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Quand le PS a-t-il franchi le mur du çon ?

Les promesses sont plus cruelles que la réalité.

On peut se souvenir du premier avion à avoir franchi le mur du son car il y a une date qui mémorise cet évènement, c’était le 14 octobre 1947. On peut d’ailleurs se souvenir d’un tas d’autres choses avec le même principe, c’est ce qui fait l’histoire.
En revanche, il est plus difficile de se souvenir quand le P.S a franchi le mur du çon.

D’une part parce qu’il n’y a pas de date précise et d’autre part parce que la réponse est peut-être dans la question. Certes le P.S nous a gratifié de quelques symboles forts comme l’abolition de la peine de mort et les acquis sociaux mais pas beaucoup plus que la droite avec l’avortement, le droit de vote à 18 ans ou encore l’autorisation du divorce par consentement mutuel.

Que s’est-il passé sous la douche d’Alfred ? Une sensation difficile à décrire car l’eau n’étant pas glacée, aucune trace de sang n’étant visible, pas de choc émotionnel apparent, non, juste l’idée qu’ils ne changeront pas demain. Parce qu’un matin pas comme les autres on réalise l’ampleur de la fraude ; que parmi tous les partis politiques qui sont par ailleurs fidèles à leurs principes, bons ou mauvais, seul le parti socialiste est redevable de nous avoir promis d’être là à Noël.

Fin des années 80, je soupçonnais que la relève politique du P.S serait fraîche et pleine de bonnes intentions à l’image des mes idées et que la fin d’une vieille tradition républicaine encore trop conservatrice à mon goût était proche. Ainsi l’affaire du Rainbow Warrior qui présentait quand même le vrai visage écologique français ainsi que des méthodes détestables de terrorisme pour arriver à ses fins par un moyen aussi con que celui-là n’avait pas encore trop esquinté mon capital confiance. Ni même l’affaire des écoutes de l’Élysée et encore moins la révélation de l’existence de Mazarine qui montre que les français sont ouvert d’esprit mais qui révélait surtout un président tristement fatigué par l’usure d’un pouvoir qu’il détenait depuis 14 ans. Non la gauche triompherait de ces deux septennats finalement décevant mais il fallait attendre...

Alors j’ai attendu comme un gamin qui ne sait pas trop ce qu’il veut à Noël mais qui continue de rêver parce que l’arbre à lui seul est un symbole d’espoir. Le plus désagréable finalement, ce sont ces années d’attente parce que l’érosion du pouvoir n’est pas connue pour être un phénomène rapide. Je tiens à rappeler la présence de quelques éléphants encore au gouvernement et non des moindres et que l’attente au bout du compte est le reflet d’un désir trompeur noyé dans un ventre mou que j’appellerais l’entre-deux-guerres ! Celle pour les avoir portés au pouvoir et celle qu’il va falloir livrer pour s’en débarrasser à jamais. La relève a fini par arriver et se fondre dans la masse, digne d’un mix de David Guetta et ce pour ma plus grande joie. Enfin ils sont là, avec un vrai visage et ils ont l’air franchement con. Enfin ! Ils sont intelligemment dangereux. Enfin ! Ils sont génialement pervers et facilement identifiables. L’envie de leur cracher à la gueule est immense et si tout est dit, rien n’est fait pour comprendre cette mutation incompréhensible. Si nous sommes restés humains avec des valeurs et des idées certes parfois utopiques mais qui nous permettent de nous regarder dans une glace, qu’en est-il de ces hommes et de ces femmes qui véhiculent de l’humanité à coups de porte-voix.

Comment arriver à les définir avec des mots ? Fous, pourris, fumiers, sournois, malades mentaux, cyniques, aveugles, y-t-il une phrase ou un mot qui les caractérisent ? Car oui, ils méritent amplement tous ces termes au vu de l’état invraisemblable dans lequel notre pays se retrouve. J’ai un souvenir très précis de Christine Lagarde annonçant à la télévision 9 mois après la crise de 2008, que celle-ci était désormais derrière nous, mais venant d’elle, je ne vois pas très bien où était le mensonge. Je ne vous dis pas non plus que seuls les socialistes sont responsables. Hier non, avec l’Irak, l’Afghanistan et la Lybie mais aujourd’hui avec le Venezuela et l’Ukraine, que ce soit sur un plan international ou national, les preuves sont sous nos yeux. Les chiffres aussi d’ailleurs, ceux de 2013 sont éloquents ; 5,5 millions de chômeurs toutes catégories confondues (A,B,C,D,E [1]), 3,6 millions de mal logés, 4,3 millions concernés par la prestation du RSA et environ 150.000 S.D.F, ces chiffres ne sont bien évidement pas additionnables. Épargnez-moi les « ce n’est pas de leur faute, la mondialisation, les banques, la crise, le système, le capitalisme, l’Europe » et autres conneries du genre dont ils usent eux-mêmes pour se dédouaner d’un constat étranger à leur destin : ils font ce qu’ils peuvent mais ils ne peuvent rien faire ! Je vais reformuler ma question : sont-ils incompétents ou intelligents ? Si ils sont incompétents alors ils ne peuvent êtres intelligents et si ils sont intelligents alors je suis désolé d’avoir à prononcer ce mot qui me répugne et qui fâche tout le monde, il y a bel et bien un complot car l’intelligence, même au service de l’argent, ne donne pas ce résultat. Sont-ils donc tous les noms d’oiseaux précités ? Malheureusement dans tous les cas de figure, c’est bien nous qui sommes fous ! Fous de les laisser en liberté, fous de les écouter et fous de les adouber. Pensez-y et surtout racontez-moi une fin heureuse à cette histoire, quitte à la trafiquer ! Où croyez- vous que nous allons avec cette Europe qui n’en finit pas de crever, ces interdictions en masse, ces règles chaque jour plus restrictives, ces caméras à tous les coins de rue, ces soi-disant pandémies annuelles, cette bourse qui n’a plus de freins, ces banques de plus en plus carnivores, ces planches à billets qui fonctionnent jour et nuit, ces médias qui ont de la merde dans les yeux, cette nature que l’on détruit à grande vitesse, cet esclavage du pétrole, cette Amérique qui a soif d’argent et de sang et qui veut tout savoir, cet appauvrissement des masses par le plus petit nombre, ces démocraties imposées par la guerre, ces mensonges et arnaques à répétition ? Pensez-vous que l’atterrissage se fera en douceur et que notre gueule de bois ne sera pas mortelle ? J’ai passé tous les stades pour en arriver à un sentiment bien plus fort que tous les autres : le vertige !

J’habite sur la planète Terre pour voir la lune et le soleil se coucher, rire et pleurer de ma vie, pas pour que l’on tue des arcs-en-ciel ou que l’on vende du rêve à ceux qui n’ont plus que ça pour vivre.

L’espoir n’est plus la recette qui convient mais l’engagement pour qu’à l’aube d’un grand jour, nous les naufragés d’un Grand Soir soyons attentifs aux changements car retenez bien ceci : c’est en informant que l’on s’informe.

Sylvain Hoarau

P-S. J’ai bien reçu cette année votre boite de caviar qui pèse 1 g et les frais de transport d’un montant de 45 euros, merci pour tout, je serais là en 2017 !

[1] 2013-074 - Demandeurs d’emploi inscrits et offres collectées par Pôle emploi en octobre 2013

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