" Faudra faire encore plus long la prochaine fois, mais faudra éviter de dire des "trucs" comme ça (je devrais pourtant y être habitué, mais non !).
Bon, puisqu’on me l’ordonne, je vais faire encore plus long, cette fois-ci.
Le problème, c’est que vous avez l’arrogance d’attaquer quasi-systématiquement des auteurs - en général, des journalistes de langue anglaise reconnus, mais qui présentent l’avantage de ne pas pouvoir se défendre - en ridiculisant leur analyse (comme dit ici vulgairement : "faut arrêter de se la jouer").
En revanche, vous vous posez en victime quand on dénonce l’incohérence de vos propos.
Alors, vous attaquez tous azimuts, remettant en cause l’intégrité de vos contradicteurs, les accusant même d’organiser une cabale contre vous, qui vous estimez intouchable.
Pourtant, cela ne vous dérange pas d’accuser les commentateurs de rédiger des "commentaires/fleuves", quand vous avez déjà écrit trois commentaires sur ce fil de discussion, alors que vous affirmez, en contradiction avec le reste de vos coms, avoir arrêté la lecture de l’article grosso modo au premier quart (je vous cite : " Je crois bien que la lecture de cet article s’est plus ou moins arrêtée là", com. de 21h02).
C’est vous, aussi, qui accusez l’autre d’écrire des commentaires "où tant de choses sont abordées, mélange de vrai (comme à chaque fois, je le reconnais !), mais aussi d’approximatif, de hors sujet, de faux et j’en passe" ...
Vous accusez un commentateur de mentir, mais vous ne citez pas un seul exemple pour le prouver ? Cela s’appelle de la diffamation.
Mais vous êtes coutumier du fait : reprendre les reproches qui vous sont faits pour les renvoyer en écho afin de discréditer l’autre.
C’est de la malhonnêteté intellectuelle. Je suppose que vous avez appris cela en cours de "dissertation".
Je ne réponds pas, en général, à vos contre-attaques, parce que ce serait entrer dans des palabres sans fin pour zéro satisfaction intellectuelle de mon côté, et zéro résultat de l’autre.
Mais je vais faire l’effort de reprendre certains des arguments que vous avancez ici. Non pas pour vous apprendre quoi que ce soit- ce serait peine perdue - mais pour que les autres lecteurs sachent à quoi s’en tenir.
D’abord, vous dites que je dresse un "tableau apocalyptique "des propos de la ministre.
Je ne suis pourtant pas le seul sur ce site à constater qu’il y a escalade contre les libertés publiques et des mesures d’exception iniques.
Je voudrais bien me tromper, mais la convergence de mesures liberticides (citées, entre autre, par chb sur ce fil) prises sitôt après le 7/01, ne sont pas pour me plonger dans l’extase et le déni.
Mais, en réponse, vous nous assénez ce qui constitue VOS vérités et qui ne se discutent pas :
"Sans aucune hésitation je dirai non, ’je ne crains pas le totalitarisme ici’ !
Il faut arrêter avec cette légende de "l’émetteur", le chef, qui serait le facteur premier d’un système totalitaire, par rapport aux récepteurs […], c’est totalement l’inverse qui se produit". (C’est moi qui souligne)
Des exemples ? Ce serait intéressant, pourtant.
Mais toujours pas. C’est une Vérité inattaquable, donc, et quiconque dirait le contraire prêcherait le FAUX.
Une méthode reconnue et vivement recommandée en dissertation.
Puis, vous affirmez péremptoirement encore :
"De contre-argumenter sur quoi » ?
Aucune argumentation ni aucune justification ne peuvent être apportées de l’assassinat, de la tuerie plutôt, de dessinateurs dont les seules armes qu’ils possédaient étaient leurs crayons. Sur un tel sujet, avec des ados, il n’est plus question seulement « d’échanger » de « dialoguer » et « d’argumenter » mais de définir des bornes des limites qu’un adolescent à foncièrement besoin (sic), et qui resteront par la suite ses repères".
Et vous assénez : " car c’est une VALEUR qui ne se négocie pas."
C’est-à-dire que, d’abord, on admet que ces "assassinats de dessinateurs "soient placés au même rang que l’holocauste, que toute remise en cause est sanctionnée par la loi.
Ensuite, votre opinion personnelle n’est qu’une subjectivité parmi d’autres.
Bien des journalistes dans le monde ont subi le même sort, sous les bombes ou les balles mêmes des invités du 11/01, il n’y a pourtant pas eu, à ma connaissance, d’organisation d’une minute de silence dans toutes les écoles de France.
Il n’y a pas de quoi s’indigner de l’arrogance des classes dominantes qui appellent à un rassemblement unitaire pour défendre des libertés, dont la liberté de la presse, qu’ils sont les premiers à enterrer dans le monde entier ?
