les nostalgiques du fascisme, qu’attendent de vrais démocrates pour condamner cette fascisation de moins en moins rampante du sous-continent européen ? D’autant que cet euro-maccarthysme va de pair chez nous avec la criminalisation éhontée du syndicalisme de lutte, voire, s’agissant de la France (je pense à un numéro estival du Point au contenu ultraréactionnaire), avec la diabolisation acharnée de Robespierre et de la Révolution française (voir le récent numéro du Point !) ?

I.C. – En France, est-il possible d’arrêter Macron et sa méga-casse des acquis sociaux ?

G.G. : Oui, c’est possible, même s’il faut pour cela construire la contre-offensive populaire, y compris sur la durée, lier les formes syndicales de lutte aux formes politiques et idéologiques, contrairement à ce que prétendent ceux qui enferment le syndicalisme dans une approche étriquée, purement « économique » et systématiquement perdante comme on le voit au moins depuis les luttes sur les retraites de 2003. N’oublions pas qu’en France comme ailleurs, le grand patronat n’a jamais cédé aux masses populaire, en 1936, en 1945, en 1968, que lorsqu’il a cru sa domination politique directement ou indirectement menacée ; Lénine qui certes, n’était pas un gauchiste hostile à toute amélioration partielle du sort des travailleurs, enseignait que « les réformes sont la retombée des luttes révolutionnaires », en conséquence, toute offensive ouvrière doit se concevoir comme une combinaison de luttes (manifs, grèves...) syndicales, politiques, d’interventions sur les libertés, etc. On est fort loin de ceux qui, hypocritement, se réclament de l’ « indépendance syndicale » mal comprise pour, en réalité, interdire aux travailleurs de contester l’UE et le capitalisme ; car ces mêmes dirigeants syndicaux soi-disant « apolitiques » ont pour la plupart appelé à voter Macron au second tour de la présidentielle puis des législatives !

La première condition pour une attaque victorieuse est de comprendre que l’offensive macroniste n’est pas « seulement » antisociale. Elle est si grave sur le plan social – c’est-à-dire sur le front principal de la contradiction capital/travail – que Macron-Thatcher ne pourra pas gagner sans détruire de plus en plus les libertés démocratiques, sans réprimer toujours plus les syndicalistes de lutte, bref sans poursuivre la fascisation du pays qu’avaient déjà largement entamée Sarkozy et Valls (dont on se souvient de l’acharnement à interdire des manifs inter-confédérales !). C’est pourquoi on attend avec intérêt l’autocritique de ceux qui, à gauche, voire à l’extrême gauche, ont appelé à voter Macron pour « faire barrage au fascisme », comme si les forces maastrichtiennes qui détruisent notre pays – et dont Macron est le chef de file actuel – n’étaient pas porteuses de fascisation et comme si ce n’était pas la complaisance d’une bonne partie de la gauche à l’égard des partis maastrichtiens (certains ont même appelé à voter LR au second tour des Régionales : Estrosi travesti en « antifasciste », on aura tout vu !) qui nourrissait en permanence le vote FN !

Il faut aussi mesurer le caractère antinational du macronisme qui, sur tous les terrains – « gouvernement de la zone euro », « défense européenne » intégrée à l’OTAN, courbettes incessantes faites à Trump et à Merkel, alignement de la vie politique nationale et socio-économique sur le « modèle » allemand (ou américain), mépris total pour la langue française sacrifiée au « globish » du futur Traité transatlantique (qui peut croire que ce projet funeste soit abandonné ?), hostilité déchaînée contre les expériences progressistes et anti-impérialistes en Amérique latine, brade et méprise l’héritage progressiste de la nation. En effet, la Révolution française, le mouvement républicain et laïque, le mouvement ouvrier, le grand et véritable PCF d’alors (Front populaire, Résistance, réformes de 45, luttes anticoloniales...) ont tellement marqué l’histoire de notre pays que la totale revanche des forces réactionnaires sur le camp progressiste ne peut se faire qu’en dénaturant totalement la nation française et qu’en sacrifiant le triptyque Communes-Etat-nation-langue française au monstrueux ensemble, qu’il faudra imposer de force au peuple français formé par les euro-métropoles, par le globish imposé jusque dans les entreprises, par les « Etats-Unis d’Europe » pilotés par Merkel, voire par le TAFTA verrouillé par l’OTAN. C’est une faute politique grave dans les manifs populaires que de refuser d’associer le drapeau rouge au drapeau tricolore, tant il est vital de remettre le monde du travail au cœur de la nation et, symétriquement, d’associer la reconquête de l’indépendance nationale au combat pour le socialisme. L’une des causes majeures de l’insuccès contre la loi dite El Khomri est que durant tout le mouvement de 2016 les états-majors syndicaux ont pratiqué l’omertà à propos des origines bruxelloises de ce texte, comme actuellement ils ne se pressent guère, pour ménager la sacro-sainte Confédération Européenne des Syndicats – de dire que l’ordonnance Macron vient de recevoir le soutien enthousiaste de l’UE, et bien entendu, du MEDEF, qui en sont les vrais corédacteurs. Pour pasticher Lénine, disons qu’on ne peut plus avancer d’un pas dans notre pays si l’on craint de dénoncer la pseudo-construction européenne !

Il faut donc lier le combat social au combat patriotique pour sortir la France de l’euro et de l’Europe atlantique. En effet, l’euro – en réalité la domination institutionnelle du Mark sur toute la zone euro – est indissociable de l’euro-austérité à perpètre puisque le concept même de la « monnaie unique » est d’arrimer artificiellement les monnaies plus faibles, dont le franc, au Deutsche Mark « fort » : ceux donc qui, à gauche, prétendent la main sur le cœur qu’il faut garder l’euro tout en assouplissant ou en éliminant les « critères de Maastricht », nous prennent tous pour des imbéciles, car l’euro ne fait qu’un avec ces critères. Il faut aussi agir pour sortir à temps la France de l’OTAN, cette machine à entraîner la France dans une guerre suicidaire contre la Russie. Quant à l’UE, ce n’est pas nous qui disons qu’elle est totalitaire et irréformable, mais le Traité de Maastricht qui le proclame cyniquement puisqu’il dispose que « l’UE est une économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » ; ce qui interdit, non seulement la souveraineté des nations, non seulement la (re-)construction du socialisme sur tout le territoire de l’UE, mais tout simplement, la sauvegarde des services publics, de la Sécu, du produire en France, etc.

Non seulement l’euro-rupture révolutionnaire ne nous éloignerait pas du socialisme, mais elle est indispensable pour déverrouiller la situation politique nationale, en particulier pour rendre possible de larges nationalisations démocratiques, pour planifier la relance du produire en France, pour reconstruire des services publics, des retraites, une sécu, des finances communales, une Education nationale, une Université et une Recherche publique françaises dignes de ce nom.

Quant à l’amalgame perfide qui est souvent fait par la fausse gauche entre le FN et ceux qui, à l’instar du PRCF, veulent sortir de l’UE par la voie progressiste, il est inconsistant : d’abord, parce que la classe ouvrière, qui est de loin la force la plus euro-critique du pays (79% des ouvriers ont voté non à la constitution européenne en 2005 !), est seule à même de fédérer le rassemblement pour un Frexit progressiste ; ensuite, parce que cet amalgame odieux est totalement déphasé par rapport aux réalités politiques : pressé par sa classe, la grande bourgeoisie dont ses principaux dirigeants sont membres, d’adouber l’euro et l’UE, la direction pseudo-patriotique du FN rallie de plus en plus cyniquement le camp maastrichtien... au grand dam de Philippot et consorts !

En conclusion, la sortie de l’UE se fera par la gauche, sur des bases progressistes et sans crainte de rouvrir la voie du socialisme, ou elle ne se fera pas : on voit clairement, de Kiev à Varsovie en passant par Budapest, que l’extrême droite au pouvoir dans ces pays se fiche de l’indépendance nationale, qu’elle s’accommode pleinement de l’UE (et vice-versa !), et que son « nationalisme » n’est rien d’autre en réalité qu’une resucée de la xénophobie la plus noire, qu’un exutoire raciste, clérical, voire carrément pronazi (Ukraine, pays baltes, Hongrie...) à l’euro-broyage des nations d’Europe !

Bref, osons braver le tabou européen des états-majors politiques et syndicaux ! Osons faire le lien entre casse sociale et casse de la nation, montrons que ceux qui brisent le Code du travail national au profit des « négociations » d’entreprise, ceux qui sapent les conventions nationales de branche, les statuts nationaux, l’Education « nationale » (que Macron veut remplacer par une concurrence aiguë entre établissements publics), l’Electricité de France, la Société Nationale des Chemins de Fer, Air France, etc., sont des ennemis de la nation. Vice-versa, on ne défendra pas la nation en unissant « tous les souverainistes » (comme y ont appelé toute honte bue certains pseudo-communistes qui ont rabattu vers Le Pen présentée comme un moindre mal face à Macron !) mais en défendant, en reconstruisant et en élargissant les acquis du CNR. “La nation, c’est le peuple”, il ne faut jamais oublier ce juste principe que le philosophe marxiste Georges Politzer a jadis payé de sa peau.

