Gaviria Ocampo : « Près de 40 % du budget de la Colombie dilapidés en guerre et dette » (El Salto)

William GAVIRIA OCAMPO

L’économiste colombien, William Gaviria Ocampo, dresse une description alarmante de la situation qu’affronte le peuple colombien suite à la négociation de paix entre le gouvernement et la guérilla des FARC.

William Gaviria Ocampo est un économiste et universitaire colombien. Il fait partie du mouvement syndical du pays et depuis plus de 30 ans dirige le syndicat UNEB des employés de banques (Industria Unión Nacional de Empleados Bancarios). Il est par ailleurs procureur national de la Fédération colombienne des syndicats du secteur bancaire (Federación Colombiana de Sindicatos Bancarios, Fenasibancol), organisations qui font partie du réseau du Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (CADTM) et de la Plateforme pour l’audit citoyen de la dette publique en Colombie.

Jérôme Duval : Quelle est la situation du peuple colombien au regard de la satisfaction des besoins essentiels ?

William Gaviria Ocampo : La Colombie a été un pays privilégié en Amérique latine car c’est un des pays les plus riches en biodiversité, ressources naturelles et production de matières premières dans le monde. C’est un pays qui possède des ressources suffisantes pour offrir une qualité de vie excellente à toute sa population. Cependant, c’est aussi un pays qui a été historiquement pillé et soumis à l’Empire et aux pays qui ont tenu une position dominante sur le reste des pays du Sud. Situation qui a contraint la Colombie à ne pas garantir une qualité de vie digne à sa population. Au contraire, les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir durant ces cinquante dernières années ont mis en place des mécanismes pour obtenir un accès aux crédits et assurer le paiement de la dette.

Ils ont aussi imposé une politique monétaire et fiscale restrictive à l’encontre de la population, ce qui a rendu le dépouillement des plus démunis exorbitant et la concentration des richesses scandaleuse. Selon la Banque mondiale, entité qui multiplie l’accès aux crédits pour continuer à saigner les plus pauvres, la Colombie occupe la honteuse et aberrante deuxième place en Amérique latine pour l’inégalité.

Combien représente le budget national de la Colombie et quelle est l’évolution de la partie dédiée aux forces armées et à la dette vis-à-vis des services sociaux essentiels ?

Le budget de la Colombie pour 2018 est de 235,6 milliards de pesos, ce qui équivaut à près de 80 milliards de dollars. Un quart de ce montant, 59,1 milliard de pesos (20 milliards de dollars), est destiné au service de la dette publique interne et externe, alors que, dans le même temps, 31,6 milliards de pesos, quelques 11 milliards de dollars, sont destinés aux dépenses militaires. Près de 40 % du budget colombien sont ainsi dilapidés en guerre et en dette.

Il semble paradoxal qu’après avoir souscrit un accord de paix avec la guérilla des FARC, le gouvernement colombien continue d’augmenter le budget pour les dépenses militaires. Si l’objectif de cet accord était réellement la paix, ce budget devrait être considérablement inférieur, afin de dédier une quantité plus importante de ressources à l’éducation, à l’enfance, la santé et autres besoins fondamentaux. Cependant, si on observe l’entièreté du budget, à titre d’exemple, on remarque que pour le secteur agricole, par rapport à l’année 2017 qui comptait 2,9 milliards de pesos, le budget a été réduit de 20,5 % pour 2018, car seulement 2,3 milliards de pesos y seront alloués (soit environ 793 millions de dollars). Montant clairement insuffisant pour garantir la restitution des terres et réparer les dommages causés aux victimes qui ont perdu leurs terres et friches à cause du déplacement forcé causé par la guerre.

Il semble évident qu’à la suite de l’accord, il faudrait que l’État investisse davantage pour dynamiser économiquement le secteur productif dans les campagnes, ce qui permet de conclure que le processus de paix du gouvernement ne garantit pas l’inclusion ou la justice sociale dans un État soi-disant démocratique comme la Colombie.

Quelle a été l’évolution de la dette ces dernières années ?

Tout d’abord, il faut expliquer qu’historiquement la Colombie a augmenté sa dette de façon presque géométrique. Entre 1976 et 2006, la dette de la Colombie a doublé tous les dix ans : en 1976, elle s’élevait à environ 3,6 milliards de dollars, puis atteignait 7,2 milliards de dollars en 1986 ; en 1996, elle dépassait 16 milliards de dollars et en 2006, elle franchissait les 36 milliards de dollars.

