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La Syrie et son État national : une victoire certaine. (Al-Thabat )

Un des 300 soldats syriens de la base de Kuweires libérée par l’armée syrienne après deux années de siège par l’EI.
Général Émile Lahoud

Malgré la férocité de la conspiration et de la guerre contre la Syrie, laquelle approche de sa cinquième année, je suis resté absolument certain que la victoire sera l’alliée de l’État national syrien. Et voici que les développements sur le terrain confirment mon attente.

J’ai appréhendé les signes de la conspiration contre la Syrie dès ma prise de fonction de Président de la république quand, au cours de ma première tournée arabe fin 1998, l’émir de Bahreïn, non encore déclaré royaume, me surprit en m’annonçant que le président Hafez al-Assad n’en avait plus que pour quelques semaines avant de rejoindre le Seigneur et que son successeur serait Abdel Halim Khaddam, non son fils Bachar ; ceci, en présence du chef de son gouvernement placé à ma gauche. Je lui avais assuré qu’Al-Assad allait bien et que ses informations étaient totalement fausses.

Ensuite c’est Védrine, envoyé par Jacques Chirac, qui me surprit en me disant alors que je l’avais raccompagné à la porte de mon bureau, pour que notre conversation ne soit pas enregistrée, que Hafez al-Assad mourrait très bientôt et que son successeur sera Khadam et non Bachar. Là aussi, je lui avais affirmé le contraire.

À la même époque, ce fut au tour du député Walid Joumblatt de me tenir les mêmes propos, sauf que le successeur de Hafez Al-Assad serait Hikmat Chehabi.

L’agression contre la Syrie a été lancée une fois qu’ils ont été incapables de briser la volonté de la Résistance au Liban. Une guerre internationale menée selon un plan à long terme, initiée longtemps à l’avance et usant de toutes les hypocrisies ; la Turquie simulant l’amitié à l’égard de Damas, le Qatar feignant partager ses prises de position, l’Arabie saoudite la courtisant, la France de Chirac puis de Sarkozy s’en rapprochant, sans parler de la grosse tête aux États-Unis…

Cinq ou six années de tergiversations, de chantages, de complots, durant lesquelles ils ont préparé les souterrains, les associations religieuses, les cheikhs de façade, les médias, les prétendus représentants de la société civile et défenseurs des « droits humains » parfaitement et habilement harponnés par le biais des programmes d’échanges et de formations américains, européens et onusiens ; pour la mise en œuvre de leur projet dévastateur [chaos créatif] devant aboutir au démantèlement de la Syrie.

Au bout des ces cinq années d’une résistance fabuleuse de la Syrie, je suis absolument certain de la victoire de son armée, de son peuple et de son gouvernement contre cette nouvelle guerre coloniale ; une victoire qui nous conduira assurément vers une nouvelle étape. Au Front du refus et à l’Alliance de la résistance de savoir comment la mettre à profit afin que nous ne répétions pas les expériences de nos victoires de qualité en étant indulgents avec nos ennemis, lesquels ne témoigneront d’aucune miséricorde à l’égard de nos patries si n’importe quelle victoire leur était donnée.

Général Émile Lahoud

Président de la République libanaise de 1998 jusqu’en 2007

10/02/2016

Source : Al-Thabat [Liban]

http://www.athabat.net/news/index.php?option=com_content&view=article&id=20964

Traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal

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COMMENTAIRES  

15/02/2016 00:23 par Kems

Quel témoignage de haut vol ! Merçi M. Lahoud. Syrie, Bachar et rien d’autres ! Voilà les vrais commanditaires qui commencent à sortir des bois, la haine chevillé au corps (Arabie wahhabite et Turquie ottomane). Sans compter leur mastermind USRAEL.

16/02/2016 12:26 par njama

Au sujet de « Abdel Halim Khaddam » cité par Émile Dahoud, que l’émir de Bahreïn prédisait successeur de Hafez al-Assad en 1998

pour illustrer que le complot contre la Syrie remonte à bien avant les manifestations (pas si pacifiques) de mars 2011, un petit retour sur cet ancien article d’ InfoSyrie :

Qui est Abdel Halim Khaddam ?
Par Louis Denghien, le 31 mai 2011

Dis-moi qui te paie (et t’héberge) et je te dirai qui tu es…

Un des opposants les plus en pointe au régime de Bachar el-Assad est certainement Abdel Halim Khaddam. Ce monsieur, aujourd’hui âgé de 79 ans, sait sûrement de quoi il parle puisqu’il a été, entre juillet 2000 et décembre 2005, le vice-président de la Syrie, après avoir été un membre du premier cercle du père de l’actuel président (qui lui a notamment confié la répression du soulèvement islamiste de Hama en 1982).

C’est après l’assassinat du premier ministre libanais Rafic Hariri, aussitôt généreusement, unanimement et bruyamment attribué par les Américains et leurs porte-voix occidentaux au gouvernement syrien ou à ses alliés libanais, que M. Khaddam a claqué la porte du gouvernement syrien, pour un exil doré à Paris : là, entre deux contacts avec les Frères musulmans syriens qu’il a fait massacrer en 1982, il a relayé la thèse américaine du meurtre d’Hariri devant les micros occidentaux complaisamment tendus, et aussi sur son site internet, qui aujourd’hui appelle à l’insurrection le peuple syrien.

Il n’est pas indifférent de savoir que M. Khaddam s’insurge quotidiennement, lui, depuis sa résidence-QG d’une luxueuse voie très privée donnant sur la non moins luxueuse avenue Foch, bien connue des pétro-monarchies du Golfe (qui d’ailleurs soutiennent plus ou moins discrètement. M. Khaddam). Et que la très belle maison qui héberge cet opposant d’élite appartient à la famille Hariri, bien connue, elle, non seulement pour sa prospérité – très liée aux intérêts saoudiens – mais pour son allégeance aux Américains et à leurs alliés européens. Une famille d’ailleurs généreuse puisqu’elle héberge déjà gratuitement un autre grand ennemi de la Syrie, l’ex-président Chirac (et son épouse), à une adresse parisienne elle aussi prestigieuse.

On se félicitera donc des conditions d’exil exceptionnelles de M. Khaddam. Mais on émettra de sérieux doutes sur son indépendance, son intégrité, sa crédibilité… et sa légitimité.

http://www.infosyrie.fr/decryptage/qui-est-abdel-halim-khaddam/

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