13 

« La face cachée du dalaï-lama »

Ce livre est une enquête sur le bouddhisme du dalaï-lama au Tibet et hors du Tibet. Hier, théocratie esclavagiste d’une incroyable cruauté où l’analphabétisme était institutionnalisé, la misère généralisée et l’espérance de vie inférieure à 40 ans, le Tibet sans dalaï-lama a rejoint le niveau des autres régions chinoises.

Mais « Sa Sainteté » à robe safran et au sourire bienveillant reste nostalgique de ce temps passé où les serfs indociles (« des animaux parlant ») étaient énucléés et amputés dans « le pays le plus heureux qui soit » (sic). Depuis son exil indien à Dharamsala, croulant sous les éloges dévots de la classe politique et médiatique occidentale, le despote gère une des quatre branches du bouddhisme tibétain en couvrant par un silence complice les actes avérés de viols et de pédophilie dans les temples et monastères.

Au retour d’un reportage au Tibet en 2010 en compagnie de deux grands-reporters de la presse quotidienne (Le Monde, Le Figaro) Maxime Vivas (1) a écrit « Dalaï-lama pas si zen » (Editions Max Milo) dont le présent ouvrage est une version enrichie. En particulier, les scandales avérés d’agressions sexuelles, viols, pédophilie dans la branche dalaï-lamiste du bouddhisme font l’objet de nouveaux chapitres, méticuleusement étayés.

Tout le livre a été actualisé et agrémenté d’informations et anecdotes inédites. Par exemple celle où l’auteur raconte comment, sur intervention des dalaï-lamistes, il a été expulsé d’un plateau de FR3. Par exemple, il donne au dollar près les sommes versées (en 2021, derniers chiffres connus) à des organisations tibetaines par la National Endowment for democracy (NED) officine écran de la CIA.

L’auteur donne aussi, avec leur accord, des extraits des articles publiés à leur retour du Tibet par Renaud Girard dans le Figaro et Rémy Ourdan dans Le Monde. Surprise, pas plus que Maxime Vivas, ils n’ont voulu corroborer les fake news sur le Tibet martyr, la religion opprimée, la langue interdite, la culture éradiquée, les femmes stérilisées (2).

La principale nouveauté de ce livre est dans les chapitres XIV, XV et XVI où l’auteur, preuves à l’appui, révèle que le dalaï-lama et son interprète, Matthieu Ricard (fils de feu le philosophe Jean-François Revel) protègent les agresseurs sexuels bouddhistes depuis des décennies.

L’auteur déplore que les maîtres bouddhistes violeurs et pédophiles, rompus à la pratique de « L’éveil spirituel par le viol », dès lors que les faits sont avérés et avoués, ne soient pas traduits en justice pour non dénonciation de crimes. La loi les y oblige. Maxime Vivas rapporte des cas précis de viols, il dévoile les méthodes, les manipulations, il livre les noms de violeurs, il déplore que le dalaï-lama, dans une réunion filmée, ait promis de signer un courrier pour que cessent ces pratiques dans les temples et les monastères et ait finalement choisi de n’en rien faire.

Suce-moi la langue
L’auteur écrit : « Les agressions sexuelles commises par des maîtres bouddhistes qui ont sur les victimes une autorité conférée par leurs fonctions étant impunies, pourquoi le big boss se gênerait-il ? D’où une tentative publique du dalaï-lama d’un attouchement lingual sur un enfant. En effet, une vidéo tournée le 28 février 2023 près de Dharamsala montre le dalaï-lama qui sort sa langue et demande à un enfant de la sucer. Devant l’indignation mondiale suscitée par ce geste, les dalaï-lamistes ont fouillé les mœurs tibétaines et ont trouvé un piètre argument qui prétend absoudre l’invite du gourou à un enfant. Selon eux, il existe un salut tibétain où la langue intervient. « Tirer la langue pour se dire bonjour est traditionnellement un signe de respect dans la culture tibétaine ».

Personnellement, ironise l’auteur, « je n’ai jamais vu au Tibet des Tibétains se dire bonjour en se tirant la langue, mais au demeurant, ce n’est pas cela qui est reproché au dalaï-lama. Le monde entier ne se serait pas ému si le chef bouddhiste avait simplement tiré la langue. Albert Einstein l’a fait avant lui et la photo, célèbre, l’a rendu sympathique, mais le savant n’a jamais demandé à un enfant un suçage public en marque de respect. Au demeurant, nul n’a jamais vu le dalaï-lama tirer la langue aux chefs d’État qu’il rencontre et leur demander de la sucer. On suppose qu’il n’est pas pour autant irrespectueux à leur égard. Il savait, tout le monde sait, que la mise en contact de deux langues est un geste sexuel fort. Souvent un prélude. Mais, comme il advient aux puissants, aux idoles, le dalaï-lama a eu le sentiment d’être intouchable, ce qui n’était pas idiot puisque, jusqu’à présent, il l’était, quoi qu’il fît  ». Et il le reste.

Et l’auteur de conclure sur ce point :  « Il serait temps que les associations féministes et celles qui se préoccupent de la maltraitance des enfants fassent comparaître les prédateurs sexuels bouddhistes et leurs complices devant les tribunaux. Le monde en sera meilleur ».

Vladimir MARCIAC

Découpé en XVI chapitres, le livre compte 176 pages . Il est édité par Max Milo et on le trouve en librairie depuis le 31 octobre 2023.