En conséquence de la crise désastreuse de 1998, la dette de la Colombie a pratiquement doublé en à peine plus de cinq ans : elle atteignait 72 milliards de dollars en 2011 et a atteint les 124 milliards de dollars en 2017, ce qui prouve qu’en moins de 10 ans, la dette extérieure de la Colombie a triplé. Le service de la dette extérieure actuelle représente 40 % du PIB, une situation inquiétante car, malgré des dépenses annuelles d’environ 20 milliards de dollars pour le remboursement de la dette, celle-ci croît à un rythme galopant. La Colombie est confrontée à une crise progressive dont elle ne sortira pas à court terme.

Que penser du panorama colombien dans le contexte postérieur à l’accord de paix en ce qui concerne son fonctionnement ?

Le conflit armé qui s’est étendu de 1964 à l’an dernier, entre les forces régulières de l’État et les FARC, s’est détérioré dans les années 1970 parce que des groupes paramilitaires ont été créés sous les auspices de l’État par le biais de ses forces régulières et grâce au soutien financier et militaire de nombreux hommes d’affaires colombiens et des élites. Le conflit a dégénéré en une guerre fratricide pour laquelle tous les gouvernements successifs ont dépensé entre 20 et 40 % des budgets annuels depuis les années 1960, augmentant l’endettement extérieur et, depuis les années 1990, l’endettement intérieur également.

Afin que la population accepte le processus de paix avec les FARC, le gouvernement a toujours fait valoir qu’à la fin du conflit armé, le budget de la guerre serait considérablement réduit, libérant des ressources pour l’investissement social. Mais le budget pour 2018 montre que ce poste est encore en hausse : 59,1 milliards de pesos (20 milliards de dollars) ; et, en même temps, le gouvernement lui-même dit que la mise en œuvre du processus post-conflit coûtera 80 milliards de dollars pour les dix prochaines années. Cela contribuerait à dynamiser et à renforcer chacun des secteurs afin d’assurer que l’agriculture et l’industrie soient renforcées pour améliorer l’emploi et l’éducation parmi tous les facteurs nécessaires à une paix viable et durable. Cela permet de penser que le niveau d’endettement pourrait augmenter d’environ 10 milliards de dollars par an et que la politique budgétaire sera plus restrictive, ce qui entraînerait une augmentation du fardeau fiscal qui touchera la population la plus pauvre de la Colombie.

Cette brève description de la situation colombienne nous permet d’affirmer que la dette extérieure de 124 milliards de dollars aujourd’hui, pourrait passer à 220 milliards de dollars dans les dix prochaines années, parce qu’aux besoins en ressources pour la période post-conflit, il faut ajouter l’argent nécessaire pour garantir d’autres investissements pour le bien-être de la population et le développement du pays. Ainsi, la dette extérieure augmenterait d’environ 100 milliards de dollars dans les 10 prochaines années. Alors, nous devons nous demander qui paiera la dette ? Et la réponse est élémentaire : les gens, qui seront les victimes de la vague de réformes structurelles que le gouvernement va imposer et a d’ailleurs déjà commencé à imposer depuis deux ans.

William Gaviria Ocampo

Entretien publié dans le journal espagnol El Salto

Traduction vers le français : Jérôme Duval.

 http://www.cadtm.org/Gaviria-Ocampo-Pres-de-40-du

COMMENTAIRES  

23/02/2018 14:46 par Emilio

Oui , les » gens « paient , et de plus en plus !

Exemple : l’impôt « predial » , impôt foncier .
En Colombie , il y a une division fiscale de chaque individu , classé de 1 à 6 , suivant votre lieu de résidence. Si vous vivez dans un « Barrio popular » , votre classification fiscale sera entre 1 à 3 en moyenne . Les services de gaz eau électricité suivent cette stratification. Plus vous vous rapprochez du 6 , et plus vous payez pour ces services . Mais ce qui pourrait sembler « juste » ( les plus riches paient plus ) s’évaporent complètement devant les lois des sénateurs , qui sont des relais pour garder un système fondamentalement inégalitaire ( un des plus inégalitaire du monde « libre »). Exemple : un impôt « predial » pour un appartement de propriétaire en strate 5 , paiera plus qu’un propriétaire de 100 hectares productifs en agricole ! Celui-ci génèrent d’énormes profits mais ..quasiment sans taxes de l’Etat. Et les sénateurs , de droite assimilés , ont le devoir de SURTOUT ne rien changer à ce système , carrément féodal , de concentration des terres dans les mains d’une poignée d’oligarques héréditaires . ( les présidents de la République , tous , en font parti !)