I.C. – Mais Macron n’est-il pas trop fort pour s’inquiéter de nos luttes ?

G.G. : Certes, Macron a en main l’appareil d’Etat, l’essentiel des médias, il a le total soutien du patronat, de l’UE et d’Angela Merkel. Mais il faut voir l’autre côté des choses : d’abord, la « légitimité » démocratique de Macron, même conçue de manière purement formelle – est très faible. 56% des Français sont restés chez eux au second tour des législatives, et la proportion est bien plus massive chez les ouvriers, les employés et dans la jeunesse. En outre le contenu grossièrement patronal de sa politique est propre à lui valoir la haine des couches populaires et d’une bonne partie des couches moyennes en voie de précarisation, voire d’ « ubérisation » : déjà le dévissage de Macron dans les sondages est impressionnant.

Et surtout, retournons à Macron ses propres analyses. Il nous explique que la France est « irréformable », que jamais chez nous rien de grand ne s’est opéré sans heurt majeur, sans « transformation » ? Et certes, le « dialogue social » bidon dans lequel s’est complue la girouette Mailly n’est pas une grande tradition au pays des Grandes Jacqueries, de la Fronde du peuple, de la Révolution française, de 1830, de 1848, de la Commune, du Front populaire ou de Mai 68 ! Mais la remarque de M. Macron peut se retourner contre lui : un président honni et qui accapare les pouvoirs, dont le gouvernement n’est qu’une apparence (tout se décide à l’Elysée après cadrage de Bruxelles...), dont les députés au parlement sont des godillots émanant en réalité de 23% des inscrits, dont le parti est inexistant sur le terrain, peut être massivement et rapidement délégitimé par un grand mouvement populaire, par un de ces « sursauts » de dernière minute dont le peuple français a souvent eu l’usage durant sa longue histoire alors même qu’on le croyait fini, avili, consentant à sa propre déchéance. Macron et ses amis du Point ne cessent de diffamer Robespierre et de célébrer ce qu’ils nomment le nouveau « pacte girondin » ? Eh bien que ces euro-muscadins méditent la phrase que l’Incorruptible avait introduite dans notre première constitution républicaine :

« quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, ou pour toute fraction du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

Nous communistes sommes foncièrement des gens pacifiques, mais l’infâme agression de classe qui est menée depuis des décennies, au nom de Maastricht, contre notre dignité sociale et nationale, n’a rien de pacifique, c’est une guerre civile larvée et qui brûle désormais de dire son nom puisque Macron ne parle plus de « réforme » mais de « transformation » et que la guerre de classes est désormais revendiquée, à l’initiative des dominants en file indienne derrière leur « chef », contre les conquêtes du CNR et les acquis de la Révolution jacobine ! Comment le peuple, comment la jeunesse, pourraient-ils éternellement prendre cette énorme agression en gardant le sourire aux lèvres ?

Il faut aussi prendre en compte le fait que les sacrifices financiers exigés de Macron par l’UE sont si énormes qu’ils l’amènent à s’opposer à certains secteurs qui n’ont rien de spécifiquement prolétarien, qu’il s’agisse des maires de France, mis dans l’incapacité de gérer le quotidien (baisse massive des subventions, suppression des contrats aidés, fermeture de casernes de pompiers volontaires, etc.) ou des officiers généraux qui ne peuvent sans blémir voir l’actuel « chef des armées », Macron, détruire l’idée même d’une défense nationale.

Enfin, on ne peut ni oublier les grandes luttes dures contre la Loi Travail (printemps 2016), ni les 7 millions de voix recueillies par Mélenchon sur un programme progressiste, à défaut d’être conséquent sur la question européenne et sur les nationalisations. Mais le rôle des vrais communistes n’est pas de s’inventer un mouvement populaire idéal mais de travailler et d’ensemencer celui qui existe réellement et qui est pour partie un résultat de nos luttes antérieures. La France insoumise tourne autour du pot à propos de l’UE ? Tout à fait exact, mais à nous, vrais communistes d’interpeller fraternellement ensemble ces millions d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon – et pas seulement eux, faut-il le dire ! – pour qu’ils érigent, avec nous, dans un dialogue aussi fraternel que possible, une France Franchement Insoumise à l’UE, à l’impérialisme américain et au capitalisme. Mélenchon parle de « mouvementisme », critique le léninisme, se trompe de camp sur la Corée du Nord et développe des attitudes hégémoniques dommageables envers les communistes ? Á nous, militants franchement communistes de nous rendre incontournables en privilégiant la présence militante aux entreprises, en reconstruisant un vrai parti communiste et en nous distinguant toujours plus clairement de la peu avenante contrefaçon de communisme que proposent depuis des décennies, les Hue, Buffet et autre Laurent. Progressons nous-mêmes, unissons-nous sur des bases 100% euro-critiques et nous ferons progresser tout le mouvement social dont les limites sont trop souvent l’envers de nos propres faiblesses !

En tous les cas, il faut moins que jamais opposer les luttes sociales aux luttes politiques et dans cet esprit, le PRCF invite les communistes, les syndicalistes de classe, les patriotes progressistes, à saisir TOUTES les occasions, manif CGT du 12 septembre, actions du Front social, manif « insoumise » du 23, pour dire « à bas les Ordonnances Macron-Merkel-MEDEF » (ce que nous appelons les OGM²), mais aussi pour faire monter « en bas », dans les luttes, l’exigence d’une rupture progressiste avec l’UE, l’euro, l’OTAN et le capitalisme.

I.C. – Comment tout cela s’articule-t-il avec l’idée d’une renaissance communiste ?

G.G. : De la manière la plus naturelle du monde ! L’offensive macro-thatchérienne actuelle n’eût pas été possible sans l’affaiblissement quantitatif, mais aussi et surtout, QUALITATIF et IDEOLOGIQUE, du PCF et, dans sa foulée, de nombre de dirigeants confédéraux ralliés à la « construction » européenne et à son « dialogue social » bidon ? Or, non seulement la direction du PCF n’infléchit pas sa ligne euro-réformiste mais elle veut l’accentuer brutalement lors du prochain congrès « extraordinaire ». Ce n’est pas seulement l’éventualité d’un renoncement au nom de parti communiste (mais à quoi servirait-il de garder ce nom s’il s’agit seulement d’occuper le terrain d’une renaissance communiste en maintenant une contrefaçon de plus en plus rosâtre ?), c’est la main tendue une nouvelle fois au PS (nom de code : « rassemblement des forces de gauche » et « refus du populisme de gauche ») à l’occasion des sénatoriales. C’est aussi le refus de toute autocritique sur la ligne désastreuse tenue lors des dernières élections où le PCF n’aura su, en définitive, ni présenter un candidat franchement communiste et 100% anti-UE, ni appeler clairement au vote Mélenchon (rappelons qu’il aura manqué 600 000 voix à Mélenchon pour être au second tour...), fût-ce sur des bases aussi critiques que nécessaire. En réalité, la direction du PCF et, hélas, la plupart de ses fédés départementales, ont mené double jeu en rabattant sur Hamon au nom de l’union de la gauche. Un Hamon qui, soit dit en passant, appelait aux frappes françaises sur la Syrie, rappelons-le. Cerise sur le gâteau, la direction de l’Humanité laisse tomber le Venezuela ; en outre elle ne mène aucune campagne de masse pour dénoncer l’impérialisme américain en Corée ou pour contrer la honteuse persécution du PC polonais par les autorités de Varsovie.

Dans ces conditions, qui ne voit qu’en l’absence d’un vrai parti communiste, notre peuple est désarmé et condamné à la défensive alors qu’il faudrait au minimum, pour passer à la contre-offensive gagnante, offrir aux luttes sociales l’appui d’une stratégie nouvelle en totale rupture avec l’ « union de la gauche » européiste. Et pour cela, il faut un parti ancré dans le monde du travail, un parti démocratique mais fortement discipliné (un parti qui tire à hue et à dia à tout propos n’effraie plus les capitalistes !), un parti rassembleur, capable de soutenir tout mouvement progressiste dans le pays tout en portant SON propre programme communiste de nationalisations démocratiques et de marche au socialisme ; bref, un parti marxiste-léniniste et de combat tel que l’avaient forgé nos anciens une fois qu’ils se furent séparés du PS et qu’ils se furent rassemblés – révolutionnaires issus du PS, mais aussi syndicalistes de classe et militants organisés hors du vieux PS dans le Comité pour la Troisième Internationale – dans une seule et même organisation de combat.

IC – Comment regardes-tu le prochain congrès du PCF ?

G.G. : Pendant des décennies, les fondateurs du PRCF, qui jouèrent un rôle moteur dans la mise en place de la première Coordination communiste du PCF à l’automne 91 – se sont eux-mêmes durement battus à l’interne contre les dérives révisionnistes du PCF. Des dérives, déjà bien entrées dans l’ADN de l’actuel PCF (cela s’appelle la « mutation »), et dont il faut rappeler qu’elles n’ont nullement débuté au « congrès de Martigues » (2002) comme il est de mode de l’affirmer : en fait, l’abandon de fait du marxisme-léninisme date déjà de 1976 (22ème congrès, confirmation officielle au 23ème congrès de 1979). Et depuis cette époque, le PCF a participé à deux gouvernements ultra-atlantistes et maastrichtiens (81-84, puis 96-2002), il a renié – hélas ! – son emblème ouvrier et paysan et il est devenu l’axe du Parti de la Gauche Européenne (PGE), qui paralyse le mouvement communiste européen et que co-préside encore aujourd’hui Pierre Laurent.

