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Les Arabes et la Palestine

« Où sont les millions d’Arabes ? », ce titre de la célèbre chanson de Julia Boutros, aurait pu être celui de ce texte qui va tenter de donner quelques pistes de réflexion sur l’immobilisme supposé des Arabes à l’égard de leurs frères Palestiniens.

Il n’est nul besoin de faire un retour historique sur les origines du mal qui ronge la Palestine pour comprendre ou, en tout cas, pour entamer une réflexion sur les relations politiques entre les Arabes dans leur ensemble et la Palestine, soit le rapport des Arabes à la colonisation de la Palestine. Comprendre l’« impuissance » des Arabes vis-à-vis des Palestiniens depuis le 7 octobre permet sans aucun doute de mieux cerner les rapports des Arabes à la Palestine depuis plus de 75 ans. Comprendre le présent permet de comprendre le passé. Cela suppose de mettre en évidence les causes centrales et fondamentales qui pourraient éclairer la passivité des Arabes au regard de la violente et meurtrière intervention militaire sioniste à Gaza et en Cisjordanie.

A rebours des prédictions, les massacres de masse de Palestiniens et les bébés éventrés par les missiles n’ont pas décidé les peuples arabes à demander des comptes à leurs propres dirigeants, encore moins à les pendre sur la place publique. En dehors de quelques manifestations, parfois massives, les peuples n’ont pas renversé la table. Les massacres ont soulevé les cœurs et la compassion des peuples, mais pas les peuples eux-mêmes. Ils n’ont pas forcé les gouvernants à changer de cap, encore moins fait la révolution pour secourir leurs frères palestiniens. Les peuples regardent en direct sur Al Jazeera les corps déchirés par « l’armée la plus morale du monde ». Impuissants. La révolution arabe devra attendre. L’ordre règne. Les révolutionnaires palestiniens sont seuls.

L’inféodation arabe à l’impérialisme

Du côté des Etats, l’histoire était écrite. Il ne faut rien en attendre même si on doit distinguer entre ceux qui ont normalisé leur relation avec l’Etat sioniste et ceux qui ne l’ont pas encore fait. Avant le 7 octobre, le mouvement naturel des Etats arabes allait les conduire à la normalisation avec l’entité coloniale. Globalement, les Etats arabes (en dehors des résistances libanaise, yéménites et irakiennes) ont laissé faire les massacres quand ils n’ont pas donné des coups de poignard dans le dos des Palestiniens. L’Egypte, la Jordanie et l’Arabie Saoudite, pour ne citer que ces exemples, souhaitent secrètement la liquidation totale et définitive de la cause du peuple palestinien, sinon du peuple palestinien lui-même.

Soumis aux Étasuniens, soumettant leurs peuples à la dictature et à la répression permanente, ils ont un intérêt manifeste au statut quo, au maintien de l’ordre dans la région et dans le monde. Les bourgeoisies arabes, les bourgeoisies occidentales et les sionistes en Palestine formant un bloc historique anti-palestinien. Alors que Gaza mène une bataille héroïque, les dirigeants arabes attendent que l’orage passe en poursuivant, comme si de rien n’était, leurs échanges commerciaux avec les sionistes en Palestine occupée. Si les dirigeants arabes se font entre eux parfois la guerre, se menacent ou rompent leurs relations diplomatiques, ils sont tous d’accord, en revanche, sur le fait que la survie de l’entité sioniste garantit leur propre survie. L’Autorité palestinienne illustre parfaitement cette passivité, contrôlée par une bourgeoisie soucieuse uniquement de son enrichissement et n’hésitant pas réprimer les Palestiniens pour le compte de l’entité sioniste. Les Etats arabes sont sionistes et c’est à ce titre qu’ils comptent pouvoir perdurer.

