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L’oligarchie, le Parti socialiste et Bernard-Henri Lévy.













Le Monde Diplomatique, novembre 2007.


Restauration française


Les mobilisations sociales en France, dans les transports et dans la fonction publique, vont-elles rééquilibrer un climat général caractérisé par une offensive des forces conservatrices ? Depuis l’élection, en mai dernier, de M. Nicolas Sarkozy, les décisions du gouvernement n’ont cessé de favoriser les plus privilégiés (fiscalité) et de déstabiliser les plus vulnérables (droit du travail, couverture médicale, immigration).

Cet assaut a rencontré peu de résistances, en partie parce que certains syndicats et partis politiques paraissent avant tout désireux de négocier les conditions de leur défaite. La principale formation d’opposition, le parti socialiste (PS), qui a déjà fourni nombre de ministres et de membres de commissions officielles au nouveau pouvoir, envisage à présent de substituer à sa vieille stratégie d’union de la gauche celle de l’alliance au centre et de proclamer plus solennellement son soutien au marché, au libéralisme, à l’individualisme, comme l’ont fait les travaillistes britanniques et l’ancien Parti communiste italien. Une telle orientation a replacé au centre du débat idéologique français un intellectuel au crédit entamé mais à la présence médiatique envahissante : Bernard-Henri Lévy.



Monsieur Bernard Arnault offrait, le 17 septembre dernier, une sympathique réception à l’occasion des 60 ans de Dior. Champagne Dom Pérignon, caviar, « 75 maîtres d’hôtel pour 25 tables », « 14 cuisiniers », « 300 chaises "médaillon" faites pour la soirée », « 4 000 roses pour les centres de tables et les décorations florales », « 8 000 brins de muguet », « 3 800 pipettes d’eau pour les abreuver » : on ne regarda pas à la dépense. Mais les 270 convives n’étaient pas non plus n’importe qui : la ministre de la justice Rachida Dati, le ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du codéveloppement Brice Hortefeux « et sa femme, en Dior », le maire de Paris Bertrand Delanoë, « Claire Chazal, en Dior », MM. Hubert Védrine et Jean-François Copé, le chanteur Elton John, « Frédéric Mitterrand et la baronne Ernest-Antoine Seillière », « l’impératrice Farah », « Christine Ockrent, en Dior, à la table d’Hélène Arnault », etc. (1). Egalement présent, le premier ministre François Fillon indiqua quatre jours après la réception : « Je suis à la tête d’un Etat qui est en situation de faillite. Ca ne peut pas durer. »

Le faste ostentatoire des milliardaires ne date pas d’hier. Mais la portée sociale de ces agapes déborde dorénavant le cadre des magazines. Avec l’élection à la présidence de M. Nicolas Sarkozy, une nouvelle configuration du pouvoir paraît se mettre en place qui parachève la fusion de quelques composantes de l’élite française : dirigeants économiques, faiseurs d’opinion, responsables politiques de droite comme de gauche - pourvu qu’ils soient libéraux. Quand ils sont très riches, c’est mieux encore.

Patron du groupe de luxe LVMH, M. Arnault détient la plus grosse fortune de France (17,2 milliards d’euros en 2006). Il est l’ami personnel du président de la République, qui assista, il y a deux ans, aux noces de sa fille Delphine. Ce fut un beau mariage, auquel furent conviés six membres du gouvernement d’alors, dont M. Copé, actuel président du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale, et M. Védrine, ancien ministre socialiste des affaires étrangères et membre du conseil d’administration de LVMH. Un long camion avait permis de transporter sans la plier la robe de la mariée. (...)

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BHL et la gauche zombie, par Diana Johnstone.




Attaques en règle de Sarkozy, Traité Européen : les imposteurs de la rue de Solferino, par Denis Collin.



Traité Européen : Sarkozy peut être battu au congrés du Parlement de Versailles ( mais le PS va voter pour lui...), par Jean-Luc Mélenchon.




Guerre des riches contre les pauvres, union sacrée contre le peuple, par Denis Collin.





Politique et mouvement social (il n’y a plus une minute à perdre), par Denis Collin.






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Éric Laurent. Le scandale des délocalisations.
Bernard GENSANE
Ce livre remarquable est bien la preuve que, pour l’hyperbourgeoisie, la crise n’est pas le problème, c’est la solution. Éric Laurent n’appartient pas à la gauche. Il est parfois complaisant (voir ses livres sur Hassan II ou Konan Bédié). Mais dans le métier, on dit de lui qu’il est un " journaliste d’investigation " , c’est-à -dire … un journaliste. Un vrai. Sa dénonciation des délocalisations, par les patronats étatsunien et français en particulier, est puissamment documentée et offre une (...)
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Lorsque l’on tente, comme ce fut le cas récemment en France, d’obliger une femme à quitter la Burqa plutôt que de créer les conditions où elle aurait le choix, ce n’est pas une question de libération mais de déshabillage. Cela devient un acte d’humiliation et d’impérialisme culturel. Ce n’est pas une question de Burqa. C’est une question de coercition. Contraindre une femme à quitter une Burqa est autant un acte de coercition que l’obliger à la porter. Considérer le genre sous cet angle, débarrassé de tout contexte social, politique ou économique, c’est le transformer en une question d’identité, une bataille d’accessoires et de costumes. C’est ce qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de faire appel à des groupes féministes pour servir de caution morale à l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Sous les Talibans, les femmes afghanes étaient (et sont) dans une situation très difficile. Mais larguer des "faucheuses de marguerites" (bombes particulièrement meurtrières) n’allait pas résoudre leurs problèmes.

Arundhati Roy - Capitalism : A Ghost Story (2014), p. 37

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
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Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
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Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
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