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La Terre promise

Depuis le début du déconfinement, on voit revenir peu à peu sur les plateaux les élus du parti du président. Ils ne se bousculent pas. Peut-être n’ont-ils pas encore reçu les éléments de langage nécessaires pour faire face au renversement idéologique qu’a provoqué la pandémie. Et comme ils ne peuvent plus affirmer qu’on dépense trop d’argent pour la santé et les services publics, ils ne disent plus rien, ou alors, pour ne pas être en reste, ils renchérissent sur la nécessité de mieux rémunérer les soignants et, d’une manière générale, le petit personnel qui a fait tourner la France en leur absence.

Quelques-uns ont formé un groupe de « frondeurs » pour ne pas être assimilé au fiasco, ce qui a donné une nouvelle assurance aux députés Modem convaincus de pouvoir jouer désormais les faiseurs de rois. Les autres font profil bas, ce qui nous change de leur arrogance habituelle. Mais ils ne se sont pas convertis. Pour cela, il aurait déjà fallu qu’ils aient des convictions, or la plupart ne sont là que par opportunisme. Ils attendent simplement de voir dans quel sens le vent va tourner.

La traversée du désert

La politique de prédation coloniale, de désindustrialisation et de dérégulation des monopoles conduite depuis 40 ans par des dirigeants dont la seule patrie est le grand capital, a mené l’occident à la ruine. Ce fut une traversée du désert pour les peuples, mais une épopée fantastique pour les possédants qui ont sacrifié au Veau d’or, leur dieu barbare, tout ce et ceux qui leur tombaient sous la main, avec une jubilation orgiaque. Une épopée sanglante qui vient de se fracasser sur le mur de la pandémie. Mais ne vous en faîtes pas pour eux, ils ont mis de l’argent de côté.

Moïse, qui pourtant n’avait pas sacrifié au Veau d’or, n’a pas eu le droit d’entrer dans la Terre promise. Dieu a jugé qu’il fallait un nouveau chef aux Hébreux pour la conquête et il a désigné Josué, le second de Moïse, en lui disant pour le rassurer : « Nul ne tiendra devant toi, tant que tu vivras ».

Et si, nous aussi, nous étions à l’entrée de la Terre promise, prêts à traverser le Jourdain ? Mais qui sera notre chef ? Et d’abord nous en faut-il un ? Jérôme Rodriguez semble le penser : « Trouvez-vous un chef ! », intime-t-il aux Gilets jaunes. Les Amérindiens, qui n’avaient pas souvent de chef en temps de paix, en élisaient un en temps de guerre. Si l’enfant-roi, que les médias des milliardaires ont porté au pouvoir en France, essaie, en ce moment, de se faire passer pour de Gaulle, c’est parce que, sans de Gaulle, la France ne serait pas ce qu’elle est, malgré les coups de boutoir des dirigeants corrompus qui lui ont succédé. Sans Gandhi ou Martin Luther King, il n’y aurait pas eu les grands mouvements de lutte non violente qu’on a connus, pour la libération de l’Inde ou contre l’apartheid aux Etats-Unis. Si, aujourd’hui, les Palestiniens avaient un chef du calibre d’Arafat, leur sort serait certainement meilleur. Donc oui, à mon sens, il faut un chef, mais un chef qu’on peut révoquer quand le but est atteint. Comme Moïse, de Gaulle ou les chefs amérindiens. Car on le sait, le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument.

Avons-nous un chef de ce type ? Quelqu’un qui soit en mesure de rompre complètement avec l’ordre établi ? Quelqu’un qui ait une vision, une perspective, un idéal ? Quelqu’un qui ne fasse pas toujours plus de la même chose, mais qui soit capable de changer de niveau, de surprendre, de changer de cap ? Je ne sais pas. J’ai cru un instant en Mélenchon et la France insoumise, mais il a douché mes espoirs quand il a choisi Manon Aubry comme tête de liste aux Européennes et cessé de critiquer l’Union européenne pour siphonner l’électorat socialiste. Il y a, malgré tout, quelques jeunes prometteurs autour de lui.