En outre, cette explication de la situation ignore le rôle de l’enseignant (sous régime non "totalitaire", évidemment), comme de l’éducateur ou du parent : celui d’accompagner un enfant jusqu’à l’âge adulte en lui donnant les outils pour qu’il puisse faire ses propres choix, cela, en lui apprenant à développer son esprit critique.
Appeler à la répression contre des enfants, les faire taire par la menace, les enrégimenter, c’est vouloir en faire des moutons, dont certains deviendront des rebelles crétinisés qui n’ont que le recours à la violence aveugle pour répondre à l’injustice et à la répression.
Jusqu’à présent, c’est la propagande médiatique qui tenait ce rôle, aujourd’hui, c’est carrément imposé à l’École. Mais qu’importe ?
Ensuite, en disant qu’il s’agit de "la tuerie de dessinateurs dont les seules armes qu’ils possédaient étaient leurs crayons", on se décrédibilise d’emblée auprès de ces enfants.
Les enfants n’aiment pas du tout les approximations, les mensonges et la langue de bois. Ils veulent une explication juste et rationnelle.
Dans une "démocratie", les enfants ne sont pas censés être des pions au service des pouvoirs, ils devraient, donc, avoir le droit de poser des questions, surtout si la déclaration est incohérente, comme ici. Comme ils devraient avoir le droit de savoir pourquoi on les oblige à observer une minute de silence. Il n’y a même pas eu de victimes mineures.
Les faire taire en les menaçant de les livrer aux autorités, les faire encadrer par une police de la pensée, qui pourra les envoyer directement à la police, cela n’a rien à voir avec des principes démocratiques.
D’autre part, chacun ne pouvant y mettre que sa propre subjectivité et sa propre morale, aucune explication rationnelle ne pouvait être donnée pour justifier ce grand rassemblement émotionnel et cette communion imposée dans les écoles.
Ainsi, il est faux de dire qu’’il s’agissait de la "tuerie de dessinateurs dont les seules armes étaient leurs crayons".
Sur les douze personnes tuées au siège de Charlie, il n’y avait que CINQ dessinateurs, et dans la supérette, les quatre victimes ne faisaient pas de dessins.
Ce qui porte à ONZE le nombre de personnes tuées qui ne dessinaient pas officiellement.
Où figurent-elles dans ce grand consensus national ? Et pourquoi, donc, le slogan sorti du chapeau ne retenait-il que les "Charlie", c.à.d, les cinq dessinateurs ?
Les enfants/adolescents sont jeunes, mais ils ne sont pas idiots.
Si on leur laisse poser la question, que va-t-on leur expliquer pour les autres victimes ? Qu’elles avaient le droit de mourir parce qu’elles n’avaient pas de crayon à la main ?
Ce serait bien dans la logique de ce "raisonnement".
Déjà, en présentant la chose de cette façon, il y a matière à argumenter. Ce que vous déniez aux enfants/ados.
Le 11/09 et "re-open", l’omerta dans les médias français, ça ne rappelle rien à personne ?
C’est pourtant ce qui est préconisé ici aussi. Mais, là, c’est tout bon.
Quant à un "espace d’échanges et de dialogue", c’est salutaire et indispensable dans une "démocratie" qui se dit très à cheval sur la liberté d’expression.
Mais, toujours au mépris de la pédagogie, vous proposez d’"en causer après".
Donc, il faut imposer aux enfants une minute de silence et leur interdire de s’interroger, sous peine de sanctions judiciaires, sur un événement traumatisant qui a été volontairement largement exploité émotionnellement par les autorités et les médias, en leur disant qu’on en reparlerait plus tard ?
Connaissez-vous seulement les ravages du "secret" et du non-dit chez un enfant ? De toute évidence, non.
"Que l’Éducation Nationale veuille donc "reprendre la main" de son autorité, il le faut et elle le doit."
Celle-là, au café de la Gare, il y a longtemps qu’ils l’avaient trouvée.
Ce qui est grave, dans ce genre de propos, c’est que, tout en niant les dérives totalitaires, vous voulez que l’EN "reprenne en main de son autorité (sic), il le faut et elle le doit".
Oui, il le faut et elle le doit, dites-vous.
C’est un argument, évidemment.
C’est celui des partis et groupes politiques qui ont toujours voulu contrôler l’éducation de la jeunesse et imposer à la trique l’idéologie dominante en étouffant les voix des minorités.
L’endoctrinement à l’École et à l’Université, et, parallèlement, la création de sous-classes marginalisées et humiliées, font partie des priorités absolues d’un État totalitaire.
"… mais de là en faire une généralité de ce "fait divers", c’est les plagier" (???!).