La dette exponentielle , et son associé , le remboursement de la dette par des intérêts .
Le montant de ces intérêts dépend des agences de notation US ( Tiens tiens le loup dans la bergerie ..). Eux sans concertation , décide si l’endetté est digne de confiance dans ses possibles remboursements , suivant leurs critères à eux. Régulièrement cette note est rabaissée pour la Colombie , on en est a BBB- . Du coup ce formidable levier de pouvoir (indirect) augmentent considérablement la part du budget d’Etat dans le remboursement de la dette . C’est énorme , l’article parle de 40% , d’autres sources parlent de 60% du budget d’Etat ! Plus que toutes les dépenses sociales réunies , santé éducation pensions .. Le gouvernement est donc pris à la gorge , et n’a plus d’autres choix budgétaires que d’offrir aux privés ses dépenses publiques .Qui bien sûr , privé qui a pour but de faire du profit , donc de faire payer aux « gens » ces services, qui ne sont plus des droits du citoyen , sauf en théorie constitutionnelle de papier poussiéreux !

En pratique , et en exemple , un candidat étudiant qui veut devenir avocat , et élever ( ou pas) sa condition sociale , devra débourser pour ses études , 100 millions de pesos , environ 30 000 euros , énorme en Colombie où le salaire de base est à environ 250 euros( sans être sûr de recevoir le diplôme .. ) . Ce candidat avocat devra donc -et impérativement -trouver un prêt bancaire … qui demandera -évidemment – des garanties et des répondants . Où va trouver ces répondants un candidat qui n’est pas solvable de par son milieu de naissance ( ou bien d’avoir gagner sa chance à la loterie ?) ?
Aux USA ou Canada anglais , les études de médecine coûte minimum ( dépendamment des universités classées prestigieuses ou pas ) 300 000$ US . Idem , si la banque dit « non , candidat pas solvable « .. les rêves s’arrêteront là !

Sélection par l’argent , c’est le mode « ON » néo libéral .. d’un monde qui se dit libre sur papier constitutionnel , MAIS qui est libre , en réalité, QUE pour ceux qui peuvent acheter leur liberté .
Ce système vous semble juste ?

Allez chercher toujours plus profondément dans les poches de « gens « qui se vident en ponctions d’Etat ( bancaire en fait ) afin de remplir les poches déjà bien pleines, et qui se remplissent en vase communicant . Du coup , le système féodal colombien entretient un pays de richesses considérables –pillées … au détriment flagrant de 48 millions de citoyens … où dans l’extrême , des milliers d’enfants meurent de faim . Paradoxe néo libéral ..mais qui ne choque pas les sénateurs sur -payés …pour surtout restés aveugles et plus que consentant , mais complices de l’extrême inégalité sociale …. Qui asservit et tue !

L Histoire sociale cependant , continue , parce que les discriminés , réprimés , sont trop nombreux dans ce système de servage – seigneur , saigneur …

Election présidentielle en Colombie , en mai juin 2018 . Petro , favori dans tous les sondages . Candidat de type socialiste keynésien , proche du chavisme vénézuelien ( ex maire de Bogota , avec une gestion .. de type chaviste en banqueroutes ) , et un autre nouveau venu , la Farc demobilisée militairement, et qui a gardé le même acronyme de Farc en tant que parti . Tous les autres partis sont à droite ou extrême , « cambio radical » ( le parti des paramilitaires et latifundios associés ) , « centro demócratico « ( le parti de l’ex- président Uribe, pas plus centre que démocratique , mais auto-convaincant de le proclamer .. proche du « cambio radical « en diviser pour régner à droite toute !) , « allianza verde « ( le « vert » du gris , et peindre avec cette couleur les façades de la société , axées sur les fais divers sociétaux , genre libérer les transgenres , demander aux multinationales minières à ciel ouvert , d’ être gentil avec le milieu ambiant .. etc) . Et la majorité , en générale d’élections, de 60 -65 % d’abstentionnistes . Et tous les morts des cimetières , mais qui ressuscitent en voix votantes ..à droite toujours !

26/02/2018 06:43 par alain harrison

Bonjour.
Je profite de cet article sur un pays d’Amérique latine pour soumettre cet article, que sans doute plusieurs ont lu, mais je crois nécessaire de le rappeler vue sa teneur en démagogie.