Mais peut-être ne sommes-nous pas encore descendus assez bas ? Peut-être que le danger n’est pas encore assez grand ou que les esprits ne sont pas mûrs... Quoiqu’il en soit, il ne faut pas perdre espoir car, comme l’a noté le poète Hölderlin, : « Là où le péril croît, croît aussi ce qui sauve ».

Bien sûr, il y a des pays, comme en Algérie ou au Liban, où le peuple entier, enfin surtout sa composante masculine, est descendu dans la rue et a obtenu un changement de gouvernement. Mais sans projet alternatif, seules les têtes ont changé, et pas la politique. Non, il faut une grande idée, un grand projet de société, comme celui du Conseil national de la résistance par exemple, qui soit mis par une personne, ou un petit groupe déterminé, au service d’un peuple qui n’en peut plus de souffrir.

En attendant un alignement favorable des planètes, il faut profiter de l’avantage que nous donne la déconfiture du pouvoir libéral actuel pour, d’une part, renforcer son discrédit en dénonçant partout et sur tous les tons son incompétence, sa corruption, son arbitraire et son sadisme, et, d’autre part, peaufiner et promouvoir nos projets anti-capitalistes.

La France, un Etat failli ?

La pandémie a, en même temps, comme dirait notre vénéré président qu’il devient de plus en plus dangereux de critiquer, révélé les dysfonctionnements de notre administration, et précipité notre déclin. Notre déclin est sans doute irréversible, mais il est certainement possible de le ralentir ou de l’adoucir en prenant les bonnes mesures. Quant aux dysfonctionnements, ils sont, à mon avis, de trois ordres :

- D’abord, une technostructure bureaucratique parasitaire et incompétente qui non seulement se livre à une gabegie phénoménale d’argent public mais constitue un obstacle au bon fonctionnement des services qu’elle est censée organiser. On a vu comment, pendant la crise sanitaire, elle a privé les Français de masques, de tests, de lits d’hôpital et de médicaments.

- Ensuite un empilement de milliers de structures administratives, conseils, agences, sinécures, instances, nationales et supra-nationales, dont beaucoup ne servent à rien, un mille-feuille cent fois dénoncé mais toujours augmenté par un pouvoir qui espère peut-être ainsi remédier à ses défaillances, à moins qu’il ne veuille surtout placer ses amis. Rendez-vous compte que Macron a cru bon de créer un Conseil scientifique pour l’épauler pendant la pandémie, alors qu’il y a plusieurs agences de santé en France, dont c’est normalement le rôle !

- Enfin, un secteur privé dominé par des multinationales qui, en plus d’être largement exemptées d’impôts, absorbent énormément d’argent public à travers les marchés publics et parce que l’Etat libéral a pris l’habitude de compenser leurs pertes, depuis qu’elles sont soi-disant too big to fall.

Le coût exponentiel de tout cet échafaudage aussi inefficace qu’inique repose sur des travailleurs en voie d’appauvrissement, tant ils sont pressurés de toutes parts (employeurs, Etat et banques). Justement ceux-là même qui ont tenu le pays pendant que la technostructure et le gouvernement ne faisaient rien ou faisaient n’importe quoi.

Moins l’Etat protège, moins il est le garant de l’intérêt général, plus il se durcit, plus il devient oppressif. En France, il ne reste plus que deux services qui fonctionnent bien : la police et les impôts. Sans eux, le pouvoir est fini et, donc, il les entretient de son mieux. Tout le reste part en loques.

L’empire occidental, mené par les Etats-Unis, écrasé par sa bureaucratie et sa course à l’armement, est en fin de course, et la France ressemble de plus en plus à un Etat failli.