Les Palestiniens font courir un risque perpétuel de déstabilisation d’un ordre dominé par la quête incessante du profit et la vénération de l’enrichissement. Les Etats arabes, loin de s’identifier à la cause de l’indépendance palestinienne, sont gouvernés par l’égoïsme pur. Ils défendent leur intérêt national qu’il faut entendre comme l’intérêt d’abord des bourgeoisies qui les gouvernent. Le pillage à grande échelle du bien public au profit des bourgeoisies racailles locales et des Etats du Nord vaut bien un génocide du peuple palestinien. Car que veut le peuple palestinien ? Rien de moins qu’un Etat indépendant. En soi c’est révolutionnaire. Cela suppose la disparition de l’Etat sioniste, c’est-à-dire la disparition du bras armé de la domination occidentalo-étasunienne, entrainant automatiquement la disparition de la protection militaire des EU des régimes arabes qui ont lié leur destin à la domination impérialiste dans la région et dans le monde. En échange d’une protection armée du parrain étasunien, les régimes arabes ont consenti à l’abandon définitif de la cause du peuple palestinien. C’est la condition pour garder le trône et accéder aux ressources économiques. L’ordre capitaliste occidental est dépendant de l’ordre colonial en Palestine autant que l’ordre colonial en Palestine est dépendant de l’ordre capitaliste occidental. La centralité de la cause palestinienne dans le monde et le soutien inconditionnel de l’Occident à « Israël » ne sauraient s’expliquer autrement.

Les Arabes néocolonisés

La dépendance politico-militaire des pays arabes se double d’une dépendance économique. L’anéantissement du peuple palestinien est la garantie pour les classes dirigeantes arabes de pouvoir continuer, sans entraves, le commerce et le pillage du bien public à grande échelle. Ces bourgeoisies, attachées culturellement et économiquement à l’Occident, instaurent un régime économique dépendant et improductif. Le marché intérieur des pays arabes est un grand souk où les grands groupes économiques mondiaux déversent leurs marchandises empêchant du même coup l’éclosion d’une industrie locale. La seule industrie digne de ce nom est la corruption et le pillage à tous les étages du pays. Les économies arabes sont fragiles. Elles reposent sur le tourisme ou les exportations d’hydrocarbures, secteurs de l’économie très vulnérables qui ne peuvent jouer un rôle moteur dans l’émergence d’un capitalisme productif. Cette vulnérabilité se paie au prix fort, au prix très élevé des prêts auprès des institutions financières mondiales.

Il existe en quelque sorte un pacte secret entre les bourgeoisies locales et les nations occidentales : tant que leurs intérêts économiques fondamentaux sont préservés, les Occidentaux ferment les yeux sur tout le reste. La corruption massive, la répression à grande échelle et le musellement de tout un pays ne pourraient convaincre les nations des « droits de l’homme » à émettre la moindre réserve tant qu’il y a des profits à réaliser sur le dos des peuples opprimés. C’est le règne mondial du mensonge et de l’appât du gain sans limite. La prospérité occidentale a été fondée sur le colonialisme. Elle se perpétue grâce au néocolonialisme.

Les Occidentaux font usage des « droits de l’homme » et du droit de la guerre que si et seulement si un Etat des pays du Sud sort du cadre établi de l’ordre mondial ou ne sert plus leurs intérêts. L’Irak et la Libye par exemple ont payé du sang de leurs peuples cette instrumentalisation des « droits de l’homme » et de la « démocratie », qui sont en réalité les droits absolus du capital occidental à faire du profit et à piller les ressources où bon il lui semble. Tuer des milliers ou des millions de civils est le prix à payer pour que se maintienne la domination totalitaire du capital occidental.

La violence est un agent économique dans la période coloniale, selon K. Marx. Les guerres impérialistes faites aux pays du Sud sont des guerres économiques pour que prévale l’ordre néocolonial au profit de l’industrie des pays du nord et de l’enrichissement improductif des bourgeoisies locales. Le droit sioniste de tuer impunément en Palestine relève de cet ordre capitaliste ultra violent. Le développement du capitalisme au 16ème et 17ème siècle a eu pour condition nécessaire la violence coloniale. Aujourd’hui, la violence néocoloniale a pour objectif de préserver une domination en voie d’effondrement. Le capitalisme ne parvient pas à donner des réponses aux défis immenses qu’il a lui-même crées.

