RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
13 

Il est temps de voir les États-Unis tels qu’ils sont (Daily Beast)

La vérité a balayé le pays, la vérité Trumpienne de ce que sont les États-Unis, ce pays que nous refusons de voir. Cette élection est comme le portrait de Dorian Gray dévoilé : une figure hideuse et dérangée, trop longtemps rangée dans un placard mais désormais à l’air libre.

Il faut lui souhaiter la bienvenue.

Parce que Trump est le représentant honnête du peuple étasunien. Narcissique, gourmand, grossier, arrogant, ambitieux, menaçant, baignant dans son ignorance, bouillonnant de ressentiment : Voici le pays, comme il a toujours été, la terre des millionnaires en devenir qui ont du mal à boucler leurs fins de mois qui votent pour les millionnaires qu’ils aimeraient devenir. Une culture d’arnaque, de triche, de mensonge, de fraude, d’exploitation, d’affaires et d’argent. Le Rêve américain, qui dit que nous allons tous devenir riches, est une pathologie.

Qu’on le veuille ou non, Trump, c’est nous. Il est l’illustration du Pentagone du Pouvoir que Lewis Mumford a décrit dans The Myth of the Machine, le complexe qui dirige les États-Unis : la politique, le profit, la publicité, la productivité (plus de consommation pour plus de profit) et la puissance physique (l’exploitation des combustibles fossiles pour plus de productivité). Mumford l’appelait la « mega-machine », dont le seul et unique but est sa propre survie et croissance.

Clinton, comme Trump, est au service de la mega-machine, mais elle se camoufle derrière la ruse anti-intellectuelle de la politique d’identité. C’est une femme prête et disposée à servir les instruments du patriarcat de la mega-machine, mais à qui la classe libérale – bourgeoise, aisée, complaisante et écrasée par le souci d’identité – s’est ralliée comme ils se sont ralliés à Obama.

Dans le bourbier de la politique d’identité, tout ce qu’il faut c’est une personne avec le bonne couleur de peau ou le sexe approprié pour diriger l’empire de la megamachine. Rappelons que le mouvement libéral anti-guerre est mort au moment où un libéral noir est arrivé au pouvoir et a perpétué, institutionnalisé et réifié les politiques de l’ère Bush. Obama a abattu avec des drones des gens de couleur en nombre sans précédent.

Les libéraux ne méritent que le mépris. Les gens dotés d’un cerveau travaillant pour la campagne Trump remercient les dieux pour la stupidité d’une gauche obsédée par l’identité.

J’ai échangé des courriers avec de vrais libéraux dans ma bonne vieille ville de Brooklyn, dont un bon gars, un chanteur populaire que je considère comme un ami et dont je ne peux pas révéler le nom car nos échanges furent privés. Pendant huit ans, il a écrit de nombreuses chansons engagées, dures et belles, contre le président Bush. Puis il s’est calmé avec l’élection d’Obama. Comme il m’a expliqué : « Puisque qu’il n’y a que les chansons politiques qui m’intéressent, si j’ai le moindre espoir d’être entendu, ce qui signifie avoir un impact [sic], c’est en faisant en sorte que ma musique soit spéciale. » Il a ajouté que pendant les années d’Obama, « je n’étais pas motivé pour écrire. »

Une belle rationalisation, et tant pis pour les vertus de la protestation. Lui et sa femme m’ont écrit cette année pour me rappeler de ne pas oublier de voter pour Hillary.

Je lui ai dit, et je le dis tous les bons libéraux de Brooklyn : avec votre soutien à Hillary et les machinations et les fraudes de l’élite démocrate, vous vous êtes rendus complices de la destruction du seul candidat, Bernie Sanders, qui aurait pu, selon tous les sondages, battre Trump à plate couture. Maintenant, vous en payez le prix.

Au cours de l’année écoulée, Trump a craché ses mots authentiques, putrides au visage de l’Amérique. Et les Étasuniens en redemandaient. L’authenticité de Trump est celle du bonimenteur qui dit à tous ceux qui veulent bien l’entendre qu’il ment. Les Clintoniens ont toujours prétendu être autre chose que des représentants de l’oligarchie. Trump ne s’en cache pas. Il aime l’argent et le pouvoir. Il aime la violence. Il exprime le charisme de l’homme fort. C’est pourquoi nous, à gauche, devons le remercier.