S’inspirer des pays émergents

La pandémie nous a montré ce que c’est que de ne plus pouvoir compter sur les structures administratives et de devoir se débrouiller tout seul, dans un Etat dont la seule fonction est répressive. Cela m’a rappelé le Mexique. Et j’ai compris qu’il était temps de se tourner vers les pays émergents pour s’inspirer de leur mode de survie.

Navi Radjou, un ingénieur franco-indien basé aux États-Unis en a fait son fonds de commerce. « Avec ses coauteurs, Jaideep Prabhu et Simone Ahuja, il a théorisé le principe Jugaad, ou l’art ingénieux du système D à l’œuvre dans les pays dits émergents, comme l’Inde. Pour lui, un environnement difficile nourrit la résilience. En sillonnant les petits villages de son pays natal, il a découvert comment les populations qui ont moins, se débrouillent pour faire avec, en plus rapide, plus simple, plus agile. Leur inventivité est sans limites. Pour faire plus avec moins, il faut respecter trois principes :

- Rester simple.
- Ne pas réinventer pas la roue, utiliser des énergies existantes.
- Penser et agir horizontalement. »

Il dit que ces « innovations frugales » se vendent de mieux en mieux aux Etats-Unis et en France, où les habitants n’ont plus les moyens de s’offrir les produits toujours plus complexes et plus coûteux qu’ils achetaient auparavant. Il décrit plusieurs inventions, dont une française :

« La start up française Compte Nickel est en train de révolutionner le secteur bancaire. Elle permet à des milliers de personnes d’entrer dans un commerce de quartier et d’activer en cinq minutes un service qui leur offre deux produits : un numéro de compte bancaire international et une carte de débit internationale. Les frais bancaires ne sont que de 20 € par an ... c’est ce que j’appelle la banque low-cost sans la banque. Et le plus étonnant, c’est que 75% des gens qui utilisent ce service appartiennent à la classe moyenne mais n’ont pas les moyens de payer des frais bancaires ».

Et oui, pendant que nous nous reposions sur nos lauriers, tout au long des dernières décennies, le monde a changé. Avec la pandémie, nos dernières illusions se sont envolées. Non, nous n’avons pas le meilleur système de santé du monde. Bien au contraire, l’Asie est en train de supplanter l’Occident dans tous les domaines, et notre niveau de vie et notre mode de fonctionnement se rapprochent inéluctablement de ceux des pays émergents.

Ce n’est pas obligatoirement une catastrophe. La pandémie nous a ouvert les yeux sur notre situation et c’est toujours mieux de voir la réalité en face. Elle a révélé des trésors d’entre aide, d’ingéniosité et de dévouement. Elle a montré la nocivité de la technostructure et du système capitaliste. Elle a prouvé que nous nous débrouillions très bien et même mieux tout seuls, un peu partout et notamment à l’hôpital.

Si nous parvenons à profiter du fait que la caste est déstabilisée par la crise sanitaire et les conséquences économiques et sociales de sa mauvaise gestion, pour nous doter d’un gouvernement capable d’atténuer l’impact de notre décadence, nous pourrons nous estimer heureux. Sinon, la misère et le chômage s’abattront sur nous sans ménagement. Les plus pauvres d’entre nous en seront les premières victimes, mais personne n’en sortira indemne, ne serait-ce que moralement.

 https://www.salaireavie.fr/post/la-terre-promise

COMMENTAIRES  

24/05/2020 23:37 par irae

révélé les dysfonctionnements de notre administration,

Et qui veut tuer son chien, supprime un fonctionnaire sur 2, prive de financements et de moyens les services publics et en poussant la logique un peu plus, livre la production de biens non marchands aux vautours du privé, mutuelles, santé, éducation, aéroports, retraite et demain sécurité.
Attention à la critique du service public oui il est noyauté et c’est aussi fait exprès par des glandeurs néfastes issus des grandes écoles qui savent mieux que tout le monde, mais sa disparition fera le bonheur des black rock et autre fonds vautours.