Pour autant nous souhaitons bon vent aux camarades qui, à l’interne, vont à nouveau tenter de « remettre le PCF sur les rails de la lutte des classes », même si toute l’expérience montre que c’est un objectif utopique, presque autant qu’il est depuis longtemps devenu utopique de prétendre rendre le PS pro-UE à ses origines jaurésiennes. Nous ajoutons que, face à l’urgence de la riposte populaire (l’Etat nation, les acquis sociaux, le cadre laïque et républicains, les libertés, l’appareil industriel et agricole français, la langue nationale elle-même, tout cela recule à vue d’œil !), il faut au plus tôt une renaissance franchement communiste, en clair, marxiste-léniniste et 100% euro-critique. Et surtout, il faut dès aujourd’hui marquer un point d’arrêt aux dérives sans redire à chaque congrès : nous avons gagné 1 % (dans un parti qui perd des milliers d’adhérents d’un congrès à l’autre !) et nous ferons mieux la prochaine fois... Comme s’il y avait cinquante ans devant nous pour stopper la casse DU PAYS ! Imaginons que la direction du PCF-PGE, rompue aux manœuvres d’appareil, sorte à nouveau victorieuse du congrès, fût-ce avec une progression des opposants internes : notre peuple n’en resterait pas moins politiquement désarmé, privé de son parti de combat ; c’est-à-dire en dernière analyse, sans moyen pour la classe travailleuse de redevenir le moteur du rassemblement populaire. Alors que la fascisation galope, que notre pays se délite, que la mondialisation des guerres impérialistes frappe à la porte, c’est dès maintenant qu’il faudrait, en réalité, reconstruire ensemble un grand Parti communiste de France et c’est à quoi nous travaillons en permanence.

Alors, sans tomber à nouveau dans le piège de privilégier le congrès du PCF-PGE, où l’appareil socialo-dépendant a forcément plusieurs longueurs d’avance sur ses opposants, ces derniers ne s’honoreraient-ils pas s’ils s’associaient sans préalable aux communistes organisés indépendamment du PCF pour aller aux manifs de l’automne avec un tract appelant au retrait des ordonnances et à la rupture totale avec l’UE ? Ne créeraient-ils pas l’évènement si, avec les communistes déjà organisés hors du PCF, ils annonçaient que si la fameuse « réorientation révolutionnaire » du PCF ne sort pas du prochain congrès extraordinaire (et pour nous PRCF, cela ne fait pas de doute !), les communistes fidèles à l’esprit du léninisme travailleront ensemble à un congrès reproduisant, dans les formes d’aujourd’hui, le geste émancipateur de Tours : unir les communistes dans un seul parti tout en les séparant des naufrageurs réformistes ? Cette clarification, digne du 100ème anniversaire de la Révolution d’Octobre, donnerait aux communistes de France, mais aussi aux travailleurs en lutte, le signal fort que les vrais communistes repartent à l’offensive au lieu de subir les évènements et le calendrier des réformistes. A chacun de méditer cette proposition. Ne faut-il pas au moins discuter sérieusement, fraternellement, sans crispation, une telle proposition ?

Pour autant le PRCF n’attend personne pour préparer dès aujourd’hui, et autant que cela dépend de lui, les conditions de la renaissance communiste. A la fête de l’Huma, avec de riches débats déjà programmés, avec une forte présence internationale, intellectuelle et syndicale, avec la parution de plusieurs nouveaux livres, avec l’élan prometteur des Jeunes pour la renaissance communiste, avec de nouveaux tracts de lutte et la sortie prochaine d’I.C. et d’EtincelleS, le stand du PRCF portera une offre politique claire, rassembleuse et innovante.

Le PRCF, qui recevra à cette occasion près de vingt Partis communistes venus des cinq continents, organisera un meeting le 4 novembre à Paris pour commémorer le 100ème anniversaire d’Octobre 17. Laissons aux blasés de la révolution et aux accros de la « mutation » les questions déprimantes du style « Que reste-t-il d’Octobre 17 ? ». Laissons-les débattre sans fin avec les anticommunistes de choc à la Werth ; laissons-les dénigrer sans fin Lénine et le pays de Stalingrad, auxquels ils n’arriveront jamais à la cheville. Ensemble, avec optimisme, nous dirons avec Georges Dimitrov, le vainqueur de Goering et l’ultime secrétaire de l’Internationale communiste : « Les contre-révolutions sont des parenthèses de l’histoire, l’avenir appartient aux révolutionnaires ». Et nous ajoutons avec Marcel Paul, l’ouvrier communiste, le syndicaliste CGT de l’Energie, le déporté-résistant et le grand ministre communiste qui créa EDF à la Libération : « il existe en France un noyau révolutionnaire irréductible » !

Georges Gastaud

 https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/rentree-politique-entretien-georges-gastaud-paix-droits-travailleurs-

COMMENTAIRES  

08/09/2017 21:09 par Rey

Georges Gastaud fidèle à lui-même : le fond est excellent, le style épouvantable au point de faire douter du fond. A quoi bon cette débauche d’ adverbes et d’ adjectifs inutiles, de répétitions, d’ expressions farfelues (100 % progressiste ! Non, 200 % ! Qui dit mieux ?) ? Je m’ étonne moins du soutien récent du PRCF à Mélenchon. Ils ont dû penser que les désaccords de fond -rappelés à juste titre par GG- étaient bien moins importants que l’ accord sur le style.

08/09/2017 23:40 par Placide

Alors que Macron est en train avec le soutien du MEDEF et en application des ordres du MEDEF de détruire le pays, je crois qu’il est assez urgent que l’on arrête de se manger le cerveau en critiquant le "trop d’adverbes" de Gastaud, où les piques envoyés par Mélenchon à ceux qui l’agresse. On est d’accord sur le fond, et le moment est bien celui de l’unité dans l’action.

Moi je remercie Gastaud et le grand soir de nous faire réfléchir et de nous proposer des moyens d’action pour agir et faire gagner les travailleurs. Et c’est là l’essentiel.

09/09/2017 03:01 par Vania

Moi aussi je félicite M. Gastaud pour ce texte cohérent, anti-impérialiste et toujours solidaire avec les pays progressistes !

09/09/2017 08:09 par Xavier Deyrieux

Tenter de reprendre le "Pc" pour en refaire un parti communiste ?
Trop long mon ami et le temps presse.
C’est d’ailleurs le principal qui ressort de cet article : le temps presse.
Mais la FI dirigée par JLM est un parti crypto-pro européen = ses électeurs sont leurrés : ils votent constamment pour rester dans l’UE tout en croyant qu’on "PEUT LE FAIRE" (sortir).
Et puis pas un mot d’un autre parti qui lui était DEJA présent et à la Présidentielle et aux législatives 2017, ostracisé par les médias et qui a fait (logiquement dans ces circonstances) moins de 1% : mais le SEUL parti archi clair sur le FREXIT (musique à nos oreilles).
Il approche des 29 000 adhérents mais je tairai son nom car c’est sacrilège pour les communistes de parler d’union populaire (c’est le début de son nom) et qu’il s’annonce en plus républicain, cachez ce son que je ne saurais entendre.
Et oui : je suis communiste et j’ai adhéré à ce parti sans attendre la résurrection de la momie qu’est le Pc. J’aurai pu adhérer au PRCF, c’est vrai, mais le temps presse.

09/09/2017 11:31 par François

Trop d’adverbes !
Je reste sans voix devant un argument pareil.
Et que dire du lien de cause à effet avec le soutient à JLM
Entre les antis JLM primaires de type asselineau et les anti JLM primaires de type pc-qui-veut-pas-fermer-la-porte-au-ps, on est gâté !

09/09/2017 12:15 par Autrement

La FI est en France, qu’on le veuille ou non, le seul mouvement réel qui tend à abolir l’ordre actuel, y compris euro-US.
Tout marxiste (ou patriote) conséquent ne peut donc que soutenir ce mouvement et y participer, chacun à sa façon : il s’agit de travailler à ce que la FI, comme le dit Georges Gastaud, devienne une France Franchement Insoumise, c’est-à-dire capable de faire basculer le rapport des forces du bon côté. Pour la suite, il y a un programme clair, qui prévoit de sortir des traités "européens" et de l’OTAN, et qui propose de nombreuses mesures politiques et sociales, dont une Assemblée constituante, propres à contrer l’emprise du capital et de la finance sur tous les aspects de la vie du pays. Programme prévu pour être évolutif, d’ailleurs, au fur et à mesure qu’on pourra faire reculer TINA dans les esprits et dans l’action.