La révolution arabe passe par Gaza

Le capitalisme arabe dominé par le capitalisme mondial a produit des systèmes politiques dominés, autoritaires et répressifs tentant de contenir ce qui adviendra par la force choses : la révolution. La combinaison de la pression démographique et de la paupérisation massive au sein d’une économie improductive finira par détruire le cadre politique propre à ces pays. Mais la transformation révolutionnaire suppose des conditions qui ne sont à ce jour pas encore remplies.

En théorie, tous les ingrédients d’une révolution sont là : la paupérisation massive, la répression et l’absence d’une perspective de développement, même de type occidental. Les régimes politiques n’ont aucune légitimité populaire, mais la révolution ne semble pas être à l’ordre du jour. Tout semble calme. Quel est le point de blocage ? En réalité, les peuples arabes sont orphelins d’une organisation révolutionnaire. Si une leçon doit être tirée du « Printemps arabe », elle est celle-ci : les révoltes populaires n’ont eu que des effets limités parce qu’elles n’étaient justement que des révoltes et non des révolutions. Si des régimes sont tombés, comme en Egypte ou en Tunisie, l’ordre qui avait prévalu antérieurement s’est maintenu après une période de troubles. Il ne suffisait pas de remplacer un personnel politique par un autre pour s’assurer d’un changement durable. Il aurait fallu commencer par le commencement : faire table rase des institutions copiées de l’Occident et adaptées par les dirigeants pour corseter les peuples.

Une révolution suppose de se débarrasser des vieilleries politiques importées d’Occident. Le « Printemps arabe » n’est pas parvenu à réaliser ce que la révolution iranienne à fait en 1979. En bref, il manque un projet de société neuf, en son essence à la fois réaliste et utopique. Le réalisme d’une pratique politique qui s’enracine dans une analyse concrète des rapports de forces internes et internationaux. Utopique, car soit on invente une société nouvelle soit on plonge dans la barbarie absolue celle d’un capitalisme sans foi ni loi dont tirent profit des classes sociales dirigeantes dégénérées.

Sans une perspective révolutionnaire, les sociétés arabes sont condamnées à des convulsions politiques, ces crises politiques qui se répètent sans lendemain révolutionnaire. Les classes sociales aptes à jouer ce rôle historique sont les classes sociales prolétaires dominées par le bloc historique constitué des bourgeoisies compradores arabes et le capitalisme occidental en perte de vitesse (baisse tendancielle du taux de profit, concurrence des économies émergentes). Tous les subterfuges de légitimation de l’ordre politique des pays arabes sont aujourd’hui usés jusqu’à la corde. L’instrumentalisation des identités ethniques, religieuses ou culturelles, la menace d’un ennemi extérieur ou encore le chauvinisme le plus stupide ne fonctionne plus ou que d’une manière très relative.

Le processus historique actuel approfondit la contradiction première entre le système politique des Etats arabes et les évolutions sociales globales en régime capitaliste dominé. La révolution en cours en Palestine pourrait accélérer ce processus de décomposition du pouvoir politique instauré dans les pays arabes. En portant des coups décisifs contre la domination sioniste, les Palestiniens affaibliraient de manière décisive l’impérialisme et ainsi sa capacité à protéger ses alliés arabes. Des marxistes arabes des années 1960 et 1970 pensaient que la libération de la Palestine passait par la révolution arabe. La libération d’Al Qods devait passer nécessairement par la libération de Riyad. C’est plutôt le contraire. La libération du monde arabe passe par la révolution palestinienne. Gaza la prolétaire aura raison des bourgeoisies arabes et de leurs régimes politiques usés. Les ruses de l’Histoire nous réservent toujours des surprises.

