Les derniers seront les premiers (à mourir), ou le nazisme à visage découvert

Catherine

Rappelons qu'au Brésil, le réseau privé compte 15.898 lits d'unités de soins intensifs, dont 50% sont inutilisés, et que le réseau public en compte 14.876 et est à deux doigts de s'effondrer. Les autorités restent sourdes aux appels à la file d'attente unique pour les hôpitaux publics et privés. Jeudi (30/4), à Rio de Janeiro, plus d'un millier de patients ayant des cas suspects ou confirmés de ce nouveau coronavirus attendaient une place dans une unité de soins intensifs ou un service de l'État. Sur ce total, 361 étaient dans un état grave.

Protocole de sélection des patients pour les unités de soins intensifs (à l’étude) :

(...) les conditions de six organes seront analysées et des notes seront attribuées pour leur fonctionnement, de 0 (bon) à 24 (mauvais). Plus la note est faible, plus le patient aura de chances d’obtenir un lit.

Le premier élément analysé sera le fonctionnement de six organes, tels que les poumons, les reins et le cœur. Les médecins attribueront une note au patient selon qu’il existe ou non des maladies préexistantes. Quiconque présente un problème qui peut être fatal dans un délai maximum d’un an, sans relation avec le Covid-19, prendra 4 points et sera placé après celui qui n’a aucun dommage (0 point) ou à celui qui a une comorbidité qui permet une survie supérieure à un an (2 points).

Critères de sélection en cas de scores identiques : la première sélection s’effectuera si le patient est déjà sous ventilation mécanique, relié à un respirateur. La seconde est l’âge du patient. Les plus jeunes, jusqu’à 60 ans, gagneront une place avant ceux qui ont entre 61 et 80 ans. Les plus de 80 ans arriveront en dernier dans la course au lit d’unité de soins intensifs.

(Journal Extra 01/05/2020 *)

C’est franc du collier, précis, pratique, ça se passe à Rio de Janeiro au Brésil mais la majorité des dirigeants occidentaux auraient bien aimé oser le faire également. Pourtant n’en doutez pas : ça viendra.

Avant, on appelait ça eugénisme. Aujourd’hui, ça s’appelle tout simplement capitalisme.

*https://extra.globo.com/noticias/rio/rio-faz-protocolo-para-definir-quem-tera-leito-respirador-para-medico-escolha-marcara-vida-dos-que-estao-na-linha-de-frente-24404919.html

 https://extra.globo.com/noticias/rio/rio-faz-protocolo-para-definir-quem-tera-leito-respirador-para-medico-escolha-marca

COMMENTAIRES  

06/05/2020 18:29 par Roger

Savez-vous que nous avons eu la même chose en France ?
Le système privé s’est préparé, l’a annoncé, puis s’est étonné, par la voix de quelques représentants (avant qu’ils n’aient plus la parole), que l’on ne fasse pas plus appel à lui.
Il a sans doute été mis en réserve pour participer aux grands projets macroniens de partenariat public privé qui feront rentrer un peu plus le cheval de Troie de la privatisation rampante dans le système de santé. Il faut prendre au sérieux Macron quand il annonce qu’il faudra reconstruire notre système de santé...à sa manière, selon son idéologie, qui pour lui sont les seules valables et parce qu’il a été élu la-dessus non ?

07/05/2020 09:52 par Assimbonanga

@Roger, je crois que c’est le grand n’importe quoi qui préside en France. Macron promet. Ca, pour promettre, il promet. Mais l’argent pour payer la facture arrivera-t-il ?
En ce qui concerne le secteur privé non lucratif, il semblerait qu’ils vont en être pour leurs frais et qu’ils vont peut-être bouffer la grenouille (faire faillite). Reportage France 2 : Coronavirus : la pression financière rattrape-t-elle les hôpitaux ?

Puisque je suis là, tant qu’à faire, je vous joins la vision idyllique du Brésil sur France Info : Confinement au Brésil : la ville de Rio déserte et paisible. Quel contraste avec l’article ci-dessus ! On dirait une publicité d’agence de voyage.

08/05/2020 14:34 par Dominique

En Suisse c’est peut-être encore pire car les gouvernements précédents avaient dépensé l’argent du contribuable pour mettre au point un plan épidémie qui prévoyait de doter le secteur de la santé des moyens de faire du dépistage systématique, ce qui est le seul moyen efficace et scientifique dont dispose la médecine pour stopper une épidémie et, dans le cas de celle du covid-19, de soinger les malades avant qu’ils aient développé les complications qui les font crever. Raoult dit dans une de ces interview que le dépistage systématique fait partie du b-a-ba de la lutte contre les épidémies et que tout médecin l’apprend en deuxième année de ses études. Quand je l’entend dire ça, je sais pourquoi les politiques comme les médecins de plateau télé ne l’aiment pas.

Comme de tels plans contiennent toujours leurs justificatifs, cela implique que le gouvernement suisse actuel a choisi en toute connaissance de cause quand il a décidé de le mettre à la poubelle et de le remplacer par une fable sur une soit-disant immunité de groupe qui n’a aucune base scientifique. Raoult explique dans une autre vidéo en quoi cela n’a aucune base scientifique, de même que la fable du rebond de l’épidémie. En gros, la plupart des épidémies suivent une courbe en cloche et d’après une étude faite à Singapour en se basant sur les données récoltés sur cette épidémie dans toute la planète, elle est globalement ainsi que dans la plupart des pays sur la phase descendante de cette courbe.

En pratique, cette fable de l’immunité de groupe consiste à confiner les gens ensemble sans les avoir dépister, ce qui constitue le meilleur moyen pour que, dés qu’une personne d’un groupe ou d’une famille est malade pour propager cette maladie à l’ensemble du groupe. Il n’est donc pas étonnant que les hôpitaux soient remplis de cas critique. De plus, jusqu’à très récemment, si tu allais à l’hôpital avec des symptômes, tant que ton pronostic vital n’était pas engagé tu n’étais même pas dépisté et renvoyé sans traitement ni masque de protection mais avec pour consigne de revenir que tes symptômes se seraient aggravés.

Nous faisons donc bien face à une politique totalement eugéniste et absolument préméditée. Après un coup comme ça, celles et ceux qui ne croiront toujours pas que nos élus ne sont que de dangereux psychopathes qu’il faut mettre hors d’état de nuire sont à enfermer avec eux.

Et ce n’est même pas une question de fric car maintenant que cette épidémie est sur le déclin (de façon naturelle comme le montre une étude qui constate qu’à Genève, seulement 20% d’un échantillon de la population présentent des anticorps - on est loin des 80% articulés dans la fable des politiques et autres médecins de plateau télé !!!)) et que donc le dépistage systématique ne sert plus à grand-chose, le gouvernement a décidé de faire du dépistage systématique dans les foyers. Ils semblent donc bien résolus d’en profiter pour faire un recensement de la population afin de pouvoir ficher tout le monde, même les sans-papiers qui sont sans papier à cause de leur politique suprématiste, etc., etc.

À part ça, ça fait plaisir de voir que quelques intellos de gauche se réveillent de façon très timide. Je ne sais pas si cela sera suffisant pour sortir la gauche et les peuples du syndrome de Stockholm dont ils souffrent au moins depuis 68 et sa débâcle de l’écologie politique, ce qui allait ouvrir grande la porte à la multiplication par 10 des inégalités sous prétexte de greenwashing organisé par l’ONU et sa politique conjointe de "développement durable".et de "lutte contre la pauvreté".

(Commentaires désactivés)