09/09/2017 13:46 par Zappy Marx

Le PRCF c’est un style... J’ai quelques points d’accord. Le problème c’est que toutes les tentatives de construire, à partir d’ex du PC, un autre parti communiste ont été vouées à l’échec. Malgré le volontarisme du PRCF, son très faible score aux dernières législatives
confirme cette analyse.

09/09/2017 13:57 par legrandsoir

"ont été vouées à l’échec" ou "ont, jusqu’à présent, échoué" ?

09/09/2017 14:19 par depassage

@ Xavier Deyrieux
Je doute que vous soyez communiste. Un communiste ne croit pas aux mots mais au possible. C’est juste une pointe, car j’aimerais avoir tort que raison lorsque je cède au pire.

09/09/2017 14:20 par Georges SPORRI

En lisant ce débat je m’aperçois que les adeptes de sri guru Asselineau et du frexit imbécile sans stratégie continuent à nuire... Mais surtout, je tiens à redire que la Corée du Nord possède, dans son sous sol, et parfois même son sol, la plus énorme réserve mondiale de lanthanides + quelques autres métaux rares... le répugnantes industries minières d’Europe et des USA veulent les exploiter directement et, bien sûr, spéculer à la baisse sur les cours... Les longues émissions d’ "information" qui ne mentionnent pas ce fait sont ridicules ! Ridicules de chez ridicules !

09/09/2017 14:52 par Xiao Pignouf

Xavier Deyrieux, si votre argument pour joindre le "parti dont-on-taira-le-nom-mais-qui-commence-par-un-U", c’est "le temps presse", ben vous n’êtes sorti ni de l’auberge, ni de l’Europe... Et croyez-moi, je fais partie de ceux qui pense que Monsieur A. (chut, il est là incognito) a le droit à autant de visibilité que les autres... à 1%, ça risque juste de prendre du temps. Ce que ni vous ni moi n’avons, alors... vous n’aimeriez pas tentez le coup de... l’Avenir en Commun, avec Constituante et, aïe, ça fait mal aux oreilles, je sais, tentative de faire plier l’Europe et Mâm Merkel ? En attendant que votre "champion" bénéficie de meilleurs pronostics.

09/09/2017 15:05 par Zappy Marx

@le grandsoir
c’est bien mieux !
merci

09/09/2017 15:39 par florent

J’aime bien Gastaud, mais pour L’huma il faut pas déconner. Il pouvait aussi parler des articles de Barbancey qui traitent la question en long et en large et en soutien à Maduro.

09/09/2017 20:31 par Rey

Mon message critiquant le style de Gastaud m’ a valu une ou deux réponses à côté de la question, mais qui montrent que ce que je voulais dire a au fond été compris : un style pareil fait douter de la sincérité du contenu. Je souhaite à l’ honorable contradicteur resté "sans voix" face à ma critique de retrouver rapidement l’ usage de ses cordes vocales. Pour ne pas allonger inutilement l’ argumentaire, un simple exemple : " imaginez-vous Bruno Guigue par exemple s’ exprimant de cette manière systématiquement boursouflée ?"

10/09/2017 11:04 par Moundi

Comment peut-on "sortir des traités" en restant dans l’EU ?

Que veut dire "sortir de l’OTAN" quand on veut rester dans l’UE ?
https://fr.sputniknews.com/international/201709091032979394-otan-ue-armee-pays/
et pour rappel https://www.upr.fr/vos-questions-nos-reponses/questions-internationales/l-union-europeenne-est-subordonnee-a-l-otan

Pourquoi sortir de l’UE par l’article 50 (Frexit) voudrait-il dire sortir sans plan de négociation, sans stratégie ? Vous croyez que le Royaume-Uni s’en tire moins bien que la Grèce comme stratégie ? Et quelle est donc la stratégie de ceux qui veulent "sortir des traités" en restant dans l’UE ? Celle de Syriza, Tsipras, Varoufakis ? Le retrait de la moindre virgule d’un de ces traités demande l’unanimité des 27 Etats membres. Comment comptez-vous obtenir cette unanimité ? Si la volonté de la FI est d’aller dans le sens des oligarques, bien sûr qu’une renégociation des traités est envisageable (c’est comme ça qu’on étaient élaborés et imposés ces traités, à grand renfort de corruption, et Mélenchon n’était pas en reste), mais si elle veut aller à rebours, c’est strictement impossible. Admirez Macron à la manœuvre en Roumanie, Bulgarie,... au sujet des travailleurs détachés, qui sont de l’intérêt des uns et pas des autres : on n’obtiendra rien. L’UE a été créée dans ce but, pour tenir les peuples sous semblant de légalité, c’est le plus perfectionné outil d’asservissent des oligarques et de la privatisation des monde (ce qu’on appelle vulgairement la "mondialisation"). Comment pouvez-vous vous dire de gauche en défendant cette prison des peuples ? Etes-vous traitre ou si inconscient ?

10/09/2017 11:20 par Moundi

Macron ne fait que mettre en application les traités européens. Pourquoi ne pas d’abord le dire. En menant la lutte contre Macron on se trompe de cible, on ne dénonce pas le fond du problème, on protège le système en tapant sur un leurre fait pour ça et éminament jetable. Le fond du problème est bien les traités européens et ce qu’est la construction européenne voulue par l’oligarchie. Macron comme ses prédécesseurs ne sont que les marionnettes de ce système. Et Mélenchon, qu’est-ce qu’il est exactement ? Pourquoi n’explique-t-il pas le fond du problème, ce qu’est réellement cette construction européenne ?

Le système l’a prévu dans son casting : il sera l’opposition (inoffensive et donc médiatisée en tant que telle).

On va manifester contre quoi ces prochains jours ? Contre l’UE ? non, contre des avatars reproductibles à l’infini.
La lutte contre le capitalisme débridé, l’exploitation, la privatisation du monde et l’asservissement des peuples passent par la sortie de l’UE et le recouvrement de la souveraineté de ce pays, pas par une "négociation" avec ces marionnettes psychopathes de l’oligarchie.

10/09/2017 12:00 par Autrement

Depuis le temps, on connaît la chanson. Sic transit gloria Moundi.

10/09/2017 13:48 par Christian DELARUE

"Une barricade n’a que deux côtés" voilà une formule juste qui si elle est étendue et jetée à tout propos permet de valider le campisme et une logique binaire qui méprise toutes les dominations et oppressions existantes hors des menées impérialistes contre la périphérie. Et il y en a beaucoup et des ignobles !

11/09/2017 06:36 par François

@ Rey
C’est un entretien, c’est donc moi travaillé qu’un texte.
Le fait que le style ne vous plaise pas suffit donc à dysqualifier le fond à vos yeux.
C’est tellement mal écrit qu’on ne peut pas adhérer...
Cherchez une reaction politique expliquant que la Corée du Nord est dans son droit de s’armer face à cette brute yankee.
Même JLM admet ouvertement qu’il est contre la proliferation nucleaire, un point c’est tout (avis que je ne partage pas).
Mais vous allez sans doute m’annoncer que Pierre Laurent soutient la Corée du Nord dans sa demarche (ce serait un bon point pour lui), et cela sans utiliser trop d’adverbes.

11/09/2017 07:02 par joel

tous aux manifs pour la paix le 23 septembre

11/09/2017 11:34 par Rey

à François : en commençant mon message par " Gastaud excellent sur le fond", j’ ai exprimé un accord complet avec ce fond. Je suis entièrement favorable à la Corée du Nord et persuadé de l’ insanité des médiamensonges sur ce pays (tellement énormes qu’ on se frotte les yeux quand on rencontre quelqu’ un qui y croit). Cela ne change rien au fait que le style de G.G. me laisse perplexe (il me fait penser aux gesticulations de JLM, mais ce n’ est pas la même chose... Autre sujet). Pour terminer sur un point d’ accord (probable) : je viens d’ entamer la lecture d’ un livre passionnant : "Comment peut-on être Coréen (du Nord) ?" par Robert Charvin, aux éditions Delga.

11/09/2017 19:58 par Xiao Pignouf

Rey, ou doit-on vous appeler docteur ès lettres ? écrivez-nous quelque chose qui fasse plus de 8 lignes qu’on puisse aussi en juger. En attendant, de toute votre altitude vous en profitez au passage pour balancer un taquet bien senti à M. Mélenchon, qui ne vous a rien demandé, et n’est pas le sujet comme vous finissez par l’admettre. On ne vient pas sur LGS pour lire de la littérature. Même si on s’habitue à la qualité des articles, c’est à la fin pour trouver matière à réflexion et pour mieux apprécier la vacuité qu’on trouve dans les torchons habituels ; l’indulgence étant de mise en face de chaque auteur, ce sont parfois comme ici des retranscriptions d’entretien et souvent des traductions. Ce genre de compliments sur la forme évite d’aborder le fond au final, puisqu’on ne peut se contenir de vous interpeller sur une analyse de texte à l’emporte-pièce.

11/09/2017 22:51 par François

@ Rey
Ne tronquez pas vos propos. Vous avez dit effectivement dit que « le fond est bon mais que le forme est très mauvaise... », mais vous avez aussi ajouté « ...au point de faire douter du fond », ce qui m’a laissé effectivement quelques temps sans voix.