Le mardi soir, après l’annonce des résultats, j’ai appelé mon vieil ami Brian Ertz à Boise. Ertz fut élu délégué de Sanders de l’Idaho, et s’est rendu à Philadelphie en juillet dernier pour la Convention Nationale Démocrate, et il a vu comment la cabale Clintonienne a manoeuvré et triché pour déconsidérer et finalement écarter les partisans de Sanders. Il en est sorti malade.

Mais à l’annonce de la victoire de Trump, Ertz a éclaté de rire. « C’est trop beau pour être vrai. C’est merveilleux. J’ai le sentiment de baigner dans le bonheur. De l’honnêteté, enfin. C’est comme révéler un grand secret et se sentir soulagé. C’est une énorme fuck you à l’élite libérale. C’est un premier pas vers la vérité.

« La première étape consiste à abandonner le déni. Trump est indéniable. Sans le faux espoir d’un exécutif complaisant, l’ambition intellectuelle et créative de la gauche ne pourra plus être cooptée. Elle sera obligée de montrer ses talents dans la rue. »

Avec Obama, ce fut le déni. Mais c’est fini maintenant. Comme tout toxicomane peut l’attester, la première étape vers une guérison significative est l’abandon du déni.

J’ai écrit en juin que je voterai pour Trump précisément parce c’est un enfoiré de capitaliste et un être humain monstrueux et que sa monstruosité serait une chose merveilleuse à la Maison Blanche, un facteur de galvanisation pour l’opposition :

... il est hors de question que je me prononce en faveur de Clinton, parce que je sais ce qu’une présidence de Clinton présage. Encore plus du pillage néolibéral, mais avec un gentil sourire démocrate pour calmer la gauche.

C’est ce qui arrivé sous Obama : la machine de guerre et Wall Street ont régné sans partage tandis que nous chantions tous « kumbaya » sous prétexte qu’un homme noir avait accordé son imprimatur à l’intolérable statut quo. C’est ce qui se reproduira sous Hillary.

Ce qu’il faut maintenant, c’est de la consternation, de la confusion, de la dissension, du désordre, du chaos – et une crise avec une sortie, si possible – et une présidence Trump est la meilleure chance pour y arriver. C’est une politique de terre brûlée. Je préfère voir l’empire brûler sous Trump, ce qui ouvrirait au moins la possibilité d’un changement radical, qu’une croisière sur pilote automatique sous Clinton.

Oui, j’ai voté pour Trump et je persiste et signe. Allez Trump ! Il est l’horrible visage de l’Amérique. Les lignes sont maintenant clairement dessinées, comme elles ne l’ont jamais été sous Obama, comme elles ne l’ont jamais été dans l’histoire récente. Fourbissons nos meilleures armes de gauche pour la révolte.

Christopher Ketcham

Traduction "Ah la la, les States, toujours (légèrement) en avance sur nous" par Viktor Dedaj pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

»» http://www.thedailybeast.com/articles/2016/11/13/anarchist-for-trump-t...
URL de cet article 31206
  

Cuba Miracles
Ramon CHAO
(précipitez-vous pour acheter Cuba Miracles, cet "objet -livre", merveille de couleurs, d’odeurs et de musiques) Le « dictateur » cubain Fidel Castro vient de passer les rênes de l’Etat à son frère Raúl. C’est bien la première fois qu’un chef d’État abandonne ses fonctions motu proprio. Un certain nombre d’hommes politiques n’ont pas, eux, daigné se démettre de leur fonction avant de mourir. Souvenons-nous par exemple des longues agonies des entubés Georges Pompidou, François Mitterrand, ou Jean-Paul II, (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"La réalité est un aspect de la propriété. Elle doit être saisie. Et le journalisme d’investigation est le noble art qui consiste à saisir la réalité aux mains des puissants."

Julian Assange

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.