Ah bon ? "plagier quoi ? Ce qui est écrit noir sur blanc dans la presse ? Je croyais que, justement, on devait s’appuyer sur des faits reconnus et vérifiés.
En occultant les autres "dérives" (qui découlent de la criminalisation des libertés d’expression et de pensée), il ne resterait plus qu’un "cas isolé", donc, un "fait divers", une simple bavure, quoi, qui ne remettrait pas en cause les autres interpellations, qui, elles, auraient été légitimes ?
Une telle béatitude est confondante.
Ce qui est clairement exprimé, ici, c’est qu’il "faut" un "retour de l’ordre moral" .
On avait déjà eu le drapeau et la Marseillaise, il y aura désormais l’"enseignement de la morale, du civisme et de la laïcité", et ce qui en résultera : le retour à la bonne morale judéo-chrétienne au service d’un pouvoir arbitraire répressif.
Et qui sera automatiquement éliminé de la société française et des "lois de la république" ?
Les musulmans.
Cela existait déjà, certes, mais ce sera, désormais, officialisé, banalisé et justifié par la "peur du terrorisme". Exactement ce qui se passe depuis plus de 10 ans aux US. Ce qui est bon pour la grande démocratie étasunienne ne peut qu’être bon pour nous.
Et, donc, les musulmans devront s’assimiler (c.à.d. courber l’échine et se faire oublier) s’ils ne veulent pas être soupçonnés de quelque "complot terroriste".
Mais même cela ne garantira pas qu’on les laissera tranquilles.
Vision d’apocalypse ?
Certainement pas. Si on regarde tout ce qui a été mis en place en très peu de temps et qui devait être tout prêt à sortir des placards.
Mais, quand on assimile un Français musulman à un islamiste saoudien, qualifié de "compatriote", et non pas à un Français, c’est que le ver a largement entamé le fruit.
Je laisse aux autres le soin d’apprécier un discours récurrent qui se veut "libertaire" , mais qui est, en fait, profondément réactionnaire. Et très dangereux.
@ Dwaabala
Juste un petit détail : l’homme blanc civilisateur, étasunien, en particulier, avec ses alliés, éventuellement, ne s’est pas arrêté là, contrairement aux autres.
Dans sa grande bonté, vainqueur de la II° GM, il a tenu à aller également apporter l’aide humanitaire, la paix et la démocratie au cours des guerres menées dans les pays suivants :
Corée ; Liban ; Cuba ; République dominicaine ; Vietnam ; Grenade ; Irak (1,2 et 3) ; Somalie, Haïti ; Bosnie ; Kosovo ; Afghanistan, Yémen ; N-O du Pakistan ; Libye ; Libye-Syrie.
Mais les US ont été également présents dans d’autres pays de diverses façons : Thaïlande ; Zaïre ; Laos, Cambodge ; Salvador ; Honduras ; Colombie ; Bolivie ; Pérou (et autres pays d’AL) ; Libéria ; Timor Oriental, Syrie, etc.
Mais si les morts de la Seconde Guerre mondiale ont été plus ou moins comptabilisés, il est impossible de chiffrer le nombre de victimes de toutes les opérations orchestrées par les US, directement ou indirectement, qui ont affecté les peuples et leur auto-détermination pendant des décennies. Ce qui est bien pratique pour balayer les chiffres sous le tapis.
Mais, je l’admets, c’est bien plus agréable de se faire bombarder par une démocratie.
Quant à l’"homme blanc", ce n’est pas de moi directement.
Le colonisateur a été nommé ainsi dans un poème célèbre de Kipling, publié en 1899, "le fardeau de l’homme blanc", qui présente la colonisation comme un « fardeau » que doit porter le colonisateur, de la même façon que Jésus avait dû porter la croix lourde des péchés du monde.
Aux "barbares", le poème oppose le colonisateur altruiste qui apporte la civilisation et la science, instaure la paix, "enraye la maladie" et la famine, malgré les terribles dangers qu’il doit affronter (voir l’analyse du poème ici).
Force est de constater que les barbares des pays cités ci-dessus, et qui concernent les XX° et XXI°s, ne sont pas bien "blancs" non plus.
Et ces "non-Blancs" bénéficient, eux aussi, des poussées altruistes du "Blanc", soucieux d’apporter la civilisation et la science, d’instaurer la paix et d’enrayer la maladie et la famine dans leur pays.
Et, enfin, le terme de "Blanc", qui ne se réfère pas forcément à la couleur de peau, comporte la notion de supériorité par rapport aux autres.
Ainsi, Zemmour (pour ne citer que lui), juif d’origine berbère, dont la famille est venue s’installer en France pendant la Guerre d’Algérie, se définit comme "blanc".
Merci @ pierre auguste pour vos encouragements.