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La révolte de la France pavillonnaire attaquée dans son existence meme

Les politiques, sociologues, énarques ont fait l’impasse depuis des décennies sur l’existence et la réalité de la France pavillonnaire en niant sa spécificité, noyée dans le terme générique de banlieues peripheriques, résultat une population massive marginalisée ,atomisée, ignorée,sans voix ni représentation.

Le vide urbain de cette réalisation promue et développée, par tous les pouvoirs, loin des centres symboliques ou ça se passe,a construit l’abstention massive et l’indifférence à la politique d’une masse énorme d’habitants ignorés.

Les discours des « sachants »,se heurte aujourd’ hui à l’émergence encore confuse d’une identité collective spécifique de classes moyennes en faillite que l’augmentation du carburant met en péril.

Il a suffit de quelques portes paroles issus de cette périphérie pavillonnaire, s’emparant des réseaux sociaux centré sur l’automobile, pour déclencher la cristallisation et la mobilisation de ces millions de citoyens de seconde zone ; démunis de tout ce qui symbolise la modernité et la réussite d’un mode de vie urbain capitaliste.

Pas de transports en commun supportables, pas de réseaux éducatifs ni sanitaires de proximité, pas de loisirs ni de lieux de rencontres, uniquement tout à des distances telles que l’automobile reste le seul moyen obligé d’accès et le gouffre permanent.

L’impasse du tout pavillonnaire qui fut la solution de décennies de paix sociale vu les factures rendant impossible toute révolte de longue durée,se retourne contre ses promoteurs vu la hantise du moment général ou plus personne ne peut plus régler les échéances.

Le non dit de cette situation que les echanges spontanés sur les parkings des supermarchés et les rond-points,seuls lieux de rencontre de masse,ou depuis un mois, se dévoilent à tous, révèle l’ampleur des solitudes et des isolements en train de s’effriter, il reste à ces populations (x millions..), à trouver ses moyens d’auto organisation pour lancer le débat gènéral en vue de la gréve générale.

L’émergence d’une dimension commune au niveau international, montre qu’un compromis proche n’est plus possible, la communauté de destins à l’échelle de l’Europe, submerge tous les clivages anciens et oblige tous ceux qui larguent les amarres car tous largués, à trouver les voies d’une libération collective internationale.

La Bulgarie a lancée le mouvement en début de semaine qui atteint la Belgique :

Belgique : Les « Gilets Jaunes » bloquent plusieurs dépôts de carburant.
► 16 novembre 2018 ● 13h10

https://actu17.fr/belgique-les-gilets-jaunes-bloquent-plusieurs-depots-de-carburant/

Le mouvement se transforme en mouvement européen visiblement.

https://twitter.com/Tof_GU/status/1063508158486851585

Un site d’information en continu et en temps réel :

https://twitter.com/Novembre2018

URL de cet article 34100
   
Roberto Saviano. Gomorra. Dans l’empire de la camorra. Gallimard, 2007.
Bernard GENSANE
Il n’est pas inutile, dans le contexte de la crise du capitalisme qui affecte les peuples aujourd’hui, de revenir sur le livre de Roberto Saviano. Napolitain lui-même, Saviano, dont on sait qu’il fait désormais l’objet d’un contrat de mort, a trouvé dans son ouvrage la bonne distance pour parler de la mafia napolitaine. Il l’observe quasiment de l’intérieur pour décrire ses méfaits (je ne reviendrai pas ici sur la violence inouïe des moeurs mafieuses, des impensables tortures corporelles, (…)
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Il faut commencer avec la vérité. La vérité est la seule manière pour arriver à quelque chose.Toute prise de décision basée sur des mensonges ou l’ignorance ne peut pas être une bonne décision.

Julian Assange

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