12/09/2017 01:03 par Rey

@François vous avez raison : j’ avais bien ajouté "au point de faire douter du fond". Je le maintiens en précisant : "douter signifie simplement que l’ on n’ est pas sûr". Je vais essayer de ne plus encombrer les commentaires avec ce sujet (le style) et je vous rappelle la conclusion de mon dernier message : si, comme moi, vous êtes convaincu qu’ on nous ment effrontément sur la Corée du Nord, lisez et faites lire le livre de Robert Charvin : "Comment peut-on être Coréen (du Nord) ?" aux éditions Delga. Sur ce point au moins, je suis sûr d’ être en accord avec G.Gastaud.

12/09/2017 08:00 par Moundi

à Autrement

Oui, depuis le temps, nous devrions connaître la chanson :
"Ne croyez pas ce qu’ils vous disent : « il veut sortir de l’Europe, de l’euro » (...), allons, un peu de sérieux", a déclaré le candidat de La France insoumise, évoquant des "enjeux immenses de savoir si nous allons nous opposer les uns aux autres en Europe ou si nous allons faire baisser les tensions qui existent entre les peuples".

ou encore
"...les vrais démocrates ne peuvent que vouloir l’avènement de la nation européenne et, avec elle, de la citoyenneté européenne." Il s’est affirmé pour une "nation européenne", pour une "république européenne" et pour une "souveraineté populaire à l’’échelle de l’Europe".

ou encore tout récemment cette envolée poétique :
"Pierre Bergé nous a quittés. Ses luttes ont contribué au patrimoine moral de l’insoumission."

L’insoumission à la Pierre Bergé, je vous la laisse, si elle vous tente tant que ça.

Mélenchon ne fait que nous embrouiller, nous manipuler, nous enfumer, au grand profit du Système qui le récompense, au grand profit de lui même. Quelles sont les vraies convictions de Mélenchon ? Si son parti était organisé de façon démocratique, il y aurait un espoir, mais c’est très très loin d’être le cas. Le sommet tient la base et s’en sert. Qu’il y ait des gens honnêtes et sincères dans ce parti je n’en doute pas un seul instant, ils servent de caution véridique à ce simulacre, comme les grands saints (reconnus par l’institution une fois morts) ont servi la domination de l’Eglise.

Vous avez tort d’encenser cet homme, il faut au contraire, le tenir, ne pas avoir confiance en lui, et reprendre les rênes d’un parti qui serait authentiquement le nôtre, et non celui d’apparatchiks de la politique. Le début de la bataille, ce n’est de se ranger derrière Mélenchon, mais de lutter contre les traitres de la "gauche" qui ont noyauté la gauche, soit par carriérisme, par corruption, ou par conviction idéologique contraire. Reprendre notre destin en main : rassembler tous les opposants au Système, et ils sont la majorité, et non plus nous laisser disperser, diviser. Un fois la souveraineté de la France recouvrée, on pourra de nouveau s’opposer de façon efficace. Mais maintenant c’est du spectacle, et Macron vs Mélenchon vs Le Pen sont les guignols du Système. C’est UE, c’est à dire la faction mafieuse transatlantique qui nous "gouverne". Le reste n’est que guignolade factice. Il faut révéler le fonctionnement du Système, pas jouer le jeu qu’il vous propose de jouer. Seule la vérité nous affranchira.
.

12/09/2017 11:06 par Autrement

@joël
Nous aussi nous sommes pour la paix :
Voir ICI.
Alors le 23, on additionne tous les marcheurs, et la FI s’en trouvera tout naturellemnt renforcée.

12/09/2017 11:47 par Autrement

@Moundi
Vous confondez toujours tout le monde : les enfumeurs, ce sont les médias au service de Macron, Philippe, Collomb, Pénicaud, le Pen et autres Gattaz. Ajoutons y (bien volontiers) Juncker, Schultz, Merkel, Gabriel (Sigmar), Mario Draghi, et tant qu’on y est, Christine Lagarde, Trump, Clinton, Mike Pompeo et Nikki Haley : tous méritent que vous fassiez leur portrait.

12/09/2017 12:57 par Rey

Un petit coucou à ceux (oui, je sais : "cellezetceux..". La barbe !) qui, ces dernières semaines ont réagi au quart de tour à mes critiques à l’ endroit de JLM : avez-vous lu chez l’ internaute "Autrement" l’ hommage savoureux de JLM à Pierre Bergé ? Si oui, pouvez-vous répondre PRECISEMENT à la question : "qu’ en pensez-vous ?"( cette question et pas une autre ! Ce que vous pensez des anti-Mélenchon primaires est passionnant, mais c’ est une autre question). Pleinement confiant en votre aptitude au débat démocratique, j’ attends vos réponses.

12/09/2017 13:14 par François

@ Rey
Je suis un lecteur assidu de Robert Charvin sur investig’action.
Quel bonhomme, j’adore ses interventions.
Je me rappelle avoir imprimé son texte « a propos des dominant » pour le proposer à la lectures aux collegues.
J’ai malheureusement constaté que c’était au delà de la capacité de lecture de la plupart, et ceci dès le premier alinéa.
C’est assez inquiétant...

12/09/2017 14:50 par hf

Autrement, parmi les enfumeurs tu oublies Bolloré et ses employés de luxe. Un oubli ?

12/09/2017 15:41 par Rey

Erreur tragique dans mon dernier message : j’ ai attribué à "Autrement" une affirmation que j’ avais lue (on peut aussi écrire "lu" !) chez "Moundi" . Merci à "Moundi" de l’ information réjouissante que contient son message , information qui m’ avait échappé (bien fait pour moi : çà m’ apprendra à négliger BFMTV et Paris-Match !)

12/09/2017 15:49 par Moundi

Pierre Bergé, portraituré comme contributeur au "patrimoine moral de l’insoumission" , participant majoritaire avec Xavier Niel et Matthieu Pigasse du journal le Monde, ce journal de référence de l’insoumission.

Nous ne sommes pas en effet du même côté de la barricade.

12/09/2017 19:14 par joel

A autrement
Nous ne devons pas vivre dans le meme monde. Jamais on ne vit un soit disant "hors systeme" etre aussi copieusement servi que Mélenchon. On ne voit et entend que lui et macron. Ce fait étant acquis il reste à savoir pourquoi.

12/09/2017 21:59 par François

@ Autrement
Vous n’avez rien compris, personne n’encence ici JLM.
Nous sommes conscient que tout humain a ses defauts, il suffit de lire sa position sur la Corée.
Mais vous attendez quoi ? La perfection n’existe pas.
Etes vous aussi intransigeant pour tout les leaders politique, et si oui, lequel est sorti indemne de toute critique ?
Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il à la rage.
Le fonctionnement de la FI est en soi un garde fou et surtout, le programme de la FI est de tres loin le plus cohérent.
On n’encense pas JLM mais la FI est à mes yeux l’outil le plus convaincant pour parvenir à faire bouger les jalons !

13/09/2017 07:45 par Moundi

Mais non, ce ne sont pas les médias mainstream qui ont rapporté l’hommage de JLM à Bergé, ni Le Monde, ni Paris-Match, ni Libération, ni BFM TV,... Ils sont bien trop occupés à nous vendre Mélenchon comme l’Opposant à Macron et une telle petite phrase pourrait en faire douter les Français. Ce n’est pas prévu dans leur narrative, surtout pas. Mélenchon peut leur faire confiance, ils réparent sa bourde qui en dit long cependant sur sa façon réelle de penser.

Je ne demande pas la perfection, mais que les politiques qui s’imposent à "gauche" arrêtent de nous trahir en permanence, c’est trop vouloir ? Vous n’en avez pas encore assez ? Et pourtant les signes, les faits sont nombreux qui devraient vous alerter. Comment peut-on refuser de voir la réalité à ce point ? Vous êtes sous emprise ? Comment faire confiance à un homme qui ne nous explique pas ce qu’est réellement la construction européenne, qui au contraire n’a fait que la défendre (quitter l’euro c’est être "maréchaliste", l’UE, cette "belle idée", etc.) qui ne veut pas en sortir, ni sortir de l’euro et nous enfume par ces discours lyriques flous et ses formules émotionnelles sans consistance. Mélenchon est là pour diviser l’opposition et assurer le spectacle.