COMMENTAIRES  

10/01/2024 18:41 par Josy

excellent article qui prend du recul par rapport aux sentiments d’horreur et de rejet de ce que les gazaouis subissent , pour analyser et réfléchir sur les raisons du manque d’intervention des pays arabes :. Dans une situation où l’on utilise la comparaison ,la Russie est intervenue pour défendre le Donbass contre les bombardements et les maltraitances du gouvernement ukrainien . Elle a aussi utilisé le référendum que permet le droit à l’autodétermination des peuples . Droit que l’occident n’accepte, que pour des États ni démocratiques ni souverains ,comme le Kosovo , et sans référendum ,uniquement pour diviser un pays en petits territoires sans pouvoirs .
Cette démarche replace le conflit dans son contexte , dans le sens d’une libération possible des peuples soumis au capitalisme , à une lutte des classes empêchée et souterraine qui ravage et humilie toutes les sociétés , même celles qui se croient du bon côté des profits et de la domination culturelle, alors qu’elles sont en complète désuétude et soumise aux mêmes forces .

10/01/2024 20:55 par Danael

Bien d’accord avec cet article et sur ce dernier point aussi : La libération du monde arabe passe par la révolution palestinienne. Il y a évidemment un rapport historique et dialectique de première importance entre les deux, mais au bout du compte, sans la prise de pouvoir des peuples militants arabes sur leur gouvernement réciproque, la libération de la Palestine ne pourra être complète, à mon avis. Il faudra aussi compter sur l’appui concret, dans ce processus, de grandes puissances anti-impérialistes qui ne mettent pas leurs propres intérêts commerciaux ou géopolitiques avant ceux d’un peuple en voie d’être exterminé sur sa propre terre et sous les yeux de tous. Un autre point : les peuples des pays occidentaux ont aussi une responsabilité sur le sujet. Face aux crimes de guerre de leur gouvernement à Gaza par complicité, appui ou livraison d’armes aux colons israéliens, certains ont pris déjà leurs responsabilités et espèrent que leurs actions auront un effet de persuasion. Un début modeste mais qui dure. L’impérialisme est une prison pour tous les peuples et ces derniers sont les seuls à pouvoir briser ses ambitions de domination et d’exploitation.

10/01/2024 21:53 par CAZA

« Où sont les millions d’Arabes ?
Facile .Ils sont sous les bombes des USA .
Et ils courbent l échine en essayant d’ éviter les massacres qu’ont subit et les irakiens et les syriens et les libyens et les libanais et les yéménites et les palestiniens .Mais ça risque d’ être insuffisant .Ils savent très précisément à quoi s’en tenir sur les occidentaux pour les avoir subit comme occupants .
Un lien a réécouter :
Pour certains en Egypte << La guerre est la solution >> en dépit du rapport de force .

https://www.youtube.com/watch?v=RJAaEsYc0B4

10/01/2024 23:53 par act

Texte très intéressant, merci. Et je rejoins Caza, certains articles (pas celui-ci) et commentaires me laissent parfois perplexes,
leurs auteurs vivent-ils dans un monde parallèle où la Palestine, le Liban, la Syrie et l’Irak (entre autres) ne seraient pas en ruines ?
Ceux qui, par exemple, annonçaient une réplique sans précédent des pays Arabes. Si le Hezbollah entre dans la danse macabre ce sera contraint, contre sa volonté, forcé par les provocations incessantes du régime israélien qui veut cette escalade à tout prix...Idem pour l’Iran.
Le régime génocidaire et d’apartheid israélien possède l’une des armées les plus puissantes et est soutenu par la première puissance militaire mondiale et l’OTAN, tous complices. Israël a perdu et perdra encore des batailles mais à court comme à moyen terme - et ce même en cas de "révolution régionale pro-palestinienne arabe"- il ne peut y avoir de réelle victoire militaire arabe contre le seul pays nucléaire de la région, qui de plus est aussi sous le "parapluie nucléaire" US/OTAN.
Pensez-vous que ces fous furieux génocidaires hésiteraient un instant ?
Si la résistance armée palestinienne est indiscutablement nécessaire et héroïque, la solution est politique, à travers la mobilisation des peuples et des états qui n’ont pas encore tout trahis, comme l’Afrique du Sud par exemple.