25/05/2020 12:25 par Assimbonanga

Tous les think-tank, les fondations, les IFRAP devraient être interdits à l’avènement d’un monde revu et corrigé des données du capitalisme qui ne ruisselle pas du tout. La richesse s’évapore vers les porte-feuilles des milliardaires et elle y reste. Tout au plus sert-elle à acquérir des œuvres d’art sur un marché spéculatif, tellement chères qu’elles finiront dans un coffre-fort.
Les politiciens se sont arrangés de rajouter des étages administratifs pour exercer des contrôles sur la "gestion" en hôpital et qu’ils se sont évertués ( merci Sarko & frères, Malakoff-Médéric) à ajouter un étage administratif avec les complémentaires obligatoires.
Les politiciens qui réussissent sont ceux qui promettent des baisses d’impôts et de "charges" sociales et qui s’appliquent à ne surtout pas les nommer "cotisations".
RN, LR, LRem.

Pour pas déprofiter mon droit à commentaire, je décerne ici une félicitation exceptionnelle à Sonia Devillers qui s’est fait ce matin porte-parole d’un groupe de journalistes bretons censurés par l’omerta locale issue de cette sorte de mafia agro-industrielle. On les remarque d’ailleurs, ces gros bonnets, généralement souteneurs de Macron sur les plateaux de télé des milliardaires, ou au parlement. Ils sont pourris jusqu’au trognon, imbibés de ce système très implanté, pieuvre régionale, état d’esprit truqueur, copinage, je te tiens par la barbichette, un service en vaut un autre... Allez, ne perdons pas espoir. Sonia est courageuse. Envoyons lui tout ce que nous pouvons dans son domaine (les médias) au sujet du Venezuela !

25/05/2020 12:42 par Assimbonanga

En quoi est-ce préjudiciable à la France Insoumise que Manon Aubry siège au parlement européen ? Est-ce un lieu de décisions clés ? On ne peut pas faire un parti sans personnels. Quel test faudrait-il faire passer aux "élus" pour qu’ils soient suffisamment dignes de votre confiance, Dominique ? Peut-être devraient-ils être fluorescents, irradier la perfection ?
De Gaulle, Gandhi, Moïse, Martin Luther King, mouais c’est pas mal, mais la barre est haut placée ! Moi, j’aurais rajouté Thomas Sankara, Fidel Castro et Che Guévara. Franchement, ils me battent vachement. Et Chavez ! Très populaire Chavez, même si son minois est moins attrayant... Populaire surtout dans son pays, parce que ici, en France, il n’a pas la côte. Hé oui, c’est aléatoire, variable, fluctuant, la renommée...
Bon allez, ce que j’ai compris c’est que Mélenchon est passé de mode, non ? Poubelle ? On en prend un autre ? Et on recommence à zéro ?
Hé bé, on n’est pas près d’aboutir à quoi que ce soit avec une telle tenue dans la durée.
N’oubliez pas que Castro, Mandela ou Chavez ont commencé par la case prison et que donc les destins ne se choisissent pas sur catalogue en 1 clic.

25/05/2020 13:13 par robess73

je conseille a dominique de lire le rapport parlementaire établi par les députés fi .l

25/05/2020 16:09 par pauvre 2

J’avoue qu’à l’AN, il y en a qui bossent même et surtout pendant le confinement. La Pen elle, pas trop, elle est restée confinée dans son château de Montretout. Un petit coup de gueule histoire de dire, et c’est tout. La FI ? Ben deux fois rien : https://lafranceinsoumise.fr/category/auditions-commission-denquete-covid-19/ Plus les dix mesures d’urgence, plus les revues de la semaine de JLM et le travail de chacun, sur internet, sur les MMS, etc.

25/05/2020 19:51 par Autrement

C’est drôle, je retrouve dans cet article la même inconséquence ...

J’ai cru un instant en Mélenchon et la France insoumise,

...que j’avais voulu relever dans l’article de Jean Bricmont : Pourquoi je ne crois pas en Bernie Sanders.