13/09/2017 09:22 par Xiao Pignouf

ça y est, c’est la curée... mais c’est vrai dans le fond, Rey, Moundi, Joel, on pourrait dans l’absolu être d’accord avec vous. Qui n’en ferait pas autant en face d’un adversaire politique ? Faut bien trouver à rogner le moindre petit nonosse quand on n’a que ça à se mettre sous la dent. Bref, oui, on vous suivrait bien sur ce coup-là puisque vous tapez là où ça fait mal : JLM a eu des mots gentils (15 pour être exact) pour un grand bourgeois... à l’occasion d’un hommage posthume. Perso, je ne connais de Pierre Bergé que ce qu’on en dit sur des sites comme LGS, et en tant donc qu’actionnaire du Monde, il est bien à ranger dans la catégorie des "ennemis". Alors pourquoi diable JLM a fait preuve de tant d’indulgence ? Si on va un peu se rancarder sur le parcours du sieur, on trouve bien confirmation de ce qui est condamnable pour nous tous, mais également que feu M. Bergé était un militant des droits des homosexuels et a largement contribué à leur existence et à la concrétisation de leurs luttes. Dont acte. Et en ce qui concerne sa mainmise sur le quotidien le Monde, tout n’est pas ou tout blanc ou tout noir (http://tempsreel.nouvelobs.com/medias/20131003.OBS9680/pierre-berge-s-attire-les-foudres-de-la-redaction-du-monde.html). Contrairement aux apparences, je ne souhaite pas prendre la défense de cet homme, il a de nombreux côtés obscures et a fait partie d’un système que je réprouve profondément. En revanche, on peut aussi se dire, quand on a une dose de jugeote avant d’aboyer à tort et à travers, qu’un mort, dès l’instant qu’il ne fusse point un monstre, mérite un minimum de respect. En outre, JLM est un homme public dont les propos sont observés à la loupe, et pas seulement par les médias : s’il avait choisi, comme vous, la rancoeur au lieu de la retenue, ce ne sont pas seulement trois oiseaux de mauvaise augure qui lui auraient sauté sur le paletot. Enfin, que vous le vouliez ou non, M. Bergé a fait preuve d’une certaine forme d’insoumission à une époque où être homo n’était pas une sinécure, ou bien avez-vous aussi quelque chose à dire contre ça ?
Au moins l’un d’entre vous est pro-UPR, et grand bien lui fasse, je n’irai pas sur les sites consacrés pour aller cracher ma bile anti-Asselineau, que je n’ai d’ailleurs pas, mais oh, les gars, ce serait pas du luxe d’ôter la poutre que vous avez dans l’oeil. Alors, puisque vous n’avez aucune intention de le faire, je m’en vais vous aider : auscultons aussi le parcours du papa de l’UPR. Et qu’y trouve-t-on ? Primo, que ce n’est pas non plus un prolo. Deuxio, qu’il a eu comme patron Longuet (ex-Occident/Ordre Nouveau) et Pasqua (je ne vous fais pas un dessin). Troisio, qu’il fut porte-parole de Gérard de Villiers (héhé trop drôle). Ultimo, qu’il a effleuré de très très près l’extrême-droite active (Ayoub/Soral), même s’il s’en défend, et là, je veux bien croire en sa bonne foi, mais bon sang, ça fait beaucoup pour un seul homme... Cela étant dit, admettons qu’il ait changé, et faisons par conséquent preuve de beaucoup moins de sévérité et d’empressement à nuire que vous.
Qui ne réfléchit pas et méprise l’ennemi sera vaincu ( 孫子).

13/09/2017 10:33 par Autrement

@François
Vous vous trompez sûrement de destinataire : je n’ai jamais encensé JLM (LGS non plus d’ailleurs) et j’ai toujours au contraire défendu le programme de la FI.

13/09/2017 11:22 par Assimbonanga

@Joël, il reste à savoir pourquoi un soi-disant "hors système" est aussi copieusement servi que Mélenchon
Première hypothèse : parce qu’il a assez bataillé pour obtenir ce résultat. Il y a mis de l’énergie ! ( Faites-lui donc concurrence si vous pensez être mieux que lui ).
Deuxième hypothèse : parce que les médias dominants sont extrêmement fainéants et ne connaissent que l’opposition binaire de deux têtes de file entre elles. Donc Macron contre Mélenchon, c’est le théâtre de Guignol qui leur va bien. Les plateaux télé et radio ne font que mettre en scène des pujilats. C’est primaire, imbécile, paresseux, mais c’est un ressort éternel de la presse.
Troisième évidence : les médias n’ont pour objectif que de produire des pages semblables à celles des autres médias. Cette uniformité, (conformité, alignement,) est décrite dans le livre de François Ruffin qui a observé comment se passe la formation des élèves journalistes ( Les Petits Soldats du journalisme)
Quatrième hypothèse :

La foire aux idées est ouverte !

13/09/2017 17:06 par François

Effectivement, Autrement, mon message etait pour Moudi. Je m’excuse pour cette boulette.

15/09/2017 11:52 par Moundi

Il n’y a pas de technique plus puissante de manipulation de la population que de lui dire ce qu’elle veut entendre et de ne rien lui dire de ce qu’elle ne veut pas entendre.

L’oligarchie sait parfaitement qu’il faut varier le style de gouvernance politique pour maintenir, le contrôle social effectif sur la base du système thèse/antithèse. Il faut par exemple utiliser la haine que le peuple a contre George W. Bush/Macron etc. afin qu’il soutienne le « coup d’état » de Barack Obama/Syriza etc.. Ce dernier mènera une politique négative enrobée de vagues slogans de gauche et non pas de la rhétorique des néo conservateurs, qui n’a plus aucun crédit. (...) Tous ces régimes et leur changement sont gérés par des individus de la classe dirigeante qui ne sont pas mariés avec des idéologies. Leur idéologie est simple : c’est l’oligarchie, la privatisation du monde et son exploitation.

Et ce commentaire neutralisé passera-t-il ? L’honnêteté voudrait qu’au moins vous signaliez la censure. Je renonce à vous demander en quoi mon commentaire contrevenait à la charte...

17/09/2017 23:25 par François

Vous proposez quoi moudi ?
Puisque vous comparez Obama à Syriza, on se doute que JLM (et son allié le PRCF) c’est du même tonneau dans votre esprit.
On imagine bien que, toujours dans votre esprit, le PC qui continue à tendre la main au traitre PS n’est pas logé à meilleure enseigne (à moins que votre mauvaise fois ne dépasse votre sens de la simplification).
Alors on fait quoi ?
Ne croyez pas que la propagande peut tout faire. L’élection a mis en place Chavez, Maduro et Mujica. Alors non, la propagande n’est pas toujours a la manoeuvre. Elle n’était pas a la manoeuvre pour syriza et podemos. Quand elle perd, les dominants sortent les griffes. A l’image de hollande, ils installeront plutot lepen que la FI.

18/09/2017 14:18 par Moundi

ça y est, c’est la curée... mais c’est vrai dans le fond, Rey, Moundi, Joel, on pourrait dans l’absolu être d’accord avec vous. Qui n’en ferait pas autant en face d’un adversaire politique ? Faut bien trouver à rogner le moindre petit nonosse quand on n’a que ça à se mettre sous la dent.

Parce que vous trouvez que dénoncer l’hypocrisie d’un JLM qui ne veut pas sortir de l’EU, cet instrument de soumission des peuples à une oligarchie mafieuse, c’est un « petit nonosse » ? Vous ne voyez pas qu’on est au cœur du problème de notre impuissance ? Le 12, le 23 septembre ces belles personnes nous font manifester contre la loi travail, contre Macron, contre les libéraux, sans jamais dénoncer l’UE qui est la source directe du détricotage de nos acquis sociaux. Pourquoi JLM n’explique pas ce qu’est réellement cette construction européenne, quel a été son but dès son origine et jusqu’à aujourd’hui, qu’il impossible de faire une autre politique tant qu’on reste en son sein ? Il est en effet médiatisé largement et jamais il n’aborde le fond du sujet, il n’en a que contre les marionnettes interchangeables et rendues impuissantes par l’UE (la stratégie des chaines, vous devez connaître ?). Comment ne pas le soupçonner d’être en collusion avec le Système ? Alors quand on regarde toutes ses incohérences, ces discours flous et basés sur l’émotionnel, ses hommages déplacés (on ne lui a pas mis le pistolet sur la tempe pour qu’il parle, ou alors son assujettissement est encore plus grave), sa façon de se parachuter un beau matin et d’utiliser un parti organisé et efficace dans le militantisme comme le PC, on finit par comprendre à qui on a affaire.
Bien sûr qu’Asselineau n’est pas un homme de gauche, il n’a jamais essayé de le faire croire, lui. Il a soutenu Pasqua et de Villiers qui étaient les seuls à l’époque à dénoncer l’UE, il n’y pas de honte à dénoncer cette prison des peuples. La honte c’est pour ces hommes de pseudo gauche qui nous l’ont vendue en nous mentant sans scrupule sur ce qu’elle était vraiment, et qui aujourd’hui encore ne nous expliquent pas les tenants et aboutissants de cette construction.
Asselineau, ça fait 10 ans qu’il nous explique ce qu’est l’UE et comment on nous roule dans la farine avec une impossible reforme de l’EU, sans être médiatisé malgré ces 29 000 adhérents (posez-vous des questions). Ca fait 10 ans qu’il dénonce l’UE pour ce qu’elle est avec des analyses sourcées qui se confirment chaque jour d’avantage. Pendant ce temps, Mélenchon s’excuse dans le meilleur des cas de ses « erreurs », acculé par la base à lâcher du leste quand la réalité se voit trop, mais ne veut toujours pas sortir de l’UE. Pendant ce temps, Mélenchon de connivence avec Le Pen occupe l’espace pour faire encore gagner du temps aux oligarques transatlantiques, pour diviser irrémédiablement leurs opposants en « gros ballots » et « abrutis », histoire que nous ne nous rassemblions jamais.
Oui, il convient d’être extrêmement sévère envers ces leurres qui servent le Système et s’en nourrissent. Ils vous placent du même côté de la barricade qu’eux et l’oligarchie (la faction mafieuse transatlantique) sans que vous ne le réalisiez. Est-ce que vous pensez sérieusement que l’UPR soit votre adversaire politique ? D’autres partis aussi blacklistés que lui en arrivent aux mêmes conclusions, quels prétextes fallacieux trouverez-vous pour les réfuter si vous n’avez plus Pasqua sous la main ?
Mon adversaire, c’est l’oligarchie mafieuse et ses loufiats masqués ou non à qui profite ce Système capitaliste mortifère, et je ferai tout ce qui est efficace pour la dénoncer et mettre à jour ses subterfuges. Notre seul moyen, c’est la recherche de la justice, de la droiture et de la vérité en dehors de tout intéressement perso ou orgueil mal placé.