11/01/2024 08:25 par Danael

Force est de constater aussi que c’est justement dans les pays qui ont subi de plein fouet l’impérialisme américain et alliés ou les attaques militaires israéliennes qu’il y a actuellement le plus de force de résistance. On est loin de plier l’échine dans ces pays comme en Syrie, Irak, Liban, Iran, Yémen entre autres et ce malgré des difficultés réelles. Israël cherche évidemment à élargir le conflit si ce n’est déjà fait mais sa stratégie de terre brûlée le conduira tôt ou tard à sa perte. Ce pays commence déjà à subir les effets d’un boycott mondial de la part de ceux qui, de plus en plus nombreux, rejettent son système colonial génocidaire et expansif. Si l’on ajoute les deux poursuites contre lui à la Cour de Justice Internationale, il n’en sortira pas indemne.

11/01/2024 10:05 par Roland Marounek

Très remarquable aussi, et probablement significatif, l’absence totale de mention de la Syrie dans ce texte.
Je ne connais pas l’auteur, mais il ne serait pas étonnant qu’il fut soutien des dits Printemps arabes.
"Si une leçon doit être tirée du « Printemps arabe », elle est celle-ci : les révoltes populaires n’ont eu que des effets limités parce qu’elles n’étaient justement que des révoltes et non des révolutions"  : cela montre bien qu’il n’envisage pas que ces "printemps" aient pu être autre chose que des "révoltes populaire", Syrie comprise.
L’absence aujourd’hui de révolte populaire, en Egypte en particulier, démontre par l’absurde le caractère fabriqué des ’printemps arabes’

12/01/2024 07:04 par Francine lo

"Sans une perspective révolutionnaire, les sociétés arabes sont condamnées à des convulsions politiques, ces crises politiques qui se répètent sans lendemain révolutionnaire. Les classes sociales aptes à jouer ce rôle historique sont les classes sociales prolétaires dominées par le bloc historique constitué des bourgeoisies compradores arabes et le capitalisme occidental en perte de vitesse (baisse tendancielle du taux de profit, concurrence des économies émergentes). Tous les subterfuges de légitimation de l’ordre politique des pays arabes sont aujourd’hui usés jusqu’à la corde. L’instrumentalisation des identités ethniques, religieuses ou culturelles, la menace d’un ennemi extérieur ou encore le chauvinisme le plus stupide ne fonctionne plus ou que d’une manière très relative."

Étant donné que les classes prolétaires (traduire vestiges ouvriers, contractuels de petits boulots joignant difficilement les deux bouts, endettés, infirmières, profs débutants, agents de nettoyage ou sécurité, employés de supermarchés etc.) ont été abandonnés par le PC et les centrales syndicales (ces derniers ne s’intéressant qu’à la crême des salariés, ceux avec un CDD, le peu qui cotise encore avec des acquis sectoriels à défendre) il sera difficile d’aller convaincre les prolétaires d’autres nations de la pertinence de la Révolution conduite par les instances politiques qui s’en refèrent sans cesse, voire d’une "perspective révolutionnaire" ce qui sonne plus internationaliste ou pourquoi pas mondialiste...

Ce texte ampoulé se complaît dans généralités et poncifs, ne parle que du général depuis une vision si haute qu’elle en est innaccessible, au point qu’on se demande si finalement le malheur des "pays arabes" (pour ne pas dire de culture islamique) englobant ceux du Moyen Orient et ceux des pays du Maghreb, déjà trés divers, ne vient pas du fait que les arabes commerçants et riches, c’est bien connu, sont tous fourbes ? Et que la vieille mentalité bourgeoise issue du 19e siècle, celui de Marx, est seule responsable de l’état du monde actuel.