Notes
(1) : Maxime Vivas est romancier (prix Roger Vailland 1997), essayiste et administrateur du site Le Grand Soir ( https://www.legrandsoir.info/). Il est traduit en treize langues (dont l’espéranto) et publié dans de nombreux pays, dont la Chine et les Etats-Unis.

(2) C’est exactement ce que subissent les Ouïghours, si l’on en croit le campagne mondiale contre le Xinjiang. Parfois, les menteurs radotent

COMMENTAIRES  

01/11/2023 02:12 par Francine lo

Les Rimpoche, famille de violeurs et association de malfaiteurs.

À croire que la perversion sexuelle est le liant le plus fort, avec l’avidité financière, des vampires globalisés qui croient tenir le monde entre leurs crocs. LGS semble soigneusement éviter le sujet covidiste. Déjà sur trop de fronts ?

01/11/2023 11:00 par legrandsoir

@ Francine Lo

LGS évite le sujet covidiste.

Dans un article sur le dalaï-lama,votre observation est juste.
Mais nous avons naguère parlé du Covid sans y parler le dalaï-lama.
LGS

01/11/2023 11:20 par Xiao Pignouf

LGS semble soigneusement éviter le sujet covidiste

Je plussoie complètement et confirme : le GS évite soigneusement les sujets dont il ne parle pas.

01/11/2023 16:06 par André LACROIX

Pour faciliter ma commande auprès de mon libraire préféré, j’aimerais connaître l’ISBN du nouveau livre de Maxime.
Merci d’avance.

01/11/2023 19:07 par legrandsoir

ISBN : 978-2-31501-219-0
Merci André.
Maxime

02/11/2023 10:11 par Carlos

C’est ben vrai ça ! Et LGS n’a toujours pas parlé de l’influence de la température sur la sexualité du rat d’égout !!
Ceci dit (Brahim...ok, c’est nul) il parait que quand lama faché...ho et puis je ne sais plus, j’ai revendu tout mes Tintin sauf celui au Congo ça me rappelle le bon temps des colonies (je plaisante, au ca’zou)

02/11/2023 10:51 par Vladimir MARCIAC

Et voir ce documentaire de FR3 Occitanie cité dans le livre :
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/lodeve/viols-coups-emprise-mentale-bouddhisme-la-loi-du-silence-le-livre-qui-accuse-le-temple-bouddhiste-de-lodeve-au-temps-du-lama-sogyal-rinpoche-2613200.html

On y apprend que le violeur Rinpoché, N° 2 du bouddhisme en Occident régnait sur des centres où, outre les viols, se pratiquaient aussi les coups et la consommation d’alcool et de drogues, autres moyens d’asservir.

02/11/2023 15:43 par koursk

Lors d’une rencontre au début des années 50, Mao a asséné en pleine poire au jeune lama la célèbre réflexion de Marx ’la religion c’est l’opium du peuple’, et que c’est bien la religion qui avait maintenu la grande majorité des Tibétains dans l’extrême pauvreté *** Dans cette période, les Tibétains ont pris conscience que les multimilliardaires qui gouvernent la majeure partie de la planète s’appuient fermement sur les religions pour maintenir leurs pouvoirs et engranger toujours plus de profits *** Dès la victoire des communistes en 1949 en Chine, les Tibétains se sont battus pour que le Tibet soit rattaché à la République Populaire, afin d’échapper aux dégâts causés par la religion et ses donneurs d’ordre des élites mafieuses otaniennes, qui se servent de larbins les plus pervers et détraqués pour assoir leur domination.

02/11/2023 16:03 par sylvain

on en viendrait a croire qu’il existe un lien direct entre pédophilie et religion. Peut être le pouvoir tout simplement...

06/11/2023 08:25 par rouge

Il semble que mon précedent commentaire informant sur des religieux suceurs de langue n’ai pas ete publié. Petit oubli ou autre raison ?

06/11/2023 12:30 par legrandsoir

Peut-être parce qu’il était hors sujet : l’article parlait du dalaï-lama, de l’effroyable théocratie dalaï-lamiste et des agressions sexuelles en présentant un livre que vous devriez acheter (et offrir ?).
Peut-être aussi parce que cartonner sur l’islam et le prophète en ce moment n’est pas ce qu’on aime le mieux ici.
Peut-être parce que vous signez d’un pseudo en excitant les fous d’Allah contre un site dont les administrateurs ont un nom.
Vous comprenez, on est sûrs.
LGS.
Il y a 25 articles sur la Palestine/Israël en une du GS. Celui sur le dalaï-lama est le bienvenu.

06/11/2023 19:32 par Zéro...

Ne cherchez pas, dès que la religion - quelle qu’elle soit, tout au long de l’Histoire, partout - s’est immiscée dans la politique et la vie publique, cela a conduit à des exactions graves et des massacres !!

Et pour cause, les ordres et sentences venant d’un Dieu, ils sont indiscutables et tombent comme un couperet : qui peut oser se mettre en travers sans en subir inévitablement les foudres ?

Le raisonnement est bien ficelé et SA logique se tient !!

La religion doit rester une affaire spirituelle qui n’intéresse que les concernés et leur conscience.

On peut tolérer les fêtes religieuses - tant qu’elles ne perturbent pas l’ordre public ; souvent, elles relèvent d’ailleurs plus du culturel que du cultuel... - mais, sitôt passées, retour ensuite à l’intimité de la Foi, la prière privée et dans les lieux de Culte !!

(Commentaires désactivés)