18/09/2017 14:46 par Moundi

Vous proposez quoi moudi ? Puisque vous comparez Obama à Syriza, on se doute que JLM (et son allié le PRCF) c’est du même tonneau dans votre esprit. On imagine bien que, toujours dans votre esprit, le PC qui continue à tendre la main au traitre PS n’est pas logé à meilleure enseigne (à moins que votre mauvaise fois ne dépasse votre sens de la simplification). Alors on fait quoi ? Ne croyez pas que la propagande peut tout faire. L’élection a mis en place Chavez, Maduro et Mujica. Alors non, la propagande n’est pas toujours a la manoeuvre. Elle n’était pas a la manoeuvre pour syriza et podemos. Quand elle perd, les dominants sortent les griffes. A l’image de hollande, ils installeront plutot lepen que la FI.

Le PRCF est l’allié de JLM ? Je croyais que ce parti voulait sortir de l’UE ? Comment pourraient-ils être alliés ?

En effet tant que le PC ne veut pas sortir de l’UE, il sur la même ligne que JLM et le PS.

La propagande n’était pas a la manœuvre pour Syriza et Podemos ? Vous plaisantez ? Syriza a été très largement médiatisé. Podemos également, à peine créé, il a eu droit à une couverture médiatique.

Si des Chavez, Maduro, Mujica ont pu être élus, c’est que ces pays d’Amérique latine ont encore une large population rurale non embrigadée par les médias et la propagande. Ils sont moins formatés que nous.
« Les hommes naissent ignorants mais pas stupides. C’est l’éducation qui les rend stupides. »

Ils installeront un Le Pen ou un de la FI en roue de secours du Système, c’est prévu en effet.

18/09/2017 15:57 par Assimbonanga

@Moudi, une "couverture médiatique", cela se conquiert. (Certes, pour des Macron ou Sarko, cela s’acquiert par leur alliance avec le diable.) C’est le fruit de nombreux efforts, travaux acharnés, agit-prop, micro événements, etc. Avoir au bout du compte, enfin, une "couverture médiatique", ce n’est pas une honte.
La différence avec les Sarko-Macron, c’est qu’il faut vraiment partir de loin et être nombreux, militants, opiniâtres.
Tandis que les Macro-sarkon n’ont qu’à en discuter avec les directeurs de grands journaux pour que ça fonctionne dans la foulée ( pour mémoire, 3 premières pages de tous les journaux pour Sarko le jour qui a suivi le meeting de Mélechon à Toulouse, place du Capitole. )

18/09/2017 16:05 par Xiao Pignouf

Moundi, on se rejoint sur l’ennemi à nommer, mais comme je vous l’ai dit, je n’ai a priori rien à dire sur Asselineau, par contre je défends JLM quand j’estime que celui-ci est injustement attaqué sur les propos qu’il tient. Je n’adhère pas au programme de l’UPR, car je pense que la sortie de l’UE telle qu’elle y est proposée ne me convient pas, je respecte ce point de vue cependant. Comme la FI le prône, il ne s’agit pas de se précipiter hors du bateau qui coule pour sauver nos meubles et nos seuls meubles, j’aime l’idée d’essayer, avant d’abandonner tout espoir, d’améliorer la situation pour que d’autres que nous en profitent sur le continent. Au final, ce n’est peut-être qu’une illusion utopiste, mais je revoterai pour la FI tant qu’elle gardera ce cap, sans ça, je ne saurai jamais si je me trompe.

19/09/2017 00:35 par François

Tout ça ne nous dit pas ce que vous proposez, camarade Moudi.
Je crois que Syriza n’est pas un plan des dominants car le risque de defaut etait trop élevé, mais saurons nous un jour la vérité.
Aucune certitude dns ce domaine, Tsipras avait la lancé un audit de la dette, alors savait il lui meme ce qu’il allait faire avant de capituler.
Qui peut pretendre à des certitudes dans ce domaine. Celui qui affirme savoir avec certitude le semble tout simplement démontrer qu’il ne sait rien.
Quand à la couverture mediatique, certain font tellement de remous qu’il ne peuvent plus etre occultés, c’est le cas de la FI.
Je suis JLM depuis pas loin de dix ans. Je peux dire que cette eruption mediatique a été tres difficile à conquérir, elle ne s’est obtenue que par un long travail. Quand il fallait regarder des films de Pierre Carles pour pouvoir entendre JL Mélenchon s’exprimer en dehors des agressions journalistiques, on ne voyais pas trop la lumière au bout du tunnel. Il a persévéré avec bravoure. en conservant une coherence politique sans faille. J’ai pas d’autre exemple pouvant sérieusement prétendre a la victoire électorale. Sans ce potentiel de mise en pratique, les idées ne servent pas à grand chose.

19/09/2017 08:12 par Moundi

Le gros problème, c’est que vous vous croyez en démocratie...

En 2017 en France, n’est médiatisé que ce qui ne fait pas peur au Système, ce qui peut lui être utile, avec une minime pincée de réelle opposition autant que possible ridiculisée pour faire croire qu’on est quand même en "démocratie". (Le PRCF, le Pardem, l’UPR n’ont aucune chance de l’être, ce n’est pas une question de travail ou d’énergie.) D’après la Pravda des riches, Mélenchon serait la tête de file de l’opposition, les Soviétiques avaient appris à lire les vraies infos à travers les lignes de leur Pravda en leur temps... Mais ici on y croit encore, il faut dire que les moyens et les méthodes du bloc de l’Ouest sont beaucoup plus subtiles et efficaces que ce qu’ils étaient dans le bloc de l’Est.

Je ne comprends pas ce que vous voulez sauver de l’UE, ni de comment vous comptez vous y prendre. Pourquoi la FI ne dénonce jamais ce qu’est réellement cette construction ? Pourquoi vouloir sauver cette UE, comme Mélenchon, Généreux, Varoufakis, l’affirmaient encore récemment haut et fort ? Qu’est ce-ce qu’ils ont réellement dans la tête tous ces gens ?

19/09/2017 17:41 par Xiao Pignouf

Moundi, ne recommencez pas à balancer des a priori sans connaître les gens, et en sous-entendant que nous sommes des nigauds, c’est agaçant. Je ne pense pas qu’un seul lecteur d’LGS se croie en "démocratie" comme vous dites. Et on saurait difficilement nommer la gouvernance dans laquelle nous vivons, mais certainement pas "démocratie" : une médiocratie (médiacratie + idiocratie, le tout avec médiocrité) avec un soupçon de liberté d’expression (droitière), une culture et une éducation débilitante ( et droitière) mâtinée d’une oligarchie ploutocrate entièrement soumis à la trinité Fric Canon Atome. L’une servant la seconde, la seconde nourrissant la première. Le tout sur notre dos. Non, nous n’y sommes pas en démocratie (la FI étant la seule force politique qui propose de changer cet état de fait, avec la Constituante et la 6ème)
Quitter l’Europe, de plus en plus de monde y pense, et même, y’a fort à parier, dans certains cercles autorisés où elle est de moins en moins tabou. Cette idée deviendra à la mode sans que votre candidat ait pu en profiter politiquement. On ne lui en attribuera probablement même pas la paternité. D’autant qu’il n’est plus tout jeune et que sa succession est à la mesure de sa popularité, inexistante autant physiquement que médiatiquement. N’y voyez pas de mépris, s’il vous plaît.

19/09/2017 20:28 par François

Alors vous croyer en quoi ?
Comment les medias pourraient-ils nier cette évidence que la FI est la seul opposition. Ils l’attestent pour tenter de lui tordre le cou.