Appel depuis le Venezuela aux anarchistes d’Amérique latine et du monde : La solidarité est beaucoup plus qu’une parole écrite (en français)
La rédaction de El Libertario
EXTRAIT :
« « En bref, voici résumé de ce que l’anarchisme local dit aujourd’hui.L’actuelle conjoncture met en évidence la nature fasciste du régime de Chavez - et sa séquence avec Maduro-, les gouvernements militaristes réactionnaires qui nous avons toujours dénoncé dans notre journalEl Libertario. Ce système a toujours été lié au crime, au trafic de drogue, au pillage, à la corruption, à la prison pour les opposants, aux tortures, aux disparitions en dehors de la gestion désastreuse au niveau économique, social, culturel et éthique. Chavez a réussi à impacter...... » »
http://periodicoellibertario.blogspot.ca/2017/05/appel-depuis-le-venez...

Relayer sur
https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/05/12/appel-depuis-le-venezuela...

L’APPEL
« « À tous les anarchistes de la terre ; et aux peuples du monde ; plus jamais un monde sans nous ! hep vous ? oui vous ; et vous aussi ; et toi là ; lis ! Réfléchis... » »

Un article assez démago merci.

27/02/2018 23:39 par alain harrison

Bon , peut-être que ce passage va faire réagir quelques-un ?

L’APPEL .......

« « Nous sommes en présence d’un gouvernement agonisant, délégitimé et répressif qui cherche à se perpétuer au pouvoir, désavoué par l’immense majorité de la population, qui assassine à travers ses forces répressiveset les collectifs paramilitaires, qui favorisent aussi les pillages. Un gouvernement corrompu qui exerce un chantage avec lescaisses d’aliments vendus au prix du dollar noir, qui est impliqué dans toutes sortes de négociations, un gouvernement de bourgeois bolivariens et de militaires enrichis avec les revenus du pétrole et les minesécocides. Un gouvernement qui affame et assassine, tout en appliquant un ajustement économique brutal en accord avec le capitalisme transnationalqui paie régulièrement une dette externe criminelle. » »

« « « qui paie régulièrement une dette externe criminelle. » » »

Il y a une méprise, ici, le Vénézuéla joue le JEU de la Communauté Internationale (un mélange de droit, de soi-disant coopération, du respect des droits de la personne, de la libre expression, des devoirs selon l’ONU, etc, etc., bien bourré de libre marché__ le pseudo gagnant gagnant__ etc... et dernièrement de la fameuse extension du petit frère des US, l’UE avec cette déclaration du roi de l’UE’ le bien nommé Juncker :
Juncker dit « non » à la Grèce et menace la France
« Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. », affirme notamment le président de la Commission européenne.
https://www.les-crises.fr/juncker-il-ne-peut-y-avoir-de-choix-democratique-contre-les-traites-europeens/

Petit rappel :
ACTUALITÉS 10/07/2013 21:43 CEST | Actualisé 05/10/2016 01:49 CEST
Jean-Claude Juncker a démissionné : le Premier ministre poussé à quitter la tête du gouvernement
Le HuffPost/AFP
Jean-Claude Juncker, Premier ministre du Luxembourg depuis 18 ans et doyen des dirigeants européens, a été contraint à la démission mercredi 10 juillet après la défection de ses alliés socialistes suite à un scandale lié au service de renseignement.
http://www.huffingtonpost.fr/2013/07/10/juncker-demission_n_3575093.html

Il n’était pas au courant que le Luxembourg était et est toujours un paradis fiscal

Les institutions UE, sont anti-démocratiques, illégitimes, c’est la conclusion à laquelle sont parvenus un grand nombre de personnes, dans la gauche j’imagine, à ce qu’il me semble. Mais, le problème, c’est que la gauche est noyauté par une élite suivit.
Et ici, je remet cette ALERTE :
Sabotage de la lutte anti-CETA
Par le Parti de la démondialisation
Le 1er février 2018.
Dans un communiqué commun du 29 janvier 2018 figurant à la fin de cet article, 27 organisations, dont Les Amis de la terre, Attac, la CGT et la CFE-CGC, se prononcent « Pour une démocratisation de la politique européenne de commerce et d’investissement ».