Car la question n’est pas de "croire" ou de "ne pas croire" (cette attitude constitue une réelle impasse de pensée), mais, dans un contexte politique donné, de soutenir ou de ne pas soutenir. Avec lucidité, mais soutenir.

C’est-à-dire qu’il faut privilégier le point-de-vue de la pratique, et cela, non pas par rapport à ce que certains appellent "l’échiquier politique bourgeois", mais par rapport aux résultats et conséquences qu’aura le choix de tel ou tel "chef" sur la vie de l’ensemble de la population. Résultats et conséquences que montre très bien le reste de l’article, si l’après du covid est la suite de l’avant.

C’est d’ailleurs l’auteur elle-même qui nous invite à penser en termes de "chef" (même avec l’humour ad hoc), alors qu’il s’agit - disons-le sans rhétorique - d’un candidat à la prochaine présidentielle, ce qui est tout différent.
Car les causes et surtout les conséquences du choix d’un président, dépendront beaucoup plus de l’action résolue et continue de ceux qui l’auront choisi, c’est-à-dire des luttes, que du président lui-même, surtout en cas d’instauration d’une assemblée constituante et d’un changement de constitution rétablissant la souveraineté populaire.

À force d’envisager les situations à travers le filtre théorique des qualifications en -iste, en -crate, en -phobe ou en -phile, à force de ne relever que des "petites phrases" ou d’interpréter ad libitum des silences (relatifs), on oublie les programmes concrets, qui existent noir sur blanc (et non dans les mensonges ou enfumages ambiants), et le rôle des rapports de force dans l’actualité politique.

Or dans une situation qui est toujours un rapport de forces (et non un "échiquier"), ne pas soutenir un candidat et un programme équivaut immanquablement à en soutenir ou à en accepter un autre.
Ou bien à laisser l’initiative du choix aux oracles des sondages et des merdias. Ou encore à renoncer à son droit de vote, - "je crache sur toutes leurs combines" - ce que font les Français dans des proportions dramatiques qui ne profitent qu’aux profiteurs. Ou bien à attendre le Messie...

Qu’on le veuille ou non, la démocratie est affaire d’arithmétique.
Qui peut le mieux mettre le grand nombre en mouvement ? Qui le grand nombre a-t-il le plus intérêt à soutenir pour l’emporter sur le petit nombre ? Pour ensuite pouvoir conquérir toujours plus largement son émancipation ? Telle est la question.

26/05/2020 00:02 par Xiao Pignouf

@Autrement

Ce que vous dites est tout à fait exact. D’ailleurs, on ne peut que contempler l’absurdité de cette phrase :

J’ai cru un instant en Mélenchon et la France insoumise, mais il a douché mes espoirs quand il a choisi Manon Aubry

Croire un instant, c’est croire brièvement, très brièvement, le temps d’une respiration, d’une porte qui se ferme, d’un pet tonitruant ou de dire "ouf". C’est peu pour avoir de temps de croire, d’autant qu’il a suffi de cet instant à l’auteure pour en plus échafauder de vains espoirs, à peine nés déjà douchés par... Manon Aubry ! Manon Aubry ??? Vraiment ??? La légèreté d’un tel argument est frappante lorsque celui-ci se confronte seulement à ce que Mélenchon a construit à la sueur de son front (de gauche), à la lumière des attaques permanentes dont il est continuellement la cible de la part du marigot médiatique, valetaille du macronisme,... Ah, deux choses madame Muselet : Mélenchon n’a pas cessé de critiquer l’Europe et il n’a pas choisi Manon Aubry... dire cela, c’est répéter avec le même fiel et la même volonté de nuire que les laquais susdits : Mélenchon = Castro = Maduro. Seulement, ces ganaches, ils ne croient pas si bien dire !