C’est un peu court comme réflexion. Depuis les Gilets jaunes ont bousculé les certitudes révolutionnaires bien installées Place du colonel Fabien et ailleurs dans les citadelles de la gauche institutionnelle, mais cela non plus n’est pas évoqué ici. Une énième ressucés du rêve communiste d’antant sacrifié sur l’autel de la construction européenne et du mitterrandisme, qui n’a plus aucun impact sur la société française de 2024 et encore moins chez nos voisins dits arabes.

Sinon en France, vous la voyez venir comment la "perspective révolutionnaire" sous le nouveau gouvernement Attal ??

12/01/2024 07:13 par Francine lo

Plutôt que de dénoncer ce qui ne se fait pas (on pourrait aussi dans cette logique exhorter la dite communauté juive de France à manifester massivement son opposition au génocide en cours à Gaza) il me semble plus pertinent de partager ce qui se fait :

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/110124/nous-ne-pouvons-pas-nous-taire-pour-gaza

https://blogs.mediapart.fr/aurdip/blog/110124/lettre-de-citoyens-israeliens-en-soutien-la-plainte-devant-la-cij-accusant-israel-de-genocide

12/01/2024 07:18 par Francine lo

Ce communiqué de JL Mélenchon, et j’arrête : https://melenchon.fr/2024/01/10/communique-present-a-la-haye-pour-la-paix/

12/01/2024 11:28 par CAZA

Les génocidaires sont nominés au tribunal.
Une bouffée d’air des montagnes dans notre univers médiatique sionisé nauséabond .

https://twitter.com/BPartisans/status/1745560688586535187

12/01/2024 16:14 par act

"Force est de constater aussi que c’est justement dans les pays qui ont subi de plein fouet l’impérialisme américain et alliés ou les attaques militaires israéliennes qu’il y a actuellement le plus de force de résistance. "
Ne serait-ce pas le contraire : c’est parce que ces pays constitue l’axe de résistance à Israël qu’ils ont subit/subissent l’impérialisme de plein fouet ?
Et qu’ils sont aujourd’hui en ruines, certains comptent des milices aguerries et motivées mais aucun ne dispose (plus) d’une réelle armée (air, mer, blindés, satellites, etc) capable de mener des opérations combinées à même de menacer les forces d’occupation et/ou impérialistes. Le seul pays qui pourrait menacer Israël (uniquement) est l’Iran mais ce serait bref et ce pays rejoindrait la liste de ceux en ruines, voire celle plus exclusive des ruines radioactives.

Je vous rejoins sur le long terme, ce régime payera sa "politique" de la terre brulée, d’apartheid et génocidaire.
Tous les empire ont une fin. La nouveauté, la menace et le défi tiennent dans le fait que cette fois, cet empire a les moyens d’entrainer l’humanité dans sa chute et il semble y tenir.
Si solution il y a un jour, elle sera politique, l’Afrique du Sud et les pays qui soutiennent sa plainte montrent la voie.

12/01/2024 23:07 par Danael

« Ne serait-ce pas le contraire : c’est parce que ces pays constitue l’axe de résistance à Israël qu’ils ont subit/subissent l’impérialisme de plein fouet ? »
Ai-je dit le contraire ? Cela semble évident. Pour l’instant bel échec quand même des forces imbattables américaines et israéliennes qui accélèrent leur isolement à l’échelle internationale, font fructifier l’organisation des BRICS et bien d’autres qui marquent leur indépendance et sont (les forces imbattables ) les principaux responsables de l’arrêt de circulation des bateaux commerciaux qui va durer puisqu’ils n’ont que des solutions militaires. Des muscles d’acier et peu de récoltes en bout de ligne.