Sous une apparence immédiate qui peut apparaître sympathique, c’est en vérité un coup de poignard dans le dos donné à tous ceux qui luttent véritablement contre le traité de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne (CETA). Les adhérents de ces organisations et leurs sympathisants doivent se ressaisir très vite et regarder en face la réalité de la nature de l’Union européenne, terme qui ne figure même pas dans leur communiqué, pas plus que n’est mentionné le Traité de Lisbonne qui détermine pourtant la politique commerciale de l’Union européenne.

Lire la suite : http://www.pardem.org/le-parti/campagnes/ceta/785-sabotage-de-la-lutte-anti-ceta

Non seulement devons-nous combattre le néo-con-libéralisme qui ravage la Terre, adopté par la Russie, la Chine, l’Inde..... ;
et selon les anarchistes, Maduro et le chavisme sont fascistes. (une idéologie qui s’ignore sans doute, ou, si elle est intègre et honnête doit se ressaisir), mais encore faut-il que la gauche lutte entre elle. Chaque groupe retrouve à redire, pour quelque soit l’initiative prit par un quelconque groupe initiateur.
Ainsi, l’initiative revenu de base ne cadre pas avec la doctrine communiste, la FI est mal vue par le PCF, ETC.. Faisons le bilan, cela nous aidera à s’y retrouver et peut être trouver le chemin de l’union. Être capable de s’unir objectivement autour des SOLUTIONS et de la STRATÉGIE à suivre pour sortir de la RÉACTION (qui sous-tend les dissensions) et agir. Y a-t-il une possibilité pour la gauche d’arriver à un consensus sur quoi que ce soit.
Et le premier serait sur les 4 sorties, la preuve n’a-t-elle pas été fait par l’UE elle-même ?
Juncker en a fait la démonstration, il est la démonstration, tout comme Hollande-PS et le bien nommé Tripas.
Comment ça marche la crise 2008 et son corollaire : plan d’affaire DETTE-AUSTÉRITÉ ?
Qui sauve qui ? (CADTM à qui il faut dire un grand merci)

28/02/2018 21:24 par alain harrison

Bonjour.

El libertario, c’est quoi ?

Je dois reprendre :
Il y a une méprise, ici, le Vénézuéla joue le JEU de la Communauté Internationale (un mélange de droit, de soi-disant coopération, du respect des droits de la personne, de la libre expression, des devoirs selon l’ONU, etc, etc., bien bourré de libre marché__ le pseudo gagnant gagnant__ etc... et dernièrement de la fameuse extension du petit frère des US, l’UE avec cette déclaration du roi de l’UE’ le bien nommé Juncker :
Juncker dit « non » à la Grèce et menace la France
« Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. », affirme notamment le président de la Commission européenne.
https://www.les-crises.fr/juncker-il-ne-peut-y-avoir-de-choix-democrat...

Le Vénézuéla respecte le droit internationale, alors que les US et ci. (canada), triche, mente et fomente les guerres d’intérêts, pour toujours plus de ressources que nous les occidentaux gaspillons à qui mieux mieux

Ainsi, le Vénézuéla se fait le révélateur du vrai visage de l’occident.
J’ai honte pour le Peuple Canadien, sinon du peuple ?!?
Nous devons agir selon notre conscience ?
Je le redis, lisez le chapitre 1 du livre de J-M Abgrall, tous manipulés tous manipulateurs (le principe manipulation conditionnement.

Interview tiré du quotidien gratuit Metro (Paris), mercredi 12 fevrier 2003.
Né en 1950 à Toulon où il réside, Jean-Marie Abgrall, psychiatre, criminologue,

Le 30 janvier, huit dirigeants européens ont signé une lettre appuyant la politique des Etats-Unis vis-à-vis de l’Irak. A votre avis, y a-t-il eu manipulation ?
Ce n’est pas une manipulation citoyenne, c’est une instrumentalisation de certains pays par un pays extérieur à l’Europe, en l’occurrence les Etats Unis, qui a probablement obtenu ces décisions européennes par des transactions économiques. Cela dépasse l’opinion citoyenne dont les gouvernements se moquent puisque l’on sait, par exemple, que plus de 70% des Anglais et des Espagnols sont contre la guerre en Irak. Il y aurait eu manipulation de l’opinion si des manifestations en faveur des EtatsUnis avaient été suscitées dans chacun de ces pays.
Si ensuite, on amène les populations, par d’autres biais, à adhérer à cette décision, c’est autre chose. Là, on va manipuler les citoyens, on va leur balancer dans les médias, la presse, la télé, des informations qui vont aller dans le sens de cette décision.
http://vadeker.net/humanite/propagande/manipulations_manipulateurs.html

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