Bref, à l’instar de vous, Autrement, je pense que Mélenchon doit être pris aussi avec ses défauts et ses failles, avec ses erreurs passées et celles à venir. La croyance, elle, est réservée aux messies (y compris ceux de pacotille) ou aux phénomènes surnaturels.

26/05/2020 14:12 par Papa Razzi

Dommage, cet article constitue une bonne base de discussion, mais comme d’habitude les commentaires divergent et ne sont manifestement pas à la hauteur.
Pour avoir acquis la certitude que s’exprimer ici revient à piocher dans l’eau, je n’essaierai même pas de relever le niveau.
Permettez-moi de repasser à l’occasion, histoire de me rappeler à votre bon souvenir et souligner la constance de vos combats donquichottesques.
En attendant mélenchez-vous bien, sans toutefois contrevenir à la distanciation sociale réglementaire, et bonne nuit puisqu’il se dit que cela porte conseil.

(Toute ma compassion à l’auteur de l’article)

26/05/2020 16:22 par Assimbonanga

Par qui a été choisie l’illustration ?
@Autrement, merci pour ton billet : intelligence et discernement.
Chez Le Grand Soir, il n’y a pas de hiérarchie et le fait de n’être qu’à l’étage du bas, celui des commentaires, ne confère pas une supériorité ni une infériorité aux deux interlocuteurs (auteur, lecteur).

27/05/2020 08:56 par Dominique Muselet

Merci à tous pour vos commentaires qui me font réfléchir et progresser

A Irae Vous avez raison.. je parlais évidemment des donneurs d’ordre, de l’encadrement administratif pléthorique et constitué essentiellement de parasites, pas du petit personnel administratif qui est en sous-nombre, harcelé et pressuré.

A Assimbonanga. Le choix de Manon Aubry, dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle prône pas une sortie du capitalisme et la suppression de la propriété privée des moyens de production, m’a semblé indiquer que Melenchon et la FI retombaient dans le fantasme de l’Union de la gauche... Mais je me trompe peut-être. En tout cas, c’est encourageant de voir qu’aujourd’hui la FI ne se joint pas aux multiples tribunes et appels de la gauche unie toutes aussi insipides les unes que les autres, à mon goût. Car il est impossible, sans sortir du capitalisme tel qu’il est incarné par l’UE, d’appliquer leurs "programmes" bien intentionnés...

A Robess73 et Pauvre 2. C’est vrai que la FI se démène admirablement à l’AN et leurs interventions sont parfaites, bien documentées, bien ciblées, percutantes, un vrai régal. Je n’en rate pas une. Comme je l’ai dit dans l’article, Mélenchon est entouré de jeunes très prometteurs...

A Papa Razzi Merci de votre soutien, c’est vrai qu’on prend un risque en osant critiquer même un tout petit peu les choix de Mélenchon ici... Mais comme on dit, qui ne risque rien...

27/05/2020 10:39 par Xiao Pignouf

Mais qui sera notre chef ? Et d’abord nous en faut-il un ?

Non, ce désir de chef mène à la division. JLM en est une preuve démontrée quotidiennement dans les commentaires du GS.

Ce qu’il faut, c’est un programme. Un programme qui satisfasse le plus grand nombre et qui réponde le mieux aux urgences de notre pays et du monde. Bien sûr, les pierres d’achoppement sont inévitables car aucun programme ne peut être parfait, mais un programme prometteur est perfectible. Ce qu’il faut, c’est entendre le collectif qui le porte pour voir au-delà.

2 questions simples : existe-t-il un tel programme ? Et peut-on débattre sur ce programme pour savoir s’il remplit ces conditions ?

27/05/2020 12:33 par Xiao Pignouf

c’est vrai qu’on prend un risque en osant critiquer même un tout petit peu les choix de Mélenchon ici...

Oulala, rien qu’à cette idée, j’en ai des frissons.

Que je vous rassure, vous pouvez critiquer Mélenchon, mais faudrait le faire sur des bases qui correspondent à la vérité.

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