Concernant la voie politique de l’Afrique du Sud, celle-ci n’a pas la prétention d’ouvrir une voie politique quelconque à une solution pour la Palestine. Cela appartient aux Palestiniens. Sa démarche juridique cherche déjà à prouver à la Justice internationale qu’il y a bien génocide de la part d’Israël et demande que soit imposer un cessez-le feu et une aide humanitaire immédiats. Ce qui répond à une urgente prévention.

Enfin concernant la solution politique, je veux bien si cela peut nous éviter d’autres guerres mais croyez-vous que les propositions politiques des Palestiniens ont été entendues depuis 75 ans ? Si les conflits sont présents c’est bien parce qu’ Israël et les États-Unis ont saboté toute solution politique et continueront à le faire pour imposer leur domination et intérêts fric dans la région. Les pays attaqués dans leur souveraineté n’ont pas d’autre choix que de répliquer. La France en ferait autant. Mais comme vous le dites les Empires ont une fin, surtout quand tout leur revient sur la gueule tôt ou tard et c’est déjà un peu commencé. Notre seule volonté d’être et d’agir c’est de contribuer à les affaiblir avec toutes les résistances possibles .

14/01/2024 09:17 par Diaz

Le génocide est en cours par la "Solution Finale" planifiée par Israël.

Tout le vocabulaire coïncide avec celui des nazis du 3 eme Reich:Grand Israël,peuple élu,colonisation.Les methodes aussi qui sont encore plus brutales que celles des nazis.

L’aveu de génocide vient des israéliens eux mêmes:Israel dit vouloir Auschwitz pour les palestiniens

Lors d’une interview radiophonique dimanche, David Azoulai, chef du Conseil régional israélien de Metula, a déclaré que Gaza devrait ressembler à « Auschwitz ». Il a déclaré : « Dites à tous les habitants de Gaza de se rendre sur les plages. Les navires de la marine devraient charger les terroristes sur les côtes du Liban. Toute la bande de Gaza devrait être vidée et nivelée, comme à Auschwitz ».

Les massacres n’ont pas commencé le 7 octobre.Israël a même commencé son entreprise terroriste avant 1948.

Ils disent qu’ils vont vaincre le Hamas mais rien ’n’est moins sûr.Malgré l’extrême infériorité de leur armement,les israéliens n’arrivent pas à les attraper.

Les images du lien sont d’avant le 7 octobre.
https://www.facebook.com/groups/127445987290152/permalink/4267145649986811/

14/01/2024 11:34 par cunégonde godot

Les peuples arabes ont deux ennemis, alliés objectifs concentrés dans leur bourgeoisie : l’impérialisme occidental, d’une part, et l’islam (sunnite et chiite) d’autre part. Rien d’original…

14/01/2024 15:29 par Assimbonanga

L’Islam ! Bon sang mais c’est bien sûr. Ces religions patriarcales sont des vieux grimoires anachroniques.
Cunégonde, tu pourrais dire la même chose pour Amélie Oudéa-Castéra, Jean-Michel Blanquer, et le collège Stanislas !
Les ministres de Macron ont deux ennemis, alliés objectifs concentrés dans leur bourgeoisie : l’impérialisme occidental, d’une part, et le catholicisme d’autre part.
Macron, c’était la Providence à Amiens. Quand tu l’écoutes prononcer une oraison funèbre, tu crois entendre un prêtre.
Ouarf !

21/01/2024 01:34 par bostephbesac

En suite à Diaz, et notamment son dernier paragraphe : au vu des informations Avia-Pro, SANA, Top-War RU, et autres sources par Gutknecht et Hezbo 88 de RI, Israël semble retirer la majeure partie de ses forces militaires de Gaza..........et préfère passer aux bombardements aériens ou par drones - "avantage", moins d’ expositions/risques pour les tsahaliens............mais pas de contrôle physique (le seul efficace) du terrain . Un signe qu’ Israël ne peut vaincre le Hamas ?

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