20/09/2017 08:01 par Moundi

Que la FI ne soit pas le favori du Système, très certainement, comme sans doute ne l’était pas Syriza. Mais la roue de secours du Système. Ca canalise l’opposition (en effet elle existe), puis ça la trahit après plusieurs mois de suspense convenu. Regardez qui est Tsipras, Varoufakis, Mélenchon... Ce sont des européistes qui n’en démordent pas, pour les 2 premiers nourris au lait américain. Pourquoi veulent-ils rester dans l’UE ? Pourquoi soutenir une telle construction organisée par l’oligarchie ? Comment peut-on "se tromper" à ce point ? Pourquoi ne nous expliquent-il pas les tenants et aboutissants de cette construction au lieu de taper sur la marionnette fardée et interchangeable de Macron ? Comment voulez-vous que j’ai confiance en ces leurres ? Comment pouvez-vous encenser ces mouvements alors qu’on voit bien qu’ils sont médiatisés par le Système comme opposants officiels, et que en effet nous ne sommes pas en "démocratie" mais qu’on nous tient par la manipulation psychique et le bourrage de crâne ? Pourquoi la FI ferait-elle exception à la règle ? On vous fait marcher. Vous feriez mieux de vous méfiez pour forcer ce mouvement à être ce qu’il prétend être. Le jour où son leader dira la vérité sans stance lyrique pour émouvoir les chaumières : qu’il faut sortir de cette prison des peuples voulue par l’oligarchie, il sera déjà plus crédible, mais sans doute beaucoup moins médiatisé. Ce ne sera sûrement pas cette vieille roulure de Mélenchon qui s’y risquera.

20/09/2017 12:02 par legrandsoir

est-il vraiment nécessaire de poster sur LGS des arguments qui ont déjà été postés une bonne centaine de fois ?

20/09/2017 13:41 par François

Moudi, finalement, ce que vous proposez, c’est juste discuter puisque agir ne sert a rien.
Vous vous débrouillez bien dans le domaine.

20/09/2017 14:42 par Moundi

au GS
des centaines de fois, vous êtes sûr ?
Je ne fais pourtant que répondre à des questions et à des arguments qu’on m’adresse en ce cas des milliers de fois, cette redondance semble ne vous avoir jamais importuné.

Notre société fonctionne aux mensonges, je n’y peux rien, j’essaye de ne pas cautionner ce système, de me dégager du spectacle... C’est une lutte psychologique, peut-être même spirituelle contre cette contre-civilisation. On ne gagnera pas contre ce Système en étant comme lui, en étant tordu, double, menteur ou malhonnête. (Par exemple, on ne peut pas prêter serment au sein de la franc-maçonnerie et dire qu’on fait don de sa personne au peuple.)

20/09/2017 20:47 par legrandsoir

au GS des centaines de fois, vous êtes sûr ?

Càd que vous n’êtes pas le premier...

21/09/2017 08:03 par Moundi

François, est inutile d’agir sans réfléchir, sinon on risque de se faire utiliser à d’autres fins.

Vous pensez sérieusement qu’en ne dénonçant pas les causes réelles de notre marasme, en ne posant pas le vrai problème, on peut trouver des solutions ?

A quoi sert FI si elle n’explique pas la réalité, si elle dévie la lutte sur une marionnette fantoche interchangeable ? Combien de temps et d’énergie perdus ? Pourquoi ne dénonce-t-elle pas l’UE pour ce qu’elle est et veut-elle sauver cette prison des peuples ? Sous quels obscures prétextes ?

Vous croyez que je n’aimerais pas que ce soit facile, qu’un parti réellement d’opposition soit ainsi médiatisé, qu’on trouve une stratégie efficace ?

FI fait partie de l’offre acréditée par le Système, si vous vous en contentez nous finirons comme les Grecs.
https://www.les-crises.fr/manolis-glezos-je-demande-au-peuple-grec-de-me-pardonner-davoir-contribue-a-cette-illusion/

21/09/2017 10:04 par Assimbonanga

@Moundi, ne pensez-vous pas qu’avant d’être en capacité de transformer les mentalités européennes il y a déjà un travail d’Hercule à réaliser : convaincre les Français de changer leur mode de fonctionnement capitaliste ? Nous sommes très fervents, éduqués, bien documentés à la FI, mais hélas, nous sommes loin de faire la majorité !!! Vous voulez mettre la charrue avant les boeufs ( mais bon, à l’époque où on achète ses croquettes de blé sous blister plastique dans package carton avec une CB à paiement sans contact , qui sait encore à quoi sert une charrue ? )

21/09/2017 14:50 par Moundi

@Moundi, ne pensez-vous pas qu’avant d’être en capacité de transformer les mentalités européennes il y a déjà un travail d’Hercule à réaliser : convaincre les Français de changer leur mode de fonctionnement capitaliste ? Nous sommes très fervents, éduqués, bien documentés à la FI, mais hélas, nous sommes loin de faire la majorité !!! Vous voulez mettre la charrue avant les boeufs ( mais bon, à l’époque où on achète ses croquettes de blé sous blister plastique dans package carton avec une CB à paiement sans contact , qui sait encore à quoi sert une charrue ? )

Non, c’est vous qui mettez la charrue avant les bœufs. Malheureusement, les Français ne croit pas aux bienfaits du communisme à cause de l’échec de l’URSS et de ses déviances. Ils sont loin de vouloir renoncer au système capitaliste à cause de la peur d’un inconnu. Par contre, on a vécu avant le règne de l’UE et ça fonctionnait mieux. Par contre, si ces gens que vous décrivez comme fervents, éduqués, bien documentés de la FI utilisaient leur médiatisation, leur statut de député, leur notoriété de leader pour lever la chape de plomb (ce tabou, ce silence), pour nous expliquer simplement, pédagogiquement ce qu’est réellement l’UE, au lieu de vouloir sauver ce bazar oligarchique, d’en faire une "belle idée" contre laquelle il serait "maréchaliste" de s’opposer, d’appeler à voter pour Hollande ou pour pas autre chose que Macron (comme s’il ne savait que ces fantoches coiffés et poudrés ne pourraient pas faire autre chose que d’appliquer les GOPE...), nous n’en serions pas là aujourd’hui, et la plupart, l’immense majorité d’entre nous voudrait sortir de cette prison des peuples et briser cette instrument de notre soumission légalisée entre les mains de l’oligarchie, cette faction mafieuse transatlantique.

Il faut bien commencer par un bout. Comment croyez-vous que nous en soyons arrivés à ce marasme qui n’en finit pas : par petits bouts, on lâche tout, tranche après tranche.

Il faut utiliser la même tactique.

La première tranche tout à fait réalisable, c’est de sortir de l’UE, car justement cet enjeu peut rassembler 90 % des Français (de Pasqua /Villiers à Gastaud) , toute idéologie confondue. On évitera ainsi la rapidité et la facilité avec lesquelles l’oligarchie nous mène au pillage et à l’esclavage, et à la guerre. Il y a urgence, et c’est la méthode la plus atteignable rapidement.

22/09/2017 11:38 par Assimbonanga

@Moundi, j’avoue que mon commentaire était mal ficelé, par manque de concentration. J’ai du mal à exprimer une intuition qui me taraude chaque fois que des gens (et ils sont nombreux) se lancent dans de grandes tirades anti-UE.
Oui, c’était "mieux avant l’UE", mais surtout c’était une autre époque. Les gens ont beaucoup changé. Ils sont capitalistes jusqu’au trognon. Et pressé : tout en 1 clic. Et pervertis par des centaines d’exonérations, subventions, exceptions, défiscalisations, incitations, etc... Les gens ne pensent plus droit ( en ligne droite) mais ils sinuent entre des opportunités qui font de nos vies un Monopoly absurde.
J’essayais d’exprimer que "sortir de l’UE" peut devenir une obsession, une idée fixe qui détourne l’esprit d’autres réflexions. Quel monde veut-on, voilà la question qui me semblerait préalable. Et y a-t-il une majorité de citoyens qui ont envie de vivre autrement et plus sobrement ? Une masse suffisante existe-t-elle pour obtenir un changement en France ? Car sortir de l’UE doit aller de paire avec ce changement sinon ça sert à rien : on aurait les mêmes problèmes à l’intérieur de nos petites frontières.
En revanche, qu’il faille prendre nos distances avec l’OTAN, ses exactions, ses mœurs pourries par des marchés malhonnêtes d’armements, entachés de crimes et de mafias, des corruptions, des recoins putrides, oui, cela me semble évident. D’aller caresser la main d’un psychopathe légèrement débile et lourdement inculte, oui, cela me semble évident. Il reste à inventer l’Histoire et les traités ne sont jamais figés à l’échelle des siècles.

23/09/2017 09:54 par chb

Moundi : « la roue de secours du système »
J’en ai vu une autre, de roue de secours, c’est Mailly qui par son attitude incompréhensible m’a rappelé qui a poussé à la création de Force Ouvrière. Dans la même veine, les israéliens ont chouchouté le Hamas à ses débuts. Soros a lancé des révolutions colorées. Des trotskistes de chez nous, pour honnêtes qu’ils puissent parfois être, ont pas qu’un peu contribué à diviser la gauche, à plusieurs reprises... Vieille recette, en somme.
Ouais, sortir de l’UE ça serait pas mal. Avec quel candidat était-ce envisageable ? Juste avant de peut-être accéder à l’Elysée, la Bleumarine s’est fusillée elle-même le pied et les jambes en loupant minablement son débat contre le Macro-médefo-otanasié, et justement (encore plus fort) elle a viré sur l’UE en promettant Matignon à DupontAignan.
Divisés, on est peu de chose, mon pauvre monsieur. Sans doute JLM ne veut-il pas choquer et du coup s’aliéner les masses en étant jusqu’auboutiste ?

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